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On a massacré des algeriens a serkadji 1995


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Nous étions le 22 février, au petit matin. Nous avons alors remarqué avec les premières lueurs du jour, le retrait vers l’extérieur de la prison des militaires, gendarmes et policiers, en dehors de quelques uns postés au niveau des miradors.

A la fin de la fusillade, le nettoyage des lieux de la fusillade a immédiatement commencé. J’étais étonné de cette célérité à effacer toute trace du massacre. Alors que nous étions encore dans la cour, nous avons vu ruisseler tout près de nous de l’eau mélangée à du sang. C’était les prisonniers de droit commun qui lavaient à grande eau les lieux du massacre. J’ai vu deux détenus de droit commun pleurer devant la grille de la cour. Je pensais qu’ils avaient été tabassés par les gardiens. Non, ils pleuraient d’émotion et de frayeur, de ce qu’ils avaient vu comme atrocités. Profitant d’un moment d’inattention de leurs gardiens, ils nous soufflèrent, à travers la grille : « nous avons balayé des bras, des mains, des têtes, des cervelles, des pieds, des doigts ! ». Tous ces restes d’êtres humains déchiquetés furent jetés dans des sacs poubelles selon les témoignages de ces détenus de droit commun qui avaient participé au nettoyage. C’était horrible !

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