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Le ministre de l’Education envisage le report des examens de fin d’année à cause de la persistance de la grève


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Face au pourrissement que connait le secteur de l’Education nationale, en raison d’une grève sauvage qui entre dimanche dans sa quatrième semaine, le ministre du secteur a lâché samedi une véritable bombe : le report des examens de fin d’année. Une première dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Il ne s’agit pas bien entendu de faire le procès de Baba Ahmed qui ne fait que réagir à une situation de fait.

 

« Si la grève venait à se prolonger encore pour la quatrième semaine, nous serions alors dans l’obligation pédagogique de reporter les examens de fin d’année », a-t-il lâché au cours d’une conférence de presse. Les examens en question sont le BAC, le BEM et la Sixième.

 

Le ministre, tout en faisant cette annonce retentissante prend néanmoins la précaution d’ajouter qu’à l’heure où il parlait aux journalistes il n’avait pas encore le document des syndicalistes décrétant une quatrième semaine de grève. Pourtant, ces derniers avaient bien affiché leurs intentions de débrayer pour la quatrième semaine consécutive, à la suite de ce qu’ils considèrent comme l’échec de la rencontre avec les cadres du ministère mardi dernier.

 

Pourquoi le ministre a envisagé le report ? Pour lui, c’est la seule alternative face au retard de quatre semaines «Après trois semaines de débrayage, même si le taux de suivi n’est pas très important, il est impossible de rattraper les cours perdus» a estimé Baba Ahmed qui se dit opposé à la fameuse « attaba » autrement dit seuil des cours enseignés, une invention de Benbouzid, consistant à élaborer les épreuves des examens en fonction des cours enseignés.

 

Une façon de contourner les retards provoqués par les grèves, mais une façon pas du tout pédagogique, dans la mesure est l’élève, pris en otage, est soumis à un régime light «Je suis contre le seuil des programmes. Il faut que l’élève ait une formation complète et non à moitié pour passer les examens», argumente le ministre. Il va sans dire que cette annonce ne manquerait pas de faire réagir les organisations des parents et même les éléves eux même qui risquent de descendre dans la rue.

 

Car un report des examens, le cas échéant va chambouler leurs vacances, surtout que cette année les vacances d’été coïncident avec la coupe du monde au Brésil. D’ailleurs, au moment d’élaborer le calendrier des examens, le ministère de l’Education a tenu compte de ce facteur, programmant le bac pour la première semaine de juin afin de permettre aux écoliers algériens de suivre les matchs de l’Algérie. Alors, le ministre ira-t-il au bout de son annonce ? En tous cas la situation n’est pas bonne et risque de plomber d’avantage le climat global dans lequel le pays baigne.

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