Samir16 10 Posted April 12, 2014 Partager Posted April 12, 2014 Amazon va proposer chaque année aux employés de ses centres logistiques de quitter l'entreprise contre un chèque de 2000 à 5000 dollars, afin de conserver les plus motivés. Les employés mécontents d'Amazon pourront bientôt démissionner en empochant un chèque. Dans une lettre destinée à ses actionnaires détaillant les actions de la société dans les prochains mois, le président d'Amazon annonce la mise en place du programme «Pay to leave» («payé pour partir»). «Un employé qui reste dans une entreprise où il ne se sent pas bien, cela n'est bon ni pour lui, ni pour la société», argue Jeff Bezos. Dans la pratique, Amazon proposera une fois par an à ses employés de quitter l'entreprise contre un chèque. Son montant sera de 2000 dollars la première fois (1450 euros), et montera de 1000 dollars chaque année, jusqu'à un maximum de 5000 dollars (3600 euros). «Cette offre sera nommée ‘S'il vous plaît, refusez'. Nous espérons que nos salariés resteront avec nous. Alors pourquoi leur faire une telle proposition? L'idée est de forcer nos employés à prendre le temps de réfléchir à ce qu'ils souhaitent vraiment», explique Jeff Bezos. L'idée de «Pay to leave» provient de la société Zappos, spécialisée dans la vente en ligne de vêtements. Dans cette dernière, toute nouvelle recrue passe par quatre semaines de formation intensive pour s'imprégner de la culture de l'entreprise. À la fin de ce mois, le tout nouvel employé se voit proposer de rester ou de quitter immédiatement Zappos. Dans ce dernier cas, il touche un bonus de 3000 dollars (2200 euros) en plus de sa paie. L'entreprise souhaite ainsi se «débarrasser» des recrues insuffisamment motivées par leur nouveau travail sans passer par une procédure de licenciement. Au final, seuls 2 à 3% des salariés accepteraient cette offre, selon un article datant de 2008 de Bloomberg. Des conditions de travail critiquées D'après la presse américaine, «Pay to leave» ne s'adresseraient qu'aux salariés d'Amazon travaillant dans ses gigantesques centres logistique, où sont empaquetées et expédiées les commandes des clients. Ces énormes entrepôts sont sous le feu des critiques depuis plusieurs mois à cause des conditions de travail jugées difficiles et pernicieuses. «La productivité est une obsession, qui ressort dans toutes les conversations. En tant que ‘picker', nous devons rassembler plus d'une centaine d'articles par heure, en arpentant les rayons sur une distance cumulée de 15 à 25 kilomètres selon notre rapidité et selon la dispersion des articles», témoignait une ancienne intérimaire de la plateforme Amazon de Montélimar dans un article de Libération ayant fait grand bruit en fin d'année dernière. «Aller aux toilettes qui se situent à l'extrémité de l'entrepôt fait dégringoler votre «prod». Pousser son collègue pour se saisir en premier d'un chariot la fait grimper. L'idéal (et c'est d'ailleurs la norme) étant d'arriver à l'avance le matin pour préparer scan et chariot et gagner de précieuses minutes qui feront peut-être la différence.» Les centres logistiques d'Amazon en Allemagne sont également régulièrement secoués par des grèves du personnel. Les syndicats locaux réclament une hausse des salaires, afin que ces derniers soient alignés sur la grille des salaires du secteur de la distribution, et non celui de la logistique. L'opération «Pay to leave» pourrait être l'occasion pour Amazon de faire partir à peu de frais ces employés revendicatifs. On ignore toutefois si le programme sera importé en Europe, et sous quelles conditions. Il ne concernera également pas les intérimaires, à qui Amazon fait massivement recours lors du rush des fêtes de fin d'année. Le Figaro Citer Link to post Share on other sites
Guest kowalski Posted April 12, 2014 Partager Posted April 12, 2014 une bonne méthode. Citer Link to post Share on other sites
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