Jump to content

Recommended Posts

Je ne veux pas

Que tu naisses !...

Je ne veux pas

Que tu hérites

Des tares,

Des complexes et des angoisses

De ton père.

 

Je ne veux pas...

Que tu portes sur le visage

Les cauchemars de ta mère

 

Je ne veux pas...

Qu’à peine sorti

De ses entrailles

Tu cries...

Que dans l’atmosphère viciée

De notre monde

Tu étouffes...

Et qu’on te gifle pour te ranimer.

 

Je ne veux pas...

Entendre tes pleurs

Lorsque tu auras soif

Que tu auras faim

Que tu auras mal.

 

Je ne veux pas...

Avoir à t’extirper de tes rêves

Pour t’emmener à l’école

Où les ignorants de la vie

Te gaveront

De crucifiantes sottises.

 

Je ne veux pas...

Avoir à faire

Ton éducation sociale

A t’apprendre nos grimaces

A t’apprendre à courber l’échine

A confondre les vessies et les lanternes.

 

Je ne veux pas...

Que le premier détraqué venu

Touche un seul de tes cheveux.

 

Je ne veux pas...

Que de vieilles garces te menacent

Du Loup Garou,

Que le curé te prédise l’enfer

L’instituteur le chômage

Le concierge la prison.

 

Je ne veux pas...

Que tu habites ma Cité.

Que tu écoutes

Ma télévision te mentir.

Que tu t’abreuves

Du venin de mes journaux.

Que tu joues dans la rue

Avec les voyous

Qui te cracheront au visage.

 

Je ne veux pas

Que de sinistres crapules

T’enchaînent à quelque drogue que ce soit,

Pour te transformer en zombie,

Pour mieux abuser de toi,

Dans l’indifférence générale.

 

Je ne veux pas...

Que les femmes t’ensorcellent

Avec leurs poitrines arrogantes

Et leurs culs rebondis,

Autant de leurres pour une seule finalité :

Mettre bas.

 

Je ne veux pas non plus

Que de prétentieux Casanova

Te pourchassant de leurs moites flagorneries

Abusent de ta sensibilité.

 

Je ne veux pas...

Que tu perdes ta vie

A gagner ton pain

A la sueur de ton front.

Ou bien par mille renoncements

Mille concessions

Mille compromissions.

 

Je ne veux pas...

Que tu te battes pour Untel

Ou pour qui que ce soit

Pour quoi que ce soit.

 

Je ne veux pas...

Que tu voies la prochaine guerre

Que tu attrapes le cancer,

Ou l’un des mille maux à venir.

 

Je ne veux pas

Que tu souffres.

 

Je ne veux pas...

Que tu demandes un jour à ton père

Pourquoi il t’a laissé venir dans un monde

Qui se fout du monde !

 

Je ne veux pas

Que tu naisses

Il y a suffisamment d’esclaves sur terre !

 

Philippe Annaba

Link to post
Share on other sites

Je ne veux pas

Que tu naisses !...

Je ne veux pas

Que tu hérites

Des tares,

Des complexes et des angoisses

De ton père.

 

Je ne veux pas...

Que tu portes sur le visage

Les cauchemars de ta mère

 

Je ne veux pas...

Qu’à peine sorti

De ses entrailles

Tu cries...

Que dans l’atmosphère viciée

De notre monde

Tu étouffes...

Et qu’on te gifle pour te ranimer.

 

Je ne veux pas...

Entendre tes pleurs

Lorsque tu auras soif

Que tu auras faim

Que tu auras mal.

 

Je ne veux pas...

Avoir à t’extirper de tes rêves

Pour t’emmener à l’école

Où les ignorants de la vie

Te gaveront

De crucifiantes sottises.

 

Je ne veux pas...

Avoir à faire

Ton éducation sociale

A t’apprendre nos grimaces

A t’apprendre à courber l’échine

A confondre les vessies et les lanternes.

 

Je ne veux pas...

Que le premier détraqué venu

Touche un seul de tes cheveux.

 

Je ne veux pas...

Que de vieilles garces te menacent

Du Loup Garou,

Que le curé te prédise l’enfer

L’instituteur le chômage

Le concierge la prison.

 

Je ne veux pas...

Que tu habites ma Cité.

Que tu écoutes

Ma télévision te mentir.

Que tu t’abreuves

Du venin de mes journaux.

Que tu joues dans la rue

Avec les voyous

Qui te cracheront au visage.

 

Je ne veux pas

Que de sinistres crapules

T’enchaînent à quelque drogue que ce soit,

Pour te transformer en zombie,

Pour mieux abuser de toi,

Dans l’indifférence générale.

 

Je ne veux pas...

Que les femmes t’ensorcellent

Avec leurs poitrines arrogantes

Et leurs culs rebondis,

Autant de leurres pour une seule finalité :

Mettre bas.

 

Je ne veux pas non plus

Que de prétentieux Casanova

Te pourchassant de leurs moites flagorneries

Abusent de ta sensibilité.

 

Je ne veux pas...

Que tu perdes ta vie

A gagner ton pain

A la sueur de ton front.

Ou bien par mille renoncements

Mille concessions

Mille compromissions.

 

Je ne veux pas...

Que tu te battes pour Untel

Ou pour qui que ce soit

Pour quoi que ce soit.

 

Je ne veux pas...

Que tu voies la prochaine guerre

Que tu attrapes le cancer,

Ou l’un des mille maux à venir.

 

Je ne veux pas

Que tu souffres.

 

Je ne veux pas...

Que tu demandes un jour à ton père

Pourquoi il t’a laissé venir dans un monde

Qui se fout du monde !

 

Je ne veux pas

Que tu naisses

Il y a suffisamment d’esclaves sur terre !

 

Philippe Annaba

 

Tristement vrai...mais l'instinct maternel inné maintient en toi la flamme de l'espoir

Link to post
Share on other sites
n'est ce pas Jibril ?

 

D'ailleurs je n'aimerais pas vivre dans un pays où tout est parfait , je m'ennuierais...trop..:D

 

Et de toute façon, un monde parfait ne peut pas exister :p

 

Sinon oui, ce sont ces douleurs qui nous forgent qui nous apprennent notre valeur et qui nous rendent matures. La vie nous éduque. On tombe et on se relève, parfois on fait des chutes libres, mais quand on remonte on connait mieux le chemin et on sait ce qu'il faut éviter.

Tu as tout résumé, ce qui ne nous tue pas nous forge. Et pareil pour les nouvelles générations, il faut leur faire confiance. Elles seront peut être meilleures que notre génération.

Link to post
Share on other sites

Quelle obstination dans cette volonté d'engendrer.

 

Ils veulent des fils !

 

Ils veulent que leurs fils continuent leurs oeuvres inutiles !

 

Ils veulent que leurs fils dominent les autres,

 

avec le même acharnement

 

qu'ils ont mis eux-mêmes à se faire haïr !

 

Ils veulent que leurs fils leur ressemblent,

 

mais se sont-ils jamais regardés dans une glace ?

 

 

Tous ces jolis bambins qui babillent dans leur poussette...

 

Peu de chance qu’ils soient demain des Mozart,

 

mais plutôt des porcs qui n’auront de cesse

 

que d’écraser leurs propres frères.

 

De drôles de citoyens qui laissent sans vergogne

 

leur chien salir les trottoirs...

 

Qui laissent traîner leurs canettes de bière n’importe où.

 

Qui sèment cendres et mégots sur leur passage .

 

Qui imprègnent sans vergogne les bancs publics

 

de la crotte de leurs souliers.

 

Des débiles que rien n’amuse plus

 

que de faire du tapage la nuit sous vos fenêtres...

 

 

Tout cela est certes bien dérisoire,

 

mais si révélateur de
l’hommerie
:

 

Désinvolture, irresponsabilité, mépris des autres...

 

 

Avec l'homme, le pire est toujours sûr…

 

Plus il est sale, mal élevé, ignorant,

 

plus il engendre, plus il pullule.

 

Riche, propre sur lui et bien élevé,

 

il pollue comme dix mille pauvres.

 

 

Pour croire encore en l’homme,

 

il faut avoir quelque chose à lui vendre…

 

Ou à lui prendre…

 

 

Philippe Annaba

Link to post
Share on other sites
  • 2 weeks later...

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.
Note: Your post will require moderator approval before it will be visible.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...