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Automne malade

 

Automne malade et adoré

Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies

Quand il aura neigé

Dans les vergers

Pauvre automne

Meurs en blancheur et en richesse

De neige et de fruits mûrs

Au fond du ciel

Des éperviers planent

Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines

Qui n’ont jamais aimé

Aux lisières lointaines

Les cerfs ont bramé

Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs

Les fruits tombant sans qu’on les cueille

Le vent et la forêt qui pleurent

Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille

Les feuilles

Qu’on foule

Un train

Qui roule

La vie

S’écoule

Guillaume Apollinaire

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  • 2 weeks later...

Merci beaucoup Séphia de partager ce magnifique et mystérieux poème d'Apollinaire. Camus disait que l'automne est un deuxième printemps où chaque feuille est une fleur. L'automne étant ma saison préférée, celle qui sied le mieux à mon tempérament et à mes états d'âme, je ne peux que laisser place à celui qui le décrit le plus profondément, musicalement parlant...

 

[YOUTUBE]BQVd_N1xdVM[/YOUTUBE]

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L'automne étant ma saison préférée, celle qui sied le mieux à mon tempérament et à mes états d'âme

 

[YOUTUBE]BQVd_N1xdVM[/YOUTUBE]

 

contente de ton passage Eclektos,

Merci de partager avec nous cette magnifique oeuvre de Tchaikovsky...un peu triste , mélancolique et pourtant si mélodieuse...on écoutera la suite en "Novembre "?

 

Dans un autre de ses poèmes, "Signe", Apollinaire dit de l'automne :" Mon Automne éternelle, ô ma saison mentale."

ça te va bien...

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Guest réflexions

y'en a un autre qui me fait toujours beaucoup d'effet du même auteur

 

Si je mourais là-bas...

 

Si je mourais là-bas sur le front de l'armée

Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée

Et puis mon souvenir s'éteindrait comme meurt

Un obus éclatant sur le front de l'armée

Un bel obus semblable aux mimosas en fleur

 

Et puis ce souvenir éclaté dans l'espace

Couvrirait de mon sang le monde tout entier

La mer les monts les vals et l'étoile qui passe

Les soleils merveilleux mûrissant dans l'espace

Comme font les fruits d'or autour de Baratier

 

Souvenir oublié vivant dans toutes choses

Je rougirais le bout de tes jolis seins roses

Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants

Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses

Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants

 

Le fatal giclement de mon sang sur le monde

Donnerait au soleil plus de vive clarté

Aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l'onde

Un amour inouï descendrait sur le monde

L'amant serait plus fort dans ton corps écarté

 

Lou si je meurs là-bas souvenir qu'on oublie

- Souviens-t'en quelquefois aux instants de folie

De jeunesse et d'amour et d'éclatante ardeur -

Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur

Et sois la plus heureuse étant la plus jolie

 

Ô mon unique amour et ma grande folie

 

Guillaume Apollinaire

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on écoutera la suite en "Novembre "?

 

 

Possible, si d'aventure je repasserai par ici à ce moment-là; personne ne sachant ce que la vie peut lui réserver dans les minutes mêmes qui viennent. Cependant, comme Tchaikovski accompagnait chacun des morceaux de ses "saisons" d'un petit extrait poétique russe, je me permets de mettre ici, en guise d'avant-goût, la strophe jointe à Novembre. Elle est signée Nikolaï Nekrassov :

 

Ne contemple pas la route tristement,

Ne te hâte point de suivre la troïka.

La mélancolie dans ton cœur tapie,

Impose-lui le silence à jamais.

 

Amitiés.

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Possible, si d'aventure je repasserai par ici à ce moment-là; personne ne sachant ce que la vie peut lui réserver dans les minutes mêmes qui viennent. Cependant, comme Tchaikovski accompagnait chacun des morceaux de ses "saisons" d'un petit extrait poétique russe, je me permets de mettre ici, en guise d'avant-goût, la strophe jointe à Novembre. Elle est signée Nikolaï Nekrassov :

 

Ne contemple pas la route tristement,

Ne te hâte point de suivre la troïka.

La mélancolie dans ton cœur tapie,

Impose-lui le silence à jamais.

 

Amitiés.

 

merci Eclektos...

Nekrassov, le satyrique fait place dans cette strophe dédiée à Novembre à Nikolaï le lyrique...

 

Novembre n'étant plus très loin , je souhaite que ton chemin fasse un petit crochet par ici...effectivement, on ne sait jamais ce que la vie peut nous réserver , mais elle a le chic de nous faire de belles surprises...

 

Amitiés...

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