Jump to content

Le massacre de Serkadji (21-22 février 1995)


Recommended Posts

Certains gardiens nous marchaient carrément dessus. J’ai reçu personnellement un violent coup de pied de la part du gardien Safsaf Ramdane dit R’thila (l’araignée). Pratiquement tous les détenus des différents quartiers étaient sortis et parqués dans les cours, sauf le quartier des « perpets » (salle 25) qui était encerclé par les militaires et gendarmes. Au cours de cette bastonnade dont nous fumes l’objet, les militaires, gendarmes et gardiens trouvaient le malin plaisir de subtiliser aux détenus de leurs pieds les chaussures de sport de marque (Nike, Reebok, Adidas). J’ai personnellement entendu un militaire dire à son collègue : « trouve-moi des trainings de pointure 40 ». Un autre militaire faisait la remarque suivante : « Cette prison est vraiment un souk de toutes les marques ! ».

Il était environ 15 heures quand nous avons entendu les premiers tirs d’armes automatiques. Des tireurs d’élite positionnés au niveau de la salle 24 dirigeaient leurs tirs vers la salle 25 et les cellules des condamnés à perpétuité.

 

Un fait important à noter : nous avons vu un détenu politique, celui qu’on appelait Docteur El Oued sortir de la salle 25 avant le début des tirs. Des témoins oculaires qui se trouvaient dans les cellules du rez-de-chaussée nous affirmèrent après le massacre, avoir vu trois malabars en tenue militaire bariolée égorger El Oued.

Les tirs ont duré toute la nuit jusqu’à l’aube. Nous, nous étions toujours parqués dans les cours sous un froid glacial et une pluie fine. Nous étions à la merci de la furie des gardiens qui nous frappaient à longueur de nuit.

Nous avions remarqué qu’à partir de minuit, il ne s’agissait plus de tirs de kalachnikovs. Le bruit des tirs était plus sourd.

Beaucoup de témoins directs m’ont affirmé par la suite que la première victime fut cheikh Cherati tué par un tireur d’élite. La seconde victime fut Mourad Bravta, un ex-prisonnier de droit commun à qui on avait collé une affaire de terrorisme, à cause de son frère qui avait rejoint les maquis.

Après l’adhan de la prière d’El fedjr, les tirs devenaient sporadiques. Cela a duré jusqu’à 8 heures du matin.

Puis nous vinrent des échos sur les liquidations physiques qui sont survenues. La première victime de ces liquidations physiques fut, selon de nombreux témoignages concordants, le détenu Toumi Rabah, condamné à mort et demeurant à la Casbah, si mes souvenirs sont bons.

Link to post
Share on other sites

Nous étions le 22 février, au petit matin. Nous avons alors remarqué avec les premières lueurs du jour, le retrait vers l’extérieur de la prison des militaires, gendarmes et policiers, en dehors de quelques uns postés au niveau des miradors.

A la fin de la fusillade, le nettoyage des lieux de la fusillade a immédiatement commencé. J’étais étonné de cette célérité à effacer toute trace du massacre. Alors que nous étions encore dans la cour, nous avons vu ruisseler tout près de nous de l’eau mélangée à du sang. C’était les prisonniers de droit commun qui lavaient à grande eau les lieux du massacre. J’ai vu deux détenus de droit commun pleurer devant la grille de la cour. Je pensais qu’ils avaient été tabassés par les gardiens. Non, ils pleuraient d’émotion et de frayeur, de ce qu’ils avaient vu comme atrocités. Profitant d’un moment d’inattention de leurs gardiens, ils nous soufflèrent, à travers la grille : « nous avons balayé des bras, des mains, des têtes, des cervelles, des pieds, des doigts ! ». Tous ces restes d’êtres humains déchiquetés furent jetés dans des sacs poubelles selon les témoignages de ces détenus de droit commun qui avaient participé au nettoyage. C’était horrible !

 

Autre fait à noter : alors que nous étions parqués dans les cours et à la fin de la fusillade, les gardiens qui procédèrent à la fouille des salles et cellules nous subtilisèrent vêtements et denrées alimentaires. Ils procédèrent à une véritable razzia.

L’administration et les gardiens prirent la relève des différents services de sécurité. Ils procédèrent à un premier appel dans la cour, en nous frappant et nous humiliant. L’un des gardiens nous comptait en nous frappant sur la tête avec son gros gourdin. Après le comptage et l’appel, on nous monta par groupes de 5 pour nous enfermer dans les salles 1, 2 et 3. Nous étions environ 900 prisonniers politiques. Arrivés dans les salles, les gardiens en furie nous intimèrent l’ordre de nous déshabiller totalement et procédèrent à notre tabassage avec tout ce qui leur passait par les mains. C’était horrible. Mon dos et ma tête étaient endoloris par les coups.

Link to post
Share on other sites

Femmes d’Algérie : l’impossible pardon.

 

Quand le président Bouteflika décrète l’amnistie pour les islamistes armés après dix années de violence inouïe, il s’agit d’imposer une réconciliation nationale. Au nom de la raison d’état, le « grand pardon » signifie la libération des terroristes islamistes emprisonnés, la fin des poursuites, la possibilité pour ceux qui sont encore au maquis de descendre des montagnes. En principe, cette mesure ne concerne pas ceux qui ont du sang sur les mains. En réalité, on voit réapparaître dans les rues d’anciens criminels des GIA, qui ont volé, violé et tué. Certains reviennent s’installer près de leurs anciennes victimes, ouvrent un commerce prospère ou montent une société avec le butin pris au maquis. Quelques années plus tard, avec la reprise des attentats terroristes, on constate l’inefficacité de ce grand coup d’éponge sur la mémoire du pays. Déjà, plusieurs associations de femmes se sont constituées pour refuser un pardon sans justice pour les victimes. Femmes assassinées parce qu’elles refusaient de porter le voile, adolescentes enlevées par des islamistes et prisonnières du maquis, réduites à l’esclavage. Violées par un émir ou par le groupe entier, cédées à d’autres et violées encore, ces femmes étaient finalement égorgées ou renvoyées, « déshonorées », vers leur village d’origine, enceintes d’un ou de plusieurs enfants sans identité, nées de père inconnu. A Blida, l’association « Djazairouna » milite contre une amnistie aveugle et pour une reconnaissance des femmes victimes des islamistes armés. Chaque dimanche, avec les militantes d’autres associations, Zohra et sa sœur dont la famille a été massacrée, vont manifester devant le palais du gouvernement à Alger pour lutter contre l’oubli. Des rassemblements qui sont souvent dispersés avec brutalité par la police du régime algérien. Pour les femmes d’Algérie, mères en deuil, veuves ou orphelines, femmes violées, humiliées et toujours méprisées, la tragédie continue et le « pardon » reste impossible.

 

Grands-Reporters.com

Link to post
Share on other sites

En tant que croyant par la grâce de DIEU, 2 versets du coran me plaisent énormément et me tranquillisent :

 

" En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi; ensuite le jour de la résurrection, vous vous disputerez auprès de votre Seigneur. (versets 30 et 31-sourate Az-Zumar)traduction par la direction de l'Ifta Mecque.

 

 

VIVE L'ALGERIE MODERNE ET UNIE DANS LES VALEURS DE L'ISLAM.

Link to post
Share on other sites
En tant que croyant par la grâce de DIEU, 2 versets du coran me plaisent énormément et me tranquillisent :

 

" En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi; ensuite le jour de la résurrection, vous vous disputerez auprès de votre Seigneur. (versets 30 et 31-sourate Az-Zumar)traduction par la direction de l'Ifta Mecque.

 

 

VIVE L'ALGERIE MODERNE ET UNIE DANS LES VALEURS DE L'ISLAM.

 

 

Dans ce cas là, elle ne pourrait etre moderne:D

Link to post
Share on other sites
En tant que croyant par la grâce de DIEU, 2 versets du coran me plaisent énormément et me tranquillisent :

 

" En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi; ensuite le jour de la résurrection, vous vous disputerez auprès de votre Seigneur. (versets 30 et 31-sourate Az-Zumar)traduction par la direction de l'Ifta Mecque.

 

 

VIVE L'ALGERIE MODERNE ET UNIE DANS LES VALEURS DE L'ISLAM.

 

même là bas ça continuera?ça incite drôlement à l'optimisme!:wub:

Link to post
Share on other sites
En tant que croyant par la grâce de DIEU, 2 versets du coran me plaisent énormément et me tranquillisent :

 

" En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi; ensuite le jour de la résurrection, vous vous disputerez auprès de votre Seigneur. (versets 30 et 31-sourate Az-Zumar)traduction par la direction de l'Ifta Mecque.

 

 

VIVE L'ALGERIE MODERNE ET UNIE DANS LES VALEURS DE L'ISLAM.

 

............ DANS LA TOLERANCE ET LE RESPECT DES AUTRES CROYANCES !

Link to post
Share on other sites
............ DANS LA TOLERANCE ET LE RESPECT DES AUTRES CROYANCES !

 

C'est le droit de tout un chacun de demander à être respecter. Mais il me semble comme le dit l'adage " Charité bien ordonnée commence par soi même"

 

Quand on traite les parole d'un patriote comme MOUFDI Zakaria (un amazigh au sens le plus noble du terme) de sarcasmes, on se trouve dans la logique de faite ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais.

 

ON POUSSANT UN PEU LE BOUCHON, DOIT-ON CHANGER KASSAMEN PAR LA MARSEILLAISE ? POUR DEVENIR MODERNE,BIEN ENTENDU!

Link to post
Share on other sites
C'est le droit de tout un chacun de demander à être respecter. Mais il me semble comme le dit l'adage " Charité bien ordonnée commence par soi même"

 

Quand on traite les parole d'un patriote comme MOUFDI Zakaria (un amazigh au sens le plus noble du terme) de sarcasmes, on se trouve dans la logique de faite ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais.

 

ON POUSSANT UN PEU LE BOUCHON, DOIT-ON CHANGER KASSAMEN PAR LA MARSEILLAISE ? POUR DEVENIR MODERNE,BIEN ENTENDU!

 

Premièrement, améliore ton niveau de compréhension de la langue.

Deuxièmement, évite de préjuger les gens quand tu ne comprends pas ce qu'ils disent !

Link to post
Share on other sites
Premièrement, améliore ton niveau de compréhension de la langue.

Deuxièmement, évite de préjuger les gens quand tu ne comprends pas ce qu'ils disent !

 

A défaut d'arguments on insulte.

 

Cela étant, MOUFDI ZAKARIA à l'honneur d'être le poète de la guerre de libération, et si sarcasmes il y a c'est à l'adresse du colonialisme français. C'est vrai que la haine est mauvaise conseillère.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...