Guest D. ESSERHANE Posted March 10, 2014 Partager Posted March 10, 2014 Barakat, ce mouvement de contestation qui inquiète les autorités Depuis l’annnonce de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika (77 ans) à la présidentielle du 17 avril, les manifestations se sont multipliées en Algérie. La dernière, jeudi dernier, a été sévèrement réprimée. Jeudi dernier, le centre d’Alger, devant la faculté, à proximité de la place Maurice Audin, a été le théâtre d’une nouvelle manifestation, la quatrième, à l’appel du mouvement Barakat (ça suffit!) aux cris d’"Algérie libre et démocratique" et «52 ans, Barakat»! Une quarantaine de manifestants dont des jounalistes, ont été interpellés avant d’être libérés quelques heures plus tard. Depuis l’annnonce le 22 février de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika (77 ans) à la présidentielle du 17 avril, annonce faite par le Premier ministre Abdelmalek Sellal à partir d’Oran, les manifestations se sont multipliées. «Ce n’est pas contre Abdelaziz Bouteflika qu’on proteste, mais contre le fait qu’il brigue un quatrième mandat » explique à l’Humanité Azwaw, dont la photo de l’ interpellation musclée – il est handicapé – a fait le tour de la toile et a été publiée en bonne place par le Washington Post. «Notre problème, ajoute-t-il, c’est ce système politique autoritaire qui se maintient depuis 1962». Dynamique Les autorités politiques, relayées par certains médias, tentent de minimiser ces manifestations. Certes, le 22 février, la première manifestation à laquelle a appelé Amira Bouraoui, jeune médecin-gynécologue, n’a rassemblé devant l’université de Bouzaréah sur les hauteurs d’Alger, qu’un petit groupe de personnes, vite embarquées par la police. «Cette faible mobilisation est en partie due à cette peur de l’instabilité, au défaitisme et à la résignation. Nous estimons qu’il est temps de dire stop» expliquait-elle sur le site en ligne TSA. «En tout cas, les gens ne sont pas hostiles et ne comprennent pas qu’on soit interdit de manifester pacifiquement» explique Azwaw. Depuis le rassemblement avorté du 1er mars, quand les militants interpellés ont décidé de créer Barakat, il y a de plus en plus de gens qui le rejoignent, d’autant qu’il dispose désormais d’une page sur Facebook. Est-ce à dire que la dynamique protestataire commence à prendre? S’il est trop tôt pour répondre par l’affirmative, il n’est pas inutile d’observer que la protestation gagne du terrain même si elle reste cantonnée aux couches jeunes et intellectuelles. C’ est vrai à Alger mais aussi à Constantine et Batna dans les Aurèsainsi qu à Tizi-Ouzou et Bejaïa en Kabylie, où eurent lieu des actions de protestation identiques mobilisant quelques centaines de personnes. Pour l’heure, la grande masse des jeunes est restée à l’écart ainsi que de nombreux acteurs de la société civile – les syndicats indépendants par exemple – et partis politiques progressistes. Mais rien ne dit, cela s’est vu en Egypte cet étté avec le mouvement Tamarod (rébellion), que Barakat ne finisse pas par réveiller de plus en plus de franges de la société algérienne. Sans hiérarchie Se défendant de toute manipulation, deux des animateurs de Barakat ont expliqué sur les réseaux sociaux qu’il n’est affilié à aucun parti politique. «Le mouvement n’a pas de hiérarchie ni de leader, les responsabilités sont partagées et le directoire qu’on a actuellement est provisoire et composé de sept personnes afin de mettre sur pied les fondements du mouvement». Reste cependant qu’Amira Bouraoui, la plus médiatique, redoutable débatrice, sort quelque peu du lot, comme on l’a vu récemmment sur le plateau d’Echourouk TV, face à une députée voilée du FLN. Pour l’heure, en dépit des interpellations musclées dont plusieurs de leurs militants ont été l’objet, les animateurs du mouvement, qui préparent de nouvelles actions de protestation, planchent, a-t-on appris, pour une forme d’organisation de type horizontale, « sans hiérarchie » et « sans leader ». Pour déjouer la censure et les interdits, Facebook et Twitter sont leurs principales armes de communication et de mobilisation. Une chose est certaine, les autorités commencent à faire montre de nervosité. Jeudi, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a mis en garde les « fauteurs de trouble » et les aventuriers ». Avertissant : « tous ceux, qui usurpent la démocratie, devront répondre de leurs actes » ! Après le retrait de plusieurs candidats, et non des moindres, de la course à la présidentielle, accentuant ainsi la décrédibilisation du scrutin du 17 avril, la Coordination nationale des partis politiques et des personnalités nationales pour le boycott de la présidentielle va organiser un sit-in mercredi prochain au Monument des martyrs à Alger. Les Gardes communaux, supplétifs civils de l’armée ayant lutté contre le terrorisme islamiste, comptent également descendre dans la rue pour protester contre le quatrième mandat. Citer Link to post Share on other sites
Zoubir8 174 Posted March 10, 2014 Partager Posted March 10, 2014 Barakat, ce mouvement de contestation qui inquiète les autorités Depuis l’annnonce de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika (77 ans) à la présidentielle du 17 avril, les manifestations se sont multipliées en Algérie. La dernière, jeudi dernier, a été sévèrement réprimée. Jeudi dernier, le centre d’Alger, devant la faculté, à proximité de la place Maurice Audin, a été le théâtre d’une nouvelle manifestation, la quatrième, à l’appel du mouvement Barakat (ça suffit!) aux cris d’"Algérie libre et démocratique" et «52 ans, Barakat»! Une quarantaine de manifestants dont des jounalistes, ont été interpellés avant d’être libérés quelques heures plus tard. Depuis l’annnonce le 22 février de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika (77 ans) à la présidentielle du 17 avril, annonce faite par le Premier ministre Abdelmalek Sellal à partir d’Oran, les manifestations se sont multipliées. «Ce n’est pas contre Abdelaziz Bouteflika qu’on proteste, mais contre le fait qu’il brigue un quatrième mandat » explique à l’Humanité Azwaw, dont la photo de l’ interpellation musclée – il est handicapé – a fait le tour de la toile et a été publiée en bonne place par le Washington Post. «Notre problème, ajoute-t-il, c’est ce système politique autoritaire qui se maintient depuis 1962». Dynamique Les autorités politiques, relayées par certains médias, tentent de minimiser ces manifestations. Certes, le 22 février, la première manifestation à laquelle a appelé Amira Bouraoui, jeune médecin-gynécologue, n’a rassemblé devant l’université de Bouzaréah sur les hauteurs d’Alger, qu’un petit groupe de personnes, vite embarquées par la police. «Cette faible mobilisation est en partie due à cette peur de l’instabilité, au défaitisme et à la résignation. Nous estimons qu’il est temps de dire stop» expliquait-elle sur le site en ligne TSA. «En tout cas, les gens ne sont pas hostiles et ne comprennent pas qu’on soit interdit de manifester pacifiquement» explique Azwaw. Depuis le rassemblement avorté du 1er mars, quand les militants interpellés ont décidé de créer Barakat, il y a de plus en plus de gens qui le rejoignent, d’autant qu’il dispose désormais d’une page sur Facebook. Est-ce à dire que la dynamique protestataire commence à prendre? S’il est trop tôt pour répondre par l’affirmative, il n’est pas inutile d’observer que la protestation gagne du terrain même si elle reste cantonnée aux couches jeunes et intellectuelles. C’ est vrai à Alger mais aussi à Constantine et Batna dans les Aurèsainsi qu à Tizi-Ouzou et Bejaïa en Kabylie, où eurent lieu des actions de protestation identiques mobilisant quelques centaines de personnes. Pour l’heure, la grande masse des jeunes est restée à l’écart ainsi que de nombreux acteurs de la société civile – les syndicats indépendants par exemple – et partis politiques progressistes. Mais rien ne dit, cela s’est vu en Egypte cet étté avec le mouvement Tamarod (rébellion), que Barakat ne finisse pas par réveiller de plus en plus de franges de la société algérienne. Sans hiérarchie Se défendant de toute manipulation, deux des animateurs de Barakat ont expliqué sur les réseaux sociaux qu’il n’est affilié à aucun parti politique. «Le mouvement n’a pas de hiérarchie ni de leader, les responsabilités sont partagées et le directoire qu’on a actuellement est provisoire et composé de sept personnes afin de mettre sur pied les fondements du mouvement». Reste cependant qu’Amira Bouraoui, la plus médiatique, redoutable débatrice, sort quelque peu du lot, comme on l’a vu récemmment sur le plateau d’Echourouk TV, face à une députée voilée du FLN. Pour l’heure, en dépit des interpellations musclées dont plusieurs de leurs militants ont été l’objet, les animateurs du mouvement, qui préparent de nouvelles actions de protestation, planchent, a-t-on appris, pour une forme d’organisation de type horizontale, « sans hiérarchie » et « sans leader ». Pour déjouer la censure et les interdits, Facebook et Twitter sont leurs principales armes de communication et de mobilisation. Une chose est certaine, les autorités commencent à faire montre de nervosité. Jeudi, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a mis en garde les « fauteurs de trouble » et les aventuriers ». Avertissant : « tous ceux, qui usurpent la démocratie, devront répondre de leurs actes » ! Après le retrait de plusieurs candidats, et non des moindres, de la course à la présidentielle, accentuant ainsi la décrédibilisation du scrutin du 17 avril, la Coordination nationale des partis politiques et des personnalités nationales pour le boycott de la présidentielle va organiser un sit-in mercredi prochain au Monument des martyrs à Alger. Les Gardes communaux, supplétifs civils de l’armée ayant lutté contre le terrorisme islamiste, comptent également descendre dans la rue pour protester contre le quatrième mandat. c'est bien continuons sources de l'article svp Citer Link to post Share on other sites
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