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Le monde musulman disparaîtra un jour


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Le monde musulman disparaîtra un jour

 

Par Kamel Daoud - Le Quotidien d'Oran - 30/10/2013

 

 

Huit heures et demie. Le vendeur de légumes hésite à prendre le billet de 1000 DA qu'on lui tend. C'est son premier client. Il tend le bras puis se souvient de quelque chose puis ouvre un tiroir et en sort une petite feuille pliée et froissée : la prière propice, l'invocation que doit lire tout commerçant au début de sa journée. Le jeune homme la lit à voix rapide et basse puis sourit : il est en mode « on » désormais. Et c'est partout pareil : ce texte anonyme, les Manchourates comme l'appellent les islamistes, petits dépliants miniatures de prières qui pénètrent le monde, remontent comme des files de fourmis et entrent dans la tête, les oreilles, par le nez puis ressortent par les yeux et courent trouer toute la texture du réel. On trouve aujourd'hui ce texte partout : taxie, étalé en autocollant, arrière-plan de PC, murs des administrations, des salles d'attentes, prières avec les détestables voix des enfants récitateurs et pleurnichards, sonneries coraniques gémissantes. Le texte vient de ce mélange entre rime coranique, traditions, obscurités de la langue arabe et paroles attribuées à Ali, Mohammed, Omar, Cheikh Google ou le Savant anonyme dans le vaste corpus des on-dit religieux et des hadiths apocryphes et complètement faux. Un mélange qui a fabriqué un texte de reliques qui fige à la fois l'écriture et donne corps à la peur et aux tics. Les amulettes et le mot exact, mais avec l'alphabet en guise d'ingrédients. Et cela exprime tout le désastre de l'esprit des « Arabes » et des Algériens : cette religion des reliques qui teint le monde et jette son ombre sur les échanges, les paroles et les contacts de la chair et du regard. Transforme la vie en expiations.

 

Tous piégés par la peur et la soumission entre l'évocation et l'invocation.

 

Et ce texte se répand, monte en colonnes vers le corps et le décor, mange le monde et transforme l'être en zombie, en mort-vivant et donne ce teint gris au visage et cette courbure du dos et de l'œil vers le rite. Un lent épanchement qui ternit la lumière et soumet l'intelligence à la peur et la panique. On le voit partout, grouillant avec ses syllabes incurvées et muettes qui pénètrent dans les âmes, cette torsion du langage vers l'objet animique. L'Algérien aujourd'hui semble plus expier que vivre, tombé dans la culpabilité plus que les anciens royaumes malades du Moyen Âge de l'Occident, malade de ses doutes et à reculons face à l'obligation d'assumer et de vivre.

 

Et ce texte monte encore plus, va profond, noircit les murs et les têtes, fait pousser la barbe dans le sens du sauvage, raccourcit la robe de l'homme et allonge celle de la femme, impose des graffitis en guise de grandes idées et pousse l'homme à tuer au nom du devoir de délivrer autrui. Cela touche les livres, les ramène aux âges anciens, les transforme en vieux cadavres et les éteint, un à un. L'univers est désormais binaire : Hallal/Haram. C'est le décompte du siècle : entre le zéro terne et le Un impérieux, dérivé pauvre du monothéisme.

 

Et cela attriste le cœur de voir les siens, ceux de son peuple sombrer dans telles misères de l'esprit, réduits à des ombres et des rites. On ne peut pas faire des nations avec de tels cadavres. Juste des inquisiteurs et encore plus de pauvreté. Juste des morts et un pays que l'on ne peut pas vivre. Le monde musulman sombre de plus en plus, à vue d'œil. Il disparaitra. Rongé par les mites, au cœur du tronc et de l'arbre de ses généalogies. Il ne le sait pas encore. Et répond par la colère et le sang quand on le lui rappelle avec douceur et compassion.

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Le monde musulman disparaîtra un jour

 

Par Kamel Daoud - Le Quotidien d'Oran - 30/10/2013

 

 

Huit heures et demie. Le vendeur de légumes hésite à prendre le billet de 1000 DA qu'on lui tend. C'est son premier client. Il tend le bras puis se souvient de quelque chose puis ouvre un tiroir et en sort une petite feuille pliée et froissée : la prière propice, l'invocation que doit lire tout commerçant au début de sa journée. Le jeune homme la lit à voix rapide et basse puis sourit : il est en mode « on » désormais. Et c'est partout pareil : ce texte anonyme, les Manchourates comme l'appellent les islamistes, petits dépliants miniatures de prières qui pénètrent le monde, remontent comme des files de fourmis et entrent dans la tête, les oreilles, par le nez puis ressortent par les yeux et courent trouer toute la texture du réel. On trouve aujourd'hui ce texte partout : taxie, étalé en autocollant, arrière-plan de PC, murs des administrations, des salles d'attentes, prières avec les détestables voix des enfants récitateurs et pleurnichards, sonneries coraniques gémissantes. Le texte vient de ce mélange entre rime coranique, traditions, obscurités de la langue arabe et paroles attribuées à Ali, Mohammed, Omar, Cheikh Google ou le Savant anonyme dans le vaste corpus des on-dit religieux et des hadiths apocryphes et complètement faux. Un mélange qui a fabriqué un texte de reliques qui fige à la fois l'écriture et donne corps à la peur et aux tics. Les amulettes et le mot exact, mais avec l'alphabet en guise d'ingrédients. Et cela exprime tout le désastre de l'esprit des « Arabes » et des Algériens : cette religion des reliques qui teint le monde et jette son ombre sur les échanges, les paroles et les contacts de la chair et du regard. Transforme la vie en expiations.

 

Tous piégés par la peur et la soumission entre l'évocation et l'invocation.

 

Et ce texte se répand, monte en colonnes vers le corps et le décor, mange le monde et transforme l'être en zombie, en mort-vivant et donne ce teint gris au visage et cette courbure du dos et de l'œil vers le rite. Un lent épanchement qui ternit la lumière et soumet l'intelligence à la peur et la panique. On le voit partout, grouillant avec ses syllabes incurvées et muettes qui pénètrent dans les âmes, cette torsion du langage vers l'objet animique. L'Algérien aujourd'hui semble plus expier que vivre, tombé dans la culpabilité plus que les anciens royaumes malades du Moyen Âge de l'Occident, malade de ses doutes et à reculons face à l'obligation d'assumer et de vivre.

 

Et ce texte monte encore plus, va profond, noircit les murs et les têtes, fait pousser la barbe dans le sens du sauvage, raccourcit la robe de l'homme et allonge celle de la femme, impose des graffitis en guise de grandes idées et pousse l'homme à tuer au nom du devoir de délivrer autrui. Cela touche les livres, les ramène aux âges anciens, les transforme en vieux cadavres et les éteint, un à un. L'univers est désormais binaire : Hallal/Haram. C'est le décompte du siècle : entre le zéro terne et le Un impérieux, dérivé pauvre du monothéisme.

 

Et cela attriste le cœur de voir les siens, ceux de son peuple sombrer dans telles misères de l'esprit, réduits à des ombres et des rites. On ne peut pas faire des nations avec de tels cadavres. Juste des inquisiteurs et encore plus de pauvreté. Juste des morts et un pays que l'on ne peut pas vivre. Le monde musulman sombre de plus en plus, à vue d'œil. Il disparaitra. Rongé par les mites, au cœur du tronc et de l'arbre de ses généalogies. Il ne le sait pas encore. Et répond par la colère et le sang quand on le lui rappelle avec douceur et compassion.

 

 

Je vais faire l'effort de lire ce texte au second degré. Ce qui s'avère être un exercice difficile tant l'auteur rend ce chemin périlleux, la multiplicité des provocations confinant à une lecture littérale sans doute voulue par lui-même?

 

L'Islam du 21ème siècle n'est plus un instrument de libération, c'est devenu au contraire un outil de domination des peuples arabes. Notre religion a été falsifiée, vidée de sa substance humaniste et révolutionnaire, et transformée en une religion bigote, mektoubiste, fataliste et résignée, confinant à l’échec et à la relativisation puis à l'auto-acceptation de ce même échec.

 

Soyons pauvres ici bas mais riches dans l'au-delà?

 

Je réfute cette proposition, et je suis au regret de dire à monsieur Daoud qu'il y'a une autre alternative que la sécularisation de notre pays pour ne pas sombrer dans cet Islam frelaté, servile et larbinisant que nous proposent les dictatures arabes et leurs savants de palais. On peut renverser la donne, en adoptant un Islam révolutionnaire et moderne, démocratique, qui rejette l'Islam traditionnel et ses croyances superstitieuses d'un autre âge.

 

Les dictatures arabes ont misé sur le bon cheval en propageant l'Islam débilisant des chaînes du Golf. Quand un peuple pauvre et illettré passe l'essentiel de son temps à se demander si il doit rentrer aux toilettes du pied ou du pied gauche, et si oui, quelle formule doit-il dire en entrant et sortant des chiottes, un tel peuple n'aura plus une seule seconde de libre dans son esprit pour songer à se révolter contre la dictature qui l'oppresse. C'est une stratégie gagnante que les français avaient déjà adopté en favorisant l'Islam maraboutique en Algérie afin d'inciter l'algérien à toujours plus de docilité et de passivité.

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Guest mounir 73

lui et les zap zap devrait plutôt s'inquiéter de leur sort avant de s'inquiéter de celui de l'islam ca fait des siècles qu'ils nous bassinent avec ca et nul besoin de décrire la réalité actuel le concernant malgré toute les attaques et les déceptions qu'il reçoit et subi a longueur de temps ...

néanmoins si ca peut les consoler et les aider a mieux dormir oui il aura une fin comme tout mais ca sera la fin aussi de tout et ca sera pour d'autre raisons que celles évoqué plus haut ..

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Huit heures et demie. Le vendeur de légumes hésite à prendre le billet de 1000 DA qu'on lui tend. C'est son premier client. Il tend le bras puis se souvient de quelque chose puis ouvre un tiroir et en sort une petite feuille pliée et froissée : la prière propice, l'invocation que doit lire tout commerçant au début de sa journée. Le jeune homme la lit à voix rapide et basse puis sourit : il est en mode « on » désormais. Et c'est partout pareil : ce texte anonyme, les Manchourates comme l'appellent les islamistes, petits dépliants miniatures de prières qui pénètrent le monde, remontent comme des files de fourmis et entrent dans la tête, les oreilles, par le nez puis ressortent par les yeux et courent trouer toute la texture du réel. On trouve aujourd'hui ce texte partout : taxie, étalé en autocollant, arrière-plan de PC, murs des administrations, des salles d'attentes, prières avec les détestables voix des enfants récitateurs et pleurnichards, sonneries coraniques gémissantes. Le texte vient de ce mélange entre rime coranique, traditions, obscurités de la langue arabe et paroles attribuées à Ali, Mohammed, Omar, Cheikh Google ou le Savant anonyme dans le vaste corpus des on-dit religieux et des hadiths apocryphes et complètement faux. Un mélange qui a fabriqué un texte de reliques qui fige à la fois l'écriture et donne corps à la peur et aux tics. Les amulettes et le mot exact, mais avec l'alphabet en guise d'ingrédients. Et cela exprime tout le désastre de l'esprit des « Arabes » et des Algériens : cette religion des reliques qui teint le monde et jette son ombre sur les échanges, les paroles et les contacts de la chair et du regard. Transforme la vie en expiations.

 

Tous piégés par la peur et la soumission entre l'évocation et l'invocation.

 

Et ce texte se répand, monte en colonnes vers le corps et le décor, mange le monde et transforme l'être en zombie, en mort-vivant et donne ce teint gris au visage et cette courbure du dos et de l'œil vers le rite. Un lent épanchement qui ternit la lumière et soumet l'intelligence à la peur et la panique. On le voit partout, grouillant avec ses syllabes incurvées et muettes qui pénètrent dans les âmes, cette torsion du langage vers l'objet animique. L'Algérien aujourd'hui semble plus expier que vivre, tombé dans la culpabilité plus que les anciens royaumes malades du Moyen Âge de l'Occident, malade de ses doutes et à reculons face à l'obligation d'assumer et de vivre.

 

Et ce texte monte encore plus, va profond, noircit les murs et les têtes, fait pousser la barbe dans le sens du sauvage, raccourcit la robe de l'homme et allonge celle de la femme, impose des graffitis en guise de grandes idées et pousse l'homme à tuer au nom du devoir de délivrer autrui. Cela touche les livres, les ramène aux âges anciens, les transforme en vieux cadavres et les éteint, un à un. L'univers est désormais binaire : Hallal/Haram. C'est le décompte du siècle : entre le zéro terne et le Un impérieux, dérivé pauvre du monothéisme.

 

Et cela attriste le cœur de voir les siens, ceux de son peuple sombrer dans telles misères de l'esprit, réduits à des ombres et des rites. On ne peut pas faire des nations avec de tels cadavres. Juste des inquisiteurs et encore plus de pauvreté. Juste des morts et un pays que l'on ne peut pas vivre. Le monde musulman sombre de plus en plus, à vue d'œil. Il disparaitra. Rongé par les mites, au cœur du tronc et de l'arbre de ses généalogies. Il ne le sait pas encore. Et répond par la colère et le sang quand on le lui rappelle avec douceur et compassion.

le monde disparaitra sùrement mais l'islam restera et au dessus de tout...

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Guest Arsène

Bonjour,

 

Peut importe qu'il disparaisse ou survive ,la.machine a amorcé son long déclin

depuis l'an 1492.

 

Le pire c'est que personne ne tente de sauver l'islam mais tout le monde pense

qu'il sera éternel.

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Guest Arsène
si j'ai bien compris tu veux me dire que je suis un athée.

t'as chosi le chemin le plus court a l'enfer...

 

Tu donnes une explication qui n'est pas convaincante donc je te demande de reformuler .

Quand à l'enfer....????

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L'Islam est une chose et le monde musulman une autre !

 

L'Islam survivra au monde musulman , car il est universel et s'adresse à l'intelligence et non à l'émotion .

 

Cet islam existe déjà au quatre coins de la planète , il a déjà fait sa mue et s'intègre harmonieusement à son environnement , sans barbe ni minaret .

 

Loin de la "peau morte" que continue de porter ce monde dit musulman .

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Guest Arsène
L'Islam est une chose et le monde musulman une autre !

 

L'Islam survivra au monde musulman , car il est universel et s'adresse à l'intelligence et non à l'émotion .

 

Cet islam existe déjà au quatre coins de la planète , il a déjà fait sa mue et s'intègre harmonieusement à son environnement , sans barbe ni minaret .

 

Loin de la "peau morte" que continue de porter ce monde dit musulman .

 

Le problème ne réside pas dans sa survivance mais dans sa force de conviction

et dans son rayonnement .

Comme tu l'a dit , le terme "peau morte" est juste .

 

Seule une mue de l'islam lui assurera encore un avenir pérenne .

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T'inquiete, d'ici la le christianisme aura disparu depuis longtemps deja.

 

C'est une bonne chose car toutes les sectes issues du christianisme disparaitrons ce jour là.

 

Joël 2-28

« Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair, vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, vos jeunes gens auront des visions. Même sur les serviteurs et les servantes, dans ses jours la je répandrai mon Esprit. »

 

Ezekiel 36 -- 26 et 27 : « je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un Esprit nouveau, j'ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair.

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