Guest Didine RAYAN Posted October 17, 2008 Partager Posted October 17, 2008 Faty avait réussi à obtenir quelques jours de congé. Elle avait quelque peu perdu de son dynamisme qui n’avait pas échappé à sa collègue qui avait remarqué en elle, quelques signes d’énervement. Elle soupçonnait que quelque chose ne tournait pas rond chez sa collègue, mais refusait volontairement d'engager une discussion qui ne ferait que ranimer ses douleurs Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 17, 2008 Partager Posted October 17, 2008 En sortant, elle renonça d’entrée chez elle et préféra longer la grande avenue, prendre du bon temps et dégourdir ses jambes. Elle flânait de vitrine en vitrine à la recherche de tout et de rien. En fait, elle n’avait envie de rien, sauf peut-être que de se faire fatiguer pour dormir assez tôt et ne plus penser à Samy comme elle l’avait fait ces trois derniers jours. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 17, 2008 Partager Posted October 17, 2008 Elle marchait tel un automate, l’esprit moins présent et lorsqu’elle tentait de fixer son regard sur un objet, l’image de Samy devenait si persistante, tantôt claire, tantôt floue. Elle l’avait empêchée de dormir depuis qu’elle avait surpris Mony à ses côtés. Elle ne comprenait rien à ce revirement subite et inattendue. Elle était quasi convaincue que cette histoire qui commençait à prendre un détour incertain. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 17, 2008 Partager Posted October 17, 2008 Pendant qu’elle se remuait lassablement ses folles idées, elle entendit de loin une voix qui l’appelait : ----Faty, Faty… Elle lui semblait reconnaître cette voix si particulière. Elle s’arrêta, tourna subitement la tête à recherche de celui qui l’appelait du milieu de cette marée humaine qui se mouvait et puis, son cœur bondit d'un seul coup, lorsqu’elle remarqua un homme, se débattant frénetiquement, en frayant un chemin. ---Mon Dieu...! je rêve...C’est n'est pas possible…. Citer Link to post Share on other sites
DS ISIS 10 Posted October 20, 2008 Partager Posted October 20, 2008 aaa Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 22, 2008 Partager Posted October 22, 2008 Elle resta bouche bée à la vue de Jiji qui se traînait difficilement. Il posa sa lourde valise et tendit sa main que Faty eut de la peine à serrer des bouts des doigts. « Bonjour Faty, quelle coïncidence ! Je n’ai jamais imaginé te revoir lui dit-il avec un sourire jovial. Tu vois, je viens d’atterrir et la première personne que je rencontre, c’est mon premier amour. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 22, 2008 Partager Posted October 22, 2008 --- Mais arrêtes Jiji ! Tu ne peux pas parler doucement ? « Pardon, je crois que c’est l’effet de surprise. Dois-je comprendre que tu n’es pas ravie de me revoir après une si longue absence ? « Non, ne ce n’est pas ça, je suis un peu fatiguée. Mais qu’est ce que tu fais dans ce bled ? -- Mais, je suis à tes trousses Faty, tu ne comprends pas ? « Arrêtes de blaguer s’il te plait, tu ne changeras jamais. -- Non, en fait, je viens de connaître une nouvelle mutation. « Pardon ? -- Demain, je dois prendre nouvelles fonctions au commissariat central. On m’a confié le service de la police judiciaire. « Dis donc, tu as gravit les marches de la gloire ? Quel honneur ! Je suis avec le patron de la PJ. " Ecoutes Jiji, tu ne vois pas qu’on est en train de déranger les passants ? Allons prendre des tasses de thé s’il te plait -- Volontiers, je te suis alors... Il empoigna sa valise et se traîna derrière Faty qui marchait d’un pas leste qui l’incommoda sérieusement. « Hé Faty, tu ne peux pas ralentir cette course un petit peu, je suffoque ! Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 22, 2008 Partager Posted October 22, 2008 Faty feignant ne pas entendre ses gémissements, elle passa outre ses prières en pressant la cadence jusqu’au premier Café jouxtant le cinéma. Elle posa délicatement son sac à main et s’attabla confortablement. Jiji, toujours suffoquant, arriva enfin. Il laissa tomber sa lourde valise à terre, mis sa main dans sa poche et sorti un mouchoir avec lequel il s’essuya le front. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 22, 2008 Partager Posted October 22, 2008 -- Dis donc, tu fais du jogging ? J’ai eu de la peine à te suivre. Il se laissa tomber sur la chaise et remis son mouchoir. Il sorti ensuite un paquet de cigarettes en extirpa une et tendit le paquet à Faty en enchaînant : -- Tu fumes toujours, je présume ? Alors ne te gènes pas. Faty prit une cigarette et la porta à hauteur de son nez, huma l’odeur et la remit à sa place. « Non, merci dit-elle. Il est acre ton tabac, c’est un véritable poison. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 22, 2008 Partager Posted October 22, 2008 Un roman d'amour imaginé et écrit par Didine RAYAN Elle ouvrit son sac, sorti son paquet et tira une cigarette qu’elle planta entre ses lèvres. Jiji, en galant homme, se leva un tout petit peu et la lui alluma. -- Tu sais, elles sont toutes les mêmes. Blondes ou brunes, elles ont le même effet et le même poison, c’est une question de goût et d’habitude. Moi je préfère les brunes aux blondes. Tu le savais déjà. « Et tu allais où avec cette valise, monsieur le flic ? -- Je m’apprêtais à rejoindre l’hôtel de police. « On n’offre pas de logement décent même pour le chef de la flicaille ? -- Mais si Faty. On est en train de rafraîchir la peinture. « Et tu comptes faire venir ta petite famille, je présume ? -- Eh ben non. « Pourquoi alors, tu comptes ….. -- Non, coupa Jiji, j’ai toujours aimé vivre en célibataire et puis avec une femme à ses côtés, ça devient forcément un jour ou l’autre, un objet tout a fait encombrant difficileà s’en débarrasser par la suite. « Drôle de philosophie ! Tu parles sérieusement ? -- Non, tu me connais Faty, je plaisante bien sur. Je garde toujours mon sens de l’humour. En fait, j’ai évité subtilement les coups de foudres….. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 24, 2008 Partager Posted October 24, 2008 Pendant qu’il sirotait son thé, Jiji ne cessait de la regarder droit dans les yeux. Il était persuadé qu’elle avait beaucoup changé. Au temps où ils partageaient un seul pupitre au lycée, elle n’avait qu’une seule obsession : réussir dans la vie. Pour ce faire, disait-elle, il fallait viser et décrocher le bon diplôme. Elle était un plus douée que lui en mathématiques et en sciences et se désintéressait éperdument des autres matières qu’elle trouvât beaucoup philosophiques et ennuyeuses. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 24, 2008 Partager Posted October 24, 2008 Jiji trouvait Faty son genre de fille idéale dés l'entame de la Seconde. C’était la seule personne qui pouvait lui tenir compagnie et lui tenir tête sans l’énerver. Elle arrivait si facilement à tempérer ses ardeurs et lui faire ravaler sa colère, lorsque celui-ci lui devenait instable face à une situation donnée. Elle avait un sens inné de la communication qui lui plaisait énormément, lui qui était, durant cet âge, rustre et violent. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 24, 2008 Partager Posted October 24, 2008 Ils étaient les rares personnes qui ne se séparaient presque jamais et la où se trouvait Faty, Jiji se trouvait forcément dans les parage et gare à ceux qui tenteraient de leur chercher la noise, ça se terminait le plus souvent par une dispute ou en une bagarre et, c’était toujours eux qui prenaient le dessus, ce qui leur a valu les sobriquets de Bonnie and Clyde. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 24, 2008 Partager Posted October 24, 2008 Ce n’était qu’en fin de cycle que leur relation commençait à s’effriter petit à petit. Jiji n’avait passé le cap de la troisième année secondaire que de justesse. Il avait compris, juste à temps, que s’il ne fournirait pas assez d’efforts, il resterait toujours à la traîne en terminale, ce qui ne lui plaisait sûrement pas, lui qui se targuait être le caïd du lycée. Il ne voulait pas être ni la risée pour ses camarades, ni stagner une année de plus dans cet établissement. Il voulait sortir de ce cocon qui l’empêchait de côtoyer un autre espace plus épanoui, plus étendu sur la science et ouvert sur un autre monde qu’il ne voyait qu’à travers son esprit Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 24, 2008 Partager Posted October 24, 2008 Faty avait eu les mêmes intuitions. Elle s’était dite qu’on peut toujours se montrer brillant les deux premières années et rater immanquablement le coach en terminal. C’était ainsi, se disait-elle, que certains émules ont bêtement consommé l'échec et connu dans certaines circonstances, une fin tragique. L’objectif qu’elle s’était, dés le début, tracée en mémoire, avait fait d’elle une forcenée aux études et une assidue bien appliquée aux leçons, ce qui ne lui laissa guère de temps de voir Jiji ou de s’adonner à ses futiles gamineries. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 24, 2008 Partager Posted October 24, 2008 Et chez l’un comme l’autre, le bac était devenu tout simplement une idée fixe, un objectif à atteindre, un rêve qui avait fait d’eux des êtres inhibés d’instincts autres que celui du devoir de lire et de la fougue d’apprendre qui avait changé leur attitude. Ils étaient certains que leurs efforts ne seront certainement pas une vaine tentative, mais un franc succès. Leurs camarades comme leurs enseignants avaient-ils bien noté, avec satisfaction, ce changement brusque de leur comportement positif qui avait passé de loin le cap des nigauderies. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 24, 2008 Partager Posted October 24, 2008 Et comme tout le monde s'y attendait, Bonnie and Clyde avaient, tout deux, décroché le trophée bien mérité, après trois saisons de dur labeur. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 24, 2008 Partager Posted October 24, 2008 Ils avaient fêté, comme il le fallait, cette unique occasion dans l’intimité et la joie. Le baccalauréat avait en quelque sorte, sceller leurs destins. Mais si l’université les avait séparés, le temps avait fini par recoudre un pan de leur histoire en les rapprochant une nouvelle fois au gré d’un pur hasard. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 24, 2008 Partager Posted October 24, 2008 Seulement, Faty n’était plus cette Bonnie grincheuse d’hier et Jiji d’aujourd’hui, sûrement pas ce fou de Clyde à la gâchette facile, qui, tout deux, avaient marqué de leurs empreintes, l’une des histoires les plus sordides des temps passés, mais deux paisibles citoyens, honnêtes et sincères qui, chacun de son coté, cherchait à vivre le présent et mourir d’amour et de passion dans le respect et dans l’anonymat Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 24, 2008 Partager Posted October 24, 2008 Un roman d'amour imaginé et écrit par Didine RAYAN « Ji…A quoi tu penses ? Je vois bien ton esprit fixé ailleurs…Ne me dis pas que tu remémores l’histoire de Bonnie et de Clyde… ? -- Justement c’était à ça que je pensais. Que le temps passe vite, on dirait qu’il ne s’agissait que d’un rêve, pourtant c’était un bout de réalité n’est-ce pas ? En portant son regard sur le majestueux mont qui surplombait la ville au dessus duquel semblent perchés deux gros nuages, il pointa son index et enchaîna : -- Quel mont merveilleux ! On dirait qu’il porte sur sa cime tous les malheurs de l’humanité. Il est sensationnel. « C’est le mont Chenoua répondit Faty désintéressée. -- Ah, je vois. Je ne l’ai vu qu’en cartes postales. Au fait, dis moi, tu te plais vraiment dans cette ville ? « Oui, énormément, c’est l’une des meilleures villes du pays. Elle traîne toute une histoire merveilleuse des romains. En fait, c’était une forteresse des romains. -- Je crois que je vais me plaire moi aussi. Bon, j’ai une faim de loup. Veux-tu me conduire dans un meilleur restaurant ? J’ai envie d’une belle grillade de poissons frais. En rangeant son paquet de cigarettes, Faty répondit en souriant : « C’est n’est pas ça qui manque, allez moi aussi j’ai faim... Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 27, 2008 Partager Posted October 27, 2008 En s’apprêtant à rejoindre le restaurant, Jiji dut remarquer le nombre impressionnant des touristes qui déambulaient sur la rue piétonnière bordée d’un coté comme de l’autre de restaurants où l’on pouvait relever à l’intérieur des présentoirs, toute une variété de poissons: sardine, pajot, rouget, rascasse, dorade, crevette, anguille, oursins, moules, huitres et puis cette fumée racolante et apatante qui émanait des barbecues, un autre élement du décor qui aggravait la faim et donnait l'envie d'apprecier les poissons et les fruits de mer aux plus répus des passants Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 27, 2008 Partager Posted October 27, 2008 Au bout de cette route pavée qui débouchait sur une haie, plusieurs touristes avançaient à la queue leu leu qui intrigua fortement Jiji. « C’est quoi cette chaîne interminable ? Ce n’est pas pour aller se soulager non ? -- Tu ne changeras jamais dit elle en ricanant ! Ce n’est pas vrai et dire que je suis avec un flic…C’est l’accès aux vestiges romains ! Approches s’il te plait Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 27, 2008 Partager Posted October 27, 2008 Jiji prit la peine de suivre Faty qui le conduisit prés d’une haie au delà de laquelle se trouvaient toujours bien disposées des tombes vielles de plus de mille ans, puis, en portant son regard au loin, il remarqua également une ruelle bordée de colonnes et en contrebas, le théâtre antique et ses gradins. Le tout sculpté à la main, du plus petit motif aux énormes roches, taillées à la perfection par les grands maîtres du moment. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 27, 2008 Partager Posted October 27, 2008 « Ce n’est pas vrai lança-t-il, subjugué par le décors fascinant qui s’offrait à lui…Je n’ai plus faim…Je voudrai visiter... -- Non pas maintenant s’il te plait coupa-t-elle. Fais moi manger d’abord et je te servirai de guide par la suite Ok ? Je te montrerai les choses de la belle époque. Je te ferai voir le forum, le capitole, la curie et la basilique et nous allons visité par la suite les thermes, le temple, le nymphée, théâtre, l’amphithéâtre, je te ferai admirer les maisons, les remparts, la chapelle d’Alexandre, le crypte des évêques, l’enclos des martyrs et pour terminer l’église et la nécropole de la Sainte Salsa. Citer Link to post Share on other sites
Guest Didine RAYAN Posted October 27, 2008 Partager Posted October 27, 2008 Jiji ne croyait pas ce qu’il entendait qu’il restât bouche bée. Avant de conclure, elle enchaîna : --Je te laisserai une surprise pour la prochaine visite. Pendant qu’elle énumérait ces endroits antiques, sublimes et merveilleux, Jiji les imaginait en tête. Il était si subjugué qu’il oublia vite sa faim. Il n’a eu, à partir de ce moment, qu’un seul désir, c’était de voir toutes ces belles choses, les caresser de ses mains avant d’aller se coucher. « Alors c’est ça Tipaza ? -- Oui, ce sont ces ruines qui font de Tipaza, l’une des villes la plus en vue. Ses vestiges en font l’Histoire, ils font partie de notre histoire, ils sont aussi le patrimoine de l’humanité. Citer Link to post Share on other sites
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