Izem 10 Posted February 5, 2014 Partager Posted February 5, 2014 "Il y a des silences qui en disent long, qui montrent le manque de réponses et d’alternatives. Je me dis cela après avoir suivi (de loin) le deuxième Sommet des 33 pays qui composent la Communauté des États Latinoaméricains et Caribéens (CELAC) qui a eu lieu à la Havane, Cuba, et de ce qu’ont publié ou pas les puissants groupes de presse en grande partie du monde US ou européen, ceux-ci qui « forment l’opinion publique » mondiale pour confirmer quotidiennement qu’ « il n’y a pas d’alternative » à l’ordre néolibéral, comme le disait Margaret Thatcher [le fameux TINA]. Que 33 pays d’Amérique Latine et des Caribes aient décidé de s’engager pour que dans la région « se renforce une zone de paix, dans laquelle les différences entre les nations se résolvent de façon pacifique, par la voie du dialogue et de la négociation ou d’autres formes de solution, et en plein accord avec le droit international », et qu’ils aient intégré dans ce projet les revendications et les agendas des peuples autochtones et afroaméricains, et commencé à protéger réellement l’environnement, n’a pas été une information importante ni l’ objet d’une analyse sérieuse dans presque la totalité des médias concentrés de l’ Amérique du Nord ou de l’Europe. Le même silence complice s’est manifesté de manière générale dans les monopoles des médias des pays latinoaméricains, comme l’a remarquée la Présidente Cristina Fernández de façon opportune depuis de son compte Twitter : « Quand je parle lors du deuxième sommet de la CELAC, à La Havane, à côté de plus de trente Chefs d’État, trois réunions bilatérales avec les Chefs d’État du Mexique, Venezuela et Uruguay, les quotidiens Clarin et La Nacion sont muets » [1] En réalité, si nous le voyons à partir d’un certain réalisme, ils ne leur restaient plus qu’ essayer d’empêcher la diffusion de ce qui a été dit et ce sur quoi on est tombé d’accord au Sommet de la Havane, spécialement quand ces monopoles de médias défendent les politiques des États-Unis d’Amérique (US) et de leurs alliés qui pour imposer la tyrannie des marchés autorégulés, interviennent dans des conflits sanglants créés à partir de conflits religieux et ethniques planifiés dans des pays du Moyen Orient et d’ Afrique, tous avec le potentiel de finir en guerres régionales. Peut-être que l’on ne se rappelle pas l’essentiel, mais l’une des raisons principales non évoquées par les US, la France et l’Angleterre pour renverser et assassiner le Président libyen Muammar Kadhafi a été la politique qu’il avait suivie, appuyée avec des financement à partir de la Déclaration de Syrte, pour renforcer et assurer grâce à l’Union Africaine et à un système monétaire propre, l’unité et l’indépendance du continent africain. Tout cela explique aussi que dans son discours de l’État de l’Union, le Président Barack Obama [2] ne mentionnera pas la réunion de la CELAC et ni même un seul pays latinoaméricain ou caribéen, bien qu’en y réfléchissant bien cela fut mieux ; parce que les seuls pays mentionnés par Obama, en Asie centrale, au Moyen-Orient et en Afrique, et l’Ukraine en Europe, dans tous il y a des conflits militaires ou des coups d’État en cours, et auxquels les US et ses alliés participent activement. Comparons le discours d’Obama à quelques unes des conclusions que le Président cubain Raul Castro a lues lors de la clôture du sommet, par exemple à propos de « l’engagement permanent avec un règlement pacifique de conflits pour exiler à jamais l’usage et la menace de l’usage de la force de la région, ainsi qu’avec le strict respect de l’obligation de ne pas intervenir, directement ou indirectement, dans les affaires intérieures de tout autre État (…) observer les principes de souveraineté nationale, l’égalité de droits et la libre détermination des peuples (…) la nécessité de promouvoir les relations d’amitié et de coopération entre soi et avec d’autres nations, indépendamment des différences existantes entre ses systèmes politiques, économiques et sociaux ou leurs niveaux de développement » [3] En analysant cela à travers l’expérience d’avoir couvert en Amérique du Nord la dernière étape de la Guerre Froide, la politique contre la Révolution Cubaine et toute la sale guerre en Amérique Centrale, il ne me reste pas le moindre doute que si à Washington, ils ont adopté la politique du silence, cela doit être, aussi, parce qu’ ils se sont rendus compte que la CELAC n’est pas une coquille vide, quelque chose qu’ils peuvent détruire facile et rapidement par la propagande et les mensonges habituels, mais que l’on est face à une manifestation concrète de l’accord commun entre 33 gouvernements. Des gouvernements qui, comme cela fut signalé par les mêmes chefs d’État ou de gouvernement, dans de nombreux cas, ont des positions politiques très différentes, avec certains de ces pays – faisant partie de traités commerciaux ou de stratégies de libéralisation commerciale et d’investissements promues par Washington, mais qui dans leur ensemble sont intéressés – ou ne peuvent pas s’empêcher de l’être – pour que prospèrent les initiatives d’intégration et d’unité régionale qui ont été créées et développées tout le long des dernières années pour déployer un potentiel commun en matière économique, sociale, politique et culturelle. Ce silence médiatique s’explique aussi dans le manque d’intérêt de Washington pour que soit exposé et analysé à la lumière publique le pourquoi de l’accord commun entre 33 pays pour exclure les Etats-Unis d’Amérique et le Canada de cette organisation. Cette analyse pourrait révéler que l’exclusion est un rejet bien réfléchi et muri de la domination traditionnelle et de l’ingérence US dans les affaires intérieures de nos pays, de la politique que Washington applique contre Cuba depuis plus d’un demi-siècle, directement et à travers l’Organisation d’États américains (OEA), de la complicité US pour que le Royaume-Uni continue d’occuper les Iles Malouines, des politiques du soutien au pied de la lettre aux transnationales pétrolières, minières ou de l’agrobusiness qui détruisent l’environnement et les communautés sociales dans plusieurs pays, du système financier qu’ils contrôlent et qui nous étrangle, et aussi –parmi beaucoup d’autres choses – parce que la conscience a fait son chemin que les deux pays exclus ne sont pas, ni peuvent être nos modèles et arbitres en matière de démocratie, de fonctionnement politique ou institutionnel, et moins encore de politiques sociales et économiques. C’est à cause de tout cela et de beaucoup plus que, avec toutes les limites que la CELAC peut avoir dès l’instant où elle répond à la réalité concrète, il faut lire et recommander une lecture attentive de la Déclaration de La Havane de la CELAC [4] et des déclarations et des interventions des Chefs d’État et de gouvernement qui y ont participé." Alberto Rabilotta Montreal, Canada. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'auteur de cet article: Alberto Rabilotta est journaliste argentin depuis 1967. Au Mexique por la « Milenio Diario de Mexico » Correspondant de Prensa Latina au Canada (1974). Directeur de Prensa Latina Canada, pour l’Amérique du Nord (1975-1986) Mexique, USA, Canda. Correspondant de l’Agencia de Services Spéciaux d’Information, ALASEI, (1987-1990). Correspondant de l’Agencia de Noticias de México, NOTIMEX au Canada (1990-2009. Editorialiste sous de pseudonymes -Rodolfo Ara et Rocco Marotta- pour « Milenio Diario de Mexico » (2000-2010, Collaborateur d’ALAI, PL, El Correo, El Independiente et d’autres medias depuis 2009. Je vous invite à lire l'intégralité de l'accord de la Havane, c'est un peu long mais particulièrement intéressant: Texte intégral de la Déclaration finale de la CELAC - El Correo Nous autres africains devrions nous inspirer de ce type de démarche. Imaginer une Algérie porteuse d'un projet aussi fédérateur sur le continent peut paraître utopique mais l'inscription de la CELAC dans la réalité géopolitique montre que c'est réalisable. Et pourtant Dieu sait que les tentatives de déstabilisation et la conflictualité frontalière ont gangrené l'Amérique latine... Citer Link to post Share on other sites
Luc Orient 10 Posted February 5, 2014 Partager Posted February 5, 2014 ... c'est sûr que Cuba c'est une référence en matière de droits de l'homme et de démocratie ... Citer Link to post Share on other sites
Izem 10 Posted February 5, 2014 Author Partager Posted February 5, 2014 ... c'est sûr que Cuba c'est une référence en matière de droits de l'homme et de démocratie ... Il s'agit d'un accord multilatéral et non d'un article sur le cas cubain, résumer celui-ci à une tirade béate sur les "droits de l'homme" et la "démocratie" (je me permets de compléter le triptyque tu as omis le "droit à la propriété privée") alors même que ce sont l'universalité et l'unilatéralité de ces concepts que ce type de démarche politique émancipatrice tend à subvertir est fort de café. Par ailleurs, le choix de la Havane comme ville hôte du sommet de la CELAC est historiquement symbolique, Cuba étant une ancienne colonie espagnole vielle de 400 ans sous embargo américain depuis 1962, et haut-lieu de la résistance internationale à l'impérialisme états-unien. Si la CELAC se structure à Cuba c'est parce que la révolution cubaine représente l'affirmation de la souverainté de l'Amérique latine, ce qui n'a rien à voir avec un gage aveuglément donné au système politique cubain. Démocratie ou non, les affaires cubaines sont le problème des institutions régionales et sous régionales dont Cuba est membre, sûrement pas des gouvernements nord-américain ou européen. Que cela froisse quelques rentiers des Lumières françaises ou des dissidents en villégiature à Miami relève de l'anecdotique au regard de l'importance des transformations en cours sur le continent sud américain. Parler de droits de l'homme et de démocratie à Cuba c'est aussi parler d'autodétermination et d'ingérence étrangère: "La Commission for Assistance to a Free Cuba, créée en 2003 par le président Bush, a proposé de dégager tous les deux ans une somme de 80 millions de dollars destinée à financer activement « l'opposition démocratique cubaine » avec pour but « d'aider la société civile cubaine à réaliser la transition démocratique » et la mise en place d'un « gouvernement de transition » reconnu par les États-Unis. En 2008, l'agence gouvernementale USAID s'est engagée à rendre effectives les propositions de la commission afin de lutter contre « la tyrannie à Cuba »." (wikipédia) Citer Link to post Share on other sites
Ladoz 11 Posted February 6, 2014 Partager Posted February 6, 2014 ... c'est sûr que Cuba c'est une référence en matière de droits de l'homme et de démocratie ... C'est vrai aussi que Cuba a massacré 30 millions d'indigènes , balancé 2 bombes nucleaires , interné dans des camps de concentration ses propres citoyens d'origine Japonaise .. C'est vrai aussi que Mc Carthy était Cubain et que le régime dictatorial de Havane a massacré des millions d'Irakiens et qu'il a créé le terrorisme islamiste d'Al Qaida... C'est vrai aussi ..... Citer Link to post Share on other sites
SidiMohammed 10 Posted February 6, 2014 Partager Posted February 6, 2014 C'est vrai aussi que Cuba a massacré 30 millions d'indigènes , balancé 2 bombes nucleaires , interné dans des camps de concentration ses propres citoyens d'origine Japonaise .. C'est vrai aussi que Mc Carthy était Cubain et que le régime dictatorial de Havane a massacré des millions d'Irakiens et qu'il a créé le terrorisme islamiste d'Al Qaida... C'est vrai aussi ..... C'est les Etats unis qui ont commis ces crimes à mon avis et ils restes sans jugement, le bon dieu se vengera severement de leurs conduites, nchallah une météorite tombera bientot sur el 9awm dhalimine ou ce que j'appel 3ad 2eme, vu que le Coran parle de 3ad el oula (1iere) il y'a forcement une 2eme et ce sont les states, le dragon Citer Link to post Share on other sites
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