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Un Roman D'amour


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Guest Didine RAYAN

En se réveillant, Samy entendit les bruits à la porte. Il s’extirpa à contre cœur de son lit, enfila sa robe de chambre et ses mules puis se traîna vers la porte. Il était presque midi. Il venait de réaliser qu’il avait roupillé une bonne dizaine d’heures d’affilée.

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Guest Didine RAYAN

Depuis qu’il avait quitté l’hôpital, il n’avait pas mit les pieds dehors un seul instant. Il ne regardait la nature que par la fenêtre et jalousait tout ce qui se trouvait à l’extérieur. Il avait envie du vacarme de la ville et des tumultes des gens au milieu desquels il aimait se mouiller. Il se sentait en sécurité beaucoup plus qu’en espaces clos qui le répugnaient depuis sa sortie de prison.

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Guest Didine RAYAN

Cela fait dix jours qu’il était cloîtré dans son trois pièces. S’il ne dormait pas, il trouvait toujours une occupation qui le distrait de ses ennuis. Il aimait lire. La lecture était une des ses passions préferée depuis qu’il était gamin.

 

Dés contes de fées, il avait passé aux histoires fantastiques, aux romans d’amour, puis aux bouquins des séries noires et, en taule, c’était toute une foison de livres qui s’offraient gratuitement à lui. Des livres des sciences, d’histoire et de droits qui lui avaient permis, avec le temps, de se construire culture générale non négligeable.

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Guest Didine RAYAN

Il s’estimait heureux puisque Mony consacrait de son temps quelques instants pour lui tenir compagnie. Elle venait toujours à des heures précises de la journées, à midi et à 18 heures, avec un repas chaud qu’elle le lui préparait quotidiennement, qu’il trouvait succulent et dégustait avidement de bon cœur.

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Guest Didine RAYAN

Un roman d'amour imaginé et écrit par Didine RAYAN

 

 

Samy trouvait Mony très séduisante, très belle et assez intelligente, sans doute beaucoup plus que lui. Elle avait quelque chose de singulier qui le chiffonnait sérieusement. C’était cette aptitude à lire ses pensées et la façon déconcertante avec laquelle elle les lui traduisait, le plus souvent avec un sourire moqueur. Et s’il se trouvait ravi de sa présence, il était incommodé par la conversation qu’elle engageait, qu’il lui arrivait à lui éviter, subtilement, son regard en faisant semblant de regarder quelque chose autre que ses beaux yeux sublimes et ensorcelants.

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Guest Didine RAYAN

Il s’était souvent dit qu’il n’était pas taillé à lui tenir tête et que sa culture générale durement acquise n’était, en comparaison à la sienne, que de petites histoires d’enfants. Pourtant, elle n’avait que 25 ans. Et si elle était malicieuse, elle était moins curieuse et s’en fichait éperdument de ce qu’il faisait. Elle ne s'interessait pas, non plus à sa vie privée . Elle savait comment couper court à ces discussions qu’elle jugeait inutiles à chaque fois qu'il tentait de faire étalage de son intimité, sans pour autant arriver à le froisser sérieusement.

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Guest Didine RAYAN

Samy, par contre, aimait son coté obscur. Cette dernière arrivait à changer instantanément les traits de son visage que par un simple regard, un regard unique qui traduisait à lui seul toute l’expression de la tristesse dans sa forme la moins perceptible que Samy avait apprise à appréhender lorsque le silence se faisait ressentir et le regard de Mony se perdait dans le vide.

 

Samy compatissait en sentant cette forme étrange de douleur intérieure et se disait qu’un être tel que celui-ci, etait insensible aux émotions négatives. Il était, dés le début, convaincu que Mony était une créature particulière qu’une entité avait mit sur son chemin. Il la considérait tout comme une déesse bien inspirée qui lui prodiguait un traitement, un traitement en mesure de le sauver du mal dont il ne faisait plus attention depuis qu’elle se trouvait à ses côtés.

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Guest Didine RAYAN

Et c’était, peut-être, pour cette raison qu’elle s’était développée dans leurs subconscients, une sorte d’intimité confuse, une sorte de complexe flou et ténébreux où s’entremêlaient dans la perfection le respect et l’amour, un amour sourd qui ne retentissat qu’intérieurement, un peu plus dans le cœur de Samy que celui de sa muse.

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Guest Didine RAYAN

Après avoir copieusement mangé et étanché sa soif, Samy se leva et alluma la télévision comme il le faisait souvent. Mony se leva et d’un geste familier, remit tous les ustensiles sur le plateau et s’éclipsa dans cuisine. C’était ainsi qu’elle se comportait, elle aussi, depuis qu’elle s’était mise à son service. Elle trouvait toujours ce lieu impeccablement propre et bien rangé et se disait comment un homme malade pouvait veuillez au grain sur la propreté et entretenir, si bien, tout un appartement.

 

Soudain, l’image de Faty fit son apparition. Elle resta pétrifiée l’espace d’un instant puis chassa de son esprit cette idée saugrenue et continua à rincer ce qui restait de la vaisselle.

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Guest Didine RAYAN

« Mony ? Tu ne travailles pas aujourd’hui ? Interrogea Samy depuis la salle à manger

 

-- Mais non…Je suis en congé depuis plus de plus de deux semaines. Tu ne l’as pas remarqué ?

 

« Que je suis bête ? Excuses moi Mony.

 

-- Mais voyons, ce n’est rien. Tu voulais savoir ce que je fais comme métier non ?

 

« Non, ce n’est pas ça exactement. Peu m’importe ce que tu fais. Tu m’as rendu un grand service en…

 

-- Arrêtes s’il te plait lui coupa-t-elle. C’était la moindre des choses. On ne va pas laisser un voisin tel que toi souffrir dans la solitude dans un lit d’hôpital.

 

« Il me semble que tu es médecin ou quelque chose de ce genre, n’est-ce pas ?

 

-- Non, je ne suis ni médecin, ni autre chose de ce genre.

 

« En toute sincérité, je t’ai toujours cru une doctoresse. Mais comment on t’a laissé faire le garde malade ?

 

« Je leur avais dit que je suis ta fiancée !

 

-- Pardon ?

 

« Je crois que tu as bien entendu ce que j’ai dit. Veux tu que je fasse entendre les voisins pour que tu m’entendes à ton tour ?

 

-- Alors tu n’es pas médecin ?

 

-- C’est ça. Je suis criminologue.

 

« Pardon ?

 

-- Ce n’est pas possible !! Tu dois retourner à l’hôpital Samy.

 

« Mais je me sens bien, de plus, j’ai horreur de ce lieu. Et puis j’ai beaucoup à faire dehors que sur un lit d’hôpital. En tout cas, je ne te remercierai jamais assez d’avoir pris tout ce soin pour moi. Je te revaudrai cela un jour.

 

Mony prit le plateau entre ses mains et en s’apprêtant de vider les lieux, lui lança un sourire ensorceleur puis un clin d’œil :

 

-- Au revoir Samy et à plus tard j’espère. Et elle disparaît.

 

Epoustouflé, il resta muet. Il s’attendait à tout sauf à ce clin d'oeil est tout s'évanouit devant vous.

 

Il referma la porta, enfila son plus beau costume et sorti en trombe droit vers le pari mutuel urbain.

 

--Toujours les mêmes numéros fétiches et au diable les tocards, se disait-il à lui-même.

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  • 3 weeks later...
Guest Didine RAYAN

Le « Romana » c’était ce beau restaurant dont la terrasse spacieuse frôlait une muraille des ruines romaines témoins de la riche civilisation phénicienne qui avait su dompter le fer, la roche et la pierre pour faire de cet endroit, une de leurs escales, dresser un comptoir et organiser un commerce des plus florissants du bassin méditerranéen

 

Tout en savourant les belles grillades fumantes et fraîchement servies, Jiji regardait d’un œil admiratif la disposition des pierres réalisée avec art à l’aide de moyens primitifs et rudimentaires.

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Guest Didine RAYAN

Il avait l’esprit si absorbé qu’il ne fit plus attention, ni à Faty occupée, quant à elle, à déguster son plat de poissons, ni même aux nombreux touristiques pèlerins attablés, venus des quatre horizons, visiter les vestiges d’une brillante civilisation qui avait laissé une empreinte sublime sur la roche que le temps, n’avait pas réussi à dégommer.

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Guest Didine RAYAN

Il s’était dit que si le romain craignait le temps, le temps, par contre, craignait sa roche, sa sculpture et sa structure qui, en dépit des pluies et des vents, , qui, en dépit des grandes chaleurs et du froid, les vestiges se trouvaient toujours là, immuables, imposantes et imperturbables, pour nous rappeler les conquêtes incessantes de l’homme, son intérêt et sa convoitise, mais aussi son amour pour cette merveilleuse rive tout en couleurs, captivante beaucoup plus par sa générosité et que sa douce chaleur.

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Guest Didine RAYAN

Jiji s’extirpa à ses fols errements et, en fixant le flot incessant des passants qui déambulaient sur la ruelle toute pavée et étroite, s’était dit qu’il ne quitterait plus jamais ce bout de terre, ce lieu de rêve et d’émerveillement pour tout l’or du monde.

 

Il se laissa aller sur le dossier de sa chaise et regarda langoureusement Faty qui s’attelait toujours à savourer son plat de sardines et lui dit en substance :

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Guest Didine RAYAN

Un roman d'amour imaginé et écrit par Didine RAYAN ex rym

 

« Tipaza est un éden n’est ce pas ?

 

-- Tu n’as rien mangé, tu n’as pas faim me semble-t-il ?

 

« Je n’ai plus faim, j’aimerai visiter la cité et pendant que je suis rongé par cet ardent désir, tu me fais volontairement poiroter. Tu n’as pas honte ? Je suis toujours ton hôte ? Non ?

 

Faty le regarda dédaigneusement du coin de l’œil, s’essuya méticuleusement ses mains, bu une gorgée d’eau et rétorqua ironiquement :

 

-- Tu peux y aller tout seul, tu t’es toujours débrouillé tout seul, non ? Et puis, tu ne risques pas de te perdre.

 

« En voilà des manières !

 

-- Allumes moi une clope, s’il te plait. Tu veux une dose de café ?

 

« Non merci, je l’ai eue ma dose de café. Allez quittons ce lieu. J’ai hâte de voir ce qu’on fait ces sacrés gladiateurs de romains.

 

 

 

 

 

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Guest Didine RAYAN

Tout en marchant, il lui semblait qu’il était un visiteur venu d'aileurs, d’une autre planète. Tout était merveilleux et sublime et la présence de Faty lui rajoutait un zeste étrange qui ne faisait pas partie ses sentiments.

 

C’est ainsi qu’il se rappela des mémoires d'Albert Camus transcrites en lettres d'or dans son « Noces à Tipaza » "." Je comprends ici ce qu'on appelle gloire : le droit d'aimer sans mesure. Il n'y a qu'un seul amour dans ce monde. Etreindre un corps de femme, c'est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer. " [/b]

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  • 2 weeks later...
Guest Didine RAYAN

--- Je vais doubler la mise, pensa samy. Cette fois ci, j’espère que mes tocards, seraient rodés depuis et sauront se positionner en ordre, l’un derrière l’autre et facilement en tête du peloton. Il caressait ce rêve depuis de longues années. A chaque veille des courses, il se disait que la nuit suivante ne ressemblerait probablement pas à la précédente et qu’il serait enfin assez riche pour mener une belle vie, s’offrir une belle villa et de belles vacances sous les tropiques.

 

Il avait depuis longtemps une envie folle de faire disperser les liasses de billets sur son lit et se faire photographier avec. Il avait envie également de caresser une seule liasse de billets de banque, de sentir son odeur et de la soupeser, chose qu’il n’avait jamais faite depuis sa venue sur terre.

 

Si l’argent ne faisait pas le bonheur, il était convaincu, par contre, que dés qu’il deviendrait riche, on lui accorderait beaucoup d’estime et de considération

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Guest Didine RAYAN

Il ne pensait plus à sa maladie qui avait failli lui passer la vie à trépas et, devait pour cela, une fière chandelle à Mony qui avait veillé, plus qu’il en fallait sur lui, durant toute cette sinistre traversée aux enfers.

 

 

Si elle n’était pas présente juste au bon moment, il ne serait certainement plus là aujourd’hui à recombiner ses numéros avec une ferveur presque religieuse. Il prenait toujours un malin plaisir de bien transcrire les chiffres à la manière d’un calligraphe.

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Guest Didine RAYAN

Les turfs étaient devenus pour lui, un espoir, une façon de vivre au jour le jour et un passe temps favori. Les jours qu’il avait passés à l’hôpital lui auraient privé de la fortune, se disait-il et regrettait amèrement de n’avoir pas demander à Mony de jouer à sa place.

 

Peut-être, pensa-t-il, qu’avec les dieux de l’olympe et cette sacrée muse, ses numéros fétiches auront la chance de s’afficher dans le bon ordre. Mais, il se ravisa aux tout derniers instants, en se disant que sa présence à l’hôpital était déjà un calvaire et à chaque jour qu’elle passait à son chevet, suffisait sa peine. Par contre, il imaginait mal une jeune fille à l’intérieur du pari mutuel urbain et puis surtout, il tenait à lui cacher son vice morbide devant lequel, elle ne manquerait surement pas d’en rechigner.

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Guest Didine RAYAN

Il s’était résolu Samy, dans ses moments de ses délires, à lui faire, si la chance lui souriait un jour, la surprise la plus folle, la plus inattendue et la plus extravagante. il prit soin de garder, cependant, cette dingue surprise en secret. En fait, il était intimement persuadé,qu'elle méritait tous les trésors du monde pour les nobles services qu’elle le lui avait rendus.

 

Désormais, s’imaginait-il, elle était pour lui, non seulement une muse mais aussi un ange gardien qui veillerait à le protéger du mal et des esprits malfaisants là où il serait et pour toujours jusqu'à ce que la mort le ravirait de ce bas monde.

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Guest Didine RAYAN

Il s’adossa sur sa chaise et sirota, à petites gorgées, sa chaude tisane. Il était 15 heures et dans une demi heure, il avait rendez vous avec Krim qui lui avait fixé rendez vous dans une loge au cinémathèque. Il était ravi de rencontrer enfin cet illustre policier qui ne le considérait plus comme un voisin, mais comme un homme ayant toujours fait partie de ses proches.

 

Sa simplicité et sa pudeur faisaient de lui un spécimen rare de la nature. C’est vrai et beaucoup plus juste, pensa-t-il, de dire que s’il y aurait une chose de plus rare que la modestie, ce serait tout bonnement, la simplicité.

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Guest Didine RAYAN

Il laissa une pièce de monnaie sur la table, bu d’un trait son infusion et quitta, à contre cœur, le cafeteria du Romana. Chemin faisant vers le pari mutuel, il n’arrêta de dévisager tout ce beau monde qui déambulait sur la piétonnière sous le soleil toujours radieux et clément de l’automne. Il y avait de toutes les nationalités et c’était cette diversité d’être humains qui faisaient de Tipaza, une des villes la plus cosmopolite du pays et aussi une destination tout indiquée des touristes étrangers en quête du soleil, mais surtout cette recherche éperdue de vestiges des vieilles civilisations qui avaient marqué l'histoire ancienne

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Guest Didine RAYAN

Un roman d'amour imaginé et écrit par Didine RAYAN ex rym

 

Au moment où il pressait le pas, il du apercevoir au loin Faty qui s’accrochait au bras d’un jeune homme svelte au teint basané et mal vêtu. Il cru qu’il s’agissait que d’une simple ressemblance, mais au fur qu’il s’avançait en leur direction, le visage de celle-ci, se faisait plus en plus clair parmi un groupuscule de touristes qui se bousculaient pour sortir du portillon. Samy n’en revenait pas. Il s’était mis discrètement à l’écart, tourna le dos et fit semblant de regarder les souches du pari qu’il tenait à la main.

 

Au sortir, Faty, tout en riant, l'avait frôlé de son sac à main, sans s'en rendre compte, et continua de glousser comme une dingue pendant que son compagnon traînait péniblement sa valise à deux sous.

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