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Des Personnages de l'Afrique du nord avant l'Islam


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Ces gens sont de grand homme de notre histoire, certe, mais le problème dès gens comme toi, c'est qu'il se revendique plus des héro nationaux de l'époque hellénistique et latine que des grands hommes post-islamisation qui on guerroyer dans l'Ibérie médiévale pour y répandre l'Islam, alors que c'est gens là était en réalité plus proche de nous sur le plan culturelle et civilisationnelle, c'est eux qui on dessiné les grand trait du peuple . Il est trop tard pour un retour des millénaire en arrière, tu n'arriveras pas a "épuré" les peuples d'Afrique du Nord de l'Islam et de l'arabité qui sont des composante fondamentale de notre peuple . Mais cependant je vais dans ton sens et j'invites tout les maghrébins, je l'ai encourage même a s'ouvrir a la Libye antique et au Royaume Numide et Maure dont le charme est incontestable :)

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Apulée de Madaure

 

Apulée (en latin, Afulay en Berbère, Apuleius) est un écrivain d'origine berbère né à Madaure en Numidie (Algérie actuelle) .

Apulée est né vers 123 après Jésus Christ dans une famille aisée de Madaure, colonie romaine de Numidie loin de la côte romanisée, et site actuel de quelques ruines romaines primitives. Aucune source ancienne ne donne son praenomen ; la tradition de l’appeler « Lucius », du nom du héros de son roman, date des manuscrits médiévaux. Les détails concernant sa vie viennent pour la plupart de son Apologie et de son œuvre Floride, composée d’extraits tirés de certains de ses meilleurs discours.

 

Son père était duumvir de la cité et devait laisser à son frère et à lui un héritage de 2 millions de sesterces. Bien que totalement romain par sa culture et son œuvre, Apulée resta toujours attaché à ses origines, n'hésitant pas à se revendiquer plus tard « mi-numide et mi-gétule ». Saint Augustin a dit de lui : « Chez nous, Africains, Apulée, en sa qualité d'Africain, est le plus populaire ».

 

Il étudia la rhétorique et la littérature à Madaure, puis avec un maître à Carthage où il s’installera par la suite, et enfin à Athènes, où il s'intéressa entre autres à la philosophie néo-platonicienne et au sophisme. Doué d'un talent d'orateur, il devient avocat à Rome avant de mener une carrière de conférencier itinérant dans son pays natal. Parlant aussi bien le berbère, le latin que le grec, il peut même passer sans problème d'une langue à l'autre au cours du même discours. Il est ensuite allé à Rome étudier la rhétorique latine pour et très probablement pour déclamer pendant un certain temps dans les tribunaux avant de retourner dans son pays natal, en Afrique du Nord. Il a également dilapidé son héritage dans ses nombreux voyages en Asie Mineure et en Égypte où il a étudié la philosophie et la religion.

 

C’est au cours d'un de ses voyages, que peu après son retour, il effectua un nouveau voyage à Alexandrie. Tombé malade en route à Oea (l'actuelle Tripoli), il fut reçu avec hospitalité chez Sicinius Pontien, un condisciple du temps de ses études à Athènes. La mère de Pontien, Pudentilla, était une veuve très riche. Avec le consentement, voire l’encouragement, de son fils, Apulée accepta de l’épouser, en 156. Entretemps, Pontien lui-même épousé la fille d’Herennius Rufin qui, indigné de voir la richesse de Pudentilla sortir de la famille, incita son gendre, ainsi qu’un frère cadet, Sicinius Pudens, encore tout jeune, et de leur oncle paternel, Sicinius Aemilianus, à se joindre à lui pour contester le mariage en l’accusant d'avoir usé de charmes et de sortilèges pour obtenir l’affection de Pudentilla.

 

L’affaire fut entendue à Sabratha vers 158. L’accusation elle-même semble avoir été ridicule, et Apulée plaida avec fougue sa propre cause devant le proconsul d’Afrique Claudius Maximus. Acquitté, il consigna sa plaidoirie dans un texte connu sous le nom d’Apologie ou De Magia (Discours sur la magie) dont le contenu nous est parvenu. De son temps, Apulée a été considéré comme un adepte de la magie, voire comme un thaumaturge. C’était surtout un homme doué d'une curiosité exceptionnelle dans tous les domaines, initié à plusieurs cultes orientaux (dont celui de la déesse Isis) et qui fut peut-être prêtre d'Esculape9. Selon saint Augustin, Il était sacerdos provinciæ Africæ (c’est-à-dire « prêtre de la province de Carthage »).

Il meurt vers 170 après J-C.

 

Apulée a écrit de nombreux ouvrages en latin, dans une langue jugée « précieuse », mais avec une expression claire. On peut distinguer les ouvrages « rhétoriques » (Métamorphoses, Apologie, Florides) et « philosophiques » (De Deo Socratis, De Platone et eius Dogmate et De Mundo). L'un d'eux, l'Apologie, est une œuvre de circonstance. Il a traduit du grec en latin une Introduction à l'arithmétique du néopythagoricien Nicomaque de Gerasa, mort en 196.

 

Parmi les ouvrages conservés, le plus connu est "Les Métamorphoses", également connu sous le nom de L'Âne d'or : c'est le premier grand roman en prose de langue latine, en onze livres, et le seul qui ait été conservé intégralement. Le héros est transformé en âne à cause de sa curiosité pour la magie. On y trouve le conte d'Amour et Psyché et, à la fin, une glorification de la déesse Isis.

 

Les Florides (Florida) contiennent plusieurs de ses discours et conférences, sur des thèmes variés.

 

Apulée a par ailleurs rédigé plusieurs dizaines d'opuscules sur des thèmes aussi variés que la philosophie, la religion, la vulgarisation médicale ou encore les sciences. Une grande partie de ces textes sont perdus, mais ceux que nous possédons seraient les plus intéressants. Le De deo socratis (Sur le « démon » ou dieu de Socrate) est un exposé des doctrines platoniciennes concernant les dieux et les démons. Le De mundo (Sur le monde) adapte librement un traité cosmologique et métaphysique faussement attribué à Aristote.

 

Apulé de Madaure est considéré comme faisant parti des premiers romanciers. Son livre "L'âne d'or" est disponible à la bibliothèque du Hama à Alger en français et en arabe.

Dans certaines librairie, le livre est aussi disponible.

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Et tu penses qu'après l'Islam ils en ont eu ? :rolleyes:

 

 

Avec l'Islam pour la première fois les maghrébins sont sortis de l'Atlas pour conquérir l'Europe et l'Orient, qu'ils ont dominé pendant des siècles.

Ils ont eu accès à un savoir et à une langue académique, qu'ils ont améliorer et diffuser en Europe et dans le monde, contribuant grandement à la Renaissance Européenne qu'ils ont eux-mêmes impulsé.

 

Après l'Islam, CAD après le colonialisme, effectivement les maghrébins sont redevenus des moins que rien, comme au temps de la jahiliya.

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Guest samirovsky
Avec l'Islam pour la première fois les maghrébins sont sortis de l'Atlas pour conquérir l'Europe et l'Orient, qu'ils ont dominé pendant des siècles.

Ils ont eu accès à un savoir et à une langue académique, qu'ils ont améliorer et diffuser en Europe et dans le monde, contribuant grandement à la Renaissance Européenne qu'ils ont eux-mêmes impulsé.

 

Après l'Islam, CAD après le colonialisme, effectivement les maghrébins sont redevenus des moins que rien, comme au temps de la jahiliya.

 

L'Islam a rendu les Africains du Nord peut-être plus conquérants mais pas du tout plus civilisés. Ils étaient encore plus civilisés il y a 2000, avec les Romains, que depuis l'avènement de l'Islam, plus civilisés que même ceux du 21e siècle.

J'espère que Dynastie ne veut pas dire Civilisation, pour toi.

Qu'est-ce que les dynasties les plus puissantes du Maghreb, tels que les Al Moravides et les Almohades, pour ne citer que ces dynasties, ont elle apporté comme civilisation pour le Maghreb ?

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L'Islam a rendu les Africains du Nord peut-être plus conquérants mais pas du tout plus civilisés. Ils étaient encore plus civilisés il y a 2000, avec les Romains, que depuis l'avènement de l'Islam, plus civilisés que même ceux du 21e siècle.

J'espère que Dynastie ne veut pas dire Civilisation, pour toi.

Qu'est-ce que les dynasties les plus puissantes du Maghreb, tels que les Al Moravides et les Almohades, pour ne citer que ces dynasties, ont elle apporté comme civilisation pour le Maghreb ?

 

Pas du tout, j'adore Ibn Khaldun, mais je n'ai pas du tout la même notion de civilisation que lui.

Pour Ibn Khaldun c'est la centralisation, donc la monarchie qui apporte la civilisation. Moi je suis plutôt républicain.

 

L'Islam a apporté un savoir académique accessible à tous, qui est la langue arabe, et qui a permis au Maghreb d'opérer un grand boom culturel. Alors que auparavant, le latin était surtout utilisé par une élite citadine et compradore berbère inféodée aux romains qui maintenait le peuple dans l'analphabétisme pour mieux le dominer.

 

Les bérberistes franco-latins oublient que durant l'antiquité, nous n'étions que des esclaves, alors que avec l'Islam nous sommes devenus des maîtres qui ont dominé pendant 500 ans la Méditerranée et qui ont réduis en esclavage européens, africains et orientaux.

 

Il n'y'a pas photo pour moi l'âge d'or du Maghreb c'est clairement celui d'AL Andalous et de la Régence d'Alger, l'Algérie était alors une puissance crainte et reconnue dans le monde, mêmes les Etats-Unis nous payaient tribu pour avoir notre protection en Méditerranée.

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Guest samirovsky
Pas du tout, j'adore Ibn Khaldun, mais je n'ai pas du tout la même notion de civilisation que lui.

Pour Ibn Khaldun c'est la centralisation, donc la monarchie qui apporte la civilisation. Moi je suis plutôt républicain.

 

L'Islam a apporté un savoir académique accessible à tous, qui est la langue arabe, et qui a permis au Maghreb d'opérer un grand boom culturel. Alors que auparavant, le latin était surtout utilisé par une élite citadine et compradore berbère inféodée aux romains qui maintenait le peuple dans l'analphabétisme pour mieux le dominer.

 

Les bérberistes franco-latins oublient que durant l'antiquité, nous n'étions que des esclaves, alors que avec l'Islam nous sommes devenus des maîtres qui ont dominé pendant 500 ans la Méditerranée et qui ont réduis en esclavage européens, africains et orientaux.

 

Il n'y'a pas photo pour moi l'âge d'or du Maghreb c'est clairement celui d'AL Andalous

et de la Régence d'Alger, l'Algérie
était alors une puissance crainte et reconnue dans le monde, mêmes les Etats-Unis nous payaient tribu pour avoir notre protection en Méditerranée.

 

Tu dis n'importe quoi boufrizi.:crazy: Pendant la régence d'Alger, les Turcs traitaient les Arabes comme des esclaves et ne servaient la sublime porte que par l'impôt qui leur ai prélevé et servaient aussi de chaire à canon pour les capitaines corsaires.

Ni les Arabes ni les Turcs musulmans n'ont permis aux autochtones que nous sommes d'être Sultan ou Emir comme les Romains qui ont permis aux Berbères d'être Empereur.

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Tu dis n'importe quoi boufrizi.:crazy: Pendant la régence d'Alger, les Turcs traitaient les Arabes comme des esclaves et ne servaient la sublime porte que par l'impôt qui leur ai prélevé et servaient aussi de chaire à canon pour les capitaines corsaires.

Ni les Arabes ni les Turcs musulmans n'ont permis aux autochtones que nous sommes d'être Sultan ou Emir comme les Romains qui ont permis aux Berbères d'être Empereur.

 

Ca c'est la version officielle de l'histoire algérienne écrite par les colonialiste eux-mêmes pour justifier l'invasion de l'Algérie.

Dans les faits la Régence d'Alger était spirituellement soumise à Istambul, mais en fait totalement indépendante sur le terrain.

Sans l'aide de nos frères turques la moitié ouest de l'Algérie serait aujourd'hui espagnole, notamment Oran.

Durant la Régence d'Alger l'Algérie était un état centralisé et crains, qui faisait la loi en Méditerranée et qui assurait même la subsistance de l'Europe, notamment de la France.

 

Les Ottomans ont du se défaire de l'Algérie à cause d'un mauvais concours de circonstance. Les janissaires censés défendre l'Afrique du Nord avaient étés massacrés par le Khalife Ottoman de l'époque lors d'une tentative de coups d'état avorté. A cette époque les janissaires Ottomans étaient le meilleur corps d'infanterie au monde, un corps militaire d'élite qui comptait 200 000 hommes entièrement massacrés, la plus grosse erreur du Khlaifat Ottoman sans doute. La France a donc sauté sur cette occasion pour coloniser l'Algérie. Les nations prédatrices occidentales, qui avaient déjà comme objectif de prendre Jérusalem aux Ottomans, ont fait chanter l'Empire Ottoman: son démembrement ou l'Algérie et ses provinces européennes. Le sultan Ottoman a fait son choix.

 

Quand l'empire Ottoman n'était plus en mesure de nous protéger, l'émir Abdelkader a fait lui-même massacrer des dizaines de milliers de soldats turcs en Algérie quand il a créer son khalifat en Algérie, et nous n'avons plus jamais entendu parler d'eux en Algérie.

 

Bref il ne faut pas croire les âneries que racontent les français sur nos frères musulmans turcs ou arabes. Les ennemis héréditaires de l'Algérie ce sont les juifs et les européens, pas nos frères turcs ou arabes.

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L'origine des peuples berbères : Les Gétules

 

Les Gétules sont apparus en Afrique du Nord au cours du IIIe millénaire av. J.‑C.. Ils s'établissent sur un large territoire au sud des provinces romaines d'Africa et de Maurétanie.

 

Le peuple gétule, descendant direct de la branche de la civilisation capsienne ayant émigré au Sahara vers 3000 av. J.-C. est certainement le peuple qui a dominé de la façon la plus certaine l'Algérie durant les 1500 ans de son antiquité. Ils étaient selon l'historien grec Strabon le peuple le plus nombreux d'Afrique du Nord, mais également le moins connu.

 

Parmi les plus anciennes références aux Gétules sont vraisemblablement celles des Carthaginois qui indiquent que le prince des Gétules proposa d'épouser Élyssa (ou Didon pour les Romains), la reine fondatrice de Carthage (actuelle Tunisie) vers l'an 815 av. J.-C..

 

Toutefois, des références en Égypte ancienne de certaines tribus gétules remontent jusqu'à 1350 av. J.-C. environ sous le règne d'Akhénaton de la XVIIIe dynastie qui parlent de commerce de bétail avec ce peuple. Les Gétules sont probablement à l'origine également du calendrier berbère qui commence vers 943-949 avant J.-C. Le début de ce calendrier ferait suite à la victoire d'une coalition de Gétules sur les Égyptiens. Cette coalition, formée par les tribus gétules d'Afrique du Nord est partie du sud-ouest algérien, renforçant ses effectifs en cours de route partout où elle passait en Afrique du Nord. La coalition dirigée par Sheshonq (nom berbère : Sheshnaq) a vaincu le pharaon Psousennès II. À la suite de cette victoire Sheshnaq épouse la fille du pharaon, s'installe sur le trône d'Égypte sous le nom de Sheshonq en 952 avant J.-C., et fonde ainsi la XXIIe dynastie. Il installe sa résidence à Busbatis, et détache tout de suite des régiments à Fayoum, une ville où plusieurs unités guerrières égyptiennes sont basées. Ces dernières se rallient finalement à lui le confirmant ainsi sur le trône. Sheshnaq aurait poursuivi ensuite sa percée vers le Moyen-Orient après avoir renforcé de cette façon sa coalition en Égypte, il se mit à conquérir plusieurs territoires en Syrie, Palestine, Phénicie (actuel Liban) et dans le Royaume d'Israël où il s'empare de Ghaza et pillera Jérusalem. Cet événement biblique est mentionné dans l'Ancien Testament qui parle du pillage de ce chef gétule de la tribu des Machaouach.

 

Les Gétules étaient de remarquables cavaliers et des nomades à l'origine qui se concentraient dans les oasis du Sahara central algérien. Il est probable que les Gétules aient découvert le cheval par le biais des Égyptiens, qui l'avaient eux-mêmes découvert par le biais des peuples d'Asie centrale. Il est également probable que les Gétules furent poussés à suivre un lent flux migratoire vers le Nord, contrairement à leurs ancêtres Capsiens, par la désertification progressive du Sahara et leur nombre croissant. En tout état de cause au fil des siècles les Gétules développèrent une cavalerie efficace, et devinrent un peuple nomade migrant du Sahara vers le Nord de l'Afrique en suivant deux routes principales. L'une est celle des Gétules orientaux qui les mène vers Chella, l'actuelle Salé au Maroc, et l'autre est la route qui les mène du désert vers Madaure (actuelle Mdaourouch, à l'est de l'Algérie département de Souk Ahras). Les Gétules concentrés autour de ce qui est aujourd'hui les territoires des Nememchas dans l'actuel Souk Ahras et Tébessa sont ainsi le premier peuple nomade en Algérie à remonter du désert vers le Nord pour exercer une pression sur les occupants des terres là-bas. En effet plus d'un millénaire après eux, les Berbères Sanhadja et Zénètes imiteront le même mouvement. Les Gétules pasteurs nomades et guerriers se sont longtemps contentés de mener des razzias occasionnelles contre les populations sédentarisées du Nord du pays tout en étant perpétuellement en mouvement. Toutefois entre le Ve et le IIIe siècle, leur puissante cavalerie, leur nombre impressionnant ainsi que leur naïveté politique font qu'ils commencent à devenir l'objet de convoitise stratégique de la part des acteurs politiques de la région.

 

Lorsque la Première Guerre punique éclate en 264 av. J.-C. le général carthaginois Hannibal Gisco les engage comme mercenaires. La principale raison était que la marine carthaginoise était dans un état si lamentable que Hannibal avait décidé de prendre la route jusqu'aux colonnes d'Hercule (actuelle Gibraltar), il engagea la cavalerie Gétule pour l'accompagner. Celle-ci se révèle non seulement apte à traverser l'Afrique du Nord rapidement et sans problème, mais elle se révèle également d'une efficacité redoutable dans les campagnes de Hannibal de l'autre côté de la Méditerranée, à commencer par ses campagnes en Ibérie.

 

Deux siècles plus tard, les Gétules avaient acquis une grande expérience guerrière, mais surtout développé l'art de négocier leurs services comme mercenaires. C'est alors qu'en 107 av. J.-C. le roi numide Jugurtha, combattant l'armée romaine, fait à son tour appel aux services des Gétules. Avant d'accepter, ces derniers proposent à Rome de faire mieux, le consul Marius offre à ces derniers la promesse de leur livrer des terres numides ainsi que la citoyenneté romaine en échange de leur soutien. Les Gétules combattent ainsi aux côtés des Romains. En 103 av. J.-C., Jugurtha est vaincu. Les Gétules obtiennent alors la citoyenneté romaine en grand nombre et de grandes propriétés terriennes, confisquées à l'État numide défait, aux côtés des soldats romains qui obtiennent chacun 252 hectares de terre. Rome cherchant à profiter au maximum de cette opération offre des terres numides en bordure avec la Maurétanie aux Gétules de sorte à consolider la frontière de leur nouvelle conquête.

 

La sédentarisation soudaine des Gétules sur les terres confisquées n'est pas facilement acceptée par les populations numides défaites. Les Gétules continuent de soutenir les Romains pendant près d'un siècle pour écraser les révoltes populaires, allant jusqu'à participer en 19 av. J.-C. à la répression d'une révolte aux côtés de Lucius Cornelius Balbus Minor. Cette révolte déclenchée à une échelle impressionnante avait enflammé toute l'Afrique du Nord de la Maurétanie à la Cyrénaïque (actuelle Libye) en passant par les territoires Garamantes au Sahara et Numides dans le Nord, mais Balbus et ses alliés Gétules réussirent à l'écraser.

 

Après un siècle de sédentarisation, la pratique de la cavalerie gétule finit par disparaître, et le peuple gétule avec elle. La distribution des terres éparpilla le peuple gétule, et sa sédentarisation contribua à la disparition de sa cavalerie. Le peuple gétule se fondit ainsi dans les populations du nord de l'Algérie. Rome avait de cette manière réussi un coup de maître en amadouant les Gétules et en les poussant à la disparition par la sédentarisation, car il ne fait aucun doute que les Gétules auraient constitué une menace sérieuse pour la colonisation romaine en Algérie, et ce particulièrement aux frontières Sud de l'actuel état. À partir de l'an 250 après J.-C. environ, plus aucune référence n'existe au sujet de la culture et du peuple gétule.

 

On a pu parler à propos des Gétules de petit nomadisme selon Gabriel Camps, car ils sont présents sur de vastes régions du nord-ouest de l'Afrique, au sud de la Numidie et de la Maurétanie, durant l'Antiquité et l'occupation romaine de l'Afrique.

 

En l'an 6 de notre ère, ils se révoltent contre Juba II et semblent soutenir les Romains dans la guerre qui les oppose à Jugurtha. Virgile fait d'ailleurs de leur roi - légendaire ? - Iarbas et de ses hommes les représentants d'un peuple de guerriers redoutables et Strabon les qualifie de « plus puissante des nations lybiques ». La colonie de Madaure fut fondée, à en suivre Apulée, pour surveiller ces populations.

 

L'auteur romain Pline l'Ancien, mentionne la puissance de deux tribus gétules : les Baniurae et les Autotoles (parfois nommés Autololes ou Galaules).

 

Les Baniurae occupent la vallée du Sébou et menacent la colonie romaine de Banasa, non loin de l'actuel Sidi Kassem de l'actuel Maroc. Les Autololes sont originaires de la vallée de l'actuel oued Bou Regreg de l'actuel Maroc. Pline l'Ancien les décrit comme des barbares particulièrement dangereux et toujours prêts à piller. Salluste, dans son œuvre La Guerre de Jugurtha, les présente avec les Libyens antiques comme « rudes, grossiers, nourris de la chair des fauves, mangeant de l'herbe comme des bêtes ».

 

Le pays des Gétules est connu dans les sources latines pour sa pourpre et ses fauves.

 

Mode de vie

 

Bien que les tribus gétules ne formèrent jamais un véritable État et que Juba II se réclama roi des Numides et des Gétules - ils contribuèrent largement aux royaumes maures et numides. Ils devaient ainsi soutenir les armées d'Hannibal et de Juba II. Pasteurs et nomades, ils organisent des razzias contre les agriculteurs installés dans leur zone d'influence.

 

Selon l'historien Jehan Desanges, le terme « Gétules » désignerait d'ailleurs plus un mode de vie qu'un peuple précis et homogène, preuve supplémentaire de la « grande souplesse onomastique » des peuples berbères dans les sources romaines mais aussi que la réalité du terme n'est ni ethnique, ni politique.

 

Origine

 

Selon le chercheur Émile Félix Gautier, à la fin de l'Antiquité, les Zénètes pénètrent au Maghreb, leur migration se concrétise vers le Ve siècle. Alors que Gabriel Camps dit que Les Zénètes prennent la place aux Gétules. Lui, il sépare les Gétules des Numides et des Maures, en des entités distinctes.

 

Mais, les chercheurs de l'époque coloniale en Algérie n'ont pas approché les Zénètes et ils n'ont pas vu la dimension linguistique du peuple Zénète, selon Rachid Bellil. Quelques rares travaux sur la linguistique berbère révèlent l'importance de l'origine berbère des Zénètes. Et, selon Ibn Khaldoun et d'autres historiens contemporains les Zénètes n'ont pas fait une immigration au Ve siècle et pensent donc que les Zénètes font partie des plus anciennes tribus berbères.

 

L'historien Ernest Mercier désigne les Gétules par les deux confédérations berbères Zénètes et Sanhadja. Léon l'Africain ajoute aux Zénètes et aux Sanhadja les Houaras, les Goumara, les Masmoudas dans la liste des tribus Gétules.

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L'origine des peuples berbères : Les Zénètes (1)

 

Les Zénètes, également appelés Zenata ou Iznaten ou Igzenaten ou Ituzinaten ou Iznassen, forment un groupe de diverses populations amazighes au Maghreb et sont les fondateurs de plusieurs États amazigh en Afrique du Nord et en Europe. Ils vont du Rif (Maroc) jusqu'au Djebel Nefoussa (Libye), en passant par l'Oranie, les Chenoui, les Chaoui, les Mzab, etc. Ils sont nomades et sédentaires à la fois, et ces derniers sont les bâtisseurs des villes.Il serait une erreur de dire que les Zénètes sont uniquement nomades, car ils sont les fondateurs des villes : propos que confirment les écrits d' Ibn Khaldoun. Ce peuple a opéré le plus grand changement du Maghreb. Ils sont berbérophones et darijophones (dialecte arabo-amazigh). Ils ont comme langue mère le Zénète (Tazenatit, Zenatiya). Leur culture est profondément amazighe, du Maroc à la Libye, avec quelques influences étrangères (arabes notamment et espagnols).

 

Originairement de l'Aurès et des confins algéro tunisiens,l'ascendance zenète est concentré de Tripoli jusqu’à Tanger. Ce qui représente une grande masse humaine sur l’échelle de la population Nord-Africaine.

 

Les Mérinides ont pu se multiplier rapidement dans la région du Za, de la Moulouya, et du désert, après avoir été chassés d'Algérie par leurs adversaires. Et par la suite, ils prennent le pouvoir dans tout le Maghreb. Les Hafsides seront renversés par les Mérinides, et les différentes provinces de l'Algérie actuelle seront vite prises, ce que souligne Ibn Khaldoun.

 

En Algérie, les régions Zénètes sont l'Oranie, la Dahra, l'Atlas mitidjien, les Aurès, le Mzab.

 

En Tunisie, les Zenètes formaient une grande partie des berbères notamment du nord et parlent uniquement l'arabe et n'ont aucune idée de leur passé à cause des grands changements subis dans cette partie du Maghreb, ce qu'Ibn Khaldoun confirme et que E.F. Gautier déclare. Mais, pour des raisons que les chercheurs ignorent, les populations zénétiennes n'ont pas fait l'objet d'études sérieuses dans le pays, ce qui a été signalé en 1978, lors des travaux de recherche en Algérie. Au milieu du XIe siècle, lorsque les Hilaliens furent envoyés par les Fatimides pour réprimer les Sanhadja en Tunisie, ils se confrontèrent en premier aux Zénètes.

 

Les Zénètes sont aussi localisés dans les anciennes villes du Nord de l’Algérie, mais aussi dans le Sahara et plus précisément dans le Tell, Hodna, haut plateau de l'Algérie (terre fertile du grand Maghreb central), le Ziban et le Nememcha. Ces territoires et populations faisaient partie du territoire des Gétules situé derrière le limes romain et faisaient l'objet d'attaques de la part des Romains. Plusieurs villes gétules étaient le théâtre de batailles entre les deux rivaux. Les historiens récents tendent à confirmer que les Zénètes du Sahara montaient vers le Nord en hiver et se rendaient au désert en été. La tradition fut rompue à l'époque romaine, et Benabou écrit dans son livre que Sévère confisquait les terres des nomades et les refoulait. Sévère donnait les terres aux sédentaires en échange. Les Romains ont aussi coupé le mode de vie des montagnards en leur interdisant la plaine qui est devenue la propriété des sédentaires. Ibn Khaldoun révèle que le déplacement des Zénètes au Sud et vers l'Ouest est le produit de la défaite des Zénètes face au Kutama et au Houaras. Et Ibn Khaldoun souligne que toutes les tribus, qu'elles soient Kutamas ou Houaras ou Zénètes ou Sanhadja vivaient ensemble au Nord dans les temps reculés. Les études sur le Tifinagh ne sont pas assez développées au Sahara algérien pour confirmer que cette langue est l'écriture spécifiquement zénète, car certains soulignent que le Tifinagh viendrait de Gourara dans la wilaya d'Adrar, région habitée par les Zénètes. Gabriel Camps souligne que le langage Zénète est paléoberbère.

 

Au Maroc, les Zénètes sont dans l'immense majorité les Rifains puis viennent les Ait Seghrouchen et la population de la région de Fuiguig. Il est surprenant de constater comment les Mérinides ont pu se multiplier rapidement dans la région du Za, de la Moulouya, et du désert, après avoir été chassés d'Algérie par leurs adversaires. Et par la suite, ils prennent le pouvoir dans tout le Maghreb. Les Hafsides seront renversés par les Mérinides, et les différentes provinces de l'Algérie actuelle seront vite prises, ce que souligne Ibn Khaldoun.

 

En Algérie, les régions Zénètes sont l'Oranie (voisine du Rif), le Chenouia, les Aurès, le Mzab.

 

Maurétanie Tingitane (à l'ouest), Maurétanie Césarienne (au centre-ouest), Numidie (au centre-est), et Africa (à l'est), au centre la Gétulie

L'histoire des Zénètes est difficile, selon Ibn Khaldoun, car ils n'ont pas laissé d'écrits. Cela est le cas de tous les Berbères. Les Zénètes étaient toujours vigilants lors des invasions au Maghreb, ils se retiraient toujours vers le Sud ou dans les montagnes en cas d'attaques ennemies, ce que rapportent plusieurs historiens dans leurs analyses.

 

À l'arrivée des Byzantins, la Gétulie fut signalée par les historiens de l'époque et elle était habitée par des populations zénètes. Cependant les Zénètes qui sont restés isolés des grands changements passés au grand Maghreb central (Sahara) restent les seuls témoins d'un passé assez complexe, ce qui rend difficile l'étude historique des régions zénètes du Maghreb et des peuplades.

 

Dans l'Antiquité le terme Zénète est mentionné une seule fois sur une statue provenant de Mauritanie césarienne en Algérie et conservée au Musée de Cherchell Clavdivs Zenati. Plusieurs anciens noms des tribus Zénètes sont mentionnés par les historiens romains. Ces derniers n'avaient jamais pénétré le vaste territoire de la Gétulie qui était l'État le plus ancien du Maghreb central (Algérie actuelle) concentré au Sud-Est de Constantine, c'est-à-dire les Aurès et ses alentours. « Les tout premiers habitants de ce territoire central d'Afrique du Nord étaient les Gétules, peuple nomade berbère concentré dans le Sud-Constantinois. Le peuple Gétule descend directement de la branche de la civilisation capsienne ayant émigré au Sahara vers 3000 av. J.-C. et «est certainement le peuple qui aura dominé de la façon la plus certaine l'Algérie durant les 1500 ans de son antiquité».

 

On considère les Zénètes comme une population parmi les Gétules et qu'une communauté juive s'est scindée dans la masse zénète, ce que révèle l'existence d'une Synagogue au Touat Gourara au VIe siècle. Mais, le spécialiste des études Zénètes ibadites, Tadeusz Lewicki réfute cette thèse et affirme qu'il s'agit d'une tribu libyco-berbère qui s'est installée au Touat Adrar et cette tribu est zénète. Il faut noter qu'il est difficile d'essayer de distinguer les Libyens des Gétules.

 

Selon Jacque-Menier, il y aurait deux voies d'immigrations juives vers le Nord de l'Afrique, l'une maritime à l'époque phénicienne et l'autre par la voie des oasis sahariennes. Plusieurs régions furent habitées par les Juifs (Cyrénaïque, Égypte, Tripolitaine, Fezzan). Paul Sebag affirme que la Berbérie orientale a accueilli plusieurs personnes qui professaient le judaïsme au temps du roi Salomon et lors de la destruction du temple. Alors, plusieurs autochtones se convertirent au judaïsme. Des Zénètes furent signalés dans la Cyrénaïque, comme les Luwatas. Et il y avait des populations Berbères judaïsées zénètes, selon plusieurs historiens, dont Ibn Khaldoun. Selon certains historiens les Luwatas côtoyaient les Juifs venus de l'est. D'autres indiquent des pratiques religieuses propres aux Zénètes. Certains historiens comme Camps contestent qu'il y ait eu des tribus Berbères judaïsées chez les Zénètes, mais insistent sur le fait qu'elles étaient chrétiennes dans les régions caractérisées par l'influence du christianisme dans l'Algérie et surtout dans la région des Aurès, puisque Baghaï fut la ville des Zénètes.

 

Et aussi, Jacob Oliel écrit que les Zénètes ont apporté le palmier-dattier et le chameau à leur arrivée au Maghreb durant le IVe siècle. Mais, Camps dira que cet arbre fut signalé cinq siècles av. J.-C. en Éthiopie. Une erreur des historiens, c'est que l'Éthiopie que décrivent les historiens anciens n'est qu'autre que le Sahara algérien. Ils vont dire que la Gétulie longeait tout le Niger qui séparait l'Afrique de l'Éthiopie. Selon Pline et Ptolémée, ils ajoutent que la Gétulie comprend aussi le sud de la Numidie les Aurès, le Ziban et la Hodna. La table de Peutinger est bien claire, elle confirme que la Gétulie englobe le Zab, les Aurès et le Jérid. Il est à noter que la Numidie s'arrête à l'Aurès et qu'au pied du mont Aurès, il y avait les Musulames (Attention, ceci n'est pas une erreur d'orthographe. Les Musulames étaient un peuple libyque de l'Afrique du Nord antique).

 

Lors de l'invasion des Arabes dans le territoire Gétule, ils ne trouvèrent face à eux que les Zénètes des Aurès pour les affronter. Plusieurs Zénètes ont dû quitter les Aurès et le Zab durant cette période, mais il reste encore des populations. Ces Zénètes étaient sédentaires et habitaient les villes comme Baghaï au cœur des Aurès.

 

En 1981, Gabriel Camps se rétracte et dit que les Zénètes sont des Néoberbères. Alors qu'Ibn Khaldoun et les chercheurs comme Rachid Bellil dans le Sahara et qui ont côtoyé ces populations sont formels, il s'agit bien d'Amazigh. Leurs données sont basées sur le langage et la culture. Les Zénètes n'ont pas laissé d'écrits sur l'histoire ni de mémoire collective. Un Touatien déclare que: « le Touat est habité par cinq peuples les Noirs (premiers habitants), les Zénètes, les juifs, les arabes. Tous sont devenus musulmans, mais les Zénètes ont conservé leur langue ». Des recherches approfondies ont été menées dans cette région ces dernières années pour connaître et comprendre les Zénètes. La présence des Sanhadja dans le Touat Gourara confirme que les deux tribus vivaient ensemble depuis la nuit des temps. Ce que l'historien Ibn Khaldoun confirme par ses écrits, il y a de cela des siècles.

 

Parmi les Numides, une partie des Maghraouas faisaient partie de cet État, ce que révèle Léon l'Africain. Ce dernier explique les conflits entre les différentes tribus Zénètes dans le désert de la Numidie. Mahfoud Keddache écrit que les Zénètes des villes et des compagnes de la Numidie ont fait face à l'invasion arabe.

 

Ibn Khaldoun en fait, avec les Masmouda et les Sanhadja, l'un des trois grands groupes berbères de l'ère musulmane. À l'origine nomades pour la plupart, ils habitaient les plaines du Maghreb. Il faut dire que Ibn Khaldoun fait des Zénètes un groupe distinct; selon lui, il y a les Berbères et les Zénètes deux races distinctes, mais ayant comme origine commune Amazigh pour ancêtre, et ayant la même langue. Nomades dispersés avant la période préislamique à travers tout le Maghreb comme le confirment les écrits de l'historien arabe du XIVe siècle Ibn Khaldoun dans son ouvrage sur "histoire des berbères" et aussi, ils sont sédentaires d'après le même auteur, car ils sont les constructeurs de villages dans le Sahara et dans les Montagnes. Par contre, les historiens Émile Félix Gautier et Gabriel Camps les désignent seulement nomades. Gabriel Camps comme Émile Félix Gautier parlent d'immigration de certains chameliers venus d'Arabie, et ces derniers seraient les Zénètes qui ont introduit le chameau au Maghreb. Mais, les historiens du Moyen Âge observent chez les Zénètes le cheval et le dromadaire. Les Zénètes nomades habitaient les tentes; les historiens les signalent en Kabylie, au Sahara et dans les Aurès.

 

Ils fondèrent à travers tout le Maghreb, l'Espagne et l'Afrique plusieurs royaumes et États ayant notamment pour capitales Tlemcen, Fès, Marrakech, Sijilmassa, Kairouan, etc.

 

Les Zénètes sont cités dans l'histoire lorsque qu'une femme zénète, la Kahina, aidée par des tribus Zénètes (les Dejrawa, les Banou Ifren, etc.) des Aurès, mène contre l'armée musulmane une guerre et prend tout l'Ifriqiya. Il est nécessaire de rappeler que lorsque Ibn Khaldoun parle des Aurès, il indique une zone géographique plus large que celle d'aujourd'hui ; de plus, les actuelles Aurès ont fait partie intégrante de l’histoire de l'ancienne Gétulie, Numidie, Ifriqiya.

 

Une partie de leurs actuels descendants dans le Maghreb ont en commun la langue Zénète qu'ils parlent encore. Leur langue, le zénète ou zenati, est une variété du berbère. Plusieurs groupes berbérophones dispersés à travers le Maghreb le parlent encore de nos jours, notamment au nord-ouest de l'Algérie et au nord-est du Maroc, c'est-à-dire au Rif oriental (tribus rifaines) et l'ouest de l'Oranie (Ayt Snousse: parlant le rifain) et dans plusieurs oasis du Gourara, des Aurès, du Sahara, dans le Mzab et en Libye, etc. Mais la majorité des Zénètes parlent l'arabe et ont abandonné la langue berbère, selon Émile Félix Gautier, qui constate qu'il n'existe plus aucun lien attachant les tribus zénètes actuellement dans le Maghreb de la province de Sousse en Tunisie, pourtant habitée par les Zénètes (actuellement une partie des Zénètes chasse à Bouficha, jusqu'au Maroc. Il signale que la majorité des Zénètes se définissent comme Arabes. À l’époque d'Ibn Khaldoun, les Zénètes de Tunisie parlaient seulement l'arabe et s'étaient entremêlés avec les Hilaliens.

 

Note: Vu le nomadisme ordinaire de certaines tribus berbères et des subdivisions de tribus mères en plusieurs tribus filles, il est à noter que les zones de conflits ont toujours entrainé des déplacements de populations. Les exemples historiques dans le monde sont nombreux et divers : la progression de l'Islam par exemple va induire un déplacement de tribus d'Est vers l'Ouest, du Nord vers le Sud, du Sud vers le Nord (montée vers l'Europe) et des plaines vers les refuges montagneux où des tribus berbères actuelles habitent encore ; des mouvements religieux de type almoravide ont également entrainé des déplacements de tribus du Sud vers le Nord. Ces facteurs (nomadismes, conflits, subdivisions des tribus) ajoutés au fait que les frontières actuelles des différents pays du Maghreb ne sont établies que depuis la fin de la colonisation française expliquent pourquoi il est souvent difficile de connaître avec certitude la localisation initiale de certaines tribus.

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L'origine des peuples berbères : Les Zénètes (2)

 

Étymologie

 

Selon Ibn Khaldoun, zenata dériverait d'un nom propre : Djana (ancêtre berbère). Les Berbères, pour convertir un nom propre en nom générique, ajouteraient un t à la fin, ce qui aurait formé Djanat au singulier et Djanaten au pluriel.

 

Ces considérations morpho-phonologiques ne sont pas attestées et montrent la méconnaissance par Ibn Khaldoun de la dérivation linguistique en berbère. Ainsi, il a mélangé des procédés dérivatifs du berbère avec certains de l'arabe. En effet, le nom générique en berbère est au masculin, donc commence par une voyelle et ne se termine pas par t.

 

Le son dj qui se situerait entre le j et le ch ne se prononce pas en arabe et se serait trouvé remplacé par un z, ce qui aurait donné zanat. Ensuite, par usage fréquent, un a aurait été ajouté à la fin pour le rendre patronymique et un autre retiré au début pour faciliter la prononciation, obtenant ainsi znata.

 

Là encore, son raisonnement est inconsistant car rien n'aurait empêché les Arabes d'adapter cet hypothétique dj en un son proche : j ou ch. Affirmer que znata est plus facile à prononcer que zanata est ridicule.

 

Enfin, il n'a pas mis en évidence l'existence de Djana dans la mythologie berbère.

 

Le mot Zénète a été arabisé et sa signification est Iggen ou ijjen qui signifie un en berbère, selon Cuoq. Une deuxième explication est donnée, le mot est composé de deux phonèmes (aznat et iznatn) qui signifie en langue berbère « ceux qui envoient leur brebis aux pâturages ».

 

Les Zénètes étaient anciennement appelés Gétules. Par ailleurs, une partie d'entre eux se sont joints aux Garamantes. Les autres étaient appelés Maures en raison de leur lutte contre Rome. Parmi les Zénètes, quelques tribus ont préservé leurs noms à travers le temps.

 

Origines

 

Medghassen la sépulture des rois Numides à Batna dans les Aurès. Sépulture royale numide et supposée celle du patriarche des Zénètes selon l'hypothèse controversée d'Ibn Khaldoun.

Les Zénètes comme les Sanhadjas étaient implantés en Afrique du Nord dès l'installation des premières populations berbères.

 

Ibn Khaldoun fait pour sa part du personnage de Medghassen, issu de la branche de Botr dont l'auteur fait remonter l'ascendance jusqu'à Amazigh et Cham (fils de Noé), l'ancêtre des Zénètes. Son mausolée, situé dans les Aurès et daté de 300 av. J.-C., est un monument de la Numidie antique (qui s'étendait du Nord-Est de l'actuelle Algérie au Nord-Ouest de l'actuelle Tunisie) et le plus ancien mausolée antique de l'Afrique du Nord. Les historiens chercheurs Emile Félix Gautier et Gabriel Camps parlent uniquement d'une sépulture royale numide et en aucun cas n'en font celle du patriarche des zénètes.

 

La confédération des Nefzaouas avait pour ancêtre un personnage originaire du Yémen dont l'épouse était berbère. Cet ancêtre appelé Luwata serait d'origine copte selon Ibn Hazem, ce que dément Ibn Khaldoun.

 

Les Zénètes auraient occupé à l'origine les Aurès, l'ouest de l'Algérie, la région de Tlemcen, le Mzab, le Mali, le Niger, etc.

 

Même si la majorité d'entre eux étaient nomades, une partie était sédentaire, dont les Chaouis des Aurès et les Zénètes de l'ouest du Maghreb et du sud. Les Zénètes n'avaient pas la culture de l'écrit et ils n'ont pas préservé leur histoire. Néanmoins, ils ont su protégé leur langue et leur culture comme tous les Berbères.

 

L'histoire des Zénètes du Maghreb est très complexe. En effet, selon Rachid Bellil, la thèse fondée par les historiens arabes et occidentaux qui stipule que les Zénètes ont fait une immigration d'est en ouest est classée dans un tropisme oriental. Il est difficile d'établir des liens entre les tribus zénètes qui sont dispersées dans différents endroits du Maghreb. Aussi, les Zénètes gardent toujours le nom commun de leur nom de tribu, malgré la séparation de distance de deux tribus qui ont le même nom.

 

Selon Leroux, le parcours des Luwata ou Laguantan peut être éclairant ; ces tribus zénètes avaient pour prêtre Lerna (lié au dieu Agurzil) avant l'Antiquité. Cette tribu désignée sous le terme de « Libous » par les Égyptiens et « Loubim » dans la Genèse aurait donné son nom à la Libye antique. Il s'agissait probablement d'une grande confédération peuplant la Cyrénaïque, la Tripolitaine ainsi que la partie du Sahara située au sud de ces régions.

 

Au cours du règne des dynasties pharaoniques, les Zénètes ou Gétules et les Garamantes auraient été hostiles aux souverains et ont installé la terreur dans cette région à l'aide de leurs chevaux et de leurs chars de guerre.

 

Durant cette même période, ils construisirent plusieurs monuments ayant des points de ressemblance avec les pyramides d'Égypte comme le tombeau de Medghassen ou les Djeddars.

 

Les Touaregs qui seraient issus des Banou Ifren ont également laissé des fresques dans le massif du Hoggar où l'on voit les Garamantes accompagnés de leurs animaux et de leurs chars. Les foggaras (ifeli en zénète), les ksours sont gardés précieusement au sud.

 

Les Zénètes, issus selon Ibn Khaldoun pour leur majorité des trois grandes tribus berbères des Maghraouas, des Dejrawa et des Banou Ifren, ont laissé des vestiges antiques au nord de l'Algérie comme la cité de Tilimeyen dans la vallée du Saf Saf (près de Skikda). Par ailleurs, le nom de l'Afrique provient du radical berbère ifru, ifri et afer employés par la tribu orientale des Banou Ifren vivant en grande Kabylie (Djurdujra du nom de Faraoussen), en petite Kabylie (ifri), en Tunisie (afer) ou dans le Hoggar.

 

Vers le début du premier siècle. Les Maghraouas auraient été très nombreux dans les environs d'Icosium (Alger) et Ptolémée de Maurétanie devait les contenir. Ptolémée de Maurétanie, fera transférer une partie des Maghraoua vers le chlef.

 

Point de vue d'Ibn Khaldoun

Les Zénètes sont un ancien peuple berbère, ils étaient au Maghreb, il y a de cela des milliers d'années. Pendant l'époque romaine, les Zénètes auraient été de confession chrétienne ou juive.

 

Ibn Khaldoun rapporte que les Zénètes étaient nomades et que chaque tribu avait son territoire avant et pendant l'ère musulmane en Afrique du Nord. Ils ont appris l'arabe (lecture et écriture) pendant la période islamique, ce qui leur a permis de réaliser des transformations dans la vie bédouine et montagnarde dans le Tell et au Sahara.

 

D'après lui, les Zénètes du premier temps se divisent en trois grandes tribus. Les Dejrawa, tribu de la Kahena. Les Maghraouas vont aussi subir beaucoup de pertes humaines. Les Banou Ifren qui eux aussi vont perdre beaucoup des leurs.

 

Selon Ibn Khaldoun, la première branche initiale Zénète formée par les deux tribus des Maghraouas et des Banou Ifren ont bâti une dynastie. La deuxième, les Mérinides et les Abdelwadides, ont été deux grandes dynasties.

 

Pour lui, l'esprit de corps était plus fort chez les Sanhadja, les Kutama et les Houaras que les Zénètes. Leur nombre aussi était plus important dans ces trois tribus que chez les Zénètes.

 

Point de vue des chercheurs français

Gabriel Camps, lui aussi dira que les Zénètes sont venus au ve siècle. Il parlera d'une immigration de chamelier. Gabriel Camps dit que les Zénètes prennent la place aux Gétules. Lui, il sépare les Gétules des Numides et des Maures, en des entités distinctes.

 

Ernest Mercier désigne les Gétules par les deux confédérations Berbères Zénètes et Sanhadja. Selon Ernest Mercier, Léon l'Africain ajoute aux Zénètes et aux Sanhadja les Houaras, les Ghomara, les Masmoudas dans la liste des tribus Gétules.

 

Émile Félix Gautier nomme les Zénètes les chameliers nomades venus de l'Est. D'après lui, il y a eu une immigration massive des Zénètes vers le VIe siècle au Maghreb. Les Zénètes pénètrent le Maghreb avec des chameaux puisque d'après lui, il n'y avait pas de chameau auparavant dans le Maghreb. Il contredit tous les historiens en langue arabe. Et il dément toutes les thèses pour dire que l'histoire des Berbères demeure obscure. Il fera une différence entre Berbère et Zénète. D'après lui, les Zénètes étaient des nomades sauvages. Il s'en prendra à la reine Kahina et il la qualifiera de sauvage. Émile Félix Gautier ne donne aucune référence sur le langage zénète.

 

Division selon Ibn Khaldoun

Selon Ibn Khaldoun, les principales confédérations zénètes sont les suivantes : Maghraouas, Banou Ifren, Dejrawa, Nefzaouas, Luwata, Mérinides, Abdalwadides, Wattassides, Ghoumari, Matmata, Laghouat, Sedrata, Ouaergla, Ancha, Mzab, Ouled Sidi Yahia, Maghila, Yala, Faten, Rached, Matghara, Wasul, Berzal, Lemaya et Afya, etc. Les Zwawas, actuellement appelés les Kabyles, tribu issue des Kutama auraient également un lien avec les Zénètes tout comme les Sanhadja du Sénégal ou du Nord du Maghreb.

 

Par la suite, plusieurs assimilations auraient eu lieu entre les différentes confédérations zénètes (Houaras, Lemtouna, Masmouda, etc).

 

Selon la généalogie d'Ibn Khaldoun qu'il a fondé en reprenant les généalogistes berbères, la majorité des actuels Chaouis, Touaregs et des Mzab, etc. descendraient directement des Zénètes.

 

Le mot chaouis désigne une partie des tribus zénètes des actuelles Aurès.

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L'origine des peuples berbères : Les Zénètes (3)

 

Diversité

Plusieurs nations sont venues partager le mode de vie des berbères.

 

Selon Salluste, les Maures faisaient partie de l'armée d'Hercule venus d'Espagne composé des Perses, d'Arméniens, et de Mèdes. Ils se sont mêlés aux populations autochtones Gétules (Zénète) Berbère du Maghreb actuel. Ils se sont installés dans les montagnes de l'Aurès en Algérie et en Libye.

 

Il s'ensuivit plusieurs ethnies qui se sont fondues dans les tribus zénètes et berbères, comme les Vandales, les Juifs, les Byzantins, les Romains, les Arabes, les peuples d'Afrique, les Européens, les Turcs , etc.

 

Synthèse

Une synthèse des différents travaux scientifiques modernes sur l’origine des peuples berbères cités dans le sujet berbères (portant sur des dessins et écrits rupestres, des sites archéologiques, sur la linguistique berbère et sur les études génétiques) a été faite par Bernard Lugan, historien français spécialiste de l’Afrique. Il indique dans sa conférence disponible sur le net que l’origine des berbères est désormais connue et que bien des écrits au sujet de leur origine sont dépassés. Il précise qu'il y a environ 20 000 ans une population située entre les actuelles Érythrée et Éthiopie (Afrique de l'Est ou Afrique orientale) s'est scindée en 3 groupes : l'un de ces groupes a descendu le Nil puis s'est dirigé vers les pays du Maghreb qu'il pénètre par l'Est. Ce groupe laisse une trace de son passage à Gafsa, ville de l'actuelle Tunisie, d'où le nom de culture capsienne. Ce groupe dit des protoberbères, ancêtres des actuels berbères, rencontre en arrivant dans le Maghreb le Mechta el arbi (ou Homme de Cro-Magnon du Maghreb décrit par Gabriel Camps). Cette synthèse recoupe et prolonge les travaux des chercheurs Emile Félix Gautier et Gabriel Camps qui décrivent les Berbères zénètes comme étant des chameliers nomades venus de l'Est. L'hypothèse d'une origine africaine de l'espèce humaine est aujourd'hui scientifiquement admise (voir aussi liens externes).

 

Histoire

 

L'histoire des Zénètes est difficile à cerner et a fait l'objet d'une controverse de la part de différents historiens. Tout ce que l'on connaît vient essentiellement des textes d'Ibn Khaldoun et des historiens romains qui font l'objet de désaccords ou de discussions. En effet ni Ibn Hazm, ni Salluste, ni Hérodote, ni Gabriel Camps, ni Emile Félix Gauthier (pour ne citer que les plus connus) ne partagent l'avis d'Ibn Khaldoun sur l'origine des berbères et des Zénètes.

 

Pour les historiens contemporains tels que Gabriel Camps et Emile Félix Gauthier, les Zénètes sont des tribus nomades de chameliers non originaires du Maghreb où ils vont se disperser et où ils introduisirent le dromadaire auprès des populations déjà présentes.

 

Afrique romaine.

À l'époque de l'Empire romain, les Zénètes étaient principalement concentrés en Tripolitaine et pratiquaient le commerce et l'agriculture mais étaient aussi nomades pour une partie d'entre eux. Rattachés jusqu'alors à la Numidie sous les règnes de Syphax et Massinissa, ce dernier faisait partie des Afers. Syphax s'était pour sa part réfugié chez les Garamantes lors de sa défaite face à Massinissa et essaya d'intégrer les Garamantes de la Tripolitaine à son royaume mais ne réussira toutefois pas à contenir les habitants de la Cyrénaïque. Juba prend finalement cette région qui est ensuite incorporée aux territoires romains.

 

Vers le début du premier siècle. Les Maghraouas auraient été très nombreux dans les environs d'Icosium (Alger) et Ptolémée de Maurétanie devait les contenir.Ptolémée de Maurétanie, fera transférer une partie des Maghraoua vers le chlef.

 

Les alentours de Tlemcen auraient été composés des royaumes Zénètes dans l'antiquité. Des Gétules (Zénètes) auraient vécu dans cette partie du Maghreb. Plusieurs rois Gétules purent contrebalancer l'Empire Romain. L'exemple du héros Tacfarinas qui, vers 17 après J.-C., soulève toutes les tribus Gétules (Zénètes). L'indomptable Tacfarinas mourut à Pomaria (Tlemcen actuellement).

 

Le Tripolitain Septime Sévère, empereur romain, serait peut être lui-même d'origine berbère car, à cette époque, les mariages célébrés entre Romains et Berbères sont courants. Leptis Magna, capitale de l'Empire en Afrique, était peuplée de Berbères considérés comme citoyens de Rome.

 

Plusieurs recherches montrent que les Berbères de Tripolitaine étaient d'excellents cultivateurs de vignoble et d'olivier. De plus, même si les Garamantes comme les Gétules étaient pour beaucoup nomades, cela ne les empêchait pas d'être pleinement citoyens romains. La religion des Zénètes est alors diversifiée et l'on y trouve des chrétiens, des juifs et des païens.

 

À l'époque du Bas-Empire romain, les Levathae (Luwata) se révèlent tellement agressifs que les Romains font élever un limes pour les contenir. Après la crise économique que vécut la grande cité romaine de Leptis Magna, la ville connut plusieurs razzias de la part des populations locales.

 

Après les Romains

Par la suite, les Vandales et les Byzantins s'installèrent mais seront finalement chassés par les Banou Ifren (Ifuraces ou Iforen) et d'autres Berbères .

 

Après la reconquête byzantine, ces Levathae feront l'objet d'une description de la part de Corripus dans La Johannide. On y découvre des Berbères utilisant le cheval, le chameau et adorant Agurzil, un dieu taureau, ainsi qu'une divinité martiale masculine nommée Sinifer. Les Arabes les nomment Louata et Ibn Battûta, dans l'introduction de son récit de voyage, ne manque pas de signaler qu'il descend lui-même de cette tribu par son père.

 

À l'époque byzantine, Corripe décrit aussi la célèbre tribu des Iforens (Banou Ifren) qui luttaient contre les Byzantins. Ayant perdu plusieurs de leurs chefs, surtout dans la région des grands Aurès de l'époque (qui s'étale de l'Algérie à la Tunisie), ils reprendront par la suite leur indépendance et autonomie.

 

En 544. Les Byzantins exerceront un pouvoir juste dans la province de Constantine. Cependant, l'émergence d'insurrection berbère contre les Byzantins provoque l'organisation de plusieurs États puissants les Dejrawa, les Banou Ifren, les Maghraouas, les Awarbas, et les Zénètes.

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