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Hocine Benhadid : «Bouteflika doit partir dignement et Gaïd-Salah n’est pas crédible»


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Article intéressant qui décrit le système de l'intérieur et qui montre que s'opposer à la mafia politico-financière ne se fait pas dans le désordre, mais avec détermination et avec les institutions du pays.

 

Et sans entraîner le pays dans l'anarchie.

Mais, certains sur ce forum, empêtré dans leur idéologie gauchiste petite-bourgeoise (il faut TOUT, et TOUT de suite) ne peuvent comprendre. Car, ils n'ont jamais milité dans un syndicat ou une association et ne savent as ce qu'est un rapport de force...

 

Hocine Benhadid : «Bouteflika doit partir dignement et Gaïd-Salah n’est pas crédible»

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le 12.02.14 | El Watan

 

Sec et nerveux, l’ex-général Hocine Benhadid – ancien commandant de la mythique 8e Division blindée et un des rares généraux à avoir démissionné (à 52 ans en 1996) – ne cache pas son exacerbation face à ce qu’il qualifie de «situation dangereuse». Il parle ici après dix ans de silence.

 

 

- Quelle est votre lecture des récentes attaques du secrétaire général du FLN, Amar Saadani, contre le DRS et son patron, le général de corps d’armée Mohamed Médiène ?

 

 

D’abord, je tiens à préciser que mes frères d’armes m’ont demandé de parler parce que l’on ne peut pas laisser durer une telle situation. Pour revenir à votre question, Saadani n’a aucun pouvoir ni l’audace de parler seul, car il reçoit des ordres de certains. Il était difficile pour la Présidence d’affronter directement le DRS. Le Président n’a pas l’audace de s’attaquer frontalement à ce service, il a donc, lui ou son entourage, employé d’autres moyens, dont Amar Saadani. Le DRS a toujours été ciblé par la Présidence pour l’affaiblir, cela dure depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir. Le DRS est une institution militaire et l’armée est l’ultime protecteur du pays. Si on porte atteinte à l’armée, le pays est en danger. C’est donc une trahison. Les attaques de Saadani sont une trahison. Et la cour de Bouteflika est aussi coupable de trahison. Ce clan joue avec le destin de l’Algérie. Bouteflika est otage de son entourage, il n’est conscient qu’une demi-heure ou une heure par jour. J’ajoute qu’une personne malade ne peut garantir la stabilité. Cette stabilité, il faut le rappeler, a été instaurée depuis l’ère Zeroual qui a commencé par la loi de la rahma. D’ailleurs, la stabilité n’est pas le fait d’un seul homme, elle émane des institutions.

 

 

 

- Des noms, pour préciser quel groupe à la Présidence vous visez…

 

 

Le premier et principal acteur est bien sûr le frère du Président, Saïd.

 

 

 

- Le frère cadet est-il aussi important ?

 

 

C’est Saïd Bouteflika qui gère le pays et donc son seul adversaire est le DRS. Tout le monde est à plat ventre devant Saïd, les ministres, les walis, la police, les hauts responsables… Il gère via le téléphone de la Présidence, donc les gens obéissent. Et dans l’armée, Gaïd-Salah est avec lui. Mais je précise qu’il ne s’agit que de Gaïd-Salah en tant qu’individu – pas l’armée entière en tant qu’institution – qui est le soutien de Saïd.

 

 

 

- Pourquoi le clan présidentiel veut-il affaiblir le DRS ?

 

 

La première raison est d’ouvrir la voie au quatrième mandat en affaiblissant tous ses adversaires. La deuxième raison est que ce clan veut sauver sa peau, car la corruption a atteint des niveaux dangereux. Ils ne veulent pas rendre de comptes à l’avenir. C’est une question de survie pour eux, une manière de se protéger encore pendant cinq ans avant de trouver une autre solution. Mais ce quatrième mandat est impossible, car si le Président peut mener une campagne par procuration, comment va t-il prêter serment (car il serait «élu» par les appareils et l’administration, dans ce cas-là, on le sait) ? Bouteflika ne peut ni parler ni se mettre debout. Ce serait un scandale vis-à-vis de l’opinion nationale et internationale. L’Algérie serait la risée des nations. Ses proches veulent trouver une «astuce» pour qu’il puisse le faire, mais il n’y a rien à faire ! Personnellement, je ne crois pas que Bouteflika veuille d’un quatrième mandat, ce sont ses proches qui n’arrêtent pas de jouer du bendir. Il n’y a que certains ministres et appareils qui font dans l’à-plat-ventrisme. Ils veulent affaiblir le DRS, aussi, car il est question d’enquêtes sur des dossiers très lourds, des milliards de dollars. Et c’est le frère du Président lui-même qui est éclaboussé par ces scandales.

 

 

 

- Le DRS est-il réellement un obstacle au quatrième mandat ou est-ce la neutralité apparente de ce service qui exaspère le clan présidentiel ?

 

 

Le DRS n’intervient pas dans ces questions, ce service donne son avis seulement. Le DRS ne va pas dire à Bouteflika «non au quatrième mandat», il peut lui dire : «Il est préférable, Monsieur le Président, que vous vous retiriez.» Le DRS ne va pas obliger Bouteflika à ne pas aller vers un nouveau mandat. C’est la discipline et l’éducation militaire qui interdisent de s’adresser au Président en ces termes ; je rappelle que Toufik est militaire comme l’a été Bouteflika. Ce dernier est ministre de la Défense, Toufik ne peut pas se permettre de lui interdire de se représenter, il peut juste lui suggérer qu’il serait préférable, pour l’Algérie, d’abandonner l’option du quatrième mandat vu sa maladie. Pas plus. Ce qui fait bouger les proches du Président est qu’ils ont peur de rendre des comptes. Or, l’heure de rendre des comptes viendra, après un an ou après dix ans.

 

 

 

- Que pensez-vous des changements opérés au sein du DRS en septembre ?

 

 

Il n’y a eu aucun changement ! La DCSA est depuis longtemps rattachée à l’état-major, cette direction envoie des rapports à Toufik et aussi à l’état-major. Du temps de Lakehal Ayat, la DCSA était chapeautée par la Sécurité militaire ; c’est Khaled Nezzar, en tant que chef d’état-major, qui l’a rattaché à l’EM. Les officiers du renseignement sont très solidaires, leur esprit de corps est très puissant, on ne peut les séparer ou les diviser.

 

 

 

- Qu’en est-il alors de la suppression de la direction de la police judiciaire du DRS, qui a enquêté sur les grands scandales de corruption ?

 

 

Ce n’est pas important. En plus, tous ces dossiers d’enquête sont chez les officiers du renseignement. Ils n’ont plus besoin d’autres dossiers. Ces «changements» sont présentés par le clan comme un affaiblissement du DRS, mais le Président ne peut rien contre ce service. Toufik, malgré son âge et le temps qu’il a passé à la tête du DRS, est le dernier rempart de l’Algérie, sinon le pays sombrera. Toufik a laissé faire, il ne s’est pas opposé à Bouteflika durant ces quinze années parce que ce n’est pas son rôle de s’opposer au Président.

 

 

 

- Cette tension n’est pas seulement entre la Présidence et le DRS, mais aussi entre le chef d’état-major et le DRS…

 

 

Ne l’appelez plus «chef d’état-major» ! Depuis quand a-t-on vu un chef d’état-major nommé vice-ministre ?! Le chef d’état-major n’a aucune crédibilité et personne dans l’armée ne le porte dans son cœur. Ils ont juste peur de lui à cause de ses prérogatives. C’est tout. Toufik n’a aucun motif de discorde avec Gaïd-Salah, mais c’est ce dernier qui provoque le chef du DRS. Gaïd-Salah ne peut absolument rien contre Toufik. Il n’en a ni les capacités ni l’envergure. Toufik est très malin !

 

 

 

- Bouteflika veut-il mettre le général Toufik à la retraite ?

 

 

La volonté y est, du moins. En est-il capable avec son état de santé ? Une telle décision n’est pas facile à prendre car elle peut créer des remous dans l’armée, des divisions entre pro et anti-Bouteflika, pro et anti-Toufik… Si le Président avait procédé à la mise à la retraite de Toufik avant toute cette tension ou après la Présidentielle, ça aurait pu passer. Mais là, ce serait interprété comme une vengeance personnelle, le résultat d’une rancune.

 

 

 

- La cohésion de l’armée est-elle donc menacée ?

 

 

Non. L’armée est solidaire, l’esprit de corps est très fort. Ecoutez : nous avons enterré jeudi dernier un officier – général – de mon ancienne unité que j’ai longtemps commandée, la 8e Division blindée (ex-brigade) : tous les officiers de la «8» étaient là, malgré l’âge et l’éloignement. Bon, Gaïd-Salah n’a pas assisté ! Pourtant, c’était un général que l’on enterrait. C’est une honte. Il a préféré être à l’enterrement d’un lieutenant-colonel où il y avait Saïd Bouteflika.

 

 

 

Y a-t-il mésentente entre la majorité de l’armée et son chef d’état-major ?

 

 

Mais il y a la discipline : on ne peut refuser ses ordres, même si on n’est pas d’accord. Pour ce qui est de la chose politique ou des décisions qui pourraient déstabiliser le pays, la majorité ne marchera pas avec Gaïd-Salah. D’ailleurs, Gaïd-Salah quittera son poste, quatrième mandat ou pas. Parce que Bouteflika l’a instrumentalisé puis va s’en débarrasser. Comme il le fera avec Sellal.

 

 

 

- Quelle sera la réaction du DRS ?

 

 

Le DRS s’en tient au silence et laisse faire. Pour les «services», ce qui se passe est un non-événement. Et connaissant Toufik, il reste très serein, il sait qu’il s’agit d’une campagne passagère. Il est difficile à déstabiliser.

 

 

 

- Des informations parlent de l’arrestation du général Hassan, patron de l’antiterrorisme au DRS et proche de Médiène…

 

 

Cela vient du chef d’état-major qui veut provoquer, remuer les choses et faire du bruit. Mais ça n’a aucune conséquence. Rien.

 

 

 

- Comment voyez-vous cette Présidentielle ?

 

 

Personnellement, je crois que la Présidentielle sera reportée à cause de la maladie de Bouteflika…

 

 

 

- Mais il y a des délais constitutionnels…

 

 

Qui va les faire respecter ? Qui va assurer un intérim ? Bensalah n’aurait pas le droit de le faire. Ils ne vont pas le laisser, l’armée et d’autres. Peut-être que ses origines vont poser problème.

 

 

 

- Quelle serait la solution à ces tensions ?

 

 

Voilà ce que je demande au président Bouteflika : il est venu avec le slogan «îzza et karama» (la dignité), alors qu’il se retire avec «îzza et karama», dignement, et laisse l’Algérie reprendre son souffle. Je ne lui demande pas de quitter, mais juste de se retirer dignement. Qu’il sorte par la grande porte. Car cinq ans de plus avec lui seraient un danger pour le pays.

«Aucun parallèle avec la crise de 1998» :

 

Cette crise et ces tensions rappellent-elles au général Benhadid, proche de Liamine Zeroual, la crise de 1998, quand une partie de l’armée et des services faisaient la guerre à la Présidence ? «Non», répond-il. «C’est un autre cas de figure, une lutte d’un autre genre, un conflit qui remontait au duel Nezzar-Beloucif. Beloucif avait été nommé chef d’état-major par Chadli qui lui était proche, il fallait donc le dégommer et ils lui ont créé des problèmes au point qu’il a été emprisonné.

 

Puis c’est Khaled Nezzar qui a été nommé chef d’état-major (en empêchant le général le plus apte, Kamal Abderrahim, d’accéder à ce poste) et ministre de la Défense nationale par la suite, en 1990, sous le parrainage de Larbi Belkheir. Les officiers supérieurs d’alors – Hadjeres, Attaïlia, Betchine, Abdelmadjid Cherif, etc. – ont été dégommés par Nezzar. En 1993, pour calmer la scène politique et apaiser certains hauts officiers qui étaient hostiles à la situation dans l’armée, on a installé Liamine Zeroual comme ministre de la Défense nationale.

 

Ce dernier était respecté au sein de l’armée. Et à la fin du mandat du HCE, fin 1993, le président de cette instance, le regretté Ali Kafi, qui était aussi président de l’Organisation nationale des moudjahidine avec un solide réseau, a tout fait, lors de la Conférence de dialogue national (janvier 1994), afin de désigner Zeroual chef de l’Etat. Kafi voulait couper l’herbe sous le pied de clans qui voulaient imposer quelqu’un d’autre à la place de Zeroual. Il en résulta que les autres clans avaient de la haine : ‘Pourquoi Zeroual et pas nous !’ Ils ont continué à jouer en coulisses contre Zeroual, et comme ils savaient que ce dernier avait le général Betchine comme ami, ce sont eux qui ont proposé à Zeroual de le ramener à ses côtés.

 

C’était un piège. Il s’ensuivit les affaires contre Betchine pour affaiblir Zeroual, et ce dernier a quitté le pouvoir car il avait à faire face à une situation compliquée. Il s’est retrouvé pris dans les solides fils d’une toile d’araignée.»

 

Adlène Meddi

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Décidemment la MPF (Maffia Politico-Financière) à l'habitude de faire des opérations d'importations avec des registres de commerce établis aux noms de personnes décédés.

Aujourd'hui, cette MPF veut gouverner un pays avec un président mort !

Bouteflika est quasiment mort; il est maintenu artificiellement avec des injections de fortifiants pour ouvrir les yeux pendant environ 30 mn par jour !

Ils veulent gouverner encore 5 ans avec un président cérébralement mort !

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Bouteflika ou le système? Bouteflika partira et le système restera

ou est le problème?

 

Le système va partir avec Bouteflika. Boutef représentait la dernière cartouche du système. Elle a été utilisée et n'a pas permis au système de se régénérer sereinement. Si le clan ne part pas, le système fera une dérive monarchique et s'implantera définitivement comme un herpès dans le système qui gouverne l'Algérie depuis 1962.

Je suis persuadé que le système ne pourra plus survivre au départ de Boutef.

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Le système va partir avec Bouteflika. Boutef représentait la dernière cartouche du système. Elle a été utilisée et n'a pas permis au système de se régénérer sereinement. Si le clan ne part pas, le système fera une dérive monarchique et s'implantera définitivement comme un herpès dans le système qui gouverne l'Algérie depuis 1962.

Je suis persuadé que le système ne pourra plus survivre au départ de Boutef.

 

ya weddi c'est le systeme qui a crée Bouteflika et non l'inverse

il y aura un autre président après lui que vous allez haïr

vous finirez par penser que son départ va faire changer les choses, mais au fait il ne va rien passé

 

pour donner un exemple de rapprochement

le systeme c'est comme les rails dans un systeme de chemin de fer

le pouvoir "Bouteflika ou autre" c'est la locomotive

les wagons c'est le peuple

 

s'il y a défaillance dans les rails ni la locomotive ni les wagons ne permettront un bon fonctionnement

 

si le système est bon alors un mauvais fonctionnement de la locomotive est vite détecté qu'il faut changer ou réparer

 

les wagons eux ne font que suivre

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Toufik, malgré son âge et le temps qu’il a passé à la tête du DRS, est le dernier rempart de l’Algérie, sinon le pays sombrera

 

Le mythe de la personne semble avoir de beaux jours devant lui. La notion de la nation ne semble figurer nul part dans leur mise en scène politico-militaire, et l’intérêt du pays quant à lui est relégué au second plan . S'il n'y avait pas un risque que cette mascarade prenne en otage le destin de tout un peuple qui comme à l’accoutumé ne sera pas ménager par ce système mafieux, j'aurais aimé les voir se bouffer entre eux, pour enfin se débarrasser de leur incompétence et avidité qui piège l'Algérie depuis 62.

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en lisant cette interview ! j'ai 2 choses a dire -la premiere c'est que je remercie dieu d'avoir creer malik elmouth -sans lui la hogra serait eternelle - enfin j'ai une pensée pour feu le president boudiaf -comment a t il fait pour supporter tout ça jusqu'a sa mort meme si c'etait une periode courte ! ...c'est quoi tous ces generaux , y a pas de civils dans ce pays !- et puis ce qui fait peur c'est que nous ayons une puissance etrangere menaçant notre territoire -vous croyez que nous sommes prets ?.

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pas mal cet article

une vision lucide

 

 

non au prédateurs qui veulent s'accaparer la rente pétrolière

 

non à l'économie de l'import-import

 

oui à une économie qui donne de l'emploi aux jeunes

 

donc au final t'es contre l'Algérie telle qu'elle existe aujourd'hui

car la rente pétrolière est bien accaparée par les prédateurs, et que l'économie de bazar imposée tourne de l'import-import

 

wela ma raniche faheme????

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