Scandales de Sonatrach, c’est faute à l’Italie

[Guest D. ESSERHANE]

Scandales de Sonatrach, c’est faute à l’Italie

 

D.Esserhane

 

En dépit des graves accusations dont il est l’objet depuis l’éclatement du scandale de Sonatrach, le voilà Chakib Khelil qui sort enfin de sa tanière et réplique d’une manière, on ne peut plus froide. Une sortie médiatique qui coïncide quelques jours après son mandat d’arrêt décerné par la Cour d’ Alger. C’est par une presse exclusivement arabophone qu’il a choisit aujourd’hui de s’exprimer à partir des Usa pour signifier à celui qui voudrait le croire, qu’il est étranger à tous les crimes de corruption ayant entaché le secteur qu’il a eu à diriger d’une manière impitoyable et quasi totalitaire.

 

Chakib Khelil dément formellement les propos tenus par le procureur général au cours de son point de presse, selon lesquels, il a été destinataire d’une citation à comparaître et devant le refus d’obtempérer, la cour a enclenché de facto, une procédure d’arrestation, via interpol.

 

Plus loin, il annoncera qu’il est prêt à se mettre à la disposition du tribunal et fournir, le cas échéant, toutes les preuves établissant son innocence. Contrairement à ce qu’il a été avancé, il atteste qu’il n’a jamais été malade et précise qu’il ne jouit que de sa nationalité d’origine.

 

Mais, c’est facile à dire qu’à réaliser, semble faire remarquer, notre désormais fugitif. Mystère Khelil pose sa condition. Une condition sine qua non. Une condition démentielle lourde de sens et renversante même surtout lorsqu’elle émane d’une personnalité importante ayant côtoyé de très près les hautes sphères de l’Etat des années durant. Tenez-vous en bien cette phrase assassine : « « Que mon procès se tienne dans les règles d’une justice équitable. » »

 

Chakib Khelil, franchit le rubicon en mettant en doute la partialité de la justice algérienne. Ce n’est qu’aujourd’hui que ce mec, voulant paraître en victime faussement désignée, décide de nous l’annoncer tout cru comme si le reste d’algériens que nous sommes, nous l’ignorions. Quelle lamentable attitude.

 

En toute logique, cette sortie médiatique sonne, visiblement, comme un ingénieux coup bluff truffé de menaces à peine voilées à l’adresse de ceux qui tentent de lui faire porter le chapeau à lui seul et, ceux qui pensent qu’il s’agit là d’une déclaration innocente en soi, font, de l’avis des plus avertis, une lecture erronée, une erreur de jugement monumentale, parce que Chakib Khelil est probablement capable de tout balancer en l’air et causer, par voie de conséquence, un séisme aux dimensions apocalyptiques. Son entourage en est conscient de cette délicate et terrible hypothèse et c’était, peut-être, pour cette raison qu’on l’a laissé balader librement jusqu’à ce qu’il s’éclipse de lui-même du décor algérien.

 

Et s’il est sérieusement inquiété aujourd’hui, convenons-nous que ce n’est pas du tout de notre faute, mais, c’est bien la faute à l’Italie.