Guest Halwa Posted September 27, 2006 Partager Posted September 27, 2006 Les lycées d’Alger seront paralysés durant la journée du 2 octobre prochain. Le Conseil des lycées d’Alger (CLA), syndicat autonome, appelle à une journée de protestation et à un mouvement de débrayage dans tous les établissements du secondaire. Les enseignants affiliés au CLA protestent contre les poursuites judiciaires à l’encontre du secrétaire général du syndicat. Ce dernier passera devant la cour en pénal du tribunal de Bab El Oued (Bainem), le 2 octobre, et ce, pour incitation à la grève. A cet effet, un rassemblement des enseignants est prévu devant le tribunal vers 10h pour se prononcer contre le déni de justice et contre le bâillonnement des libertés syndicales. Le premier responsable du syndicat a été, depuis la grève de 2003, plusieurs fois arrêté lors des rassemblements. Il a été auditionné par la police puis relâché. Cette année, le porte-parole du CLA a été de nouveau convoqué pour les mêmes motifs, mis sous contrôle judiciaire et privé de sortie du territoire national à cause des grèves déclenchées par l’intersyndicale de l’éducation nationale au début de l’année en cours. « A travers la personne du porte-parole du CLA et son harcèlement permanent, c’est le mouvement des enseignants du secondaire que l’on veut faire taire, à l’heure où la promulgation du statut général de la fonction publique ouvre la possibilité à d’autres mobilisations pour le statut particulier de l’enseignant et à une nouvelle grille des salaires promises par le chef du gouvernement », expliquent les enseignants du CLA qui indiqueront en outre, que depuis 2004, le pouvoir exécutif a inventé le délit d’engagement démocratique et social, mettant à l’index le droit de grève. « L’instrumentalisation des chambres en référé va couvrir juridiquement cette dérive pour casser des grèves et fournir les moyens d’une répression pénale, tant des militants syndicaux que des enseignants qui défendent leurs droits. L’objectif de cette campagne est de faire peur », diront-ils. Par ailleurs, le CLA a procédé à l’évaluation de la rentrée scolaire. Comme à l’accoutumée, il a dressé un tableau peu reluisant de la situation. L’état des lieux de cette rentrée est, de l’avis du CLA, inquiétant au regard des suppressions de classes, la fermeture de postes de travail dans les lycées, le nomadisme des enseignants en surplus, la pénurie d’enseignants de certaines matières et de professionnalisation dans les lycées techniques d’élite pour une réduction de coûts de la formation. Le CLA réclame toujours 20 000 postes budgétaires pour sauver l’école publique et assurer une mission pédagogique de qualité. « Le ministère de l’Education ne peut mettre un coup d’arrêt à la chute du niveau avec 4000 postes budgétaires supplémentaires pour 7,5 d’élèves, alors que cette année il y a autant en départs en retraite », affirment les responsables du syndicat qui font remarquer que dans beaucoup de lycées les effectifs sont en train d’être revus à la baisse et il ne restera dans les grands lycées que le noyau dur des futurs retraités. La critique du syndicat va également vers la déconcentration de l’académie d’Alger en trois directions de l’éducation : Est, Ouest et Centre. Ce découpage selon les représentants du syndicat s’est fait sans vision dynamique. En somme, « c’est un simple découpage administratif amputé d’un rectorat pédagogique ». Le CLA est persuadé que cette déconcentration affaiblit l’autonomie de trois directeurs de l’éducation au profit de la structure centrale qu’est le ministère de l’Education national, que ce soit sur le plan pédagogique ou de gestion de l’emploi. Ce décalage, selon eux, paralysera tout dynamisme et tout processus d’autonomisation. Pour ce qui est de la question salariale, le CLA dénonce les retards dans le versement des salaires enregistrés à cette rentrée scolaire et considère que depuis l’installation de la centralisation des salaires, aucun enseignant n’est satisfait. « Nous ne comprenons pas pourquoi il n’y a pas de justification qui accompagne les ponctions sur les salaires ou l’origine des avis de virement. Ces dysfonctionnements du centre payeur alimentent un mécontentement et plusieurs débrayages spontanés ont été organisés cette semaine par les enseignants dans différents établissements », rapportent les dirigeants du CLA. Nabila Amir Source El Watan Citer Link to post Share on other sites
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