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Le Parti québécois entraîne dans sa chute les candidat(e)s d’origine algérienne


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Le verdict des urnes est sans appel en démocratie. Tous les candidats d’origine algérienne qui se présentaient à l’élection provinciale de lundi dernier pour le compte du Parti québécois (PQ), ont subi un échec cuisant à l’image de la défaite de cette formation politique.

 

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Ainsi Djemila Benhabib qui était dans la course pour la deuxième fois au nom du PQ et qui est une ardente défenseur du fameux projet de charte des valeurs québécoise a été battue par plus de 8 000 voix dans Mille-Iles dans la périphérie nord de Montréal.

 

Le projet devait interdire le voile dans la fonction publique et parapublique et pour toute compagnie ou organisme qui fait affaire avec l’Etat.

 

Yasmina Chouakri a perdu par près de 9 000 voix de différence dans Anjou-Louis Riel (Montréal) où réside une communauté maghrébine.

 

Leila Mahiout a été battue par plus de 12 000 voix dans Bourassa-Sauvé (Montréal).Et Rachid Bandou, dans le comté de Saint-Laurent, a perdu par plus de 27 000 voix.

 

Le PQ avait annoncé en grande pompe la candidature de ces Québécois d’origine algérienne. Mais vu qu’il les a envoyés se battre dans des châteaux forts tenus par des ténors du Parti libéral du Québec (PLQ), il y avait de quoi se demander si le PQ ne les envoyait pas à l’abattoir. Des poteaux, dans le jargon électoral québécois.

 

Missila Izza, une Québécoise d’origine algérienne et étudiante en Sciences politiques, trouve que « c’est très insultant de qualifier de ‘poteaux’ des gens qui s’impliquent en politique québécoise alors que certains voudraient garder cela fermé aux ‘Québécois de souche’. Cela donne le même résultat que le racisme »

 

Youcef Bendada, un économiste qui ne peut être décrit comme islamiste ou idiot utile pour les islamistes, a déjà soutenu Djemila Benhabib l’auteure de Ma vie à contre-coran à l’élection de 2012 quand elle se présentait pour le PQ à Trois-Rivières (140 Km à l’Est de Montréal).

 

Mais depuis que ce parti a entamé une « mue identitaire » et a commencé « à taper sur les minorités et les musulmans sans aucune distinction pour se faire du capital électoral », il a déchiré sa carte d’adhérent.

 

« Je peux vous dire que je connais parfaitement les trois candidates. Ce sont des intellectuelles de haut calibre. Leurs bagages universitaires et leur expérience feront rougir de honte plus de 80% des membres des assemblées élues au Québec et au Canada. Les circonscriptions ‘réservées’ à nos compatriotes ne sont pas gagnées d’avance. Le défi est lourd. Dans ces trois circonscriptions résident des milliers de musulmans», affirmait-il pendant la dernière campagne électorale.

 

Pour l’animateur radio Lamine Foura « la candidature poteau ne pose pas problème en elle-même. J’ai du respect pour leur courage de sauter en politique. Dans le contexte actuel, ce qui dérange, c’est le discours autour de ces candidatures ».

 

« Quand je vois Mr Lisée et Mr Drainville [des ministres vedettes du PQ, NDLR] prétendre qu’elles sont venues pour battre les libéraux dans leurs fiefs, je trouve ceci insultant à l’intelligence de la communauté et des candidat(e)s. Ca démontre une maladresse politique et même une malhonnêteté intellectuelle », ajoute-il.

 

« Je leur dis, si réellement comme ils le prétendent, ils veulent protéger la femme musulmane et d’assurer l’égalité homme-femme, ils auraient pu leur céder leurs comtés gagnants. Ils auraient cloué le bec à tout le monde ! », disait-il au mois de mars dernier.

 

 

 

Mobilisation des Québécois d’origine maghrébine

 

 

 

Le PQ présentait ces candidats comme les messagers et les interprètes, pour la communauté d’origine, de son défunt et controversé projet de charte des valeurs québécoises.

 

Dans ses réponse à El Watan, la Première ministre sortante, Pauline Marois, disait que ces candidats « voulaient s’impliquer à cette élection pour mieux expliquer la charte des valeurs dans des circonscriptions où les néo-Québécois sont nombreux. ».

 

Apparemment leur message n’est pas passé. L’élection québécoise de 2014 restera pour l’Histoire comme étant l’une de celles qui auront vu une forte participation maghrébine et donc algérienne

 

Crédités habituellement d’un taux de participation oscillant entre 10 et 20%, les Maghrébins auraient voté dans une proportion entre 50 à 60% selon des médias québécois. Une hausse de 400%. L’enjeu de la charte des valeurs y a beaucoup joué.

 

Paradoxalement, cette mobilisation n’a pas servi les candidats d’origine algérienne. Elle les aurait même desservis dans certains cas.

 

Il y a eu de la mobilisation contre ce projet de loi, qui même si le principe de la laïcité mis de l’avant ne peut être contesté, a été mal présenté et a ouvert la porte à des dérapages islamophobes et racistes.

 

Le gouvernement sortant, bien qu’il s’en défende, donnait l’impression de laisser aller les choses, tant que des gains électoraux peuvent être réalisés.

 

Ce projet de charte et le débat autour a été vécu comme une injustice par beaucoup de femmes qui portent le voile et leur entourage.

 

Considérées comme des intégristes par ceux et celles qui viennent du mêmes pays d’origine et qui savent bien qu’il y a autant de raisons de le porter que de femmes qui le portent, certaines se sont retrouvées invectivées dans la rue, soumises à un stress dans le travail à cause des menaces de licenciement que faisait planer le projet de charte.

 

Il est clair que cette situation a fait le bonheur des « vrai-e-s » intégristes qui ont essayé de se présenter comme les défenseurs de ces femmes.

 

« Ce qui est navrant, c’est qu’en choisissant la charte des valeurs dans sa version actuelle, elles devront (je pense à Yasmina Chouakri et Leila Mahiout) se passer du soutien d’une partie de leur communauté, puisque celle-ci a entamé une campagne de mobilisation contre la charte. », affirmait à El Watan l’écrivaine Zehira Houfani en pleine campagne électorale.

 

Les raisons de cette défaite sont aussi celles de tout le PQ. « Même si les Québécois appuyaient la Charte, ils n’ont certainement pas aimé la façon dont Mme Marois, en jouant de façon scandaleuse sur le terrain de l’extrême droite européenne, a voulu miser sur la division. Elle a été punie, et elle le méritait», affirme le chroniqueur Alain Dubu du quotidien La Presse.

 

Ce jeu a été illustré, entre autres, par les déplorables sorties racistes de l’écrivaine et ancienne journaliste Janette Bertrand..

 

Celle-ci affirmait « avoir peur de se faire soigner par une femme portant le voile car dans sa religion, on laissait mourir les vieux ». En pleine campagne électorale pour le PQ, elle rajoutait qu’elle avait peur que ses voisins, des hommes musulmans, allaient, peut-être un jour, lui interdire l’accès à la piscine de son immeuble !

 

Il est facile de comprendre aussi que dans l’électorat d’origine maghrébine, quand ces candidates s’affichent avec Janette Bertrand, elles n’aidaient pas leur cause. D’où, certainement le résultat.

 

Le montréal.dz

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Le verdict des urnes est sans appel en démocratie. Tous les candidats d’origine algérienne qui se présentaient à l’élection provinciale de lundi dernier pour le compte du Parti québécois (PQ), ont subi un échec cuisant à l’image de la défaite de cette formation politique.

 

 

Le montréal.dz

 

qu'ils rentrent au pays prendre la place des incultes et des coiffeuses qui nous servent de députés, a l'APN

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Bonjour.

 

Europe, Amèrique du nord, France, Quebec, même cause, même effet.

 

Et surtout même explication des perdants, c'est la faute à l'extrème droite et au populisme.

 

tu parles Charles!

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  • 1 month later...

Encore le voile ?

 

Le verdict des urnes est sans appel en démocratie. Tous les candidats d’origine algérienne qui se présentaient à l’élection provinciale de lundi dernier pour le compte du Parti québécois (PQ), ont subi un échec cuisant à l’image de la défaite de cette formation politique.

 

djemila_benhabib.jpg?w=450&h=253

 

Ainsi Djemila Benhabib qui était dans la course pour la deuxième fois au nom du PQ et qui est une ardente défenseur du fameux projet de charte des valeurs québécoise a été battue par plus de 8 000 voix dans Mille-Iles dans la périphérie nord de Montréal.

 

Le projet devait interdire le voile dans la fonction publique et parapublique et pour toute compagnie ou organisme qui fait affaire avec l’Etat.

 

Yasmina Chouakri a perdu par près de 9 000 voix de différence dans Anjou-Louis Riel (Montréal) où réside une communauté maghrébine.

 

Leila Mahiout a été battue par plus de 12 000 voix dans Bourassa-Sauvé (Montréal).Et Rachid Bandou, dans le comté de Saint-Laurent, a perdu par plus de 27 000 voix.

 

Le PQ avait annoncé en grande pompe la candidature de ces Québécois d’origine algérienne. Mais vu qu’il les a envoyés se battre dans des châteaux forts tenus par des ténors du Parti libéral du Québec (PLQ), il y avait de quoi se demander si le PQ ne les envoyait pas à l’abattoir. Des poteaux, dans le jargon électoral québécois.

 

Missila Izza, une Québécoise d’origine algérienne et étudiante en Sciences politiques, trouve que « c’est très insultant de qualifier de ‘poteaux’ des gens qui s’impliquent en politique québécoise alors que certains voudraient garder cela fermé aux ‘Québécois de souche’. Cela donne le même résultat que le racisme »

 

Youcef Bendada, un économiste qui ne peut être décrit comme islamiste ou idiot utile pour les islamistes, a déjà soutenu Djemila Benhabib l’auteure de Ma vie à contre-coran à l’élection de 2012 quand elle se présentait pour le PQ à Trois-Rivières (140 Km à l’Est de Montréal).

 

Mais depuis que ce parti a entamé une « mue identitaire » et a commencé « à taper sur les minorités et les musulmans sans aucune distinction pour se faire du capital électoral », il a déchiré sa carte d’adhérent.

 

« Je peux vous dire que je connais parfaitement les trois candidates. Ce sont des intellectuelles de haut calibre. Leurs bagages universitaires et leur expérience feront rougir de honte plus de 80% des membres des assemblées élues au Québec et au Canada. Les circonscriptions ‘réservées’ à nos compatriotes ne sont pas gagnées d’avance. Le défi est lourd. Dans ces trois circonscriptions résident des milliers de musulmans», affirmait-il pendant la dernière campagne électorale.

 

Pour l’animateur radio Lamine Foura « la candidature poteau ne pose pas problème en elle-même. J’ai du respect pour leur courage de sauter en politique. Dans le contexte actuel, ce qui dérange, c’est le discours autour de ces candidatures ».

 

« Quand je vois Mr Lisée et Mr Drainville [des ministres vedettes du PQ, NDLR] prétendre qu’elles sont venues pour battre les libéraux dans leurs fiefs, je trouve ceci insultant à l’intelligence de la communauté et des candidat(e)s. Ca démontre une maladresse politique et même une malhonnêteté intellectuelle », ajoute-il.

 

« Je leur dis, si réellement comme ils le prétendent, ils veulent protéger la femme musulmane et d’assurer l’égalité homme-femme, ils auraient pu leur céder leurs comtés gagnants. Ils auraient cloué le bec à tout le monde ! », disait-il au mois de mars dernier.

 

 

 

Mobilisation des Québécois d’origine maghrébine

 

 

 

Le PQ présentait ces candidats comme les messagers et les interprètes, pour la communauté d’origine, de son défunt et controversé projet de charte des valeurs québécoises.

 

Dans ses réponse à El Watan, la Première ministre sortante, Pauline Marois, disait que ces candidats « voulaient s’impliquer à cette élection pour mieux expliquer la charte des valeurs dans des circonscriptions où les néo-Québécois sont nombreux. ».

 

Apparemment leur message n’est pas passé. L’élection québécoise de 2014 restera pour l’Histoire comme étant l’une de celles qui auront vu une forte participation maghrébine et donc algérienne

 

Crédités habituellement d’un taux de participation oscillant entre 10 et 20%, les Maghrébins auraient voté dans une proportion entre 50 à 60% selon des médias québécois. Une hausse de 400%. L’enjeu de la charte des valeurs y a beaucoup joué.

 

Paradoxalement, cette mobilisation n’a pas servi les candidats d’origine algérienne. Elle les aurait même desservis dans certains cas.

 

Il y a eu de la mobilisation contre ce projet de loi, qui même si le principe de la laïcité mis de l’avant ne peut être contesté, a été mal présenté et a ouvert la porte à des dérapages islamophobes et racistes.

 

Le gouvernement sortant, bien qu’il s’en défende, donnait l’impression de laisser aller les choses, tant que des gains électoraux peuvent être réalisés.

 

Ce projet de charte et le débat autour a été vécu comme une injustice par beaucoup de femmes qui portent le voile et leur entourage.

 

Considérées comme des intégristes par ceux et celles qui viennent du mêmes pays d’origine et qui savent bien qu’il y a autant de raisons de le porter que de femmes qui le portent, certaines se sont retrouvées invectivées dans la rue, soumises à un stress dans le travail à cause des menaces de licenciement que faisait planer le projet de charte.

 

Il est clair que cette situation a fait le bonheur des « vrai-e-s » intégristes qui ont essayé de se présenter comme les défenseurs de ces femmes.

 

« Ce qui est navrant, c’est qu’en choisissant la charte des valeurs dans sa version actuelle, elles devront (je pense à Yasmina Chouakri et Leila Mahiout) se passer du soutien d’une partie de leur communauté, puisque celle-ci a entamé une campagne de mobilisation contre la charte. », affirmait à El Watan l’écrivaine Zehira Houfani en pleine campagne électorale.

 

Les raisons de cette défaite sont aussi celles de tout le PQ. « Même si les Québécois appuyaient la Charte, ils n’ont certainement pas aimé la façon dont Mme Marois, en jouant de façon scandaleuse sur le terrain de l’extrême droite européenne, a voulu miser sur la division. Elle a été punie, et elle le méritait», affirme le chroniqueur Alain Dubu du quotidien La Presse.

 

Ce jeu a été illustré, entre autres, par les déplorables sorties racistes de l’écrivaine et ancienne journaliste Janette Bertrand..

 

Celle-ci affirmait « avoir peur de se faire soigner par une femme portant le voile car dans sa religion, on laissait mourir les vieux ». En pleine campagne électorale pour le PQ, elle rajoutait qu’elle avait peur que ses voisins, des hommes musulmans, allaient, peut-être un jour, lui interdire l’accès à la piscine de son immeuble !

 

Il est facile de comprendre aussi que dans l’électorat d’origine maghrébine, quand ces candidates s’affichent avec Janette Bertrand, elles n’aidaient pas leur cause. D’où, certainement le résultat.

 

Le montréal.dz

Hé bien, encore des "stigmatisations"?...MARINE s'est "dupliquée" visiblement et, elle s'exporte...la "peur ignorante" de l'autre est "grandement exploitée"... (le mot "eau" ne mouille pas, le "feu" ça brule..et, le "voile"?)

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