ahmeddamien 10 Posted November 24, 2013 Partager Posted November 24, 2013 Nasr Eddin Hodja est un ouléma mythique de la culture musulmane, personnage ingénu et faux-naïf prodiguant des enseignements tantôt absurdes tantôt ingénieux, qui aurait vécu en Turquie de 1208 à 12841, né à Sivrihisar et mort à Aksehir. Sa renommée va des Balkans à la Mongolie et ses aventures sont célébrées dans des dizaines de langues, du serbo-croate au persan en passant par le turc, l'arabe, le grec, le russe et d'autres. Citer Link to post Share on other sites
ahmeddamien 10 Posted November 24, 2013 Author Partager Posted November 24, 2013 Djeha-Hodja Nasreddin et le cocher Djeha-Hodja Nasreddin rentre chez lui, contrarié par une mauvaise journée. Et pour une bagatelle, le voilà qui se dispute avec sa femme :- J'en ai assez, je m'en vais, je quitte la maison ! Affolée et désemparée, sa femme lui court après en demandant :- Où vas-tu ? Dis-moi au moins où tu vas aller... Djeha-Hodja Nasreddin claque la porte, sans répondre et s'en va. Une fois dehors, il arrêteune calèche qui arrivait et s'installe sans rien dire.- Bonjour, Djeha-Hodja Nasreddin, où veux-tu aller , lui demanda le cocher - Comment ça, où je veux aller. Je ne l'ai même pas dit à ma femme et tu veux que je te ledise à toi ! Citer Link to post Share on other sites
ahmeddamien 10 Posted November 24, 2013 Author Partager Posted November 24, 2013 Si Dieu veut (in chaa Allah) Djeha-Hodja Nasreddin était déterminé à être plus entreprenant. Un jour, il dit à sa femmequ'il allait labourer son champ près de la rivière et qu'il serait de retour pour le dîner. Ellel'exhorta à dire " In chaa Allah " (si Dieu veut). Il lui répondit que c'était son intention, queDieu veuille ou ne veuille pas. Horrifiée, sa femme leva les yeux au ciel et, prenant Allah àtémoin, lui demanda de lui pardonner pour ce parjure. Djeha-Hodja Nasreddin prit sacharrue, y attela ses bœufs et, enfourchant son âne, s'en alla vers le champ. Cependant,suite à une soudaine et brève averse, la rivière déborda. Son âne fut emporté par le courantet, embourbé, un des bœufs eut une patte brisée. Djeha-Hodja Nasreddin dut le remplacer lui-même. Il avait fini la moitié du champ seulement quand le soir tomba. Il rentra chez lui,exténué. Il dut attendre longtemps dans l'obscurité que le niveau de la rivière baisse, pour pouvoir traverser. Il arriva vers minuit, trempé mais plus sage. Il frappa à sa porte.- Qui est là ? Demanda sa femme. - Je pense que c'est moi, si Dieu veut . Citer Link to post Share on other sites
ahmeddamien 10 Posted November 24, 2013 Author Partager Posted November 24, 2013 Djeha-Hoja, son fils et l’âne Djeha-Hoja dit un jour à son fils, alors qu’il atteignait sa douzième année : - Demain, tu viendras avec moi au marché. Tôt le matin, ils quittèrent la maison. Djeha-Hoja s’installa sur le dos de l’âne, son fils marchant à côté de lui. A l’entrée de la place du marché, Djeha-Hoja et de son fils furentl’objet de railleries acerbes : - Regardez-moi cet homme, il n’a aucune pitié ! Il est confortablement assis sur le dos de son âne et il laisse son jeune fils marcher à pied. Djeha-Hoja dit à son fils : - As-tu bien entendu ? Demain tu viendras encore avec moi au marché ! Le deuxième jour, Djeha-Hoja et son fils firent le contraire de la veille : le fils monta sur ledos de l’âne et Djeha-Hoja marcha à côté de lui. A l’entrée de la place, les mêmes hommesétaient là, qui s’écrièrent - Regardez cet enfant, il n’a aucune éducation, aucun respect envers ses parents. Il est assis tranquillement sur le dos de l’âne, alors que son père, le pauvre vieux, est obligé demarcher à pied ! Djeha-Hoja dit à son fils : - As-tu bien entendu ? Demain tu viendras de nouveau avec moi au marché ! Le troisième jour, Djeha-Hoja et son fils sortirent de la maison à pied en tirant l’ânederrière eux, et c’est ainsi qu’ils arrivèrent sur la place. Les hommes se moquèrent d’eux : - Regardez ces deux idiots, ils ont un âne et ils n’en profitent même pas. Ils marchent à pied sans savoir que l’âne est fait pour porter des hommes. Djeha-Hoja dit à son fils : - As-tu bien entendu ? Demain tu viendras avec moi au marché ! Le quatrième jour, lorsque Djeha-Hoja et son fils quittèrent la maison, ils étaient tous lesdeux juchés sur le dos de l’âne. A l’entrée de la place, les hommes laissèrent éclater leur indignation : - Regardez ces deux-là, ils n’ont aucune pitié pour cette pauvre bête ! Djeha-Hoja dit à son fils : - As-tu bien entendu ? Demain tu viendras avec moi au marché ! Le cinquième jour, Djeha-Hoja et son fils arrivèrent au marché portant l’âne sur leursépaules. Les hommes éclatèrent de rire : - Regardez ces deux fous, il faut les enfermer. Ce sont eux qui portent l’âne au lieu demonter sur son dos. Et Djeha-Hoja dit à son fils ; - As-tu bien entendu ? Quoi que tu fasses dans ta vie, les gens trouveront toujours à redire et à critiquer 101 histoires de Nasreddin Hodja Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.
Note: Your post will require moderator approval before it will be visible.