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Un Roman D'amour


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Guest Didine RAYAN

Un roman d'amour imaginé et écrit par Didine RAYAN

 

Samy, tout en conduisant, porta sa main sur sa poitrine et se plia un peu plus vers le volant. Il venait d’avoir cette douleur qui paralysa son corps. Cette douleur s’annonçait toujours crescendo. Elle était des plus affreuses souffrances. Elle était insupportable qui le menait toujours à un état second, un état anxio-dépressif suivie d’une sudation abondante. Heureusement qu’il ne restait qu’une pâtée de maisons pour atteindre la cité des asphodèles.

 

Samy descendit, épaulé par Faty qui s’évertua tant bien que mal à lui faire escalader les soixante marches qui les séparaient de l’appartement. En arrivant, elle lui tira les clés de sa poche, ouvrit la porte et le traîna jusqu’au lit.

 

Samy tendit sa main, et d’un geste pénible, se versa un grand verre d’eau. Il pris toute une série de comprimés qu’il avala d’une seule gorgée, sous le regard hagard et triste de Faty, hébétée par l’état de déchirement dans lequel il se débattait. Elle lui tint la main et s’essaya vainement de la consoler. Elle dut rester une bonne demie heure à lui caressait la main, emportée par le tourmentindescriptible. Elle tenta de se montrer courageuse durant cette dure épreuve, mais c’était sans succès. Les larmes fuyaient involontairement de ses yeux, dues sans nulle doute à sa délicate nature de femme sensible.

 

Lorsque le mal s’estompa, Samy d’une main, la regarda puis la tira doucement à lui. Elle se laissa entraîner dans ses bras.

 

« Faut pas pleurer, on a toujours de beaux moments à nous faire partager, murmura Samy.

 

-- T’es sûr qu’il s’agit bien d’un…

 

« Oui, c’est ce qui m’a été confirmé. J’ai reçu les résultas de la biopsie. Un de mes poumons est sérieusement atteint. C’était pour cette raison que les chances de survivre plus de six mois sont nulles.

 

-- T’as peur de mourir ?

 

« Non. Tu me manqueras…

 

-- Arrêtes, c’est débile cette discussion…A présent que tu te sens bien, je vais te préparer une bonne tisane, tu en veux ?

 

« Non, restes tout prés de moi, je t’en pris, je n’ai envie de rien. Ta présence me suffit.

 

-- A tes ordres monsieur le flic.

 

« Arrêtes, c’est un gros mot Faty.

 

-- Ah bon ? Pardon, je ne le savais pas. Et tu fais quoi exactement dans la flicaille…Eh pardon, je veux dire dans la police.

 

« Je ne te le dirai pas pour ne pas t'annoncer des mensonges ou des idioties.

 

-- Tiens, tu ne me fais plus confiance ?

 

« Ce n’est pas ça. Veux-tu changer de discussion, je n’aime pas m’étaler sur ce sujet.

 

--Tu es croyant Samy ? Je veux dire est ce que tu crois en Dieu ?

 

« Oui, j'en suis convaincu, intimement convaincu. Pourquoi tu me demandes cela ?

 

-- Bof, c’est une question c’est tout. Ecoutes Samy, ça te dirait d’aller jeter un coup d’œil sur cette falaise ? J’ai envie d’y aller demain humer un peu l’air marin.

 

« Oh non. Tu peux y aller toute seule.

 

-- Tu m’aimes vraiment Samy ?

 

« Et comment Faty ! Doutes-tu de mon amour?

 

-- Accompagnes moi demain alors…

 

« D’accord ? A une condition bien sûr ! Je voudrai que tu fiches le camp, ta fille t’attend toujours. Alors, fais moi plaisir, s’il te plait.

 

-- C'est tout ce que tu souhaites vraiment? Tu n'as rien à me dire?

 

" Je vais te le dire: si cette saloperie de maladie n'est pas une fin en soi, je suis comdamné à te faire souffrir et si l'amour est un crime, je suis coupable d'aimer. Veux-tu m'embrasser avant de partir[

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Guest Didine RAYAN

Samy resta éveillé durant une partie de la nuit, tiraillé par la douleur qui se faisait de plus sentir. Il était quasi certain que sa maladie allait de mal en pis que même les médicaments qu’il ingérait ne semblaient donner aucun effet. Ce n’est que tard qu’il sera emporté par le sommeil.

 

Il sera réveillé par les bruits sourds à la porte. Il ouvrit les yeux, se redressa et se traîna difficilement vers la porte. Mony était là, un pli à la main. Elle ouvrit les yeux toute ébahie lorsqu’elle remarqua l’attitude vicieuse de Samy qui se tenait plier en chien de fusil. Elle compris vite que quelque chose de malheur venait de toucher son voisin.

 

« Bonjour Samy, tu te sens pas bien ?

 

-- Entres s’il te plait, je ne peux pas me tenir debout.

 

Mony, toute étourdie le suivit. Elle s’assit sur un siège et lui tendit la lettre.

 

-- Tu peux l’ouvrir. Lis-moi ce qu’il y a de nouveau s’il te plait.

 

« Mais je n’ai pas le droit, tu le sais.

 

Elle ouvrit et lui tendit un bout du manuscrit qu’il parcourut puis ferma les yeux et resta ainsi pendant un long moment.

 

« Comment va ton père Mony ?

 

« Il se porte bien. Il te passe son bonjour.

 

-- Quant est-ce qu’il sera de retour ?

 

« Dans deux semaines au plus tard , mais il pourra prolonger son séjour. De toute façon, je te tiendrai au courant.

 

-- Je ne saurai jamais le remercier. Il est génial ton père.

 

« Bof, je crois qu’il ne fait que ce qu’il devait faire c’est tout. Il a été toujours ainsi.

 

-- Excuses moi Mony, je ne peux t’offrir un café, je suis mal au point, mais tu pourras toujours t’en servir. Fais comme chez toi, ne te gènes surtout pas

 

« C’est gentil, je te remercie. Au fait, de quoi souffres-tu réellement Samy ? Je parie que c’est une intoxication non ?

 

-- Non, c’est plus grave que ça Mony…

 

« Je vois, comme la plus part des flics… je dois dire…

 

-- Oui, c’est ça coupa Samy qui ne se leva péniblement en portant sa main sur sa poitrine.

 

Ce geste n’a pas échappé à Mony qui remarqua vite les traits de la douleur qui se faisait dégager du visage du Samy. Celui tituba et s’affala lourdement sur le divan, le visage blême et inexpressif. Il devra succomber dans un état d’inconscience et ne se réveillera que le surlendemain sur le lit d’hôpital

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Guest Didine RAYAN

C'était en fait Mony qui avait fait dépêcher le médecin de famille qui préconisa un traitement d'urgence et fit appeler le Samu qui le transporta, sous perfusion, au service d’oncologie où il subit les premiers soins de réanimation.

 

Mony avait reçu la permission de sa mère puis de celle de son père de rester à son chevet le temps qu’il faudra à sa réanimation. Elle du recevoir également l’aval du médecin chef après l’avoir convaincu qu’elle était sa fiancée……

 

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Guest Didine RAYAN

Un roman d'amour imaginé et écrit par Didine RAYAN

 

Mony resta éveillée presque deux nuits consécutives à son chevet. Elle s’apitoyait sur son sort pourtant elle ne le connaissait que sommairement. C'était lorsque son père l’avait chargé, à partir d’une autre ville où il se trouvait en mission, de lui remettre un courrier confidentiel qu’elle recevait d’une tierce personne qu’il le lui avait recommandé. C’était en fait un homme d’un certain âge qui ressemblait plus tôt au père Noël qu’à un policier. C’était un grand balaise aux cheveux blancs, l’air toujours jovial qui donnait l’impression de se moquer amicalement de tout le monde. C’était tout comme ce genre de cinglé qu’on ne pouvait rencontrer qu’en asile psychiatrique, pourtant, il en était tout autrement.

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Guest Didine RAYAN

C’était la cinquième fois que ce dernier lui remettait un pli, toujours au bas de la cage d’escaliers et disparaît furtivement comme un trait de lumière. Mony ne faisait qu’exécuter les recommandations de son père et ne cherchait pas à se poser de questions, et, tout ce qu’elle faisait, c’était de remettre au plus vite cet étrange courrier à Samy.

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Guest Didine RAYAN

Mony était une fille très belle, intelligente et, ce qui faisait son charme, c’était sa prudence et sa circonspection, qualités quelque peu rares qu’elle avait hérités de ses parents et plus particulièrement de son père chez lequel elle admirait les qualités d’un bon père de famille, tendre et affectueux.

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Guest Didine RAYAN

En fait, la famille de Krim s’était établie à la cité des Asphodèles durant le séjour Samy en prison et c’était tout simplement un concours de circonstances, autrement dit, un pur hasard si cette famille de flic se trouvait là, juste en face où résidait Samy.

 

Ce dernier avait attiré son attention bien avant son rôle d’estafette, mais elle n’avait pas trouvé le moyen de l’aborder, sauf les quelques civilités qu’ils échangeaient de temps à autreslorsqu’il leur arrivait de se croiser en chemin.

 

Mony avait en effet un faible pour Samy, mais elle savait dans son fort intérieur qu’elle n’avait que peu de chance de posseder son coeur déjà conquis par une dame qui ne lui plaisait absolument pas

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Guest Didine RAYAN

Elle était là à regarder cet ange bien reel souffrir d'un mal qu'il ne pourra propablement pas se debarasser aussi facilement. Elle était disposée, se disait elle, de laisser sa vie pour ne pas voir Samy disparaitre cruellement, car les moments qu'elle venait de passer à son chevet pourront lui laisser un souvenir ébloui. Elle n'avait pas résisté à la tentation de lui caresser la main, c'était un geste de compassion et de pitié, un geste d'amour et de tendresse. Mony pleurait interieurement...

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Guest Didine RAYAN

Un roman d'amour imaginé et écrit par Didine RAYAN

 

Elle était tendue et pensive dans le silence pesant, à guetter les moindres mouvements de Samy qui semblait dormir profondément, une tubulure dans une narine et l'autre dans le pli du coude. Elle était mortifiée lorsque le médecin lui annonça la triste nouvelle que Samy était touché par le cancer et que la mort et la survie avaient chance égale. Elle ne comprenait rien au cancer, mais elle savait que sa guérison n’était sûrement une mince affaire, car ce fléau terrible représentait l’une des causes de mortalité et ronge, sans discernement, l’espèce humaine désarmée à endiguer sa prolifération.

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Guest Didine RAYAN

Elle n’en revenait pas lorsque Samy gesticula inconsciemment de la main et tenta de se redresser. Mony se leva immédiatement et le remit doucement en place. Il murmura quelques mots presque inaudibles :

 

« Oui suis-je?

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Guest Didine RAYAN

Mony, le cœur battant, essaya tant bien que mal de le rassurer main en vain. Elle porta sa main sur son visage qu’elle caressa, s’approcha de plus prés et lui lança :

 

-- On est à l’hôpital, je suis là, c’est moi Mony…ne bouges surtout pas.

 

Samy eut plusieurs minutes pour discerner les contours de sa silhouette. Il resta ainsi à la regarder puis balaya du regard la pièce et réalisa enfin qu’il se trouvait, effectivement, sur un lit d’hôpital. Sa mémoire commençait, petit à petit, à lui revenir. En fixant des yeux la potence et le flacon de sérum qui gouttelait à travers sa tubulure, il réalisa que sa fin ne tenait désormais qu’à un fil et que son espérance de vie était sérieusement menacée par ce mal letant qui minait ses forces.

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Guest Didine RAYAN

« Quant est ce devrai-je quitter ce lit ? S’enquit Samy

 

C’est pour bientôt, dans un jour ou deux, répondit-elle, en lui tenant toujours la main.

 

« Crois-tu que je vais m’en tirer Mony ?

 

-- Mais j’en suis sûre, on laisserait pas cette maladie sévir davantage, rassura t-elle.

 

Samy, fébrile, ramena la main de Mony, l’effleura doucement de ses lèvres et laissa échapper quelques larmes des yeux.

 

En réaction à ce geste affectueux beaucoup plus inattendu, Mony se redressa légèrement et l’embrassa du front en lui disant quelques mots pleins d’assurance et de tendresse :

 

-- Je suis là, je suis ton ange gardien.

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Guest Didine RAYAN

Samy, dans son reve éveillé se voyait planer, hors du temps, avec Mony dans un espace idyllique emplit de béatitude indescriptible proche de l’extase.

 

Etait-ce l’effet de quelques narcotiques bien dosés ou bien seulement, la présence de cette muse angélique à ses cotés qui venait de lui insuffler un second espoir, une seconde vie autre que celle qu’il venait d’endurer.

 

L’esprit Mony à cœur vaillant, communicatif, essayait à lui transmettre mystiquement tantôt, un chapelet d’espoir, tantôt des sentiments d’amour. « Il ne faut pas lier un navire à une seule ancre, ni une vie à un seul espoir, se souvint-il, avant de sombrer, tel un chérubin, dans un sommeil si doux et si profond.

 

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Guest Didine RAYAN

Samy dut passer presque deux heures dans son sommeil lumineux. Il fut soustrait quelques brefs instants à la vie d’ici bas pour vivre virtuellement un passage des plus sensationnels dans l’eau delà.

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