admin 2 Posted July 9, 2008 Partager Posted July 9, 2008 Naviguer avec le nez. La chronique d’Elisabeth, une Anglaise en Algérie Par Elisabeth H. La presse parle souvent du problème de la drogue, mais ici je n’ai pas besoin de psychotropes pour halluciner. Tous les jours des situations se présentent. Parfois je suis obligée d’appeler un ami pour me rassurer quand j’ai l’impression de perdre le nord. Cette semaine par exemple j’ai participé à un séminaire qui m’a beaucoup impressionné. Pour animer une formation sur le nouveau système comptable et financier (SCF) en Algérie on a eu l’idée géniale de faire appel à des experts étrangers. Pour les non-initiés il faut peut-être expliquer que le SCF entre en vigueur à partir du 1 janvier 2009, mais pour le moment les modalités restent «top secret». Il s’inspire des normes internationales, les fameuses IFRS, mais en Angleterre, par exemple, seules les sociétés cotées en bourse sont obligées d’appliquer les IFRS. Le SCF en Algérie, un pays où le marché financier est quasi-inexistant, est conçu, en principe, pour toutes les sociétés. Je dis bien en principe parce que quand on lit les derniers décrets, chaque article est suivi de la phrase: « Les modalités d’application du présent article sont précisées par arrêté du ministre chargé des finances ». Mais les arrêtés n’ont pas été publiés ! Donc, pour revenir à notre séminaire, on invite deux Tunisiens et un Marocain. L’un d’entre eux nous annonce avec fierté que c’est la première fois qu’il met les pieds en Algérie et qu’il a préparé sa visite en surfant l’Internet. Comme le détail du système algérien reste inconnu nos voisins nous ont présentés un mélange très créatif. J’écoutais, stupéfaite, un fatras d’IFRS, IASB, SCF, cadre conceptuel, GAAP, anglo-saxon et je ne sais quoi d’autre. Curieusement ils n’ont pas remarqué la présence d’une véritable anglo-saxonne, mais cela me convenait parfaitement. De nature pragmatique (et optimiste), le chapitre « Comment réussir le passage au nouveau SCF » m’intéressait beaucoup. Peut-être ont-ils accès à des informations que nous ignorons ? Mais non, nouvelle déception ! Voilà une présentation banale et superficielle sur la gestion d’un projet. N’importe quel projet ! Oui, je sais, c’était entièrement prévisible, mais quand même ! Je n’avais même pas le courage de continuer le deuxième jour. De retour au bureau, mes collègues, surpris de me voir, ont demandé des nouvelles du séminaire. Il y a une seule réponse possible : no comment. TSA Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.