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Un Roman D'amour


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Guest Didine RAYAN

Cette osmose, rare dans les prisons, fut brisée l’année qui s’était suivie l’incarcération de ‘N’a qu’une oreille’ qui vouait un culte pour la violence et d’agressivité surtout envers Samy une haine sans commune mesure depuis qu’il lui avait refusé l’accès à la bibliothèque en raison de la mauvaise conduite dont il s’illustrât impunément au vu et au su de certains gardiens complaisants.

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Guest Didine RAYAN

Ce phénomène de socièté et de la nature faisait à lui seul la pluie et le beau temps que meme les gardiens restaient impuissants devant ses exces. Certains, de peur d'etre pris à partie, ne lui adressaient que les douces paroles et ne lui intimaient jamais des ordre lorsqu'il divaguait pour se faire valoir aux yeux de ses codétenus.

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Guest Didine RAYAN

S’il ne faisait pas l’intéressant, ‘N’à qu’une oreille faisait tomber délibérément les livres des étagères, ou empêchait carrément ses codétenues de bouquiner tranquillement.

 

Lorsqu’il fut privé de la bibliothèque, ‘Na qu’une oreille’ s’était juré de rendre la monnaie à Samy et de lui mener la vie dure.

 

Mais Samy qui avait compris ses mauvais desseins, faisait le maximum d’efforts pour lui éviter le contacte, mais il ne le pouvait le faire indéfiniment en raison de l’exiguïté des lieux où l'on risquait de se télescoper à tout moment si on y prêtait pas attention.

 

Samy avait son idée pour terrasser ce mastodonte au cas où il aurait affaire à lui.

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Guest Didine RAYAN

Mais un soir, ce qui devait arriver, arriva. ‘N’à qu’une oreille’ déjoua l’attention de Samy lorsque ce dernier suivait la file pour la popote du 18 heures. Il se plaça derrière lui et lui pinça la fesse si fortement fortement que Samy poussa un cri aigu de douleur

 

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Guest Didine RAYAN

Un roman d'amour imaginé et écrit par Didine RAYAN

 

 

 

La réaction était inattendue et brève comme un éclaire, Samy se tourna et lui assena un violent coup de poing au bas ventre, là où ça faisait trop mal. Plié en deux, 'N'a qu'une oreille' savait qu'il était à la merci de Samy. Il lui porta, presqu'instantanément, un upercut puis un crochet à l'oreille manquante, enfin un dernier coup de grace à la nuque qui le terrassa comme un mufle.

 

Au moment où il se tordait de douleur, les mains à l'entre-jambes, Samy, avec toute la rage d'un animal en furie, le roua de coups de pièds.

 

'N'a qu'une oreille' ne devait son salut, ce soir, que grace à l'intervention des gardiens qui s'étaient interposés pour mettre fin à ce spéctacle violent

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Guest Didine RAYAN

On immobilisa Samy qui n’opposa aucune résistance, car il savait ce qui l’attendait. Son antagoniste, quant à lui, ne fut mis sur pied qu’aprés plusieurs tentatives, aidé par quelques détenus et deux gardiens. Il présentait un visage piteux. Ses yeux tuméfiés et son gros nez, descendu d’un pouce un peu plus bas, le rendaient encore plus affreux. Il ne sera traîné que difficilement vers l’infirmerie où il séjournera deux journées entières.

 

A sa sortie, il restera peinard jusqu’au jour où il sera découvert gisant dans une mare de sang, pas loin des toilettes, une fourchette plantée à la gorge, une autre plantée au cou.

 

On ne saura jamais qui avait mis fin à ‘N’a qu’une oreille’ et personne parmi les prisonniers ne lui avait adressé la moindre pensée ou la moindre prière ou encore manifesté de regret. Tous, disaient de lui qu'il s'agissait d'un pourriture qui quittait enfin la prison

 

Samy, lui, resta quelques jours en cellule d’isolement. Il était convaincu qu'il ne pourra prétendre un retour à la bibliothèque.

 

Faute de préoccupation, il ne fera, par la suite, qu'admirer, beaucoup plus par curiosité que par passion, les bluffeurs des jeux de hasard. Il avait appris qu’au poker, le hasard ne se pointait que trés rarement.

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Guest Didine RAYAN

Le jeu du poker sera alors pour lui une façon de vivre, une façon de casser le temps et d'oublier ses malheurs.

 

Il avait compris que pour gagner et faire beaucoup de l’argent, il devrait tout d’abord se forger une personnalité rude à toute épreuve, faire travailler ses mains comme il le fallait et avoir le sens de discernement, d'observation ainsi qu'une parfaite faculté mémorative.

 

Il devrait lire les pensées et savoir se retirer quant il le fallait.

 

Le jeu du poker était, selon lui ,un sport cérébral, un art de vivre, une façon de gagner de facilement l’argent à moindre effort.

 

Samy s'était-il attelé aux longs exercices durs et embarrassants pour se faire un nom et pourquoi pas un renom dans cette pratique vicieuse et illégale qui ne le quittera peut être jamais

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Guest Didine RAYAN

Faty ignorait tout cela. Tout ce qu'elle savait de lui, c'était son nom, son âge, son adresse et quelques petits détails sans intérêt. Il ne lui avait jamais révélé ce qu'il faisait et peu importait pour elle. L’essentiel était ses bonnes intentions, d’ailleurs, elle, aussi, s'était gardée à en faire autant.

 

Elle était convaincue que Samy était un homme sensible et admirable qui pourrait l'aimer et prendre soin d'elle comme elle l’espérait, elle, qui s'était privée de l'affection et de l'amour pendant de longues années et qui avait failli perdre le sens de la vie, la sensation et le désir d’aimer.

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Guest Didine RAYAN

Elle n'avait pas cessé de se torturer depuis le rendez-vous que le lui avait donné et ne comprenait pas pourquoi, il s'était refusé à donner suite à ses messages qu'elle transmettait tous les jours voilà plus d'une semaine.

 

Toutes les hypothèses qu'elle se faisait le jour, les biffer la nuit lorsqu'elle se mettait au lit.

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Guest Didine RAYAN

Bref, Faty était éblouie par cette relation singulière et s'obstinait de sortir de sa torpeur. Elle était si envoûtée qu’elle ne vivait que des chimères qu’elle se construisait toute seule. Sa vie était devenue impossible sans ce Samy qui commençait à prendre un peu plus place dans son cœur. Il était présent dans son esprit tel un refrain qui se répétait indéfiniment

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Guest Didine RAYAN

Cela faisait deux semaines que sa boite électronique n’avait de messages se disait-elle lorsqu’elle alluma son micro. Elle tira le clavier, formula quelques mots qu’elle trouvait insensés et absurdes, puis l’éteignit avec une certaine amertume.

 

Elle, prit rapidement son petit déjeuner, embrassa gentiment sa fille et regagna « Le centre des affaires ».

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Guest Didine RAYAN

Elle avait regretté d’avoir mis au parfum sa collègue de travail qui risquerait de répandre cette confidence à tout venant. C’était pour cette raison que Faty faisait des efforts pour se montrer gaie et joviale et détournait subtilement les discussions lorsqu’elle lui parlait de Samy. Mais certains traits de caractère trahissaient la douleur profonde qui se lisait sur le visage sur son visage.

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Guest Didine RAYAN

Le soir, en revenant chez elle, elle avait instinctivement échappé au rituel dont elle s’était familiarisée qui consistait à prendre une douche légère, puis un café crème et ensuite la connexion. Après un bref aperçu, elle se consacrait à sa fille. C’était à peu prés ça son rituel depuis quelques jours.

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Guest Didine RAYAN

Mais, ce jour là, elle avait sauté sa douche et son café crème pour aller se connecter directement et, ce qu’elle remarqua lui failli un infarctus. Elle resta suffoquer et ne crut que difficilement ce qu’elle venait de lire. Elle était interloquée qu’elle ouvrât la bouche pour appeler sa sœur, mais se résigna au dernier moment.

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Guest Didine RAYAN

Un roman d'amour imaginé et écrit par Didine RAYAN

 

 

 

Elle était suffocante, le cœur palpitant. Elle n’arrêtait à fixer l’écran, les larmes aux yeux…des larmes de joie, des larmes de bonheur…

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Guest Didine RAYAN

Faty était tétanisée. Elle ne crut que difficilement ces phrases laconiques de Samy:

 

 

Bien le bonjour Faty,

 

 

Je suis désolé Faty. Ecoutes, chérie, si ne t’avais répondue, c’est tout simplement parce que ma ligne vient d’être suspendue. Je suis paumé. Je suis dans un cyber. J’espère te voir bientôt.

Je t’embrasse/ Ton Samy.

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Guest Didine RAYAN

Elle tira son clavier et commença par rédiger tout ce qui lui passait par la tete,puis se souvint que la ligne de Samy était momentanément suspendue. Elle se releva pour son rituel quotidien. Elle prit la douchette et s’aspergea d’une eau tiède puis complètement froide, question de se remettre de la surprise qui venait de l'estomquer.

 

Elle était si joyeuse, ce jour là, qu’elle fredonnait sans s’apercevoir que sa voix mélodieuse se propager jusqu'au salon où, sa sœur, comme d’habitude, tricotait tout en regardant son émission préférée.

 

Elle ne comprenait pas le changement d’humeur de sa sœur, mais elle s’en réjouissait. Depuis plusieurs jours, l’ambiance familiale à la maison était devenue fade et froide qu’on n'arrivait à peine à s’échanger quelques paroles. L’endroit était devenu terne et glacial, insupportable et presqu'invivable.

 

Ce calme plat et lourd empoisonnait l’atmosphère. On pouvait entendre aisément une moustique qui passait ou le bruit des voisins d’en bas. C’était toujours un silence religieux qui faisait penser à un cimetière.

 

Elle espérait de tout son cœur que ce revirement perdurait dans le temps et que sa sœur trouvera tout le bonheur qu’elle attendait et les souhaits qu’elle désirait.

 

C’était son bonheur à elle aussi.

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Guest Didine RAYAN

A peine terminer sa toilette qu'elle se dirigea vers la chambre de sa fille qu'elle embrassa langoureusement et lorsqu'elle s'assit tout prés d'elle, lui tint la main et lui demanda de faire un vœu.

 

La petite fille, toute souriante, lui rappela qu’elle désirait cette poupée grandeur nature et son prince charmant qui se trouvaient toujours exposés dans la vitrine du voisin d’en bas. Elle l’embrassa de nouveau et lui promit qu’elle l’aura dés qu’elle finira ses courses.

 

Elle se leva et se plaça en face du miroir pour tirer ses cheveux.

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Guest Didine RAYAN

Elle remarqua avec stupéfaction, que son visage venait de changer de physionomie, elle qui voyait depuis quelques jours, son visage blême et sans expression malgré ce fard qu’elle appliquait soigneusement, mais qui n’arrivait pas à faire disparaître complètement cette touche moche de la mélancolie.

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Guest Didine RAYAN

Son teint était redevenu rose bonbon, ses yeux plus étincelants et expressifs qui ne laisseraient aucun indifférent. Elle porta le regard sur sa bouche, fit jouer ses lèvres qu’elle frotta l’une contre l'autre et ne revint pas lorsqu’elle décela, également, qu’elles sont plus pulpeuses et rouges que d’ordinaire. Elle secoua ses longs cheveux lisses qui lui tombaient merveilleusement sur les épaules, se peina rapidement et sortit d’un pas sur et rassurant.

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Guest Didine RAYAN

Elle dégringola les escaliers telle une fillette de quinze ans. Elle se sentait en fait, si légère qu’elle avait l’impression que son corps flottait entre le ciel et la terre. Cette impression d’extase et d’euphorie lui avait procuré ce punch indescriptible que seuls les plus chanceux peuvent ressentir.

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Guest Didine RAYAN

Elle avait tenu à donner une bonne dose d’oxygène à ses poumons avant de traverser la rue, quand soudain, sa respiration fut coupée net lorsqu’elle remarqua au trottoir d’en face, la présence d’un élégant homme qui la fixait intensément du regard, une rose à la main.

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Guest Didine RAYAN

Au lieu d’une dose d’oxygène, voilà une dose d’adrénaline qui lui fit bondir son cœur déjà malmené et fragilisée par la tristesse qu’elle avait du endurée.

 

Elle était sure et certaine qu’il ne pourrait s’agir que de Samy qui voulait ou qui tenait à lui offrir cette belle rose qui faisait déjà la convoitise des jolies demoiselles qui la regardaient avec envie.

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Guest Didine RAYAN

Mais qu'est ce qu'il était si beau ce Samy, beaucoup plus beau qu’elle l’avait imaginé dans cette tête, se disait-elle. Elle voulait traverser vite la chaussée et se jeter dans ses bras, mais le courage et l’audace lui manquèrent cruellement. Elle resta ainsi fixée sur son sort comme mat à le regarder sans mot dire. Elle ne se rendit compte que lorsqu’elle fut bousculée par une vieille dame qui lui lança : « Mais qu’est ce tu attends ? »

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Guest Didine RAYAN

Un roman d'amour imaginé et écrit par Didine RAYAN

 

 

--" Ah les filles d'aujourd'hui, elles ont constamment l'esprit ailleurs....

 

Faty recula d’un pas et s'excusa gentiment en regardant la vieille dame s'éloigner d'un pas traînant. Lorsqu’elle reporta son regard vers l’endroit où se trouvait ce qui lui semblait Samy, ce dernier n’y était plus. Elle avait vainement tenté de le revoir et pour ce faire, elle n’a pas cessé de balayer des yeux la nuée de gens, d’élever un peu plus haut ses talons puis de tordre le cou de droite et guache à sa recherche dans l’espoir de localiser parmi cette vague humaine qui se mouvait dans les deux un sens.

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