B.KHELFAOUI 10 Posted November 28, 2013 Partager Posted November 28, 2013 Il a été inculpé pour «meurtres et assassinats» le général putschiste malien aux arrêts le 28.11.13 |ELWATAN Le général malien Amadou Sanogo, auteur du putsch de mars 2012 ayant plongé le Mali dans le chaos, a été inculpé, hier à Bamako, de «meurtres et assassinats» et écroué, a appris l’AFP de source judicaire. Sanogo «a été inculpé de meurtres et assassinats, complicité de meurtres et assassinats, et placé sous mandat de dépôt», a déclaré cette source proche du juge d’instruction, Yaya Karembe, qui avait ordonné son interpellation et l’a entendu avant de l’inculper. Dans la matinée d’hier, plusieurs dizaines de soldats maliens armés ont pénétré au domicile du général Sanogo, dans le centre de Bamako, et en sont ressortis peu après en l’emmenant à l’arrière d’un véhicule, a constaté un journaliste de l’AFP. «Il ne voulait pas se rendre devant la justice, nous venons donc exécuter le mandat d’amener», a déclaré un militaire présent sur les lieux. C’est une chute aussi météorique que son ascension pour un ex-capitaine promu général en un claquement de doigts par l’ex-président de transition, Dioncounda Traoré, en août dernier. Sanogo avait été convoqué fin octobre par un juge d’instruction de Bamako mais ne s’était pas présenté, ce qui avait provoqué l’indignation de plusieurs partis politiques et organisations de la société civile. Il y a une semaine, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR, coalition de partis et d’organisations qui s’étaient opposés au coup d’Etat) s’était déclaré «profondément indigné» que le «général» Sanogo ne réponde pas à une convocation de la justice. «Depuis plusieurs semaines, le capitaine Sanogo multiplie les manœuvres dilatoires pour ne pas s’expliquer sur les graves crimes commis à Kati du temps où il y régnait en maître absolu», écrivait le FDR. «Un jour il est malade, un autre il est soi-disant un ancien chef d’Etat», ajoutait le FDR, se disant «choqué par la complaisance» montrée par «le gouvernement à l’égard du capitaine Sanogo qui donne l’impression d’être intouchable». Grandeur et décadence C’est désormais chose faite et le capitaine pustchiste va répondre de ses actes devant le juge. Début octobre, d’anciens compagnons de Sanogo avaient en effet mené une mutinerie à Kati, son ancien quartier général situé à 15 km de Bamako, pour réclamer eux aussi des promotions, obligeant l’armée régulière à intervenir pour reprendre le contrôle des lieux. Dans les mois suivant le coup d’Etat du 22 mars 2012, Kati avait déjà été le lieu de nombreuses exactions commises contre des militaires considérés comme fidèles au président renversé, Amadou Toumani Touré. Des hommes politiques, des journalistes et des membres de la société civile ont également été victimes des brutalités des putschistes. Des proches de Sanogo sont soupçonnés d’avoir sévi contre ces soldats qui s’étaient alors opposés à lui. Rattrapé par ses crimes Mi-octobre, des familles de militaires avaient affirmé avoir découvert, dans la caserne de Kati et ses alentours, les corps d’au moins trois de leurs parents soldats. Il faut rappeler que le coup d’Etat mené par Sanogo avait été la cause directe de la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés, qui ont occupé cette région pendant neuf mois. Depuis, le Mali a connu une grave crise et le Nord a failli se détacher du reste du pays, n’était l’opération Serval déclenchée par la France sous la casquette des Nations unies, en janvier 2013. Le capitaine Sanogo a pourtant reçu un cadeau inespéré des mains de Dioncounda Traoré sous forme d’un statut «d’ex-chef d’Etat» pour se mettre hors d’atteinte. Mais le nouveau président, Ibrahim Boubacar Keïta, élu le 11 août dernier, a fait voler en éclats son rêve de retraite dorée. Il fut d’abord démis de ses fonctions à la tête d’un comité chargé de réformer l’armée et contraint de quitter Kati, où l’armement dont il disposait lui a été confisqué par l’armée. Après la mutinerie d’octobre, le président Keïta avait solennellement déclaré, dans un discours à la nation, que «Kati n’allait plus faire peur à Bamako». Son inculpation, hier, pour «meurtres et assassinats», signe sans doute la fin de la cavale pour un soldat qui s’est pris un peu trop au sérieux. Pour le nouveau Président, c’est là un coup d’éclat qui va soigner un peu plus son «CV». Hassan Moali Citer Link to post Share on other sites
Ladoz 11 Posted November 29, 2013 Partager Posted November 29, 2013 Il n'était pas vraiment dans les bonnes grâces de Paris ! Citer Link to post Share on other sites
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