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Yacef Saadi attaque Ben M'hidi dans sa tombe


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Guest Libre

DRIFA, LA SOEUR DE BEN M’HIDI RÉVÈLE «Ce que Bigeard m’a dit»

 

6 Mars 2010 , Rédigé par Nour Publié dans #Vie politique

 

Le général français s’est dit prêt à venir en Algérie pour témoigner sur Larbi Ben M’hidi.

 

«Ce n’est pas un homme comme Larbi Ben M’hidi qui se suicide», avait avoué le général Marcel Bigeard à la soeur du martyr, Drifa Ben M’hidi en 2002 à Paris. L’officier s’est montré disposé à venir en Algérie pour témoigner sur les circonstances de la disparition du héros.

 

 

En ces termes, le général avait battu en brèche la thèse officielle de la France. La soeur du martyr était partie en France en quête de vérité sur les circonstances de la mort de son frère. «La thèse du suicide a fait beaucoup de mal à ma famille», a révélé, hier, Drifa Ben M’hidi lors d’une conférence de presse animée conjointement avec l’ancien compagnon du chef révolutionnaire, Abdelkrim Hassani, à la Maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger. Laquelle conférence a été l’occasion d’évoquer le combat de Larbi Ben M’hidi pour l’Indépendance de l’Algérie. La conférencière se remémore la dernière volonté de son père, Si Abderrahmane. «Ma fille, je te confie la responsabilité d’établir la vérité sur le martyre de Larbi». Le père était hanté par la probabilité du suicide de son fils. En 1985, la soeur de Ben M’Hidi entame sa recherche. Une recherche qui la mènera à la rencontre de l’officier supérieur à l’origine de son arrestation.

 

 

A l’automne de sa vie,le général français garde intacte sa grande admiration pour le grand chef de la Révolution. Il se souvient encore des derniers mots échangés avec le dirigeant du FLN. Il le revoit se tenant devant lui, pieds et poings liés, un sourire tranquille aux lèvres. Il était majestueux. Après un moment de silence, le général lance au révolutionnaire: «Vous êtes vaincus, le FLN est démantelé, la révolution est morte.» Serein, le héros répond: «Si notre révolution n’était pas grandiose on n’aurait pas fait appel aux services d’officiers, aux compétents comme vous pour nous combattre.» Le silence s’installe de nouveau. Puis, le général fait une proposition inattendue au leader détenu. «Si vous voulez, nous pouvons négocier.» Le chef charismatique lui répond: «Comment pourrais-je le faire? Je suis entravé. En plus de cela, je ne suis pas mandaté pour le faire.» Le général est stupéfait. Le ton et la teneur de la réponse le surprennent. Mais il ne laisse rien paraître. Il revient à la charge. «Donnez-moi votre parole d’honneur et je vous libérerais.» Le colonel rétorque: «Je ne peux vous donner ma parole d’honneur sur ce point.» Larbi Ben M’hidi ne savait pas mentir. Cela dit, il n’a nullement rejeté le principe de la négociation. Le général Bigeard, l’ennemi, avait une grande admiration pour le grand chef de la Révolution Larbi Ben M’hidi. En l’arrêtant le 23 février 1957, dans un appartement de l’avenue ex-Claude-Debussy, où il se trouvait de passage, il croyait avoir affaire à un homme ordinaire. Or, l’extraordinaire révolutionnaire se révélait à ses yeux durant sa captivité. «Si j’avais 10 hommes de sa trempe dans mes troupes, j’aurais conquis le monde», avait-il avoué à la soeur du martyr.

 

 

Pour sa part, Abdelkrim Hassani rapporte les derniers propos échangés entre Larbi Ben M’hidi et Paul Aussaresses, son tortionnaire. «Je suis commandant, alors que dois-je faire?» Réponse sèche du leader de la Révolution: «Et moi, je suis colonel, alors faites ce qu’ils vous demandent de faire (les chefs hiérarchiques d’Aussaresses).» Durant la nuit du 3 au 4 mars 1957, le héros est pendu au bout de plusieurs séances de torture atroces. «Pour sa pendaison, la corde a cédé deux fois. Normalement, le détenu devait être épargné. Foulant au pied les règles de la guerre et les droits de l’homme, ils l’ont pendu», a déploré la conférencière. «Non vraiment, nous ne pouvons taire ces vérités. La France doit reconnaître les crimes coloniaux qu’elle a commis en Algérie. Elle doit demander pardon à l’Algérie. Cette revendication, je la soutiendrai jusqu’à ma mort», a martelé Drifa Ben M’hidi.

Par là même, cette dernière a dénoncé le peu de considération accordée à la commémoration de la disparition du héros. Aussi, elle a fustigé le cloisonnement dont font l’objet nos martyrs.

«Ce sont des héros qui avaient une vision nationale claire de leur patrie, alors ils méritent des commémorations officielles et nationales», a fulminé la conférencière. Larbi Ben M’hidi était l’âme blanche de la Révolution.

 

Mohamed Sadek LOUCIF

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Guest Libre

« Je préfère mourir avant l’indépendance pour ne pas assister à vos déchirements pour le pouvoir ! »

 

Larbi Ben M’hidi (1923-1957) naquit près de Aïn M’lila dans une famille rurale.

 

En avril 1954, Ben M’hidi fut l’un des 9 fondateurs du C.R.U.A qui le 10 octobre 1954 transformèrent le CRUA en FLN et décidèrent de la date du 1er novembre 1954 comme date du déclenchement de la lutte armée pour l’indépendance algérienne.

 

Il était un proche d'Abane Ramdane et Krim Belkacem. Le premier fut assassiné au Maroc à fin de décembre 1957, le second à Francfort le 18 octobre 1970.

 

Ses dernières paroles avant de mourir: « Vous parlez de la france de Dunkerque à Tamanrasset, je vous prédis l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque »

Le général Bigeard, qui avait rendu hommage à Larbi Ben M’hidi avant de le confier aux Services Spéciaux, regretta toute sa vie cette exécution.

 

 

http://algerie.eklablog.fr/ben-m-hidi-un-diamant-dans-les-filets-des-paras-a57444443

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Guest Libre

[ATTACH]2653[/ATTACH]

 

Yacef Saadi en compagnie de la journaliste de Echorouk

 

Photo: (Djaâfar Saâda)

 

Yacef Saâdi: «J’ai une bombe que je ferai exploser au moment opportun»

 

Propos recueillis par: Ouarda Boudjemliene / version française: Moussa K

 

2014/03/20 (Dernière modification: 2014/03/20 à 16:02)

 

 

 

 

Yacef Saâdi revient dans cette dernière partie sur les accusations portées contre lui dans la mort d' Ali la Pointe et ses relations pendant et après la glorieuse guerre de Libération nationale avec « Germaine Tillion » qui a sauvé la vie, faut-il le rappeler, à 260 Algériens condamnés à mort et son exclusion de tout haut poste de responsabilité au lendemain de l’Indépendance.

 

Même après l’Indépendance, vous avez gardé vos liens avec Germaine Tillion. Pourquoi ne produisez-vous pas alors un film sur cette dame que vous estimiez tant ?

 

Oui! J’apprécie et je respecte beaucoup cette dame avec qui j’entretenais de fortes relations jusqu’à sa mort. A chaque fois que je parte en France, je lui rends visite et lui remets des fleurs. Même après sa mort, je suis allé assister à ses obsèques et mis dans sa tombe un bouquet de fleurs à mon nom et au nom de tous les moudjahidine qui ne devaient leur salut qu’à elle. Pour rappel, cette dame nous a offert sa bibliothèque. Quant au film retraçant son parcours et ses positions vis-à-vis du peuple algérien, j’estime qu’il est impossible d’autant qu’elle était emprisonnée aux côtés des juifs avec qui elle cultive de grandes relations. Toutefois, je dois souligner qu’elle mérite un hommage particulier de la part de nos autorités en guise de reconnaissance de ses efforts consentis en vue de sauver la vie à des Algériens. Il serait préférable qu’on baptise une rue ou une institution à son nom.

 

Certains disent que vous aviez vendu Ali la Pointe à l’ennemi. Pourquoi vous exactement ?

 

Ils le disent car Ali la Pointe était un ami à moi, mais il n’y a jamais eu aucune preuve m’incriminant dans cette affaire. Je dois t’informer que j’ai une liste de noms impliqués dans l’assassinat d'Ali et j’ai une bombe que je ferai exploser au moment opportun. Vous aurez droit à des révélations qui pourraient bien faire l’effet d’une bombe.

 

D’où vous viennent ces vérités ?

 

Des archives françaises et pour lesquelles j’ai dû dépenser des sommes colossales.

 

Vous avez dit que vous étiez condamné à la peine de mort à trois reprises. Comment avez-vous pu échapper à l’exécution ?

 

Tout à fait! C’est grâce à Germaine Tillion qui est intervenue auprès du général de Gaulle pour la levée de la peine de mort prononcée contre 260 prisonniers, y compris moi. En effet, la condamnation de la peine de mort a été supprimée, mais la peine à la prison à vie était maintenue en vigueur. Par la suite, j’ai été transféré de la prison Serkadji à El Harrach où je continuais à diriger les affaires de la Zone autonome derrière les barreaux grâce au beau-père des frères Mikhazni qui remettait mes lettres à mon frangin qui activait lui-aussi à Alger. Pour preuve, les lettres du Premier ministre français en témoignent. L’Algérie supplie la France de ne pas lui donner l’archive de la Révolution nationale. Tu sais pourquoi ? Si nous obtenions cette archive, une nouvelle guerre éclaterait et ferait plus de 100.000 morts, car tous ceux qui étaient anonymes hier, des harkis ou ceux qui ont pris les armes contre les Moudjahidine étaient devenus après l’Indépendance des ministres, des généraux et des leaders. En apprenant ensuite qu’on allait me transférer vers Berrouaguia, j’ai demandé à Germaine Tillion d’intervenir pour que je sois transférer en France car il me serait difficile de continuer à diriger Alger depuis cette prison. Effectivement, on m’a transféré en France où j’ai rencontré Hocine Aït Ahmed et Mohamed Boudiaf, remis en liberté alors pour négocier avec eux, tandis que nous étions restés derrière les barreaux jusqu’à l’Indépendance.

 

Ce n’était pas la première fois que vous vous retrouviez en prison ?

 

C’est vrai! Mais permets-moi de te rappeler la première fois où j’étais incarcéré. Je me rappelle que lors de la mise en liberté de Abane Ramdane, nous , Krim Belkacem, Rabah Bitat, Amar Ouamrane, nous sommes réunis chez moi pour le persuader de rejoindre de nouveau les rangs de la Révolution. Au départ, il s’est ouvertement opposé à cette idée, mais après insistance il a décidé de revenir sur sa décision en posant des conditions. Il s’est fixé comme priorité la primauté de l’intérieur sur l’extérieur, la suprématie du politique sur le militaire. « Si vous réussissiez à convaincre le reste des leaders à accepter mes conditions, je serais de vos côtés », nous a-t-il dit. Du coup, j’ai pris l’avion pour Paris et puis la Suisse, car Ben Bella et Boudiaf passaient par ce pays pour se rendre au Caire ou au Maroc. Après avoir mis Boudiaf au courant de ces conditions de Abane, il m'a répondu dit qu’ « il n’y a pas de problème ». Pendant mon séjour en Suisse, la police helvétique m’a arrêté et interrogé pendant 15 jours. Je n’étais libéré qu’une fois je l’avais convaincue que je n’avais aucun lien avec la Révolution. Une fois ma mission accomplie, j’ai dit à Boudiaf que je dois rentrer en Algérie. J’ai pris illégalement un bateau en Belgique, et on m’a arrêté et m’est remis aux autorités françaises puis transféré en Algérie. Je leur ai répété que je n’ai aucun rapport avec la Révolution et que je leur ai dit être prêt à coopérer avec eux dans l’avenir. Depuis, je n’ai donné aucun signe de vie, jusqu’à ma deuxième arrestation en 1957.

 

Même après le recouvrement de l’Indépendance le conflit a atteint son paroxysme entre les leaders du pays. Que s’est-il passé au juste ?

Après l’Indépendance, nous étions allés en Tunisie et puis en Tripoli où le Front de libération nationale (FLN) ait proclamé l’Indépendance du pays. A peine les premiers horizons de la liberté ont commencé à se dessiner, soit fin 1961, des disputes ont éclaté entre les leaders, dont certains ont rallié le front de Taleb Ahmed, d’autres celui d'Ahmed Ben Bella, celui de Krim Belkacem et d’autres ont choisi le camp de Mohamed Boudiaf au point où de s’entretuer. A ma sortie de la prison, j’ai réglé mes comptes avec ceux qui prétendent diriger la ZAA.

 

Lesquels ?

 

Les dirigeants de la Wilaya IV, dont un certain Azeddine. Je les ai tous chassés, d’autant plus que j’aie eu le soutien des prisonniers et des Moudjahidine qui travaillaient sous mon autorité.

 

Comment s’était déroulée l’investiture de Ben Bella ?

 

Ben Bella a choisi le camp des militaires, et c’étaient eux qui l’ont porté au pouvoir. Figurent parmi eux, Boumediène, Krim Belkacem et le président actuel Abdelaziz Bouteflika. L’armée avait la force et les armes et personne ne pouvait lui faire front. Ensuite, les choses ont changé et ces militaires ont cherché à le destituer et placer Houari Boumediène à la Présidence.

 

Après l’Indépendance, vous n’avez occupé aucun poste bien que vous aviez le grade de colonel au sein de l’armée. Pourquoi d'après-vous ?

 

Après la proclamation de l’Indépendance, les leaders de la Révolution s’étaient réunis et le peuple a choisi Ben Bella comme Président de l’Algérie indépendante. Réunis dans une villa, Ben Bella a désigné son gouvernement en présence du Président actuel et en me nommant en tant que ministre de l’Intérieur, je l’ai interrompu: « Si Ahmed », lui dis-je. « Quoi ? », me demanda-t-il. « Je ne suis ni ministre de l’Intérieur ni responsable d’un autre département », lui dis-je. « Pourquoi? », me demanda-t-il un peu étonné. « J’ai envoyé des personnes affronter la mort, et je n’ai pas le courage d’arrêter une seule personne. Toutefois, permettez-moi de désigner Ben H’mida, alors ministre de l’Education à ma place ? », lui dis-je.

 

Est-ce que vous rencontrez aujourd’hui des responsables du pays ?

 

Non… Je ne vais chez personne et mes rencontres avec eux sont très limitées. Je rencontre parfois quelques-uns chez moi et parfois au téléphone. En effet, je me suis retiré complètement de la scène politique au vu de la situation dont elle se trouve actuellement.

 

Pourquoi accordez-vous un intérêt si particulier à l’Histoire ?

Je le fais essentiellement pour les générations futures. J’ai vécu ici, je me suis battu ici et je suis témoin de tout ce qu’elle a vécu l’Algérie pendant la colonisation française, et je suis en plein droit de jouir de mes droits sur l’ensemble du territoire du pays, car j'ai lutté pour l’Algérie entière et non pas pour Alger.

 

Vous avez réalisé un film que l’on qualifie de chef d’œuvre «la Bataille d’Alger», n’envisagez-vous produire un autre film ?

Je veux produire 40 films, mais avec qui dois-je collaborer ? Je ne peux les réaliser avec le département de Khalida Toumi, et je jure qu’ils ne parviendraient jamais à réaliser un film de la taille de «la Bataille d’Alger». J’ai fait ce film avec conviction et j’ai accepté d’en jouer un rôle bien que je n’ai jamais participé auparavant à un travail cinématographique. J’ai en effet insisté à ce que les endroits sélectionnés et les scènes de ce film soient réels.

 

Aussaresses a dit avoir eu des preuves attestant votre trahison au pays et votre loyauté à la France ?

Aussaresses a quitté l’Algérie en 1957, et il n’était pas dans le pays lors de mon arrestation en septembre de la même année.

 

Je constate que vous avez une importante archive sur la Révolution algérienne ?

 

A l’annonce de l’Indépendance, nombreux étaient ceux qui s’étaient mis à occuper des villas et des appartements délaissés par les colons, et moi je me suis concentré sur la collecte des archives, notamment les procès-verbaux élaborés par la police française sur les bombes que nous avions faites exploser et les arrestations opérées dans la « ZAA ». Ma maison contient des archives aussi nombreuses que celles du ministère des Moudjahidine.

 

Pourquoi ne les mettez-vous pas au service des autres ?

 

Je ne l’ai pas fait car le contenu ne devrait pas plaire à certaines personnalités. J’ai en ma possession des preuves de la condamnation des personnes au cours de la guerre de Libération nationale. Je lance appel à l’Etat d’offrir les moyens nécessaires pour l’écriture de l’Histoire, dont je suis prêt à recevoir chez moi des experts pour réaliser ce travail.

 

Aussaresses a écrit dans ses mémoires que vous continuez à recevoir un salaire vous provenant de l’Hexagone?

Qu’il dise ce qu’il veut ce criminel de guerre qui se dit réjoui des tortures qu'il faisait subir aux Algériens. Que vous me voulez que je dise d’un homme à grande atrocité, au point où sa propre fille ne lui adresse guère la parole.

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Guest Libre

Ben M’Hidi : Dahou Ould Kablia répond à Yacef Saâdi

 

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Actualité - le 23 mars 2014 à 15 h 06 min.

 

 

 

Dahou Ould Kablia, ancien ministre de l’Intérieur, président de l’Association des Anciens du MALG, nous a fait parvenir une contribution dans laquelle il répond à Yacef Saâdi concernant le rôle de Larbi Ben M’Hidi pendant la guerre de libération.

 

« Nous assistons depuis quelques temps à des déclarations tonitruantes de Yacef Saâdi, d’habitude mesuré et responsable.

 

Il a, certes, des choses à dire sur ce qui s’est passé à Alger durant sa période d’activité entre 1955 et 1957, date de son arrestation, mais cela lui donne-t-il le droit de porter maintenant des jugements équivoques sur ses pairs et sur ses chefs ?

 

Je ne comprends pas ce que Yacef Saâdi voulait insinuer en affirmant que Larbi Ben M’Hidi n’a jamais porté une arme ni tiré un coup de feu. Ce point mérite des explications.

 

Je voudrais donc, pour compléter son information, rappeler une série de faits que Larbi Ben M’Hidi a vécus avant qu’il ne rejoigne la ville d’Alger.

 

Lors de la distribution des rôles, en prévision de l’action armée du 1er novembre 1954, Larbi Ben M’Hidi, en sa qualité de Chef de la Zone V, avait programmé pour le déclenchement une dizaine d’opérations parmi lesquelles :

 

1- l’attaque de la maison forestière de la Mare d’eau près de la ville de Sig par le groupe de Zabana

 

2- l’attaque de la Gendarmerie de Cassaigne par le groupe de Ben Abdelmalek Ramdane

 

3- l’attaque de la caserne de Medina el-Djedida à Oran par le groupe de Hadj Benallah et Cheriet.

 

4- l’attaque d’un dépôt des chemins de fer à Ain Témouchent par le groupe de Mohamed Fertas et Benhaddou Bouhdjar, futur colonel Athmane

 

5- l’attaque de la maison forestière de Mizab, près de la frontière marocaine par Abdelhafid Boussouf et Abdelkader Maâtiche, futur commandant Djaber

 

6- l’incendie du dépôt d’alfa de Blachette à Khelf Allah près de Saida par Mohamed Brahim

 

7- Enfin, l’attaque de la maison forestière de Ahfir, sur les hauteurs de Tlemcen, opération qu’il a lui-même menée, avec un groupe de dix militants, dont Mohamed Bouzidi, connu plus tard sous le pseudonyme de Ogb Ellil, un autre militant connu sous le pseudonyme de El Wahrani, etc.

 

Il est facile de remarquer que les cibles désignées par Larbi Ben M’Hidi, toutes militaires ou paramilitaires, répondaient à un objectif stratégique important, à savoir récupérer des armes, dont sa Zone avait grandement besoin.

 

Outre le fait que ces actions ont permis de concrétiser l’objectif de récupération attendu, elles ont eu un impact considérable sur l’état d’esprit des Colons, dont l’Oranie constituait le plus grand fief.

 

Le fait suivant que je souhaite évoquer concerne les raisons et les conditions qui sont à l’origine de sa venue à Alger.

 

C’est à la demande expresse d’Abane Ramdane que Larbi BEN M’Hidi a décidé de rejoindre Alger. M. Thaâlbi Tayeb, dit Si Allel, a servi d’intermédiaire en effectuant plusieurs missions auprès de ce dernier, fin 1955 et début 1956.

 

En effet, Abane Ramdane souhaitait la présence de Larbi Ben M’Hidi à ses côtés pour mener ensemble la grande bataille politique qui se jouait à cette époque au cœur même du pouvoir colonial.

 

Abane Ramdane connaissait les qualités et le grand engagement de Larbi Ben M’Hidi et comptait sur sa présence pour asseoir solidement et durablement le cours de la révolution.

 

C’est donc à son retour du Caire, où Larbi Ben M’Hidi s’était rendu pour insister et exiger des responsables du FLN de l’extérieur un soutien plus conséquent au front intérieur, qu’il délégua son commandement de la Zone V à Abdelhafid Boussouf pour rejoindre Abane Ramdane en avril 1956.

 

Ce faisant, Larbi Ben M’Hidi a agi en responsable politique, conscient des enjeux et des lourdes responsabilités qu’il assumerait et des risques qu’il braverait. Son lourd parcours de militant du MTLD et de l’OS, du CRUA et du Comité des 22, l’avait grandement préparé à ce rôle au sommet de la pyramide.

 

Monsieur Yacef Saaâdi, Larbi Ben M’Hidi n’est pas un homme ordinaire. Vous le savez mieux que quiconque. Vos affirmations, mal interprétées, risquent de porter préjudice à la mémoire d’un Grand Homme, un Grand Responsable, un Meneur d’hommes, dont le destin, dès le 1er novembre, lui commandait de défendre des idéaux, de commander des hommes et de les conduire au combat. N’est-ce pas lui qui disait « mettez la révolution dans la rue et elle sera portée par des millions de bras ? ».

 

Larbi Ben M’Hidi a guidé, avec ses pairs, le FLN vers l’exaltante réappropriation de la dignité et de la liberté. Il n’avait donc plus besoin de porter une arme ».

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Yacef saadi, j ai tjs entendu dire que c était un proxénète, un voyou, une crapule quoi.

 

قال تعالى : ( وَ الَّذِينَ يُؤْذُونَ الْمُؤْمِنِينَ وَ الْمُؤْمِنَاتِ بِغَيْرِ مَا اكْتَسَبُوا فَقَدِ احْتَمَلُوا بُهْتَانًا وَ إِثْمًا مُبِينًا ) [ الأحزاب : 58 ]

 

)إن الذين يحبون أن تشيع الفاحشة في الذين آمنوا لهم عذاب أليم في الدنيا والآخرة والله يعلم وأنتم لا تعلمون (19)( (النور).

 

 

ولم يكتف الإسلام بعقوبة الجَلْدِ في حقِّ القاذفين، بل إنه أقام حَجْراً مدنياً على هؤلاء المتهتكين، فلم يقبل لهم شهادة بعدها أبداً، وهذا العقاب أشدُّ إيلاماً للنفس وأوجع. وهناك عقوبة ثالثة هي وصمهم بالفسق، والانحراف عن طريق الله المستقيم. وقد نهى الرسول صلى الله عليه وسلم عن تتبُّع عورات المسلمين وإفشاء سرِّهم فقال: «يامعشر من أسلم بلسانه ولم يُفْضِ الإيمان إلى قلبه! لا تؤذوا المسلمين ولا تتبَّعوا عوراتهم، فإن من تتبَّع عورة أخيه المسلم تتبَّع الله عزَّ وجل عورته، ومن تتبَّع الله عورته يفضحه ولو في جوف رحله» (رواه الترمذي وغيره مرفوعاً) وقال أيضاً: «من علم من أخيه سيئة فسترها ستر الله عليه يوم القيامة» (رواه الطبراني).

 

 

 

bonne journée

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