Guest kowalski Posted March 22, 2014 Partager Posted March 22, 2014 Pour Thomas Chamorro-Premuzic (@drtcp), professeur de psychologie des affaires à l'University College de Londres et cofondateur de Metaprofiling, la principale raison du déséquilibre des genres dans les fonctions de direction repose sur notre incapacité à distinguer la confiance de la compétence, expliquait-il dans la Harvard Business Review. C'est-à-dire que nous avons tendance à interpréter les signes de confiance comme des signes de compétences. Le charisme et le charme sont souvent confondus avec le potentiel à diriger. De plus, nous avons tendance à élire comme chef des personnes égocentriques, narcissiques et qui ont une grande confiance en elles, des traits de personnalités qui seraient plus fréquents chez les hommes que les femmes. Freud soulignait déjà combien les disciples remplacent leurs propres tendances narcissiques par celles de leurs chefs, de sorte que leur amour pour le leader est une forme déguisée de l'amour-propre, ou un substitut à leur incapacité à s'aimer eux-mêmes. Enfin, les hommes ont tendance à penser qu'ils sont plus intelligents que les femmes. Pourtant, "l'arrogance et la suffisance sont inversement proportionnelles aux talents de leadership", explique Thomas Chamorro-Premuzic. Quel que soit le domaine, les meilleurs leaders sont pourtant souvent des gens humbles... C'est ce qui explique que les incompétents soient plus souvent promus à des postes de management et de direction que des gens compétents. Pas étonnant qu'avec ces mauvais dirigeants, les sociétés, entreprises et organisations soient massivement mal gérées. Pourtant, certaines études ont montré que les femmes cadres sont plus susceptibles de susciter le respect et la fierté de leurs adeptes, communiquer leur vision, responsabiliser leurs subordonnés et résoudre des problèmes de façon plus créative que les hommes... Plus qu'une distinction de genre, ce que montre Thomas Chamorro-Premuzic c'est notre difficulté à distinguer les qualités de l'autorité. Pour le philosophe Jean-Claude Monod dans son livre Qu'est-ce qu'un chef en démocratie ? (voir sa critique sur la Vie des idées), comme pour le philosophe Robert Damien dans Eloge de l'autorité, généalogie d'une (dé)raison politique (voir son interview sur Mediapart.fr) tout le problème de l'autorité, sous quelque forme que ce soit, est celle d'être une domination. Internet : outil de collaboration ou de domination ? | InternetActu Citer Link to post Share on other sites
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