chacalette 124 Posted March 11, 2014 Partager Posted March 11, 2014 Le pic pétrolier de l’Algérie, et de trois autres nations arabes gâtées par l’or noir L'Algérie, l'un des principaux fournisseurs du pétrole et du gaz consumés en France, s'inquiète de plus en plus ouvertement de l'avenir de sa production d'or noir, rapporte cette semaine le quotidien El Watan :"Les réserves stagnent et les efforts d’exploration n’aboutissent au final qu’à des gisements de plus en plus petits, ne présageant rien de bon et risquant d’induire un rapide déclin de la production (...)." Des découvertes de plus en plus maigres, en dépit des efforts d'investissement : air connu sur ce blog. En quête d'une échappatoire, l'Algérie cherche à s'ouvrir aux investisseurs étrangers afin de développer entre autres des ressources de pétrole non-conventionnels (tout comme le Mexique et l'Iran, pays non moins attachés jusqu'ici à l'indépendance de leurs compagnies nationales). Pas sûr que cela suffise. Abdelmadjid Attar, ex-PDG de la compagnie nationale, la Sonatrach, a estimé lors d'un colloque à l'Institut algérien du pétrole le 22 février que le pétrole et le gaz de schiste* ne pourront suffire à compenser le déclin des ressources conventionnelles, indique El Watan, quotidien de référence en Algérie. L'Algérie, troisième producteur du continent africain, a vu ses extractions de brut chuter de de 16 % depuis un pic atteint en 2007 : Source : BP. La production de gaz naturel connaît également un déclin prononcé : - 7,5 % depuis un pic atteint en 2005. Abdelmadjid Attar estime qu’à partir de 2019, l’Algérie sera obligée de diminuer ses exportations d’hydrocarbures. "L’Algérie pourrait ne plus honorer ses engagements à l’export à partir de 2030", met en garde El Watan. L'ancienne colonie française fait partie des membres historiques les plus influents de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, l'Opep. Ancien ministre de l'énergie algérien, Nordine Aït Laoussine insiste sur le "problème lancinant" de "l’explosion de la consommation interne". La consommation de pétrole des Algériens s'est accrue de pas moins de 66 % en dix ans, entraînée entre autres par l'explosion démographique. Elle a atteint 367 000 barils par jour en 2012, grevant d'autant les capacités d'exportation du pays. Cette double contrainte d'une envolée de la demande domestique et de capacités de production stagnantes ou fléchissantes est récurrente parmi les pays de l'Opep (elle a notamment été analysée par Bernard Durand, ex-directeur de l’Ecole nationale supérieure de géologie de Nancy). Ancien vice-président de la Sonatrach, Tewfik Hasni tranchait récemment dans une interview accordée au site d'information Magbreb Emergent :"Tous les experts sérieux savent que nos réserves, y compris le gaz de schiste, ne garantissent pas plus de 20 ans de consommation au rythme actuel de leur exploitation." El Watan résumait dans une précédente analyse :"Il n’existe presque plus d’experts à Alger pour soutenir (...) que l’Algérie peut, dans un horizon humain, revenir et dépasser son niveau de production de 220 Mtep (millions de tonnes d’équivalent pétrole) atteint entre 2005 et 2007." La rente pétrolière et gazière est essentielle à la stabilité sociale d'un pays où le souvenir de la guerre civile des années 90 est encore vif. Les ressources apportées par les hydrocarbures ont permis d'acheter et de racheter encore la paix sociale. Les transferts sociaux représentent un tiers du PIB de l'Algérie, rappelle le quotidien français L'Opinion. Malgré l'accident vasculaire cérébral dont il a été victime en 2013, le président Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, au pouvoir depuis 1999, est candidat à un quatrième mandat. Les élections prévues le 17 avril sont d'avance qualifiées de mascarade par l'opposition. Mustapha Mékidèche, consultant et ex-cadre de Sonatrach, reproche au gouvernement une politique des prix et de subventions "suicidaires", qui encourage le gaspillage au sein des ménages, et organise un transfert de la rente au profit des industriels, relate El Watan. Le parallèle avec d'autres pays producteurs arabes est instructif. L'Egypte est demeurée longtemps un producteur de second rang stratégiquement vital pour l'empire britannique. Ses extractions de brut n'en finissent plus de s'étioler aujourd'hui. La production gazière demeure importante. L'Egypte a pu se mettre à exporter du gaz naturel au milieu des années 2000. Mais cette manne-là a déjà pratiquement disparu : d'une part plusieurs champs importants sont entrés en déclin, d'autre part la consommation des Egyptiens est en train de surpasser la production. Les alliés du régime militaire égyptien dans le golfe Persique soutiennent le maréchal Abdel Fattah al-Sisi grâce à des aides qui incluent 4 milliards de dollars de produits pétroliers en provenance d'Arabie Saoudite, du Koweït et des Emirats Arabes Unis. Mais le diesel acheminé s'adapte mal aux centrales thermiques égyptiennes, prévues pour fonctionner au gaz. Les militaires qui ont chassé du pouvoir les Frères musulmans pourraient bien jouer l'avenir de leur régime durant l'été, au cours duquel les coupures d'électricité et les pénuries de carburant promettent d'être plus graves encore qu'à l'accoutumée, analyse l'agence Reuters. En Libye, la production pétrolière est tombée la semaine dernière à seulement 230 000 barils par jour. De nombreuses installations importantes – puits, oléoducs, terminaux – sont fermées en raison de troubles dont elles sont bien souvent l'enjeu. La production s'établissait à 1,6 millions de barils par jour (Mb/j) avant la guerre de 2011. Mais cette production était alors déjà en repli, par rapport à un pic de 1,8 Mb/j atteint en 2007-2008. Plusieurs analystes redoutent que le chaos de l'industrie pétrolière libyenne masque un mal plus profond : celui du déclin structurel des ressources du pays. Réservoir en feu en novembre en Syrie, dans une raffinerie de la province de Homs. Source : EPA. La Syrie a franchi son pic pétrolier en 1996. L'effritement des ressources en devises et en énergie offertes par les hydrocarbures a sans doute contribué au marasme économique du pays, lequel a abouti à l'exaspération d'une partie de la population puis à la guerre civile. A la veille de cette guerre débutée en mars 2011, les extractions d'or noir étaient inférieures de 30 % au niveau atteint lors du pic de 1996. En mai 2008, le régime de Bashar Al-Assad dut réduire considérablement les subventions sur l'essence, qui absorbaient pas moins de 15 % du PIB, souligne le Guardian. Le prix du carburant tripla du jour au lendemain, entraînant une forte inflation des prix agricoles. Ce qui reste de production de brut en Syrie est aujourd'hui en large partie contrôlé par les milices islamistes proches d'Al-Qaïda. Ces milices alimenteraient en carburant l'armée ennemie de Bashar Al-Assad, moyennant des contreparties nébuleuses, selon le New York Times. Ces ressources aident probablement les miliciens sunnites à essaimer dans l'Irak voisin. Le destin des nations pétrolières arabes est chevillé au pétrole, parfois depuis la fin de la première guerre mondiale. Par mauvaise foi ou par complaisance, le rôle incoercible de l'or noir dans leur développement a trop souvent été éludé, sans doute pour le pire désormais, inexorablement. Le monde Citer Link to post Share on other sites
karim1970 10 Posted March 12, 2014 Partager Posted March 12, 2014 je vous recommande ce livre Histoire secrète du pétrole algérien - Hocine MALTI - Éditions La Découverte très très intéressant ça parle des accords Evian chapitre pétrole jusqu'à la poche des Bouteflika Citer Link to post Share on other sites
chacalette 124 Posted March 12, 2014 Author Partager Posted March 12, 2014 ce qui est inquétant, (pour ma part) c'est qu'il apparaisse qu'il reste une vingtaine d'années de réserves, la situation est complètement pourrie au bled, je n'ai pas l'impression que la transition energétique soit réellement envisagée. ça me fait peur. que vat-il se passer? Citer Link to post Share on other sites
mackiavelik 230 Posted March 12, 2014 Partager Posted March 12, 2014 ça me fait peur. que vat-il se passer? Le gaz de schiste , y en a pour 50 ans quand il y aura plus de pétrole. Citer Link to post Share on other sites
chacalette 124 Posted March 12, 2014 Author Partager Posted March 12, 2014 Le gaz de schiste , y en a pour 50 ans quand il y aura plus de pétrole. pour l'instant, malgré les forages et explorations, les ressources espérées ne sont pas au rdv, et puis vient le problème de la pollution massive générée par la fragmentation hydraulique (pbs aux USA) je ne comprend pas pourquoi les centrales photovoltaïques ne fonctionnent pas déjà? :eek: quid du projet DESERTEC? Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted March 12, 2014 Partager Posted March 12, 2014 Vivement la fin du Petrole. 800 milliards de dollar, en 15 ans, parties en fumee. Quand on sait que le plan Marshal avait coute moins de 50 milliards... Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted March 12, 2014 Partager Posted March 12, 2014 ce qui est inquétant, (pour ma part) c'est qu'il apparaisse qu'il reste une vingtaine d'années de réserves, la situation est complètement pourrie au bled, je n'ai pas l'impression que la transition energétique soit réellement envisagée. ça me fait peur. que vat-il se passer? guerre civile, la famine... Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted March 12, 2014 Partager Posted March 12, 2014 Le gaz de schiste , y en a pour 50 ans quand il y aura plus de pétrole. Le gaz ne represente qu'une modeste partie des exportations algerienne. Citer Link to post Share on other sites
chacalette 124 Posted March 12, 2014 Author Partager Posted March 12, 2014 merci d'avoir corriger mon quote, chouchou. sinon, oui j'ai peur, peur pour l'avenir, mes cousins et tout. Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted March 12, 2014 Partager Posted March 12, 2014 merci d'avoir corriger mon quote, chouchou. sinon, oui j'ai peur, peur pour l'avenir, mes cousins et tout. Ramene-les chez toi en France. :D Citer Link to post Share on other sites
mackiavelik 230 Posted March 12, 2014 Partager Posted March 12, 2014 Le gaz ne represente qu'une modeste partie des exportations algerienne. Le gaz de schiste mazal l'exportation L'Algérie, quatrième exportateur de gaz au monde, a décidé de développer son très important potentiel de gaz de schiste. Selon les résultats préliminaires de l’évaluation du potentiel de gaz non conventionnels commandée par le Ministère de l’Énergie, les réserves de gaz non conventionnel algériennes sont aussi importantes que celles des États-Unis. La loi sur les hydrocarbures devrait être modifiée afin d’introduire la réglementation nécessaire pour exploiter le gaz non conventionnel, devenu une nécessité pour permettre au pays de satisfaire la demande locale et d’assurer son indépendance énergétique à l’horizon 205096. L’Algérie possèderait 19 800 milliards de m3 de réserves de gaz de schiste97, quatre fois plus que ses réserves de gaz conventionnel. Pour développer ce potentiel, le groupe public Sonatrach a conclu des partenariats avec Shell, Eni et Talisman. En 2011, il a creusé ses premiers puits de gaz de schiste dans le bassin d'Ahnet, près de Tamanrasset. Citer Link to post Share on other sites
chacalette 124 Posted March 12, 2014 Author Partager Posted March 12, 2014 Ramene-les chez toi en France. :D what else? :D (ils sont trop nombreux MACHALLAH :mdr:, je peux même pas les compter, bezeff y a trop de monde) s'ils veulent venir, marahbibihoum, la terre c'est pour tout le monde (loin de chez moi c'est tout :o ) Citer Link to post Share on other sites
chacalette 124 Posted March 12, 2014 Author Partager Posted March 12, 2014 Le gaz de schiste mazal l'exportation ce sont des projections mackia, pour l'instant les recherches stagnent. Citer Link to post Share on other sites
mackiavelik 230 Posted March 12, 2014 Partager Posted March 12, 2014 ce sont des projections mackia, pour l'instant les recherches stagnent. Sonatrach est très efficace dans ca. Les recherches ne stagnent pas bien au contraire. Citer Link to post Share on other sites
segalas 10 Posted March 12, 2014 Partager Posted March 12, 2014 quand les puits seront secs , tous les generaux partiront - c'est la seule bonne nouvelle ...eux ils auront reussi la transition energetique dans divers pays du monde , nous on va crever de faim et il y aura des bracages a la sorties des epiceries pour nous voler le kilo de tomate , je vous parle meme pas des boucheries - il faudra etre arrmer pour rentrer avec le kilo de viande !...je demande a la france a l'approche de cette echeance d'accorder un visa aux sangliers , y aura un genocide . Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.