Wahrani 1 465 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 Petit résumé de ce qui se passe à Alger Par Kamel Daoud - Le Quotidien d'Oran - 15/01/2014 Dans une curieuse défaite de soi et des siens, on se demande tous «qui vont-ils choisir comme Président ?» et jamais «qui allons-nous choisir, nous, comme Président ?», (il est bon ton de dire que le peuple doit choisir mais, un par un, on pense tous que ce peuple vote mal par ce qu'il n'existe plus ). Toute élection étant dans le pays une cooptation ; et c'est donc l'angoisse des gens, hommes d'affaires, élites politiques, organiques et plébéiens de service : pourquoi le régime tarde tant à voter ? Car cela tarde, trop et dangereusement. Le maître mot du moment est «le consensus» : le prochain Président sera l'enfant du consensus, ce Père mou de la nécessité dont la mère est la méfiance. Et cet homme n'arrive pas, le régime n'arrivant à accoucher ni par césarienne ni en poussant fort, définitivement. Cela tarde. Et cela s'appelle l'angoisse 92 pour le chroniqueur. A l'époque de la démission de Chadli, on a résolu l'équation de l'urgence et du consensus par la formule collégiale du HCE. Cela a fonctionné pour assurer la soudure avant de trouver l'homme qu'il faut. Sauf que, depuis, le régime a épuisé beaucoup de formules : on a essayé le Président-Général, le Président «historique» qui sera tué, le Président par avion, faux civil qui déteste les civils. Que reste-t-il ? Des noms pour aujourd'hui. La rumeur slalome entre une dizaine de noms et parfois les plus inattendus. Ce que l'on cherche en gros, dit-on à Alger, c'est quelqu'un qui ne fasse pas peur aux sortants et qui ne soit l'homme de leurs adversaires. On dit que la famille Bouteflika ne fait plus confiance au temps depuis 1979. Quand il passe, il leur passe sur le corps généralement et depuis, ils se méfient, tous. On cherche donc un homme qui sécurise leur sortie mais qui ne soit pas l'homme de leurs ennemis. Un homme qui assure l'interface entre les hommes d'affaires et les détenteurs de la légitimité historique. Quelqu'un qui ne soit pas mal vu par les militaires mais sans être de cette famille qui se méfie, naturellement, des «services» qu'elle perçoit comme source du Mal. Aussi un homme qui n'a pas fait de politique pour éviter le tintamarre du FLN et des partis, et un homme qui inspire confiance aux Occidentaux et qui pourra jouer de «son âge» pour donner l'impression d'un renouvellement. Un homme qui sécurise les capitaux, l'argent, les investissements clandestins et assure l'équilibre entre martyrs et détournements, émeutes et applaudissements. Difficile équation. Le cas du régime actuellement est celui de l'exacerbation des intérêts divergents au point où la confiance n'est plus de mise. Il n'y pas de garanties pour celui qui sort ni pour celui qui arrive. Du coup, pas de visibilité, pas de consensus, donc pas de nom définitif, que des essayages en cabine. En plus, la décennie Bouteflika a tellement fait le vide qu'il ne reste personne : ni peuple, ni décideurs ni prétendants. Une sorte de nivellement qui a conduit à «personne» comme candidats sérieux et à beaucoup de candidatures loufoques du genre «pourquoi pas moi ?» à cause d'un ancien galon, d'un cercle d'ami ou d'un peu trop de vanité. Les vraies élections algériennes sont donc prévues dans une semaine. Pas pour Avril. Un choix sera fait, avec la tentation habituelle de maintenir le statuquo et de se choisir un vieillard qui ne menacera pas de durer à cause de son âge et qui fera l'affaire de tous parce qu'il n'aura pas d'os ni de futur ni d'ambition que d'achever la plus grande mosquée d'Afrique. Ou un homme d'âgé médian, pour vendre la «démocratie spécifique», l'image de rupture mais sans rupture réelle : cet homme sera cependant finement choisi de sorte qu'il n'aura pas la grande ambition d'être vraiment Président, ni la possibilité de menacer par sa démission ou ses caprices. Ce sont les deux portraits : une transition formelle ou une transition remise à plus tard. Un ami du chroniqueur fera cependant cette remarque géniale : «La surprise viendra peut être de chez celui que l'on prend pour un idiot. L'empereur Claude». Dans la tradition tumultueuse de Rome, Claude avait été choisi par les gardiens et prétoriens comme empereur car tous le prenaient pour un débile bègue. Il se révélera empereur retors, capable, bâtisseur et son règne aura la vertu d'une réforme profonde de l'empire. Citer Link to post Share on other sites
prenpa 10 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 Petit résumé de ce qui se passe à Alger Par Kamel Daoud - Le Quotidien d'Oran - 15/01/2014 Dans une curieuse défaite de soi et des siens, on se demande tous «qui vont-ils choisir comme Président ?» et jamais «qui allons-nous choisir, nous, comme Président ?», (il est bon ton de dire que le peuple doit choisir mais, un par un, on pense tous que ce peuple vote mal par ce qu'il n'existe plus ). Toute élection étant dans le pays une cooptation ; et c'est donc l'angoisse des gens, hommes d'affaires, élites politiques, organiques et plébéiens de service : pourquoi le régime tarde tant à voter ? Car cela tarde, trop et dangereusement. Le maître mot du moment est «le consensus» : le prochain Président sera l'enfant du consensus, ce Père mou de la nécessité dont la mère est la méfiance. Et cet homme n'arrive pas, le régime n'arrivant à accoucher ni par césarienne ni en poussant fort, définitivement. Cela tarde. Et cela s'appelle l'angoisse 92 pour le chroniqueur. A l'époque de la démission de Chadli, on a résolu l'équation de l'urgence et du consensus par la formule collégiale du HCE. Cela a fonctionné pour assurer la soudure avant de trouver l'homme qu'il faut. Sauf que, depuis, le régime a épuisé beaucoup de formules : on a essayé le Président-Général, le Président «historique» qui sera tué, le Président par avion, faux civil qui déteste les civils. Que reste-t-il ? Des noms pour aujourd'hui. La rumeur slalome entre une dizaine de noms et parfois les plus inattendus. Ce que l'on cherche en gros, dit-on à Alger, c'est quelqu'un qui ne fasse pas peur aux sortants et qui ne soit l'homme de leurs adversaires. On dit que la famille Bouteflika ne fait plus confiance au temps depuis 1979. Quand il passe, il leur passe sur le corps généralement et depuis, ils se méfient, tous. On cherche donc un homme qui sécurise leur sortie mais qui ne soit pas l'homme de leurs ennemis. Un homme qui assure l'interface entre les hommes d'affaires et les détenteurs de la légitimité historique. Quelqu'un qui ne soit pas mal vu par les militaires mais sans être de cette famille qui se méfie, naturellement, des «services» qu'elle perçoit comme source du Mal. Aussi un homme qui n'a pas fait de politique pour éviter le tintamarre du FLN et des partis, et un homme qui inspire confiance aux Occidentaux et qui pourra jouer de «son âge» pour donner l'impression d'un renouvellement. Un homme qui sécurise les capitaux, l'argent, les investissements clandestins et assure l'équilibre entre martyrs et détournements, émeutes et applaudissements. Difficile équation. Le cas du régime actuellement est celui de l'exacerbation des intérêts divergents au point où la confiance n'est plus de mise. Il n'y pas de garanties pour celui qui sort ni pour celui qui arrive. Du coup, pas de visibilité, pas de consensus, donc pas de nom définitif, que des essayages en cabine. En plus, la décennie Bouteflika a tellement fait le vide qu'il ne reste personne : ni peuple, ni décideurs ni prétendants. Une sorte de nivellement qui a conduit à «personne» comme candidats sérieux et à beaucoup de candidatures loufoques du genre «pourquoi pas moi ?» à cause d'un ancien galon, d'un cercle d'ami ou d'un peu trop de vanité. Les vraies élections algériennes sont donc prévues dans une semaine. Pas pour Avril. Un choix sera fait, avec la tentation habituelle de maintenir le statuquo et de se choisir un vieillard qui ne menacera pas de durer à cause de son âge et qui fera l'affaire de tous parce qu'il n'aura pas d'os ni de futur ni d'ambition que d'achever la plus grande mosquée d'Afrique. Ou un homme d'âgé médian, pour vendre la «démocratie spécifique», l'image de rupture mais sans rupture réelle : cet homme sera cependant finement choisi de sorte qu'il n'aura pas la grande ambition d'être vraiment Président, ni la possibilité de menacer par sa démission ou ses caprices. Ce sont les deux portraits : une transition formelle ou une transition remise à plus tard. Un ami du chroniqueur fera cependant cette remarque géniale : «La surprise viendra peut être de chez celui que l'on prend pour un idiot. L'empereur Claude». Dans la tradition tumultueuse de Rome, Claude avait été choisi par les gardiens et prétoriens comme empereur car tous le prenaient pour un débile bègue. Il se révélera empereur retors, capable, bâtisseur et son règne aura la vertu d'une réforme profonde de l'empire. de son nom patronymique Sellalum ?:rolleyes: Citer Link to post Share on other sites
Wahrani 1 465 Posted January 15, 2014 Author Partager Posted January 15, 2014 de son nom patronymique Sellalum ?:rolleyes: ..... ou Saïdanus ! :D:D Citer Link to post Share on other sites
prenpa 10 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 ..... ou Saïdanus ! :D:D :mdr::mdr::mdr:je l'avais oublié cuilà!sinon il aurait eu ma préséance,bien sur!!! Citer Link to post Share on other sites
thejoker1977 10 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 Petit résumé de ce qui se passe à Alger Par Kamel Daoud - Le Quotidien d'Oran - 15/01/2014 Dans une curieuse défaite de soi et des siens, on se demande tous «qui vont-ils choisir comme Président ?» et jamais «qui allons-nous choisir, nous, comme Président ?», (il est bon ton de dire que le peuple doit choisir mais, un par un, on pense tous que ce peuple vote mal par ce qu'il n'existe plus ). Toute élection étant dans le pays une cooptation ; et c'est donc l'angoisse des gens, hommes d'affaires, élites politiques, organiques et plébéiens de service : pourquoi le régime tarde tant à voter ? Car cela tarde, trop et dangereusement. Le maître mot du moment est «le consensus» : le prochain Président sera l'enfant du consensus, ce Père mou de la nécessité dont la mère est la méfiance. Et cet homme n'arrive pas, le régime n'arrivant à accoucher ni par césarienne ni en poussant fort, définitivement. Cela tarde. Et cela s'appelle l'angoisse 92 pour le chroniqueur. A l'époque de la démission de Chadli, on a résolu l'équation de l'urgence et du consensus par la formule collégiale du HCE. Cela a fonctionné pour assurer la soudure avant de trouver l'homme qu'il faut. Sauf que, depuis, le régime a épuisé beaucoup de formules : on a essayé le Président-Général, le Président «historique» qui sera tué, le Président par avion, faux civil qui déteste les civils. Que reste-t-il ? Des noms pour aujourd'hui. La rumeur slalome entre une dizaine de noms et parfois les plus inattendus. Ce que l'on cherche en gros, dit-on à Alger, c'est quelqu'un qui ne fasse pas peur aux sortants et qui ne soit l'homme de leurs adversaires. On dit que la famille Bouteflika ne fait plus confiance au temps depuis 1979. Quand il passe, il leur passe sur le corps généralement et depuis, ils se méfient, tous. On cherche donc un homme qui sécurise leur sortie mais qui ne soit pas l'homme de leurs ennemis. Un homme qui assure l'interface entre les hommes d'affaires et les détenteurs de la légitimité historique. Quelqu'un qui ne soit pas mal vu par les militaires mais sans être de cette famille qui se méfie, naturellement, des «services» qu'elle perçoit comme source du Mal. Aussi un homme qui n'a pas fait de politique pour éviter le tintamarre du FLN et des partis, et un homme qui inspire confiance aux Occidentaux et qui pourra jouer de «son âge» pour donner l'impression d'un renouvellement. Un homme qui sécurise les capitaux, l'argent, les investissements clandestins et assure l'équilibre entre martyrs et détournements, émeutes et applaudissements. Difficile équation. Le cas du régime actuellement est celui de l'exacerbation des intérêts divergents au point où la confiance n'est plus de mise. Il n'y pas de garanties pour celui qui sort ni pour celui qui arrive. Du coup, pas de visibilité, pas de consensus, donc pas de nom définitif, que des essayages en cabine. En plus, la décennie Bouteflika a tellement fait le vide qu'il ne reste personne : ni peuple, ni décideurs ni prétendants. Une sorte de nivellement qui a conduit à «personne» comme candidats sérieux et à beaucoup de candidatures loufoques du genre «pourquoi pas moi ?» à cause d'un ancien galon, d'un cercle d'ami ou d'un peu trop de vanité. Les vraies élections algériennes sont donc prévues dans une semaine. Pas pour Avril. Un choix sera fait, avec la tentation habituelle de maintenir le statuquo et de se choisir un vieillard qui ne menacera pas de durer à cause de son âge et qui fera l'affaire de tous parce qu'il n'aura pas d'os ni de futur ni d'ambition que d'achever la plus grande mosquée d'Afrique. Ou un homme d'âgé médian, pour vendre la «démocratie spécifique», l'image de rupture mais sans rupture réelle : cet homme sera cependant finement choisi de sorte qu'il n'aura pas la grande ambition d'être vraiment Président, ni la possibilité de menacer par sa démission ou ses caprices. Ce sont les deux portraits : une transition formelle ou une transition remise à plus tard. Un ami du chroniqueur fera cependant cette remarque géniale : «La surprise viendra peut être de chez celui que l'on prend pour un idiot. L'empereur Claude». Dans la tradition tumultueuse de Rome, Claude avait été choisi par les gardiens et prétoriens comme empereur car tous le prenaient pour un débile bègue. Il se révélera empereur retors, capable, bâtisseur et son règne aura la vertu d'une réforme profonde de l'empire. peut etre que rien ne sort du regime en ce moment parce que ils ont décidé de ne coopter personne te de laisser le peule choisir...je ne m'interdis pas de réver. Citer Link to post Share on other sites
PAX 10 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 «La surprise viendra peut être de chez celui que l'on prend pour un idiot. L'empereur Claude». Dans la tradition tumultueuse de Rome, Claude avait été choisi par les gardiens et prétoriens comme empereur car tous le prenaient pour un débile bègue. Il se révélera empereur retors, capable, bâtisseur et son règne aura la vertu d'une réforme profonde de l'empire." Ca fait penser au film des fréres Coen: "Le grand saut" ou ils nomment PDG un idiot pour faire chuter les cours de l'action...et celui ci s’avère avoir toutes les capacités Citer Link to post Share on other sites
prenpa 10 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 moi j'y verrais bien Hamerouchum,une modeste proposition de la plèbe à notre augutus assemblée Citer Link to post Share on other sites
KEYBOARDZAPPER 6 451 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 A lire cette article on voit bien que la liberté d"expression existe tout comme un peuple sans état et un état sans peuple... en tout cas on peut dire que L'Algérie entre en l'an 2000 ka toz...ils ne leur reste qu'a programmer le 1er avril journée de vote... Citer Link to post Share on other sites
karim1970 10 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 ..... ou Saïdanus ! :D:D je mettrai ma main au feu que ça sera oyayius ils l'ont mis a l'ombre pour se faire oublier et mieux rebondir au bon moment Citer Link to post Share on other sites
Thouraya 10 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 Je te parie la mienne que ça sera Sellalum comme l'appelle Prenpa! Citer Link to post Share on other sites
Blacky 10 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 Je te parie la mienne que ça sera Sellalum comme l'appelle Prenpa! Sellalum vulgaris plus précisément :D Citer Link to post Share on other sites
Esmeralda 488 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 Pourquoi pas flissisum?:D Citer Link to post Share on other sites
Thouraya 10 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 Sellalum vulgaris plus précisément :D :mdr: Ça lui va comme un gant! Citer Link to post Share on other sites
Blacky 10 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 :mdr: Ça lui va comme un gant! :mdr::mdr::mdr: Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted January 15, 2014 Partager Posted January 15, 2014 Je te parie la mienne que ça sera Sellalum comme l'appelle Prenpa! Je te parie la mienne que ce sera Boutfekus. Citer Link to post Share on other sites
Guest OsiriaS Posted January 16, 2014 Partager Posted January 16, 2014 :mdr::mdr::mdr: surement un mus. pourvu que ce ne sera pas un frère musulmus :mdr: Citer Link to post Share on other sites
rosier belda 10 Posted January 18, 2014 Partager Posted January 18, 2014 Je te parie la mienne que ce sera Boutfekus. Et comme dauphin sellamus....a 99,9% Citer Link to post Share on other sites
Guest Serena1 Posted January 18, 2014 Partager Posted January 18, 2014 Un petit resume sur Oran? :D Citer Link to post Share on other sites
momo 18 24 Posted January 18, 2014 Partager Posted January 18, 2014 Un petit resume sur Oran? :D oranus est à la traine aujourd'hui Citer Link to post Share on other sites
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