Séphia 896 Posted October 3, 2013 Partager Posted October 3, 2013 Automne malade Automne malade et adoré Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigé Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De neige et de fruits mûrs Au fond du ciel Des éperviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines Qui n’ont jamais aimé Aux lisières lointaines Les cerfs ont bramé Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs Les fruits tombant sans qu’on les cueille Le vent et la forêt qui pleurent Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille Les feuilles Qu’on foule Un train Qui roule La vie S’écoule Guillaume Apollinaire Citer Link to post Share on other sites
Eclektos 10 Posted October 17, 2013 Partager Posted October 17, 2013 Merci beaucoup Séphia de partager ce magnifique et mystérieux poème d'Apollinaire. Camus disait que l'automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur. L'automne étant ma saison préférée, celle qui sied le mieux à mon tempérament et à mes états d'âme, je ne peux que laisser place à celui qui le décrit le plus profondément, musicalement parlant... [YOUTUBE]BQVd_N1xdVM[/YOUTUBE] Citer Link to post Share on other sites
Séphia 896 Posted October 17, 2013 Author Partager Posted October 17, 2013 L'automne étant ma saison préférée, celle qui sied le mieux à mon tempérament et à mes états d'âme [YOUTUBE]BQVd_N1xdVM[/YOUTUBE] contente de ton passage Eclektos, Merci de partager avec nous cette magnifique oeuvre de Tchaikovsky...un peu triste , mélancolique et pourtant si mélodieuse...on écoutera la suite en "Novembre "? Dans un autre de ses poèmes, "Signe", Apollinaire dit de l'automne :" Mon Automne éternelle, ô ma saison mentale." ça te va bien... Citer Link to post Share on other sites
Guest réflexions Posted October 17, 2013 Partager Posted October 17, 2013 y'en a un autre qui me fait toujours beaucoup d'effet du même auteur Si je mourais là-bas... Si je mourais là-bas sur le front de l'armée Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt Un obus éclatant sur le front de l'armée Un bel obus semblable aux mimosas en fleur Et puis ce souvenir éclaté dans l'espace Couvrirait de mon sang le monde tout entier La mer les monts les vals et l'étoile qui passe Les soleils merveilleux mûrissant dans l'espace Comme font les fruits d'or autour de Baratier Souvenir oublié vivant dans toutes choses Je rougirais le bout de tes jolis seins roses Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants Le fatal giclement de mon sang sur le monde Donnerait au soleil plus de vive clarté Aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l'onde Un amour inouï descendrait sur le monde L'amant serait plus fort dans ton corps écarté Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie - Souviens-t'en quelquefois aux instants de folie De jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur - Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur Et sois la plus heureuse étant la plus jolie Ô mon unique amour et ma grande folie Guillaume Apollinaire Citer Link to post Share on other sites
Eclektos 10 Posted October 18, 2013 Partager Posted October 18, 2013 on écoutera la suite en "Novembre "? Possible, si d'aventure je repasserai par ici à ce moment-là; personne ne sachant ce que la vie peut lui réserver dans les minutes mêmes qui viennent. Cependant, comme Tchaikovski accompagnait chacun des morceaux de ses "saisons" d'un petit extrait poétique russe, je me permets de mettre ici, en guise d'avant-goût, la strophe jointe à Novembre. Elle est signée Nikolaï Nekrassov : Ne contemple pas la route tristement, Ne te hâte point de suivre la troïka. La mélancolie dans ton cœur tapie, Impose-lui le silence à jamais. Amitiés. Citer Link to post Share on other sites
helena 10 Posted October 18, 2013 Partager Posted October 18, 2013 c est trop beau j aime trop j ai l impression que les poetes russes ont une ame triste est ce du a leur condition de vie qui etait rude dans leur temps Citer Link to post Share on other sites
Séphia 896 Posted October 18, 2013 Author Partager Posted October 18, 2013 Possible, si d'aventure je repasserai par ici à ce moment-là; personne ne sachant ce que la vie peut lui réserver dans les minutes mêmes qui viennent. Cependant, comme Tchaikovski accompagnait chacun des morceaux de ses "saisons" d'un petit extrait poétique russe, je me permets de mettre ici, en guise d'avant-goût, la strophe jointe à Novembre. Elle est signée Nikolaï Nekrassov : Ne contemple pas la route tristement, Ne te hâte point de suivre la troïka. La mélancolie dans ton cœur tapie, Impose-lui le silence à jamais. Amitiés. merci Eclektos... Nekrassov, le satyrique fait place dans cette strophe dédiée à Novembre à Nikolaï le lyrique... Novembre n'étant plus très loin , je souhaite que ton chemin fasse un petit crochet par ici...effectivement, on ne sait jamais ce que la vie peut nous réserver , mais elle a le chic de nous faire de belles surprises... Amitiés... Citer Link to post Share on other sites
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