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Au Féminin

Vais-je traîner toute ma vie

en moi cette sorte de litanie

qui ne me laisse point de repos

et met ma conscience en morceaux ?

 

Car voyez-vous, quoi que je fasse,

toujours quelque chose me tracasse

et mes actes les plus louables

au fond de moi me crient : coupable !

 

Coupable je suis, sachez-le.

Comment, pourquoi importent peu

car mes réponses mille fois reprises

sans fin en moi se contredisent.

 

Coupable je suis de telle sorte

qu’à y penser toute chose me porte

et mes regrets sempiternels

me sont punition éternelle.

 

Ainsi donc, n’ayant nulle paix,

de moi-même faisant le portrait,

je rumine l’énumération

de mes actions et inactions…

 

J’adore me prélasser au lit,

lisant, me cultivant l’esprit.

Mais le remords, comme un démon,

sitôt m’insuffle son poison.

 

Alors je m’attèle à la tâche

et comme une brute, fais le ménage,

mais en même temps je me répète :

ma fille, tu seras toujours bête !

 

Je veux, ai-je raison ou tort ?

aussi m’occuper de mon corps

pour être épouse désirable

d’un effet quelque peu durable.

 

Mais dès qu’à mes soins je m’adonne,

une voix perfide me chantonne :

tu as raison, ne pense qu’à toi,

ils attendront pour le repas !

 

Alors, retrouvant mes casseroles,

échevelée et l’air d’une folle,

je me redis dans un sermon :

toujours seras-tu une souillon ?

 

Parfois, avide de détente,

je me complais à ce qui tente,

croyant voler quelques bonnes heures

au temps à consacrer ailleurs.

 

Mais au lieu de me réjouir,

je ne cherche qu’à troubler ma fête

car de mes cent tâches non faites,

je me punis comme à plaisir !

 

Ainsi donc, n’ayant nulle paix…

De moi-même faisant le procès…

 

Esther Granek

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  • 3 weeks later...

Une chose en entraine une autre

 

Salut Séphia en lisant ce poème que j'ai trouvé vraiment magnifique j'ai pensé à celui ci, et c'est purement subjectif.

 

Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)

 

Je me sens si condamnée par tes mots .

Je me sens tellement jugée et repoussée,

Avant de partir, j'aimerais savoir,

Est-ce cela que tu voulais dire?

Avant que je ne me lève pour ma défense,

Avant que je ne parle poussée par ma souffrance ou par la peur

Avant que je ne construise un mur de mots,

Dis-moi, ai-je bien entendu?

 

Les mots sont des fenêtres, ou bien ils sont des murs.

Ils nous condamnent ou nous libèrent.

Puisse la lumière de l'amour rayonner à travers moi.

 

Il y a des choses que j'ai besoin de dire,

Des choses qui signifient tant pour moi,

Si mes mots ne rendent pas mon message limpide,

M'aideras-tu à me sentir libre?

Si j'ai paru te rabaisser,

Si tu m'as crue indifférente,

Essaie d'écouter par-delà mes mots

Les sentiments que nous partageons.

 

Ruth Bebermeyer

 

:40:

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Coucou Séphia, même si je ne m'exprime pas souvent, j'adore tout ce que tu envoies dans ce coin, je lis et je passe parfois sans même me connecter

 

Je tenais juste à te dire merci de ne pas laisser tomber ce jardin, toi la férue des fleurs :)

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Je tenais juste à te dire merci de ne pas laisser tomber ce jardin, :)

Coucou Rihame, :)

Quand je me connecte , moi aussi je passe obligatoirement par ici...et comme toi, je lis tous, bien que je ne m'exprime pas toujours...

c'est moi qui te remercie , toi et tous les autres, de nous permettre d' éprouver tout un panel de sentiments liés aux vôtres...:40:

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