Jump to content

les errements de la diplomatie algérienne sous Bouteflika


Recommended Posts

les errements de la diplomatie algérienne sous Bouteflika

 

 

Après avoir mis en avant la défense de causes nobles, comme le droit des peuples à vivre libres en Palestine et au Sahara occidental, et pris la tête de l’opposition aux politiques européennes de restriction en matière de circulation des personnes, pour justifier ses réserves concernant le projet d’Union pour la Méditerranée (UPM) , l’Algérie s’apprêterait à changer d’avis. Une surprise ? Pas tout à fait. Ce revirement annoncé confirme les errements de la diplomatie algérienne depuis maintenant près de dix ans.

 

Au début des années 2000, quelques mois après son arrivée au pouvoir, le président Bouteflika avait fait de l’Afrique une priorité de la diplomatie algérienne. En 2001, avec notamment le Sénégal et l’Afrique du Sud, l’Algérie prend part à la création du Nepad. But : sortir l'Afrique du sous-développement et renforcer l’ambition algérienne de devenir une puissance régionale. Sept ans après, cette initiative ambitieuse est un échec. Le Nepad est oublié et l’Algérie s’apprête à tourner le dos à l’Afrique en rejoignant l’UPM. Si le Maroc et la Tunisie peuvent le faire sans scrupules, l’Algérie a-t-elle le droit d’abandonner de cette manière ses partenaires africains ? A Dakar comme à Pretoria, la réponse ne fait aucun doute.

 

En 2004, Bouteflika s’attaque à un autre chantier : la Ligue arabe. Alger engage un bras de fer avec le Caire pour l’obliger d’accepter un changement de nationalité du secrétaire général. Sans succès. Devant le refus des Egyptiens d’accéder à leur demande, les Algériens renoncent très vite à leur ambition de voir Alger accueillir un jour le secrétariat général de la Ligue arabe.

 

Entre-temps, les tentatives de rapprochement avec l’Europe se heurtent aux incohérences de la diplomatie algérienne et à l’incompétence de nos diplomates. En France, la diplomatie des contrats ne fait pas le poids face à l’efficacité du lobby pro-marocain. Avec les Espagnols, les Algériens tentent d’utiliser l’arme du pétrole. Sans succès : depuis 2007, les relations avec ce pays sont tendues, Madrid n’a pas changé de position sur le Sahara occidental et l’annulation du contrat de Gassi Touil pourrait couter des milliards de dollars à Sonatrach.

 

Paradoxalement, la diplomatie algérienne a produit depuis 1962 de brillants diplomates, mondialement reconnus, à commencer par le président Bouteflika lui-même. Le manque d’efficacité de notre diplomatie est peut-être à chercher du coté de l’incapacité de la classe dirigeante à comprendre les enjeux du moment.

 

TSA

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...