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Comment le projet Fatia, la première voiture algérienne, a échoué - REVELAT


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Algérie : comment le projet Fatia, la première voiture algérienne, a échoué - REVELATIONS

Par samir allam le 23/07/2008 à 09:00

 

Le projet a été enterré officiellement il y a un an, le 22 juillet 2007. La décision de liquider la société Fatia (Fabrication automobile de Tiaret) a été prise lors d'une assemblée générale extraordinaire tenue à Alger. La première voiture « made in Algeria » ne verra pas le jour avant au moins de nombreuses années.

 

Implantée dans la zone industrielle d’Aïn Bouchekif à Tiaret, l'usine Fatia avait longtemps fait rêver les Algériens. Pendant plusieurs années, elle fut également un vrai motif de fierté pour des millions de personnes. Parmi eux, beaucoup avaient réservé une partie de leurs économies pour acquérir, le moment venu, une voiture produite localement. Pour leur part, les promoteurs du projet avaient tenté de faire de ce celui-ci une preuve de la capacité de l’Algérie à se doter des techniques industrielles les plus avancées. Mais patatras ! Dès 1994, le projet allait tomber à l’eau.

 

Pourtant, tout était prêt- ou presque. La Fatia a été bien dessinée par des ingénieurs italiens et le tout a été validé par la direction de l’usine, avec l’accord des autorités algériennes. « Elle était très jolie. Une Fiat un peu particulière, petite avec beaucoup de charme», affirme à toutsurlalgerie.com un privilégiée qui a eu la chance de voir le prototype de la Fatia. La voiture algérienne devait également être cédée à un prix compétitif : entre 500 000 et 800 000 dinars. C’est presque la moitié de ce que coûtait une voiture occidentale.

 

Dès 1993, l’usine était prête et la production devait démarrer dans quelques mois. Les Italiens ont sélectionné les fournisseurs pour les équipements qui devaient servir à la fabrication de la future Fatia. Les marchandises devaient toutefois passer par le port de Mostaghanem avant d’être acheminées par route vers Tiaret, sur une distance de près de 200 kilomètres. Or, à cette période, les groupes armés islamistes commençaient à devenir de plus en plus menaçants et multipliaient les attaques contres les intérêts étrangers. C’est alors que les Italiens impliqués avaient demandé une escorte des forces de sécurité pour les convois transportant les équipements de Fatia.

 

A cette demande, le gouvernement hésite pendant plusieurs semaines, avant de faire savoir aux Italiens que la réponse était négative. La cause ? Mystère. Aucune explication n’a été fournie à cette époque aux partenaires de l’Algérie. Pire : officiellement, personne ne sait qui est à l’origine de cette décision. Une seule certitude selon une source bien informée, l’état-major de l’armée n’était pas hostile à l’idée de fournir une escorte pendant plusieurs mois pour permettre d’acheminer les équipements depuis le port de Mostaghanem vers l’usine de Tiaret. Selon la même source, le dossier a traité au niveau de la présidence de la République.

 

Dès 1994, les Italiens, après plusieurs mois de négociations infructueuses avec le gouvernement pour le convaincre de revenir sur sa décision, décident d’abandonner le projet. Un abandon qui a profité aux constructeurs étrangers, notamment français et asiatiques. Les Algériens avaient continué à importer massivement des véhicules depuis la France, avant que des concessionnaires étrangers s’implantent sur place pour y vendre leurs produits sans investir un centime ni dans la production ni dans le transfert de technologies.

 

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  • 11 months later...
Algérie : comment le projet Fatia, la première voiture algérienne, a échoué - REVELATIONS

Par samir allam le 23/07/2008 à 09:00

 

Le projet a été enterré officiellement il y a un an, le 22 juillet 2007. La décision de liquider la société Fatia (Fabrication automobile de Tiaret) a été prise lors d'une assemblée générale extraordinaire tenue à Alger. La première voiture « made in Algeria » ne verra pas le jour avant au moins de nombreuses années.

 

Implantée dans la zone industrielle d’Aïn Bouchekif à Tiaret, l'usine Fatia avait longtemps fait rêver les Algériens. Pendant plusieurs années, elle fut également un vrai motif de fierté pour des millions de personnes. Parmi eux, beaucoup avaient réservé une partie de leurs économies pour acquérir, le moment venu, une voiture produite localement. Pour leur part, les promoteurs du projet avaient tenté de faire de ce celui-ci une preuve de la capacité de l’Algérie à se doter des techniques industrielles les plus avancées. Mais patatras ! Dès 1994, le projet allait tomber à l’eau.

 

Pourtant, tout était prêt- ou presque. La Fatia a été bien dessinée par des ingénieurs italiens et le tout a été validé par la direction de l’usine, avec l’accord des autorités algériennes. « Elle était très jolie. Une Fiat un peu particulière, petite avec beaucoup de charme», affirme à toutsurlalgerie.com un privilégiée qui a eu la chance de voir le prototype de la Fatia. La voiture algérienne devait également être cédée à un prix compétitif : entre 500 000 et 800 000 dinars. C’est presque la moitié de ce que coûtait une voiture occidentale.

 

Dès 1993, l’usine était prête et la production devait démarrer dans quelques mois. Les Italiens ont sélectionné les fournisseurs pour les équipements qui devaient servir à la fabrication de la future Fatia. Les marchandises devaient toutefois passer par le port de Mostaghanem avant d’être acheminées par route vers Tiaret, sur une distance de près de 200 kilomètres. Or, à cette période, les groupes armés islamistes commençaient à devenir de plus en plus menaçants et multipliaient les attaques contres les intérêts étrangers. C’est alors que les Italiens impliqués avaient demandé une escorte des forces de sécurité pour les convois transportant les équipements de Fatia.

 

A cette demande, le gouvernement hésite pendant plusieurs semaines, avant de faire savoir aux Italiens que la réponse était négative. La cause ? Mystère. Aucune explication n’a été fournie à cette époque aux partenaires de l’Algérie. Pire : officiellement, personne ne sait qui est à l’origine de cette décision. Une seule certitude selon une source bien informée, l’état-major de l’armée n’était pas hostile à l’idée de fournir une escorte pendant plusieurs mois pour permettre d’acheminer les équipements depuis le port de Mostaghanem vers l’usine de Tiaret. Selon la même source, le dossier a traité au niveau de la présidence de la République.

 

Dès 1994, les Italiens, après plusieurs mois de négociations infructueuses avec le gouvernement pour le convaincre de revenir sur sa décision, décident d’abandonner le projet. Un abandon qui a profité aux constructeurs étrangers, notamment français et asiatiques. Les Algériens avaient continué à importer massivement des véhicules depuis la France, avant que des concessionnaires étrangers s’implantent sur place pour y vendre leurs produits sans investir un centime ni dans la production ni dans le transfert de technologies.

 

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Tiaret

... se trouve a l'Ouest du Chelif

... on ouvrira un jour

... une usine, la meme,

... a l'Est du Chelif

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  • 2 months later...

Je pense qu'il y a aussi un souci de rentabilité car on n'était pas sur que le projet sera rentable. Pour qu'une usine de voiture disposant d'un minimum d'intégration de pièces locales soient rentables, il faut commercialiser au moins 50 000 voitures qui est à peu près la demande du marché algérien. Fatia devait se partager le marché avec les voitures françaises, très prisées. Et, il fallait arrêter les licences d'importation etc... A l'heure actuelle, il serait impossible aux algériens de monter une voiture pour la vendre à moins de 800 000 DA même avec une TVA à l'importation de kits de 7%.

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