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Conflit en Syrie : une plainte contre Fabius


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Un collectif d'avocats a annoncé aujourd'hui avoir porté plainte contre le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius devant la Cour de justice de la République (CJR) pour "complicité" de crimes commis par la rébellion syrienne.

 

Interrogé, l'entourage du ministre a indiqué ne pas être au courant de cette plainte.

 

Ces plaintes ont été déposées au nom de trois Syriens qui dénoncent des crimes ayant touché leurs familles, a précisé Damien Viguier, un de ces avocats.

 

L'un d'eux explique ainsi que lors de l'attaque en août dernier du village où il s'était réfugié près de Lattaquié pour fuir des attentats ayant visé son quartier à Damas, son père et trois de ses frères ont été tués, tandis que son épouse et ses quatre enfants "étaient kidnappés" et qu'il reste sans nouvelles depuis.

 

Selon Me Viguier, l'accusation de complicité vise "l'instigation, la provocation" à commettre ces crimes (notamment assassinat et enlèvement dans les cas visés) que constituent selon lui une série de déclarations du chef de la diplomatie française. Ces dernières, prononcées par un ministre en exercice, aboutissent selon l'avocat à "encourager les exactions en les légitimant".

 

Les plaintes visent notamment une déclaration du 17 août 2012 de Laurent Fabius, après la visite d'un camp de réfugiés syriens en Turquie: "Après avoir entendu les témoignages bouleversants des personnes ici (...) quand on entend ça et je suis conscient de la force de ce que je suis en train de dire : M. Bachar al-Assad ne mériterait pas d'être sur la Terre".

 

Sont également visés l'appel le 14 mars dernier, "aux Européens, maintenant, de lever l'embargo (sur les armes ndlr) pour que les résistants aient la possibilité de se défendre", et celui du 22 août, après les premières informations faisant état de l'utilisation d'armes chimiques par le régime près de Damas, quand Laurent Fabius avait plaidé pour "une réaction de force".

 

La CJR a confirmé le dépôt de ces plaintes, dont la recevabilité devra maintenant être étudiée par sa commission des requêtes, composée de magistrats de la Cour de cassation de la Cour de comptes et du Conseil d'État, premier filtre avant un éventuel examen par la commission d'instruction.

 

 

 

Le Figaro.fr avec AFP

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