chronique d'Elisabeth, une Anglaise en Algérie

[admin 2]

chronique d'Elisabeth, une Anglaise en Algérie

 

Par Elisabeth H.

 

 

 

 

Après le délire comptable j’ai vécu une journée tellement agréable que je veux la partager sur TSA. C’était le weekend, jeudi, je fais un saut au bureau, mais exceptionnellement j’arrive à sortir à l’heure que je m’étais fixée. Et c’est tant mieux car j’ai du travail. J’ai invité des amis à dîner et j’ai des courses à faire…

Premier succès : je passe à la banque et non seulement le DAB est muni des billets mais il est disposé à m’en donner quelques uns. Je traverse le boulevard et plonge dans le marché en plein air. Je cherche des pêches. Est-ce trop tard dans la saison? Je sais que les abricots sont déjà finis. Ouf, les voilà ! Je continue ma reconnaissance – je préfère examiner chaque emplacement avant de commencer à acheter. Il y a un moment de confusion quand je demande 10 pêches. 10 kilos ? Non, 10 pièces ! Heureusement que les marchands sont compréhensifs et les autres clients prêts à m’aider.

Je repars, mon cabas rempli de fruits et légumes. Prochain arrêt : le fleuriste. J’ai besoin de terreau. Mais où me garer ? Incroyable, voici une place devant le magasin. Décidément j’ai de la chance aujourd’hui. Chez le fleuriste il fait bon. Il y a des aquariums, des cochons d’Inde, de jolies plantes … et quelques sachets de terreau. Comme d’habitude nous parlons un peu de l’état du monde – et plus particulièrement de l’Algérie.

Ensuite c’est le centre commercial où j’achète des verres et des fruits secs pour l’apéritif. Je me rends compte que je suis en face du magasin d’éclairage qu’on m’avait conseillé la veille. Je cherche une ampoule très exotique pour ma lampe de bureau. 10 ou 20 Watt, madame ? Est-ce possible ? Il en a ! Alhamdulillah! Il ne reste que les assiettes et le vin… Enfin j’ai déjà 6 assiettes, mais j’aurai peut-être 7 ou 8 invités. Et puis je préfère le blanc, mais c’est plus rare en Algérie. Eh bien, vous l’avez deviné, qu’est-ce que je trouve au Bazar Royal? Neuf assiettes blanches. Je les prends !

Je me gare sans difficulté devant le marchand de vin. Ça fait un moment que je ne l’ai pas vu. J’ai un peu perdu le goût de l’alcool depuis que je suis en Algérie, mais aujourd’hui j’ai des invités. Nous parlons du temps. Qu’est-ce qu’il fait chaud! Ça m’amuse quand un algérien se plaint de la chaleur – il doit en avoir l’habitude, non ?

 

Il ne reste que le pain et les olives, mais j’irai les chercher tout à l’heure. Je rentre et monte mes achats chez moi. Effectivement il fait chaud. Il serait peut-être préférable d’aller chercher le pain tout de suite. Je ne veux pas obliger le boulanger à rouvrir sa boutique… Mais je n’ai même pas besoin d’aller jusqu’au boulanger. Le petit commerce en bas de chez moi a du pain, des galettes et même des olives noires.

Après un après midi aux fourneaux je suis ravie de voir les amis arriver. Je peux enfin m’asseoir et fêter avec eux une journée plus qu'agréable.

 

TSA