Jump to content

Président APN: Saïdani, Non à la mafia politico-financière.


Recommended Posts

Une position détonante de l'ancien Président de l'APN.

Abdelaziz Ziari : «On ne peut pas continuer dans cette voie»

 

 

le 10.02.14 El Watan

 

Pour l’ancien président de l’APN, Abdelaziz Ziari, ce qui se passe est trop grave et menace la stabilité du pays. Il estime qu’il ne faut pas laisser Bouteflika entre les mains de la mafia politico-financière.

 

- Le secrétaire général du FLN vient de faire des déclarations incendiaires contre le général de corps d’armée Mohamed Médiène, dit Toufik. Qu’en pensez-vous ?

 

 

Je me suis autorisé à intervenir parce que j’estime que ce qui ce passe est excessivement grave et dangereux pour la stabilité du pays. Parce qu’on parle beaucoup de stabilité, je souhaite, effectivement, qu’on retrouve la raison et qu’on arrête ce carnage entre guillemets contre les institutions de la République. On ne peut pas continuer sur cette voie qui porte atteinte à l’Algérie et à ses institutions. On en a assez des manœuvres de basse politique qui peuvent encore une fois mettre le pays dans des situations de danger. J’en parle parce que j’ai vécu la période 1991-92 en tant que membre du gouvernement qui a arrêté les élections législatives. J’ai eu l’occasion de vivre la période qui a précédé avec toutes les manœuvres politiciennes et les activités de la mafia politico-financière qui avaient ouvert le chemin à la décennie rouge. Une période qui a été le résultat de la collusion entre l’argent sale et la politique. On est dans le même cas de figure. Un groupe composé de détenteurs de l’argent ayant des liens avec les milieux politiques manœuvre actuellement pour défendre ses intérêts matériels. Il considère naturellement que les services de sécurité, à leur tête le général Toufik, sont un obstacle, un mur qu’il veut détruire pour faire main basse totale sur l’appareil de l’Etat. Ces agressions contre le DRS et son chef sont le fait d’une mafia politico-financière qui craint pour l’avenir et fait feu de tout bois. Voilà la réalité. Les déclarations de Saadani, il faut les situer dans ce contexte. Ce qui nous fait mal est que cela soit fait au nom du FLN, qui est loin de toutes ces pratiques, son histoire en témoigne. Même à la fin des années 1980 et au début des années 1990, la mafia politico-financière qui existait à l’époque n’avait aucune relation avec le parti. On a réussi à la vaincre.

 

 

 

- A quelques semaines de son déroulement, l’élection présidentielle est-elle un enjeu et une voie royale pour la mafia politico-financière que vous évoquez ?

 

 

C’est une voie pour leur permettre, lorsqu’ils auront éliminé les obstacles que représentent les responsables propres et probes – qui sont nombreux et dont fait partie le général Toufik – de faire main basse sur le pays. L’ancien ministre de la Justice, M. Charfi, vient de faire une déclaration sur l’intervention de Saadani auprès de lui pour camoufler ou innocenter tel ou tel responsable. A ce niveau-là, c’est absolument symptomatique de la démonstration de ce que je dis. Nous sommes conscients de cette réalité. C’est ce qui a poussé plusieurs responsables, au sein de l’Etat et du parti, à refuser de prendre part à la réunion d’août dernier à l’hôtel El Aurassi qui a vu la désignation, dans les conditions que vous savez, du secrétaire général du FLN. C’est ce qui nous laisse également, aujourd’hui, à aller vers une réunion du comité central pour élire un secrétaire général du FLN à bulletins secrets.

 

 

- Avant de passer à cette histoire du FLN, attardons-nous sur l’élection présidentielle qui est à nos portes. Ces gens que vous qualifiez de mafia politico-financière demandent avec insistance un quatrième mandat du président Bouteflika, qui leur permettra de rester au pouvoir. Ne pensez-vous pas que c’est là que réside le danger qu’encourt le pays ?

 

 

Non, je crois justement qu’il ne faut pas tomber dans ce piège. Parce que ce qui se passe aujourd’hui, ce n’est pas un désaccord sur le quatrième mandat du président de la République si celui-ci décidait d’y aller. Seulement, je crois que tout le monde qui est d’accord sur la nécessité que le président de la République s’exprime lui-même. Personne n’a le droit de s’exprimer en son nom. C’est lui le candidat et c’est lui qui est mieux placé que tout le monde pour savoir s’il veut ou s’il peut assumer ce quatrième mandat. Je crois que ce quatrième mandat est le voile derrière lequel se cachent des intérêts occultes qui, aujourd’hui, en prennent prétexte pour pouvoir, à l’avenir, faire main basse sur l’Algérie. C’est le comportement d’un groupe déterminé qui se cache derrière le quatrième mandat, profitant de la situation et du fait que le président de la République a été malade, qu’il a été absent pendant un certain nombre de mois.

 

Voilà comment nous percevons la situation et pourquoi nous devons réagir. On ne veut pas que ces calculs de basse politique aient des retentissements sur la stabilité du pays, sur la stabilité des institutions qui défendent la République. Ces manœuvres doivent être combattues et stoppées dans l’intérêt du pays d’abord. Le reste – le changement du secrétaire général du FLN – devient à la limite connexe, secondaire à ce qui est pour nous l’élément principal : sauvegarder la stabilité du pays et des institutions. Cette manœuvre de bas étage me semble porteuse de danger pour la sécurité nationale. Ce sont les ennemis de l’Algérie qui en profitent, que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur.

 

 

- Le problème est que tout cela est lié à l’élection présidentielle…

 

 

Le choix du moment a obligé les uns et les autres à mettre bas les masques. C’est l’avantage d’ailleurs de cette circonstance. Parfois les masques tombent. On peut se voiler, on peut se cacher jusqu’à une conjoncture comme celle-là, qui dévoile les gens. La situation doit être rapidement éclaircie parce que nous sommes à la veille d’une échéance extrêmement importante. C’est une élection présidentielle qui déterminera l’avenir d’un pays pour cinq ans. Les choses sont à présent claires. Vous avez d’un côté un courant nationaliste, patriotique, et Mme Louisa Hanoune (dont je ne partage les idées politiques mais pour laquelle j’ai un grand respect) l’a bien affirmé et ce qu’elle a dit est extrêmement juste. Vous avez donc ce courant nationaliste et patriotique qui voit d’abord les intérêts du pays et l’avenir des enfants de ce pays et, de l’autre, la mafia politico-financière dont l’intérêt est de conserver le plus longtemps possible des attributs et la prébende dont elle dispose dans un système politique.

 

 

- Le silence du Président ne contribue-t-il pas, en ce moment, au pourrissement de la situation ?

 

 

Oui, évidemment. Le DRS et son patron, comme l’histoire l’a montré, sont des éléments de stabilité qui défendent la République ; c’est la colonne vertébrale de ce courant nationaliste et patriotique. Ce n’est un secret pour personne. Tout le monde, tous les Algériens souhaitent que le président Bouteflika intervienne pour remettre de l’ordre dans cette cacophonie. N’oubliez pas que le Président est ministre de la Défense nationale. C’est un militant du FLN comme nous et aussi son président d’honneur.

 

 

- Et s’il continuait à se taire ?

 

 

Je ne sais pas. Je ne suis pas devin. L’expérience du passé me dit qu’il ne faut pas laisser ce genre de situation pourrir. Nous avons connu des événements comme cela et ça a tourné à la tragédie. Je citerais comme exemple la déclaration de Abdelhamid Brahimi sur les «26 milliards», qui avait mis le feu aux poudres alors qu’il n’y avait aucun élément probant.

 

 

 

- Est-ce la mafia politico-financière qui a désigné Amar Saadani à la tête du FLN ?

 

 

Nous avons observé que la mafia politico-financière a manœuvré par tous les moyens pour atteindre des niveaux et des postes vitaux au sein de l’Etat et dans le parti. A présent, elle a des éléments qui sont des structures de décision du FLN, et ce, malgré leur insignifiant parcours au sein du parti.

 

 

- Qu’est-ce qui empêche les militants du parti, dont vous-même, à se réapproprier le FLN et ce, depuis août 2013 ?

 

 

Nous avons effectivement mobilisé près des trois quarts des membres du comité central, qui ont demandé la réunion d’urgence d’une session du CC pour pouvoir étudier le problème qui se pose dans notre parti et sortir avec une direction qui unisse les militants, qui défende les positions traditionnelles du FLN, un parti qui a une histoire et une identité, un programme et des valeurs. Nous avons demandé officiellement une réunion du comité central sur la base de ces signatures. Nous attendons l’autorisation pour mettre un terme à ce désordre.

 

 

- Quand avez-vous déposé la demande ?

 

 

M. Belayat l’a fait à la fin de la semaine dernière. Depuis ce début de semaine court le délai pour avoir la réponse. En nous assurant bien entendu de la qualité des signatures, de la réalité des signatures. Un travail sérieux et organisé a été fait. Nous utilisons les moyens que nous offre la loi. Il y a d’autres moyens, mais nous refusons d’aller dans cette voie. Vous avez bien vu que les mouhafadhas bouillonnent, que la base du parti est prête à éclater. Nous ne souhaitons pas, nous qui avons exercé des responsabilités dans l’appareil de l’Etat, à créer un désordre à l’ordre public. Nous ne souhaitons pas que ces magouilles politiciennes aboutissent à un désordre public. C’est pour cela que nous disons arrêtons ce jeu malsain et les déclarations irresponsables des membres de la direction politique du parti. Il n’y a aucune raison, même s’ils le pensent, d’aller exposer cela dans la presse. C’est effectivement chercher à créer des désordres sérieux. C’est une incitation au désordre dans le pays. Ce sont des signaux que l’on donne à des puissances étrangères auxquelles, à la limite, on facilite le travail contre l’une de nos institutions la plus efficace et la plus utile pour la défense du pays.

 

 

- Amar Saadani a dit : «S’il m’arrive un malheur c’est le général Toufik»…

 

 

C’est un non-sens. Il n’y a pas un responsable politique au monde, quelles que soient les circonstances, qui puisse dire des choses pareilles sur le responsable des services de renseignement. Même les opposants ne le disent pas. L’ennemi ne peut le dire. Ce sont des déclarations irresponsables qui expriment en réalité l’incompétence et la non-qualification politique de cette personne. Il est anormal et impensable que le FLN ait à sa tête quelqu’un qui a un tel comportement.

 

 

- Est-ce que la mafia politico-financière n’existe qu’au FLN ?

 

 

Non. Mais c’est la première fois qu’elle a trouvé la voie libre au sein du parti. C’est le parti de la majorité et si elle a pu s’y introduire, on peut dire qu’elle a relativement réussi à atteindre un de ses objectifs.

 

 

- Puisque c’est cette mafia politico-financière qui traduit la volonté d’un quatrième mandat, allez-vous adhérer à cet appel ?

 

Je crois qu’il ne faut pas faire l’amalgame. Le quatrième mandat n’est pas l’incarnation de ce groupe. Je pense que le quatrième mandat est une couverture. Au-delà du quatrième mandat, je pense que cette mafia n’a pas trouvé de chef de file crédible à soutenir. Voilà la raison pour laquelle elle se réfugie derrière le quatrième mandat. Parce que le quatrième mandat, il n’y a pas que ceux la qui le souhaite, il y a des partis, il y a le FLN, je me suis exprimé moi-même la dessus. Si le chef de l’Etat souhaite et surtout se sent en mesure d’accomplir ce quatrième mandat, il est évident qu’il trouvera tout le soutien nécessaire. Nous ne voulons pas le laisser aux mains de cette mafia politico-financière. Les attaques contre le général Toufik visent à déstabiliser le président de la République. Ils savent très bien que le général Toufik est un os très difficile à avaler. Ils ne peuvent atteindre le Président tant que le général Toufik est là. C’est pour cela que cela devient un obstacle pour les ambitions de ce groupe. Je dis basta.

 

 

- Mais Saadani est un proche du Président…

 

 

Beaucoup de gens peuvent dire qu’ils font partie de ses proches. Mais le système politique est complexe. Il y a des intérêts qui se cachent derrière le Président. Il y a aussi des responsables propres, intègres et nationalistes. Il ne faut pas laisser le chef de l’Etat entre les mains de ce groupe.

 

 

- Comment expliquez-vous que le ministère de la Défense nationale n’ait pas encore réagi aux déclarations de Saadani ?

 

 

Je ne peux pas vous répondre. Comment j’explique les choses : si on suit cette logique, ça va devenir une question entre l’institution militaire et le FLN, puisque Saadani a parlé au nom du parti, et les deux, c’est le chef de l’Etat qui les préside : il est ministre de la Défense et président d’honneur du FLN. C’est une situation qui n’est pas naturelle. Pour ne pas compliquer les choses, je préfère ne pas aborder ce sujet. C’est la seule lecture qu’il faut faire, sinon ça va devenir un scandale politique.

Said Rabia

Link to post
Share on other sites
Guest D. ESSERHANE

Amar Saadani Cheffa fina el 3adyane

 

Les MAROCAINS jubilent:confused:

 

 

 

 

 

P140210-16.jpg

 

 

Le Makhzen caresse le fol espoir de voir l'Algérie sombrer dans une crise politique et institutionnelle. Le SG du FLN lui offre ce rêve tant caressé sur un plateau d'argent.

 

En plus d'avoir fait de l'Algérie la risée du monde, le secrétaire général du Front de libération nationale, vient de faire un cadeau inespéré aux généraux marocains qui se frottent certainement les mains. Du pain bénit pour le pouvoir marocain qui suit de très près le développement de la crise entre Amar Saâdani et le patron des services secrets algériens à travers la presse et les sites marocains.

 

Le Makhzen caresse le fol espoir de voir l'Algérie sombrer dans une crise politique et institutionnelle. Amar Saâdani lui offre ce rêve tant caressé sur un plateau d'argent. L'animosité du secrétaire général de la première force politique algérienne a un potentiel d'arme lourde alors que son opportunisme avéré n'a finalement d'égale que son irresponsabilité. Une incohérence, un paradoxe pour un homme politique de premier plan qui a fait, en théorie, de la stabilité de l'Algérie un de ses chevaux de bataille.

 

Le trouble semé par l'ex-président de l'Assemblée populaire nationale au sein de la classe politique algérienne ainsi que les coups qu'il vient de porter à une des institutions qui a mené une lutte sans merci contre des groupes terroristes sans foi ni loi pour préserver le pays du chaos alimentent le processus de diabolisation féroce de l'Algérie initié par les services marocains et redonnent de la vigueur à leurs incessantes campagnes de haine et à leurs multiples provocations. A ce niveau, ses propos ne peuvent être qualifiés de maladresse.

Le «coup de main» de Amar Saâdani aux généraux marocains est attesté. Sa très mauvaise sortie médiatique a mis en difficulté la diplomatie algérienne qui est sur tous les fronts. Elle a fait étalage de tout son savoir-faire pour éteindre ces nombreux débuts d'incendie. Son rayonnement ne pouvait être contesté. C'est dans une telle conjoncture que le nouveau patron du FLN est venu mettre de l'huile sur le feu pour remettre en selle les funestes projets des décideurs marocains tenus en respect et mis en échec par des diplomates algériens aguerris et redoutés par le Makhzen.

 

Les attaques du SG du FLN contre le DRS ont donné des arguments pour une exploitation politique de la crise de Ghardaïa. Du grain à moudre pour les médias et les services marocains qui n'en demandaient pas tant. Comme elle a remis sur le tapis l'affaire des prétendues expulsions de réfugiés syriens par l'Algérie vers le Maroc, ou celle de l'expulsion, montée de toutes pièces, d'une délégation marocaine venue assister à un séminaire sur le terrorisme à Alger organisé par le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert).

 

 

Les déclarations au lance-flammes de Amar Saâdani vont certainement ragaillardir aussi l'intérêt que porte le trône alaouite aux pourparlers de paix entre le pouvoir malien et la rébellion touarègue pour tenter de doubler l'Algérie. Et lorsque l'on sait le rôle joué par le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest) dans la tentative de déstabilisation du Mali, on peut, d'ores et déjà, s'imaginer les dégâts que peut avoir le forcing du Maroc pour exclure l'Algérie des pourparlers de paix inter-maliens.

 

Ce mouvement terroriste sorti tout droit des laboratoires des services marocains avait, en effet, pour mission de plonger toute la sous-région dans l'instabilité et l'insécurité afin de provoquer une intervention étrangère au Sahel.

 

Il est d'ailleurs derrière l'enlèvement, à Tindouf, en novembre 2011, de trois humanitaires (deux Espagnols et une Italienne). Il est aussi l'auteur du kidnapping du consul d'Algérie à Gao (Nord-Mali) et de six de ses collaborateurs ainsi que de l'attentat suicide contre une brigade de gendarmerie à Tamanrasset qui avait fait, début mars 2012, 23 blessés (voir L'Expression du 3 février 2014).

 

une lecture absente de l'assaut lancé par le secrétaire général de l'ex-parti unique contre un des secteurs les plus sensibles, garant de la stabilité de l'Algérie.

 

l'expression

Link to post
Share on other sites
Une position détonante de l'ancien Président de l'APN.

Abdelaziz Ziari : «On ne peut pas continuer dans cette voie»

 

 

le 10.02.14 El Watan

 

Pour l’ancien président de l’APN, Abdelaziz Ziari, ce qui se passe est trop grave et menace la stabilité du pays. Il estime qu’il ne faut pas laisser Bouteflika entre les mains de la mafia politico-financière.

 

- Le secrétaire général du FLN vient de faire des déclarations incendiaires contre le général de corps d’armée Mohamed Médiène, dit Toufik. Qu’en pensez-vous ?

 

 

Je me suis autorisé à intervenir parce que j’estime que ce qui ce passe est excessivement grave et dangereux pour la stabilité du pays. Parce qu’on parle beaucoup de stabilité, je souhaite, effectivement, qu’on retrouve la raison et qu’on arrête ce carnage entre guillemets contre les institutions de la République. On ne peut pas continuer sur cette voie qui porte atteinte à l’Algérie et à ses institutions. On en a assez des manœuvres de basse politique qui peuvent encore une fois mettre le pays dans des situations de danger. J’en parle parce que j’ai vécu la période 1991-92 en tant que membre du gouvernement qui a arrêté les élections législatives. J’ai eu l’occasion de vivre la période qui a précédé avec toutes les manœuvres politiciennes et les activités de la mafia politico-financière qui avaient ouvert le chemin à la décennie rouge. Une période qui a été le résultat de la collusion entre l’argent sale et la politique. On est dans le même cas de figure. Un groupe composé de détenteurs de l’argent ayant des liens avec les milieux politiques manœuvre actuellement pour défendre ses intérêts matériels. Il considère naturellement que les services de sécurité, à leur tête le général Toufik, sont un obstacle, un mur qu’il veut détruire pour faire main basse totale sur l’appareil de l’Etat. Ces agressions contre le DRS et son chef sont le fait d’une mafia politico-financière qui craint pour l’avenir et fait feu de tout bois. Voilà la réalité. Les déclarations de Saadani, il faut les situer dans ce contexte. Ce qui nous fait mal est que cela soit fait au nom du FLN, qui est loin de toutes ces pratiques, son histoire en témoigne. Même à la fin des années 1980 et au début des années 1990, la mafia politico-financière qui existait à l’époque n’avait aucune relation avec le parti. On a réussi à la vaincre.

 

 

 

- A quelques semaines de son déroulement, l’élection présidentielle est-elle un enjeu et une voie royale pour la mafia politico-financière que vous évoquez ?

 

 

C’est une voie pour leur permettre, lorsqu’ils auront éliminé les obstacles que représentent les responsables propres et probes – qui sont nombreux et dont fait partie le général Toufik – de faire main basse sur le pays. L’ancien ministre de la Justice, M. Charfi, vient de faire une déclaration sur l’intervention de Saadani auprès de lui pour camoufler ou innocenter tel ou tel responsable. A ce niveau-là, c’est absolument symptomatique de la démonstration de ce que je dis. Nous sommes conscients de cette réalité. C’est ce qui a poussé plusieurs responsables, au sein de l’Etat et du parti, à refuser de prendre part à la réunion d’août dernier à l’hôtel El Aurassi qui a vu la désignation, dans les conditions que vous savez, du secrétaire général du FLN. C’est ce qui nous laisse également, aujourd’hui, à aller vers une réunion du comité central pour élire un secrétaire général du FLN à bulletins secrets.

 

 

- Avant de passer à cette histoire du FLN, attardons-nous sur l’élection présidentielle qui est à nos portes. Ces gens que vous qualifiez de mafia politico-financière demandent avec insistance un quatrième mandat du président Bouteflika, qui leur permettra de rester au pouvoir. Ne pensez-vous pas que c’est là que réside le danger qu’encourt le pays ?

 

 

Non, je crois justement qu’il ne faut pas tomber dans ce piège. Parce que ce qui se passe aujourd’hui, ce n’est pas un désaccord sur le quatrième mandat du président de la République si celui-ci décidait d’y aller. Seulement, je crois que tout le monde qui est d’accord sur la nécessité que le président de la République s’exprime lui-même. Personne n’a le droit de s’exprimer en son nom. C’est lui le candidat et c’est lui qui est mieux placé que tout le monde pour savoir s’il veut ou s’il peut assumer ce quatrième mandat. Je crois que ce quatrième mandat est le voile derrière lequel se cachent des intérêts occultes qui, aujourd’hui, en prennent prétexte pour pouvoir, à l’avenir, faire main basse sur l’Algérie. C’est le comportement d’un groupe déterminé qui se cache derrière le quatrième mandat, profitant de la situation et du fait que le président de la République a été malade, qu’il a été absent pendant un certain nombre de mois.

 

Voilà comment nous percevons la situation et pourquoi nous devons réagir. On ne veut pas que ces calculs de basse politique aient des retentissements sur la stabilité du pays, sur la stabilité des institutions qui défendent la République. Ces manœuvres doivent être combattues et stoppées dans l’intérêt du pays d’abord. Le reste – le changement du secrétaire général du FLN – devient à la limite connexe, secondaire à ce qui est pour nous l’élément principal : sauvegarder la stabilité du pays et des institutions. Cette manœuvre de bas étage me semble porteuse de danger pour la sécurité nationale. Ce sont les ennemis de l’Algérie qui en profitent, que ce soit à l’extérieur ou à l’intérieur.

 

 

- Le problème est que tout cela est lié à l’élection présidentielle…

 

 

Le choix du moment a obligé les uns et les autres à mettre bas les masques. C’est l’avantage d’ailleurs de cette circonstance. Parfois les masques tombent. On peut se voiler, on peut se cacher jusqu’à une conjoncture comme celle-là, qui dévoile les gens. La situation doit être rapidement éclaircie parce que nous sommes à la veille d’une échéance extrêmement importante. C’est une élection présidentielle qui déterminera l’avenir d’un pays pour cinq ans. Les choses sont à présent claires. Vous avez d’un côté un courant nationaliste, patriotique, et Mme Louisa Hanoune (dont je ne partage les idées politiques mais pour laquelle j’ai un grand respect) l’a bien affirmé et ce qu’elle a dit est extrêmement juste. Vous avez donc ce courant nationaliste et patriotique qui voit d’abord les intérêts du pays et l’avenir des enfants de ce pays et, de l’autre, la mafia politico-financière dont l’intérêt est de conserver le plus longtemps possible des attributs et la prébende dont elle dispose dans un système politique.

 

 

- Le silence du Président ne contribue-t-il pas, en ce moment, au pourrissement de la situation ?

 

 

Oui, évidemment. Le DRS et son patron, comme l’histoire l’a montré, sont des éléments de stabilité qui défendent la République ; c’est la colonne vertébrale de ce courant nationaliste et patriotique. Ce n’est un secret pour personne. Tout le monde, tous les Algériens souhaitent que le président Bouteflika intervienne pour remettre de l’ordre dans cette cacophonie. N’oubliez pas que le Président est ministre de la Défense nationale. C’est un militant du FLN comme nous et aussi son président d’honneur.

 

 

- Et s’il continuait à se taire ?

 

 

Je ne sais pas. Je ne suis pas devin. L’expérience du passé me dit qu’il ne faut pas laisser ce genre de situation pourrir. Nous avons connu des événements comme cela et ça a tourné à la tragédie. Je citerais comme exemple la déclaration de Abdelhamid Brahimi sur les «26 milliards», qui avait mis le feu aux poudres alors qu’il n’y avait aucun élément probant.

 

 

 

- Est-ce la mafia politico-financière qui a désigné Amar Saadani à la tête du FLN ?

 

 

Nous avons observé que la mafia politico-financière a manœuvré par tous les moyens pour atteindre des niveaux et des postes vitaux au sein de l’Etat et dans le parti. A présent, elle a des éléments qui sont des structures de décision du FLN, et ce, malgré leur insignifiant parcours au sein du parti.

 

 

- Qu’est-ce qui empêche les militants du parti, dont vous-même, à se réapproprier le FLN et ce, depuis août 2013 ?

 

 

Nous avons effectivement mobilisé près des trois quarts des membres du comité central, qui ont demandé la réunion d’urgence d’une session du CC pour pouvoir étudier le problème qui se pose dans notre parti et sortir avec une direction qui unisse les militants, qui défende les positions traditionnelles du FLN, un parti qui a une histoire et une identité, un programme et des valeurs. Nous avons demandé officiellement une réunion du comité central sur la base de ces signatures. Nous attendons l’autorisation pour mettre un terme à ce désordre.

 

 

- Quand avez-vous déposé la demande ?

 

 

M. Belayat l’a fait à la fin de la semaine dernière. Depuis ce début de semaine court le délai pour avoir la réponse. En nous assurant bien entendu de la qualité des signatures, de la réalité des signatures. Un travail sérieux et organisé a été fait. Nous utilisons les moyens que nous offre la loi. Il y a d’autres moyens, mais nous refusons d’aller dans cette voie. Vous avez bien vu que les mouhafadhas bouillonnent, que la base du parti est prête à éclater. Nous ne souhaitons pas, nous qui avons exercé des responsabilités dans l’appareil de l’Etat, à créer un désordre à l’ordre public. Nous ne souhaitons pas que ces magouilles politiciennes aboutissent à un désordre public. C’est pour cela que nous disons arrêtons ce jeu malsain et les déclarations irresponsables des membres de la direction politique du parti. Il n’y a aucune raison, même s’ils le pensent, d’aller exposer cela dans la presse. C’est effectivement chercher à créer des désordres sérieux. C’est une incitation au désordre dans le pays. Ce sont des signaux que l’on donne à des puissances étrangères auxquelles, à la limite, on facilite le travail contre l’une de nos institutions la plus efficace et la plus utile pour la défense du pays.

 

 

- Amar Saadani a dit : «S’il m’arrive un malheur c’est le général Toufik»…

 

 

C’est un non-sens. Il n’y a pas un responsable politique au monde, quelles que soient les circonstances, qui puisse dire des choses pareilles sur le responsable des services de renseignement. Même les opposants ne le disent pas. L’ennemi ne peut le dire. Ce sont des déclarations irresponsables qui expriment en réalité l’incompétence et la non-qualification politique de cette personne. Il est anormal et impensable que le FLN ait à sa tête quelqu’un qui a un tel comportement.

 

 

- Est-ce que la mafia politico-financière n’existe qu’au FLN ?

 

 

Non. Mais c’est la première fois qu’elle a trouvé la voie libre au sein du parti. C’est le parti de la majorité et si elle a pu s’y introduire, on peut dire qu’elle a relativement réussi à atteindre un de ses objectifs.

 

 

- Puisque c’est cette mafia politico-financière qui traduit la volonté d’un quatrième mandat, allez-vous adhérer à cet appel ?

 

Je crois qu’il ne faut pas faire l’amalgame. Le quatrième mandat n’est pas l’incarnation de ce groupe. Je pense que le quatrième mandat est une couverture. Au-delà du quatrième mandat, je pense que cette mafia n’a pas trouvé de chef de file crédible à soutenir. Voilà la raison pour laquelle elle se réfugie derrière le quatrième mandat. Parce que le quatrième mandat, il n’y a pas que ceux la qui le souhaite, il y a des partis, il y a le FLN, je me suis exprimé moi-même la dessus. Si le chef de l’Etat souhaite et surtout se sent en mesure d’accomplir ce quatrième mandat, il est évident qu’il trouvera tout le soutien nécessaire. Nous ne voulons pas le laisser aux mains de cette mafia politico-financière. Les attaques contre le général Toufik visent à déstabiliser le président de la République. Ils savent très bien que le général Toufik est un os très difficile à avaler. Ils ne peuvent atteindre le Président tant que le général Toufik est là. C’est pour cela que cela devient un obstacle pour les ambitions de ce groupe. Je dis basta.

 

 

- Mais Saadani est un proche du Président…

 

 

Beaucoup de gens peuvent dire qu’ils font partie de ses proches. Mais le système politique est complexe. Il y a des intérêts qui se cachent derrière le Président. Il y a aussi des responsables propres, intègres et nationalistes. Il ne faut pas laisser le chef de l’Etat entre les mains de ce groupe.

 

 

- Comment expliquez-vous que le ministère de la Défense nationale n’ait pas encore réagi aux déclarations de Saadani ?

 

 

Je ne peux pas vous répondre. Comment j’explique les choses : si on suit cette logique, ça va devenir une question entre l’institution militaire et le FLN, puisque Saadani a parlé au nom du parti, et les deux, c’est le chef de l’Etat qui les préside : il est ministre de la Défense et président d’honneur du FLN. C’est une situation qui n’est pas naturelle. Pour ne pas compliquer les choses, je préfère ne pas aborder ce sujet. C’est la seule lecture qu’il faut faire, sinon ça va devenir un scandale politique.

Said Rabia

 

Les declarations inappropriees de saadani ont pourtant fait quelque chose de benefique .elles ont pu faire le tri au sein des politicards ,elles ont fait tomber egalement quelques masques .parmi ces politicards , il y a ceux qui ,en attendant que le brouillard se dissipe ,gardent un silence assourdissant et il y a d'autres qui jouent parfaitement l'equilibriste .ils sont contre saadani qui appelle avec zele a un 4 eme mandat ,mais qui sont prets a soutenir bouteflika pour un 4 eme mandat. .....et puisque mr ziari parle de stabilite ,qu'il nous dise comment est -il pret a soutenir une personne totalement invalide a occuper un poste aussi strategique ,la presidence en l'occurrence .c'est justement l'incapacite dune telle personne dans un tel poste qui serait dangereux pour le pays.

Link to post
Share on other sites

les gars il dit qu'il y a une mafia politico financiere qui cherche a s'accaparer du pouvoir et qui a meme deja infiltrer le pouvoir et les institutions -afin d'oeuvrer dans ses interets ...ok les algeriens savent cela -mais nous dire que le DRS est utile pour lutter contre cette mafia - alors qu'elle existe depuis 1962- cela denote un manque d'efficacité du DRS ou bien une complaisance ...dans les 2 cas l'institution doit etre reformée

Link to post
Share on other sites

vous passez votre temps à critiquer le pouvoir algériens et pour une fois qu'un politique (sur ordre ou par envie suicidaire) ose dire tout haut se que tout le monde pense tout bas, c'est la levé de bouclier pour soudainement porter au éloges un pouvoir civil et militaire qui a noyer dans le sang toute velléité de démocratie.

 

que ce soit Bouteflika ou Toufik, c'est le même panier de crabes, ils se battent non pour le pays, mais uniquement pour leur intérêt personnelle.

 

pour ma part, cela me fait plaisir qu'une vérité soit enfin crié bien fort, cela brise un tabou et permettra, je l'espère de renvoyer dans leur casernes ses loups et qu'ils se dévorent entre eux. :D

Link to post
Share on other sites

Cet interview est intéressant.

Car, l'auteur montre que l'enjeu des luttes actuelles est entre les patriotes tenants d'une économie productive au service de la population et les tenants d'une économie de bazar où les intérêts du pays seraient bradés aux occidentaux.

 

Plus que jamais l'heure est au discernement.

Link to post
Share on other sites
Cet interview est intéressant.

Car, l'auteur montre que l'enjeu des luttes actuelles est entre les patriotes tenants d'une économie productive au service de la population et les tenants d'une économie de bazar où les intérêts du pays seraient bradés aux occidentaux.

 

Plus que jamais l'heure est au discernement.

 

------------------------------------------------------------------------

 

c'est ce que le type rapporte mais zoubir tu as mal compris -aucun des deux camps ne s'interesse a l'economie productive -ça fait 50ans qu'ils sont la ,ils n'ont jamais voulu ou su la mettre en place - donc si ils se battent comme ça c'est pour le controle de l'economie de bazar -au cas ou bouteflika quitte le trone ....a mon avis ils ont peur de perdre de l'influence et des parts de marchés et bien sur la convoitise du pouvoir - si bouteflika souhaite reellement demanteler ou reformer le DRS avant de laisser sa place -il aura terminé son oeuvre brillamment -mais pour cela il faut qu'il demantele le DRS sous sa forme actuelle pour eviter qu'un autre clan s'en empare !-les services de renseignements n'ont pas pour tache de s'impliquer dans les decisions politiques mais de fournir des outils de decision a un pouvoir civile...saadani a le merite de dire les choses telles qu'elles se passent et si cette rupture de la loi du silence declenche d'autres interventions cela ne pourra que mener vers un changement positif pour le pays ...

Link to post
Share on other sites
Les MAROCAINS jubilent:confused:

 

 

 

 

 

P140210-16.jpg

 

 

Le Makhzen caresse le fol espoir de voir l'Algérie sombrer dans une crise politique et institutionnelle. Le SG du FLN lui offre ce rêve tant caressé sur un plateau d'argent.

 

En plus d'avoir fait de l'Algérie la risée du monde, le secrétaire général du Front de libération nationale, vient de faire un cadeau inespéré aux généraux marocains qui se frottent certainement les mains. Du pain bénit pour le pouvoir marocain qui suit de très près le développement de la crise entre Amar Saâdani et le patron des services secrets algériens à travers la presse et les sites marocains.

 

Le Makhzen caresse le fol espoir de voir l'Algérie sombrer dans une crise politique et institutionnelle. Amar Saâdani lui offre ce rêve tant caressé sur un plateau d'argent. L'animosité du secrétaire général de la première force politique algérienne a un potentiel d'arme lourde alors que son opportunisme avéré n'a finalement d'égale que son irresponsabilité. Une incohérence, un paradoxe pour un homme politique de premier plan qui a fait, en théorie, de la stabilité de l'Algérie un de ses chevaux de bataille.

 

Le trouble semé par l'ex-président de l'Assemblée populaire nationale au sein de la classe politique algérienne ainsi que les coups qu'il vient de porter à une des institutions qui a mené une lutte sans merci contre des groupes terroristes sans foi ni loi pour préserver le pays du chaos alimentent le processus de diabolisation féroce de l'Algérie initié par les services marocains et redonnent de la vigueur à leurs incessantes campagnes de haine et à leurs multiples provocations. A ce niveau, ses propos ne peuvent être qualifiés de maladresse.

Le «coup de main» de Amar Saâdani aux généraux marocains est attesté. Sa très mauvaise sortie médiatique a mis en difficulté la diplomatie algérienne qui est sur tous les fronts. Elle a fait étalage de tout son savoir-faire pour éteindre ces nombreux débuts d'incendie. Son rayonnement ne pouvait être contesté. C'est dans une telle conjoncture que le nouveau patron du FLN est venu mettre de l'huile sur le feu pour remettre en selle les funestes projets des décideurs marocains tenus en respect et mis en échec par des diplomates algériens aguerris et redoutés par le Makhzen.

 

Les attaques du SG du FLN contre le DRS ont donné des arguments pour une exploitation politique de la crise de Ghardaïa. Du grain à moudre pour les médias et les services marocains qui n'en demandaient pas tant. Comme elle a remis sur le tapis l'affaire des prétendues expulsions de réfugiés syriens par l'Algérie vers le Maroc, ou celle de l'expulsion, montée de toutes pièces, d'une délégation marocaine venue assister à un séminaire sur le terrorisme à Alger organisé par le Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (Caert).

 

 

Les déclarations au lance-flammes de Amar Saâdani vont certainement ragaillardir aussi l'intérêt que porte le trône alaouite aux pourparlers de paix entre le pouvoir malien et la rébellion touarègue pour tenter de doubler l'Algérie. Et lorsque l'on sait le rôle joué par le Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest) dans la tentative de déstabilisation du Mali, on peut, d'ores et déjà, s'imaginer les dégâts que peut avoir le forcing du Maroc pour exclure l'Algérie des pourparlers de paix inter-maliens.

 

Ce mouvement terroriste sorti tout droit des laboratoires des services marocains avait, en effet, pour mission de plonger toute la sous-région dans l'instabilité et l'insécurité afin de provoquer une intervention étrangère au Sahel.

 

Il est d'ailleurs derrière l'enlèvement, à Tindouf, en novembre 2011, de trois humanitaires (deux Espagnols et une Italienne). Il est aussi l'auteur du kidnapping du consul d'Algérie à Gao (Nord-Mali) et de six de ses collaborateurs ainsi que de l'attentat suicide contre une brigade de gendarmerie à Tamanrasset qui avait fait, début mars 2012, 23 blessés (voir L'Expression du 3 février 2014).

 

une lecture absente de l'assaut lancé par le secrétaire général de l'ex-parti unique contre un des secteurs les plus sensibles, garant de la stabilité de l'Algérie.

 

l'expression

 

Chers coforumistes,

 

Le Maroc a-t-il véritablement les moyens de nuire à l'Algérie? Il s'agit d'un pays faible, désemparé et englué dans une politique d'annexion dont il n'arrive pas à se sortir. Le système politique algérien est lui, coutumier des crises. L'on peut même dire qu'il en est le produit (crise du P.P.A.-M.TL.D. de 1949; crise de 1953 entre Messalistes,Centralistes et Activistes; crise F.L.N.-M.N.A. entre 1954 et 1962;assassinat de Abane en 1957; crise de Tripoli de 1962; éviction du Président Ben-Bella en 1965; mort mystérieuse du Président Boumédienne en 1978; mort mystérieuse de Abdelhafidh Boussouf en 1979; éviction du président Chadli en 1992; exécution publique du Président Boudiaf en 1992; démission du Président Zeroual en 1999;mort mystérieuse de Abderrazak Bouhara qui avait de grandes chances d'être élu à la tête du F.L.N. en 2013 après l'échec de Abdelaâziz Belkhadem et peut-être même de ce fait à la présidence de la République etc...). On se demande donc ce qui n'a pas été crise au sein du monde politique dirigeant de ce pays. Ceci, outre la déstructuration coloniale, a de profondes racines historiques ( noyade de la famille royale Zianide par Mustapha Pacha en 1544; assassinat des Deys comme mode naturel de succession entre 1671 et 1816, etc...).

Le système politique algérien nourri de ces traditions n'a donc nullement à craindre son faible et pauvre voisin de l'Ouest. Depuis l'agression de 1962, l'Algérie a pour sa part, une politique marocaine constante, cohérente et rigoureuse, mais l'inverse ne peut être vrai. L'Algérie dont certaines localités sont occupées dès le 7 juillet 1962 (c'est à dire à peine deux jours après celui de son Indépendance!!!) et ce, jusqu'en novembre 1963, a toujours eu une politique de méfiance à l'égard de son voisin de l'Ouest, tous dirigeants confondus. La guerre qu'elle a eu à mener en 1963, dans des conditions très désaventageuses pour elle n'a jamais été oubliée. Le Maroc, dès qu'il a voulu remettre en question le statut-quo frontalier a donc été immédiatement contré (1975) et l'est d'ailleurs toujours depuis. En revanche, quelles qu'aient été les velléités de nuisance du Makhzen à l'égard de l'Algérie, tout a lamentablement foiré (aide aux Islamistes algériens, encouragement à l'exportation de drogue, propagande haineuse, désinformation, etc...). C'est d'ailleurs toujours le Maroc qui est en état de demande ( rencontre Président Ben-Bella-Hassan, Bamako en 1963; demande de rencontre de Hassan au Président Boumédienne à Bruxelles en 1978; rencontre Président Chadli-Hassan à Aqid Lotfi suite à une médiation saoudienne en 1983, demande de réouverture des frontières par Mohammed VI, etc...).

Les dirigeants algériens ne se soucient donc nullement de leurs voisins et ils ont bien raison. Ils prennent l'Histoire à témoin. Ils savent que le temps est bon remède et que , progressivement, l'influence nocive de Hassan sur les relations algéro-marocaines s'estompera. L'on peut en effet changer de partenaire, mais certainement pas de voisin. C'est donc la nature des rapports qu'il importe de modifier, à défaut de pouvoir agir sur la localisation géographique du ditvoisin

 

Bien à vous, Rafiq.

Link to post
Share on other sites
Chers coforumistes,

Le Maroc a-t-il véritablement les moyens de nuire à l'Algérie? Il s'agit d'un pays faible, désemparé et englué dans une politique d'annexion dont il n'arrive pas à se sortir. Le système politique algérien est lui, coutumier des crises. L'on peut même dire qu'il en est le produit

 

Il faut se poser la question non sur le Maroc que vous présentez comme plus faible mais de ses Alliances 1 avec le Mossad et 2 (récement) avec les Saouds et les va et vient des uns chez les autres, désormais Saoudiya donne du pétrole au Maroc et l'aide pour survivre et en contre partie ce dernier déstabilise l'Algerie par des discours et articles de mensonges, des faux faits sur médiatisés...

Link to post
Share on other sites
Il faut se poser la question non sur le Maroc que vous présentez comme plus faible mais de ses Alliances 1 avec le Mossad et 2 (récement) avec les Saouds et les va et vient des uns chez les autres, désormais Saoudiya donne du pétrole au Maroc et l'aide pour survivre et en contre partie ce dernier déstabilise l'Algerie par des discours et articles de mensonges, des faux faits sur médiatisés...

 

Cher Sidi-Mohammed,

 

Les uns comme les autres sont des médiocres auxquels l'Algérie s'est déjà confrontée. Outre le Maroc, contraint en 1963 de restituer intégralement les territoires algériens occupés le 07 juillet 1962 (Tifouchy, Tinjoub et Hassi-Beïda), les pays que vous citez ont eu maille à partir avec El Djazaïr. Ainsi, un commando d'hommes-grenouilles du Mossad est capturé en 1983 au large de Annaba. Ils étaient venus placer des bombes sur des bateaux qui, depuis ce port devaient ramener des unités militaires palestiniennes au Liban. El Djazaïr participait donc à la réimplantation de l' O.L.P. au pays du Cèdre après son éviction de l'été 1982. Ce commando remis à Arafat, est libéré à Tripoli (Nord-Liban) par un Abou-Ammar totalement encerclé par, d'une part les hommes de la Saïqa et du Colonel Abou-Salah (Palestiniens pro-Syriens) et d'autre part, les vedettes israéliennes qui tentaient de barrer sa fuite par voie maritime. Il transforme ainsi une défaite militaire en victoire politique et fait libérer en l'échange de ce commando, pas moins de quatre mille prisonniers politiques palestiniens des geôles israéliennes. Il est évident que la presse mondiale très souvent complaisante à l'égard d'Israël et de ses services de sécurité fait la totale impasse sur cette affaire. Et de plus, les services secrets algériens au coeur de cette affaire restent discrets et font tout pour ne pas apparaître (comme à l'accoutumée).

Quant à l'Arabie Saoudite, je fais citation de propos de feu le Président Houari Boumedienne qui définit en 1974 ce pays comme "un baril de pétrole et une caisse de Dollars" n'ayant pas de réelle profondeur historique. Je pense que ces propos sont plus actuels que jamais. Et ce, surtout depuis la seconde guerre du Golfe (1991) qui voit l'intervention militaire des Etats-Unis pour sauver ses protectorats pétroliers (Arabie Saoudite, Emirats arabes Unis, Koweït, Qatar, etc...). Sans cette intervention, il y a fort à parier que le Baâth irakien dans son délire "libérateur" aurait rayé toutes ces entités-bidon de la carte pour en faire des provinces de l'antique Babylone!!! L'Etat d'El Djazaïr est très loin de toutes ces réalités chaotiques. Il a prouvé sa capacité à surmonter les crises intérieures (1962 et années 1990); régionales (guerre de 1963 et conflit sahraoui depuis 1975), arabes (guerres civiles en Libye et en Syrie avec dans le premier cas quasi-disparition de l'Etat) et internationales (fin de la guerre froide, depuis 1990). Ces crises ont pourtant emporté nombre d'autres états (Ethiopie, Libéria,Libye, Somalie, Yougoslavie, etc...). Je pense donc qu'il n'y a pas grand chose à craindre concernant un Etat dont les origines remontent à trois siècles avant Jésus-Christ (Massinissa) et qui, je pense, vivra encore longtemps.

 

 

 

Bien à vous, Rafiq.

Link to post
Share on other sites
Cet interview est intéressant.

Car, l'auteur montre que l'enjeu des luttes actuelles est entre les patriotes tenants d'une économie productive au service de la population et les tenants d'une économie de bazar où les intérêts du pays seraient bradés aux occidentaux.

Plus que jamais l'heure est au discernement.

 

Tu as la maturité politique d'un gamin de 13 ans.

Link to post
Share on other sites
Tu as la maturité politique d'un gamin de 13 ans.

 

C'est pourtant l'enjeu de l'heure: le contrôle de la rente pétrolière.

 

Soit nous allons vers une économie productive créant des emplois et répondant aux besoins des Algériens, soit nous allons vers une économie de bazar (d'import-import) au bénéfice de prédateurs.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...