Jump to content

Protéger les avocats contre l’installation en Algérie des entreprises prestataires de services dans


Recommended Posts

Protéger les avocats contre l’installation en Algérie des entreprises prestataires de services dans le domaine du droit.

 

Par Abdelhamid METIDJI, avocat

 

 

Autoriser l’installation des gros cabinets d’avocats étrangers sous l’appellation d’entreprises prestataires de services, pour contourner la loi, est une atteinte grave à la profession d’avocat. Le périmètre du droit et la prestation de service en matière juridique sont encadrés et régis par la loi.

 

Seules les professions réglementées peuvent donner des consultations juridiques ou rédiger des actes sous seing privé, elles sont soumises au respect des règles essentielles dont le respect du secret professionnel et celui des conflits d’intérêts. Tout dans la vie professionnelle de l’avocat en Algérie est source de difficultés, elles sont d’ordre matériel mais pas seulement puisqu’elles concernent aussi leur compétence professionnelle et le strict respect des règles déontologiques alors que beaucoup d’entre eux, faute de moyens, ne peuvent même pas exercer en cabinet. Les études plus ou moins bien dispensées et adaptées ne conduisent pas forcément à une activité professionnelle conforme et performante.

 

L’université ne répond pas aux besoins et aux exigences d’aujourd’hui, une réforme en profondeur s’impose. Mais d’ici là que faut- il entreprendre dans l’urgence avant que la profession d’avocat ne disparaisse faute de vouloir lui faire la place qu’elle doit avoir dans le pays ? Il faut tout d’abord cesser de la reléguer à la gestion mineure « des chiens écrasés » alors que les entreprises prestataires de service croulent littéralement sous les dossiers importants confiés par l’Etat et, suivisme ou cupidité, par les entrepreneurs et investisseurs privés étrangers ou nationaux pensant profiter de la proximité de ces entreprises avec leurs pourvoyeurs en affaires, les responsables de l’Etat.

 

Que faut- il faire pour nos avocats, menacés par une lutte inégale tant le jeu se trouve pour l’essentiel faussé ? Les stages ou formations d’avocats ne répondent pas au métier de l’avocat moderne. L’avocat doit constamment se former et s’organiser pour faire face aux demandes de plus en plus nombreuses, pressantes et exigeantes nées de l’ouverture au monde à laquelle on ne peut raisonnablement se fermer. Les avocats doivent s’organiser en cabinets performants : une bonne formation continue doit être mise en place, le tout accompagné de l’aide indispensable des banques, comme cela se fait ailleurs.

 

Malheureusement, l’une et l’autre font défaut et personne ne s’en inquiète sauf les avocats eux mêmes qui se retrouvent bien seuls et dépourvus alors qu’ils ne cessent de contribuer, contrairement à ces entreprises concurrentes, au service de la justice. Ils arrivent à douter de plus en plus de leur profession, face au manque de considération dont ils souffrent de la part des pouvoirs publics alors qu’ils devraient être fiers du métier qu’ils font. Etant de moins en moins reconnus, ils arrivent à manquer d’ambition. Les bâtonniers des différents ordres ne cessent de lutter pour que leurs confrères puissent exercer leur mission en indispensables auxiliaires de la Justice qu’ils sont. En un mot, il faut donner à l’avocat sa véritable place dans la société.

 

La dérive qui consiste à autoriser l’installation des entreprises de prestations de services dans le domaine du droit, comme si les avocats nationaux étaient devenus indésirables, alors que l’on se contentait autrefois de consulter à distance les cabinets étrangers lorsqu’ils étaient spécialisés et particulièrement performants et seulement si nécessaire, ne va pas dans le bon sens. Voir confier à ces entreprises tous les dossiers de l’Etat, alors que la loi n’autorise même pas leur existence, devrait interpeller plus d’un responsable. En reconnaissant et en avantageant ces entreprises, l’Etat donne un mauvais signal à ses avocats. N’ayant pas de légitimité, ces entreprises ne sont soumises à aucune exigence réglementée ; elles échappent aux garanties assurées par le respect des règles essentielles de la profession d’avocat. Laisser les choses en l’état c’est entretenir une concurrence faussée. Il faut sauver nos avocats en leur apportant les solutions indispensables car elles existent, l’Etat en a les moyens.

Dans ce contexte préoccupant , Maître SELLINI, Bâtonnier d’Alger, n’a pas manqué de réagir, tous les confrères doivent être derrière lui, les autorités du pays ne devraient pas se tenir trop loin.

 

TSA

Link to post
Share on other sites
Chez nous, les avocats sont des pirates.

Pour dépoussiérer un dossier, il faut débourser 100000 DA; Bien fait!

 

Tous les avocats de tous les pays sont des "pirates", pas plus voleur qu'un avocat, voilà pourquoi j'entreprends de prendre cours de droit, on n'est jamais mieux servit que par soi même !

Link to post
Share on other sites
  • 2 years later...

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...