jahid 10 Posted July 23, 2008 Partager Posted July 23, 2008 Arrestation d'un fils de Kadhafi: premières représailles de Tripoli contre Berne La Libye a menacé mercredi la Suisse de représailles après la brève détention la semaine dernière d'un fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi à Genève, brandissant notamment l'arme du pétrole pour obtenir des excuses de Berne. Les bureaux des groupe alimentaires helvétique Nestlé et helvético-sudédois ABB ont été fermés et leurs responsables placés en garde à vue en Libye, a appris l'AFP mercredi de sources concordantes. Le bureau de la représentation de Nestlé en Libye a été fermé et son responsable, un ressortissant égyptien, placé en garde à vue durant plusieurs heures, selon l'agence de presse suisse ATS. Le groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB a également annoncé que ses locaux à Tripoli avaient été fermés et qu'un employé suisse était détenu par les autorités libyennes, a indiqué le groupe dans un communiqué. Premier fournisseur de pétrole à la Suisse, la Libye pourrait stopper ses exportations de brut, selon un responsable des Comités révolutionnaires, épine dorsale du régime Mouammar Kadhafi, en réaction à l'arrestation le 15 juillet de Hannibal Kadhafi. La rupture des relations diplomatiques et le départ des sociétés helvétiques de son territoire figurent aussi parmi les mesures envisagées, a-t-il dit à l'AFP sous couvert de l'anonymat, alors que quelques dizaines de membres de ces comités manifestaient leur colère devant l'ambassade de Suisse à Tripoli. Les manifestants ont remis à l'ambassadeur suisse un communiqué menaçant la Confédération de représailles si elle ne présente pas des excuses officielles au peuple libyen et au colonel Kadhafi. Le communiqué dont l'AFP a obtenu une copie, dénonce un "comportement hostile" et considère que l'arrestation de Hannibal Kadhafi, était un "crime odieux et un dangereux précédent", ainsi qu'une atteinte à "l'honneur, à l'histoire et à la liberté du peuple libyen". Il ne précise pas les "mesures sérieuses à l'encontre de la Suisse et de ses relations avec la Libye", mais annonce qu'à défaut d'excuses officielles de Berne, la manifestation de mercredi ne serait qu'un début "d'une action révolutionnaire et populaire nationale et internationale" à l'encontre des "intérêts de la Suisse" en Libye et dans les pays amis partout dans le monde. "Nous n'avons cherché à aucun moment à blesser les sentiments du peuple libyen", a dit l'ambassadeur de Suisse à Tripoli, Daniel Von Muralt, dans une déclaration à la presse et à des représentants des comités révolutionnaires. Il a par ailleurs confirmé l'arrivée mercredi d'une délégation suisse à Tripoli, annoncée auparavant par le ministère helvétique des Affaires étrangères pour tenter d'apaiser la tension entre les deux pays. Une autre manifestation devant l'ambassade suisse est également prévue jeudi pour dénoncer les "mauvais traitements" infligés à Hannibal Kadhafi par la police suisse, selon les organisateurs. Alors que ses médias n'ont pas fait mention de cette affaire, Tripoli n'a pas accordé de répit à Berne. Elle a pris dès le 17 juillet "des mesures de rétorsion préoccupantes" envers les ressortissants suisses et les intérêts de la Confédération en Libye, selon le ministère helvétique des Affaires étrangères. Les liaisons aériennes entre les deux pays ont été réduites, deux ressortissants helvétiques sont en garde à vue depuis samedi et les entreprises suisses en Libye ont reçu un ordre de fermeture. Le chargé d'affaires libyen en Suisse a été par ailleurs rappelé et les autorités libyennes ont suspendu l'octroi de visas aux ressortissants suisses, a indiqué le ministère. Hannibal Kadhafi, le quatrième fils de Mouammar Kadhafi, et sa femme avaient été arrêtés le 15 juillet à Genève, à la suite d'une plainte de deux employés de maison qui les accusent de les avoir frappés. Ils avaient été libérés deux jours plus tard après le versement d'une caution d'un demi-million de francs suisses (312.500 euros). Hannibal qui accuse la police de l'avoir maltraité lors de son interpellation, était connu notamment pour ses frasques à Paris où il a été poursuivi en 2005 pour des violences sur sa compagne et interpellé en 2004 pour avoir dévalé les Champs-Elysées à 140 km/h au volant de sa Porsche. Agé de 32 ans, il dirige la très juteuse société libyenne de transport maritime qui détient un quasi-monopole sur le transport du brut. Sa soeur, Aïcha Kadhafi, avait affirmé la semaine dernière à Genève que l'intervention de la police était "illégale" et motivée par des comportements racistes contre les Arabes. AFP DU 23/07/08 Citer Link to post Share on other sites
rymakay 10 Posted July 23, 2008 Partager Posted July 23, 2008 voyou le fils de kadhfi, il manque sérieusement d'éducation ce mec ! Citer Link to post Share on other sites
b10dz 10 Posted July 23, 2008 Partager Posted July 23, 2008 voyou le fils de kadhfi, il manque sérieusement d'éducation ce mec ! eeeh oui, c'est ce qui arrive quand on est pété de fric sans l'avoir mérité pour autant :D Citer Link to post Share on other sites
kuchiki 10 Posted July 24, 2008 Partager Posted July 24, 2008 Réaction complètement débile de la part de Khaddafi! Il avait qu'à mieux éduquer son fils... Sérieux quand on le compare à ses deux grands frères, Hannibal fait office d'attardé mental... Citer Link to post Share on other sites
jebli2 10 Posted July 24, 2008 Partager Posted July 24, 2008 il ne manque pas de culot lui :crazy: Un scandale nommé Hannibal Kadhafi Dans la presse libyenne, pas un mot sur les frasques à Genève de Hannibal Kadhafi et de sa femme Aline. Mais le dictateur libyen Muammar Kadhafi n’a pas aimé du tout que la police genevoise embarque son fils Hannibal et son épouse et les garde deux jours en détention préventive. Les mesures de rétorsion contre la Suisse ne se sont pas fait attendre. Genève : De notre correspondant Le président Kadhafi a tout simplement fait rappeler les diplomates libyens en poste à Genève et à Berne. Il a aussi suspendu une bonne partie des vols vers la Suisse, ordonnant à la compagnie libyenne Afriqiyah Airways de réduire ses vols à un par semaine au lieu de trois : le vol du mardi est maintenu, alors que ceux de vendredi et dimanche sont suspendus jusqu’à nouvel avis. De son côté, le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) a confirmé l’arrestation de deux touristes suisses à Tripoli. Par ailleurs, le DFAE a modifié le 21 juillet ses conseils aux voyageurs pour la Libye : « Les autorités libyennes examinent dans le moindre détail les autorisations de voyage et de séjour. Même dans l’hypothèse de la plus petite irrégularité, il faut compter avec des mesures administratives ou pénales. » En clair, par représailles, Tripoli risque d’arrêter encore plus de touristes suisses. Pour désamorcer la bombe, une délégation diplomatique a quitté Berne mercredi à destination de Tripoli, pour apporter aux autorités libyennes des explications circonstanciées sur l’interpellation à Genève, mardi 15 juillet, de M. Kadhafi junior et tenter ainsi de prévenir une crise entre les deux pays. En effet, depuis le 17 juillet, les autorités libyennes ont mis en œuvre des mesures de rétorsion préoccupantes. Le début des embrouilles : Hannibal et Aline, résidents à l’hôtel Président Wilson à Genève, sont accusés d’avoir tabassé et séquestré deux de leurs employés, un Marocain et une Tunisienne. Hannibal Kadhafi et sa sœur Aïcha Kadhafi, avocate, reprochent à la justice helvétique de donner trop d’importance à des témoignages de plaignants « qui sont d’une catégorie sociale inférieure ». Les parents des deux domestiques ont été raflés à Tripoli. L’AFP a rapporté hier que les bureaux en Libye des groupes helvétique Nestlé et helvético-suédois ABB ont été fermés et leurs responsables placés en garde à vue. Entre Berne et Tripoli, c’est désormais la guerre des nerfs. Aïcha Kadhafi, 31 ans, fille du leader libyen, a déboulé à Genève pour dénoncer « le comportement anti-arabe » des autorités helvétiques. Elle a aussi menacé la suisse : « Œil pour œil, dent pour dent. » La Libye est en effet le premier fournisseur de pétrole brut de la Suisse. En 2006, 48,8% les importations suisses de brut provenaient de Libye (56,6% en 2005), précédant le Nigeria (30,6%) et le Kazakhstan (11,9%) en tant que fournisseurs de la Suisse. La Suisse a deux raffineries : Collombey (VS) appartenant à Tamoil4, et Cressier (NE). La raffinerie de Collombey ne raffine que du brut libyen. La Libye produit du pétrole de haute qualité, contenant peu de soufre, dont le coût de raffinage est très bas (1 à 2 dollars le baril). Pour des raisons d’écologie, les raffineries suisses ont besoin de brut de haute qualité afin d’être compétitives à l’échelle internationale tout en respectant les prescriptions environnementales suisses. Sur environ 3500 stations d’essence suisses, presque 350 appartiennent à Tamoil. Les exportations suisses se composent surtout de machines, de produits pharmaceutiques et de produits agricoles. Le déficit de la balance commerciale suisse avec la Libye se creuse d’autant plus que le montant de ses importations est fortement dépendant du prix du baril. Citer Link to post Share on other sites
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