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Deir yassine (Palestine), nous n'oublions pas...


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L’inoubliable Deir Yassine : un témoignage occidental !

 

Gilbert SINOUÉ, auteur du roman déjà devenu un classique "Avicenne ou la route vers Ispahan", publie en 2010 une admirable fresque en deux volumes. Le premier : "Le Souffle du jasmin". Le deuxième : "Le cri des pierres".

 

Dans cette saga relatant l’histoire du Moyen-Orient durant le vingtième siècle, cet écrivain français « démontre comment, par l’aveuglement de certains hommes, une région entière du monde a basculé dans la souffrance », note la quatrième couverture du premier volume.

 

En lisant le premier livre, on constate rapidement que SINOUÉ désigne sans le moindre détour, en ce qui concerne la Palestine, les Anglais qui promirent aux sionistes « un foyer juif en Palestine », puis les grandes puissances, l’URSS y compris, qui donnent aux juifs non seulement un foyer mais carrément un pays sur des territoires qui ne leur appartiennent pas, ni aux donateurs ni aux bénéficiaires, comme les premiers coupables de tous les maux de cette région. Ces maux déchirent la région et continueront à la déchirer. Dieu seul saura pendant combien de siècles encore.

 

Et pour arriver à leurs fins, les sionistes ne s’arrêtent devant rien. Toutes les atrocités sont permises.

 

Voici un extrait dans lequel SINOUÉ décrit un de leurs crimes, celui de Deir Yassine, pages 389 et 390 de son livre "Le souffle de jasmin", parlant de la journée du 9 avril 1948, à 10 heures du matin (sans commentaire) :

 

« Le commando parut déconcerté. Jamais il ne se serait attendu à une telle résistance. Il ne lui fallut pas moins de deux heures pour atteindre le cœur de Deir Yassine. Personne ne semblait avoir imaginé qu’il eût été aussi difficile de s’emparer d’un village de paysans. Une sorte d’hystérie s’empara du commando, alors même que la résistance à leurs assauts commençait de faiblir. Dans un mouvement frénétique, les hommes s’élancèrent en tirant dans tous les sens.

 

Un couple de jeunes mariés et trente-trois de leurs voisins furent jetés hors de chez eux, alignés contre un mur et mitraillés à bout portant. La voisine des Tarboush, enceinte de huit mois, fut arrachée au cadavre de son époux. Un combattant lui ouvrit le ventre et sortit l’enfant de ses entrailles.

 

Ces scènes d’effroi se reproduisirent encore et encore. Viols, boucherie. Spectacle qu’aucun mot n’eût pu décrire. Près de vingt-cinq hommes interpellés chez eux furent chargés dans un camion, emmenés dans une carrière et abattus de sang-froid.

 

Arrivé au milieu de la matinée. Mordechaï Raanan, le chef de l’Irgoun de Jérusalem, décida de raser les dernières maisons où les Arabes résistaient encore. Pour ce faire, il recourut à la technique utilisée par son organisation contre les postes de police britanniques et fit dynamiter systématiquement tout bâtiment d’où partaient les coups de feu.

Peu après midi, une chape de plomb s’abattit sur Deir Yassine. D’un village souriant la veille il ne restait désormais que des ruines.

 

Et cent sept cadavres. »

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