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Interpretation correcte du coran.


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SALAM

 

 

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

 

Interprétation Correcte du Qour’ân et du Hadîth

 

 

 

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent, et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre Maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam `alayhi s-salâm au dernier MouHammad Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam.

 

Le Qour’ân honoré comporte des ‘âyah (versets du Qour’ân) explicites (mouHkamât) et des ‘âyah non explicites (moutachâbihât). Allâh Ta`âlâ dit :

 

﴿ هُوَ الَّذِيَ أَنزَلَ عَلَيْكَ الْكِتَابَ مِنْهُ آيَاتٌ مُّحْكَمَاتٌ هُنَّ أُمُّ الْكِتَابِ وَأُخَرُ مُتَشَابِهَاتٌ فَأَمَّا الَّذِينَ في قُلُوبِهِمْ زَيْغٌ فَيَتَّبِعُونَ مَا تَشَابَهَ مِنْهُ ابْتِغَاء الْفِتْنَةِ وَابْتِغَاء تَأْوِيلِهِ ﴾

 

(houwa l-ladhî ‘anzala `alayka l-kitâba minhou ‘âyâtoun mouHkamâtoun hounna ‘oummou l-kitâbi wa ‘oukharou moutachâbihât fa’amma l-Ladhîna fî qoulôubihim zayghoun fayattabi`ôuna mâ tachâbaha minhou btighâ’a l-fitnati wa btighâ’a ta’wîlih)

 

Ce qui signifie : « Allâh est Celui Qui a fait descendre sur toi le Livre qui comporte des ‘âyah explicites qui sont la base du Livre et d’autres non explicites. Quant à ceux dont le cœur comporte un égarement ils vont s’attacher à ce qui n’est pas explicite pour en donner une mauvaise interprétation afin d’égarer les gens », [sôurat 'Ali `Imrân / 7]. Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :

 

« القرءان إما حجة لك أم عليك »

 

( Al-Qour’ânou ‘immâ Houjjatoun laka ‘am `alayka )

 

ce qui signifie : « Le Qour’ân est une preuve pour toi ou contre toi », c’est à dire que si la personne interprète mal le Qour’ân cela sera contre elle. Ainsi il n’est pas permis d’interpréter le Qour’ân selon son propre avis mais on demande aux gens de la connaissance, dignes de confiance. Allâh Ta`âlâ dit :

 

﴿ فَاسْأَلُواْ أَهْلَ الذِّكْرِ إِن كُنتُمْ لاَ تَعْلَمُونَ ﴾

 

(fas’alôu ‘ahla dh-dhikri ‘in kountoum lâ ta`lamôun)

 

Ce qui signifie : « Demandez aux gens de la connaissance si vous ne savez pas », [sôurat An-NaHl / 43].

 

Par ailleurs il faut savoir que le Qour’ân a été révélé en langue arabe et il n’est pas permis de le traduire mot à mot comme font certaines personnes ignorantes de la science de la religion qui traduisent mot à mot, induisant ainsi plusieurs contradictions or dans le Qour’ân il n’y a pas de contradictions. La manière correcte est de traduire l’interprétation correcte du verset.

 

Donc si quelqu’un dit des paroles en français qui comporte une assimilation de Dieu à Ses créatures (en lui attribuant les organes ou la localisation ou l’établissement ou le contact ou le déplacement ou la position assise ou debout ou le changement d’humeur ou la colère ou les sentiments ou tout ce qui est des attributs des créatures), on lui dit ces paroles c’est toi qui les a dites ou tu les a lues dans certains livres qui prétendent traduire le Qour’ân, or ces paroles en français sont l’œuvre d’un humain et ne proviennent pas du Qour’ân qui est bien en langue arabe et ces paroles en français contredisent les versets explicites indiquant clairement que Dieu n’a aucune ressemblance avec les créatures et ceci nous indique clairement que ces paroles en français qui comportent une assimilation de Dieu à Ses créatures sont catégoriquement rejetées.

 

De plus il n’est pas permis de dire que Dieu a un fils pas comme nous ou un visage pas comme nous ou une main pas comme nous ou qu’Il s’assoit ou s’établit pas comme nous car tout ceci n’est pas valable du point de vue de la langue et de la religion et ceci est de la mécréance et celui qui a commis de la mécréance doit prononcer qu’il n’est de dieu que Dieu et que MouHammad et le messager de Dieu pour revenir à l’islam en ayant délaissé la mauvaise croyance (on dit à la personne qui prétend ces mauvaises paroles au sujet de Dieu, toi tu n’accepterais pas qu’on dise de toi tu es stupide mais pas comme les stupides car le mot stupide n’admet qu’un seul sens du point du vu de la langue qui est péjoratif).

 

Les versets explicites sont les versets dont le sens visé est connu d’une manière claire, tels que Sa parole Ta`âlâ :

 

﴿ لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْءٌ ﴾

 

(layça kamithlihi chay’ )

 

Ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui» [sôurat Ach-Chôurâ /11], de même Allâh Ta`âlâ dit :

 

﴿ وَلَمْ يَكُن لَّهُ كُفُوًا أَحَدٌ ﴾

 

(wa lam yakoun lahou koufouwan ‘aHad )

 

Ce qui signifie : « Il n’a aucun équivalent», [sôurat Al-'IkhlâS / 4]. Quant à ce qui est non explicite, c’est ce qui comporte plusieurs sens dans la langue et qui a besoin d’une interprétation convenable pour retenir le sens conforme à ce qui est explicite. Il n’est donc permis à quiconque de faire exégèse du Qour’ân selon son propre avis. On demande plutôt aux gens de science afin de ne pas assimiler Dieu à Ses créatures. Ainsi, il est un devoir d’interpréter ce qui est non explicite dans les textes d’une manière conforme aux textes qui sont explicites. A cette occasion, nous allons citer certains versets non explicites en donnant leur interprétation, conforme aux versets explicites. Allâh Ta`âlâ dit :

 

﴿ إِلَيْهِ يَصْعَدُ الْكَلِمُ الطَّيِّبُ وَالْعَمَلُ الصَّالِحُ يَرْفَعُهُ ﴾

 

(‘ilayhi yaS`adou l-kalimou T-Tayyibou wa l-`amalou S-SâliHou yarfa`ouh)

 

Ce qui signifie : « Les bonnes paroles montent vers l’endroit honoré par Allâh et les bonnes œuvres y sont élevées » [sôurat FâTir / 10]. L’endroit honoré par Allâh est le ciel, ce qui est conforme au verset :

 

﴿ لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْءٌ ﴾

 

(layça kamithlihi chay’)

 

Ce qui signifie : « Rien n’est tel que Lui» [sôurat Ach-Chôurâ /11]. Ceci est une interprétation correcte qui ne comporte pas d’assimilation de Allâh avec Ses créatures.

 

Allâh Ta`âlâ dit dans le Qour’ân honoré:

 

﴿ الرَّحْمَنُ عَلَى الْعَرْشِ اسْتَوَى ﴾

 

(Ar-RaHmânou `ala l-`archi stawâ)

 

Ce qui signifie : « Allâh domine le Trône par Sa puissance et Il le préserve » [sôurat Tâhâ / 5]. L’objectif dans ce verset est que nous sachions que Allâh est tout puissant sur toutes les créatures. En effet, le Trône étant le plus grand de tous les corps, si Allâh domine le Trône, Il domine à plus forte raison tout le reste. Il est interdit d’interpréter un verset non explicite dans un sens qui ne convient pas d’être attribué à Allâh `azza wa jall. Ainsi il n’est pas permis de dire que (istawâ) signifie « s’est assis ou établi » car le fait de s’asseoir n’a lieu que pour celui qui a des membres et il est impossible que Allâh ait des membres.

 

L’Imâm `Aliyy Ibnou ‘Abî Talib a dit :

 

« إن الله خلق العرش إظهارا لقدرته ولم يتخذه مكانا لذاته »

 

(‘inna l-Lâha khalaqa l-`archa ‘iDH-hâran liqoudratiHî wa lam yattakhidh-hou maknan lidhâtih)

 

Ce qui signifie : « Certes Allâh a créé le Trône comme manifestation de Sa toute puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour Lui-même».

 

Il faut savoir que Allâh a créé les âmes et les corps et qu’Il n’est ni une âme ni un corps. Quant à Sa parole Ta`âlâ :

 

﴿ فَنَفَخْنَا فِيهِ مِن رُّوحِنَا ﴾

 

(fanafakhnâ fîhi min rôuHinâ )

 

qui signifie : « Nous avons fait insuffler dans son corps l’âme que Nous avons créée et honorée » [sôurat At-TaHrîm/ 5], ce verset signifie que Allâh a ordonné à l’ange Jibrîl d’insuffler dans le corps de Maryam l’âme de `Içâ qui est une âme honorée. Les âmes sont en effet de deux sortes : il y a des âmes honorées et de mauvaises âmes, des âmes malignes. Les âmes des prophètes font partie de la première sorte. Quant au fait que Allâh s’attribue les âmes de ‘Içâ et de ‘Adam, exprimé par le pronom possessif (nâ) dans (min rôuHinâ), ceci exprime la marque d’honneur (‘iDâfatou tachrîf). On dit la même chose à propos du verset :

 

﴿ أَن طَهِّرَا بَيْتِيَ لِلطَّائِفِينَ وَالْعَاكِفِينَ ﴾

 

(‘an Tahhirâ baytiya li T-Tâ’ifîna wa l-`âkifîn)

 

ici aussi (baytiya) renvoi au sens de l’honneur : la Ka`bah est un endroit honoré selon le jugement de Allâh.

 

Quant à Sa parole Ta`âlâ :

 

﴿ يَخَافُونَ رَبَّهمْ مِن فَوْقِهِمْ ﴾

 

(yakhâfôuna Rabbahoum min fawqihim)

 

qui signifie : « Ils craignent Allâh Lui Qui les domine par Sa toute-puissance» [sôurat An-NaHl]. Ainsi (min fawqihim) signifie la domination par la toute puissance (al-qahr), et non pas d’être au-dessus, c’est-à-dire l’endroit ou la direction.

 

Concernant le sens de la parole de Allâh qui concerne le blâme fait à Iblîs :

 

﴿ مَا مَنَعَكَ أَن تَسْجُدَ لِمَا خَلَقْتُ بِيَدَيَّ ﴾

 

(mâ mana`aka ‘an tasjouda limâ khalaqtou biyadayya)

 

qui signifie : « Qu’est ce qui t’a empêché de te prosterner pour celui que J’ai créé et J’ai honoré » [sôurat Sad], il est permis de dire que (biyadayya) signifie ici : l’honneur et la préservation et cela ne veut pas dire la main car Dieu est exempt de cela.

 

Et Sa parole Ta`âlâ :

 

﴿ وَجَاءَ رَبُّكَ وَالمَلَكُ صَفًّا صَفًّا ﴾

 

(wa jâ’a Rabbouk)

 

signifie : « Les manifestations de la puissance de Ton Seigneur apparaitront » [sôurat Al-Fajr] , car des évènements éminents seront manifestés au jour dernier et cela ne signifie pas que Dieu se déplace et celui qui attribue à Dieu le mouvement ou l’immobilité devient mécréant.

 

Et la parole de Allâh Ta`âlâ :

 

﴿ وَهُوَ مَعَكُمْ أَيْنَ مَا كُنتُمْ ﴾

 

(wa houwa ma`akoum ‘aynamâ kountoum)

 

qui signifie : « Certes Allâh sait tout de vous où que vous soyez », [sôurat Al-Hadîd] et cela ne signifie pas que Dieu serai localisé dans tous les endroits car Dieu existe sans endroit.

 

Quant à Sa parole Ta`âlâ :

 

﴿ وقِيلَ اليَومَ نَنسَاكُمْ كَمَا نَسِيتُمْ لِقَاءَ يَوْمِكُمْ هَذَا ﴾

 

(wa qîla l-yawma nansâkoum kamâ nacîtoum liqâ’a yawmikoum hâdhâ)

 

elle exprime le reproche et signifie : « Vous êtes maintenant privés de Notre miséricorde comme vous avez négligé d’obéir à Allâh dans ce bas monde en ayant foi en Lui », [sôurat Al-Jathiyah]. et cela ne signifie pas que Dieu oublie, en effet Dieu sait toute chose avant qu’elle arrive.

 

De même, la parole de Allâh Ta`âlâ :

 

﴿ إنَّ الله لا يَسْتَحْيِى أن يَّضْرِبَ مَثَلاً مَّا بَعُوضَةً ﴾

 

(‘inna l-Lâha lâ yastaHyî ‘an yaDriba mathalan mâ ba`ouDatan)

 

[sôurat Al-Baqarah /26], le sens du verset est que Allâh ne délaisse pas de faire éclater la vérité par pudeur comme le feraient les êtres humains, c’est-à-dire que Allâh ne délaisse pas de faire éclater la vérité et ne la délaisse pas par timidité ou par honte comme le font les créatures, c’est une chose impossible s’agissant de Allâh. Ainsi il est interdit de nommer Allâh par al-moustaHî (le timide) !

 

A SUIVRE.....

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SUITE

 

Quant à Sa parole Ta`âlâ :

 

﴿ وَلَنَبْلُوَنَّكُمْ حَتىَّ نَعْلَمَ المُجَاهِدِينَ مِنكُمْ وَالصَّابِرِينَ ﴾

 

(wa lanablouwannakoum Hattâ na`lama l-moujâhidîna minkoum wa s-Sâbirîn)

 

[sôurat MouHammad / 31], elle ne signifie pas que Allâh saura qui sont les moujâhidîn après l’avoir ignoré en les éprouvant et en les testant, ceci est impossible s’agissant de Allâh Ta`âlâ. Allâh sait toute chose avant qu’elle n’arrive, Sa science ne change pas. Le sens du verset est que Allâh manifestera aux esclaves par les épreuves qui d’entre eux font preuve d’effort et de patience ou non. Celui qui dit que Allâh acquiert une nouvelle connaissance devient mécréant.

 

Et la parole de Allâh Ta`âlâ :

 

﴿ الله نُورُ السَّمَـوَاتِ وَالأرْضِ ﴾

 

(Allâhou nôurou s-samâwâti wa l-’arD)

 

[sôurat An-Nôur] signifie que Allâh est Celui Qui guide les habitants des cieux et les habitants croyants de la terre vers la lumière de la foi. Allâh n’est pas une lumière dans le sens qui est le contraire de l’obscurité car Il est Celui Qui crée la lumière.

 

Il a dit ta`âlâ dans sôurat Al-’An`âm :

 

﴿ وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّورَ ﴾

 

(wa ja`ala dh-DHouloumâti wa n-nôur)

 

qui signifie : « Et Il créa les obscurités et la lumière », Dès lors, comment serait-il possible qu’Il soit une lumière comme Ses créatures ?! Allâh est absolument exempté de cela. Il est donc interdit de croire que Allâh aurait une couleur ou une forme.

 

Quant à ce qui a été rapporté dans le Hadîth, que Allâh est (jamîl), cela ne signifie pas qu’Il serait beau mais qu’Il a des attributs de perfection dignes de Lui ou encore qu’Il accorde le bien.

 

Quant au (nouzôul) rapporté dans le Hadîth :

 

(( يَنـزِلُ رَبُّنَا كُلَّ لَيْلَةٍ إِلَى السَّمَاءِ الدُّنْيَا ))

 

(yanzilou Rabbounâ koulla laylatin ‘ila s-samâ’i d-dounyâ)

 

cela veut dire que c’est un ange qui descend sur ordre de Dieu pour transmettre de Sa part ce qui signifie : « Qui M’invoque, Je l’exauce, qui Me demande pardon, Je lui pardonne, qui Me demande, Je lui accorde ». L’ange reste le dernier tiers de la nuit dans le ciel de ce bas monde jusqu’à l’aube.

 

Il a été rapporté de l’imam Mâlik qu’il a interprété le Hadîth par la descente de la miséricorde de Allâh et de Son ordre ou de Ses anges comme on dit dans la langue le sultan a fait telle chose si ses sujets font sur son ordre [dans le livre : charH z-Zourqâniyy sur le mouwaTTa' de l'imam Mâlik p34].

 

Quant à celui qui dit : yanzilou (en gardant le terme en arabe) sans comment, ceci est vrai, car lorsqu’il a dit sans comment, il a nié le mouvement et le déplacement du haut vers le bas au sujet de Dieu.

 

Ces interprétations correctes ont été rapportés par des grands savants comme an-Nawawiyy dans son commentaire de SaHîH Mouslim, ainsi que ibnou Hajar al-`Asqalâniyy dans son livre fatHou l-Bârî, commentaire du SaHîH al-Boukhâriyy.

 

De plus la version du Hadîth rapporté par an-Naçâ’iyy qui est SaHîH confirme que c’est un ange qui descend sous l’ordre de Dieu :

 

إن الله يمهل حتى يمضي شطر الليل الأول فيأمر مناديا فينادي …

 

(‘inna l-Lâha youmhilou Hattâ yamDiya chaTrou l-layli l-’awwal faya’mourou mounâdiyan fayounâdî …)

 

ce qui signifie : « Quand s’écoule la première moitié de la nuit, Allâh ordonne à un ange qui appelle … ».

 

Par ailleurs certains de ceux qui ont rapporté les Hadîth de Al-Boukhâriyy ont transmis le Hadîth avec la Dammah sur le yâ’, c’est-à-dire (younzilou) : Il fait descendre, c’est à dire qu’Il ordonne à un ange de descendre :

 

(( يُنزِل ربٌّنا ))

 

(‘inna l-Lâha younzilou koulla laylatin ‘ila s-samâ’i d-dounyâ…)

 

ce qui signifie : « Allâh fait descendre [un ange] chaque nuit jusqu’au ciel du bas-monde… ».

 

Le président des juges châfi`iyy en Égypte à son époque, Badrou d-dîn ibnou jamâ`ah (décédé en 728h) a dit dans son livre : IDâHou d-dalîl fî qaT`i Houjaji ‘ahli t-ta`Tîl page 164 : « sache qu’il n’est pas permis de donner le sens du déplacement de haut en bas [à Dieu] dans le Hadîth du nouzôul, et ceci pour plusieurs raisons :

 

- La première : la descente est un attribut des corps et de ce qui entrent en existence, elle requiert trois choses : un espace de déplacement, un espace qui est quitté et un espace qui est atteint, et tout cela est impossible s’agissant de Allâh.

 

- La seconde : si la descente était une réalité pour Allâh, il se renouvellerait pour Lui chaque jour et chaque nuit beaucoup de mouvements qui L’occuperaient entièrement toute la nuit, de même que beaucoup de déplacements. En effet, le tiers de la nuit se renouvelle pour les gens de la terre au fur et à mesure à chaque moment, cela impliquerait son déplacement dans le ciel du bas-monde nuit et jour, d’un peuple à l’autre, son retour vers le Trône à chaque instant selon leurs dires, et sa descente à chaque instant dans le ciel du bas-monde. Et cela, quelqu’un doué d’un minimum d’intelligence et d’entendement ne le dit pas.

 

- La troisième : à celui qui dit que Allâh est sur le Trône, et qu’Il le remplit ; comment le ciel du bas-monde pourrait-il Le contenir alors que ce ciel est par rapport au Trône comme un anneau dans une terre déserte ? Selon vos dires, il ne resterait que deux solutions : soit l’agrandissement du ciel du bas-monde à chaque moment pour Le contenir, soit la réduction de l’être glorifié (Qui est absolument exempt de cela) jusqu’à rentrer dedans. Quant à nous, les gens de Ahlou s-Sounnah, nous sommes formels à nier les deux cas.» fin de citation.

 

[Remarque : le tiers de la nuit est calculé depuis le couché jusqu'à l'aube divisé par trois, la dernière partie étant le dernier tiers de la nuit. Par exemple en se levant une heure avant l'aube, la personne est dans le dernier tiers de la nuit. Il est recommandé et non obligatoire que la personne accomplisse dans ce temps là beaucoup d'invocations et des prière surérogatoires].

 

Allâh n’a pas besoin des créatures. Il n’a nul besoin d’autrui, de toute éternité alors que toutes les créatures ont besoin de Lui. Allâh n’a pas besoin de l’endroit. Il n’est pas localisé dans un endroit ni dans une direction, car Il existe ta`âlâ de toute éternité avant l’endroit sans endroit, et c’est Lui Qui a créé l’endroit, Il n’a donc nul besoin de l’endroit.

 

L’objectif de l’Ascension (Al-Mi`râj) n’est pas de faire parvenir le Prophète à un endroit où serait localisé Allâh. L’objectif est d’honorer davantage le Prophète en lui montrant les choses extraordinaires qui sont dans les mondes célestes, c’est de glorifier son degré et de lui accorder la vision de Allâh par le cœur sans que Allâh soit localisé dans l’espace et les directions.

 

Notre maître le Calife bien guidé l’Imâm `Aliyy Ibnou Abî Tâlib que Allâh l’honore, a dit : « Dieu existe de toute éternité alors qu’aucun endroit n’est de toute éternité et Il est maintenant tel qu’Il est de toute éternité – c’est-à-dire sans endroit – ».

 

Ce dont on tient compte dans la croyance n’est pas basé sur les illusions mais sur la raison saine qui est témoin de la religion, car si Allâh était dans un endroit, Il aurait des limites, des extrémités, des fins et celui qui est ainsi a forcément une existence précédée du néant c’est-à-dire qu’Il est créé et n’est donc pas Dieu.

 

Comme il a été validé que Allâh existe sans endroit avant la création des endroits et des directions, il est validé qu’Il existe après les avoir créés sans endroit. Et ceci ne constitue pas une négation de l’existence de Allâh Ta`âlâ.

 

L’Imam AHmad ibnou Hanbal, ainsi que l’imam Dhou n-Nôun Al-MiSriyy [élève de l'imam Mâlik] ont dit :

 

« مهما تصورت ببالك فالله بخلاف ذالك »

 

Ce qui signifie : « Quoi que tu imagines, Dieu en est différent », [rapporté par le Hâfidh 'Abôu Bakr l-khaTîb al-Baghdâdiyy dans son livre târikhou baghdâd avec une chaîne de transmission remontant jusqu'à Dhou n-Nôun Al-MiSriyy et rapporté aussi par 'Abôu l-FaDl At-Tamîmiyy Al-Hanbaliyy dans son livre 'i`tiqâdou l-'imâm 'AHmad ], ainsi il est impossible d’imaginer le Créateur car Il ne ressemble pas aux créatures.

 

Quant au Hadîth de Zaynab Bintou JaHch, la femme du Prophète Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam dans lequel elle disait : ((زَوَّجَكُنَّ أَهَالِيكُنَّ وَزَوَّجَنِيَ اللهُ مِنْ فَوْقِ سَبْعِ سَمَوَاتٍ)) (zawwajakounna ‘ahâlîkounna wa zawwajaniya l-Lâhou min fawqi sab`i samawât) ce qui signifie : « [Ô femmes] ce sont vos familles qui vous ont mariées alors que moi, c’est Allâh qui m’a mariée, mon mariage était inscrit au-dessus des sept cieux ». Ceci signifie que le mariage du Prophète avec elle est inscrit dans la Table Préservée de façon spécifique, cette table qui est au-dessus des sept cieux.

 

Al-HâfiDH Ibnou Hajar a dit dans Al-FitHou l-Bâriy , Al-Karmaniy a dit : « sa parole fi s-samâ’ , le sens apparent n’est pas visé car Allâh est exempt d’être localisé dans un endroit et ainsi ont répondu d’autres que lui concernant les termes de al-fawqiyyah et ce qui est du même genre ».

 

Chihabou d-dîn al-qasTalâniyy dans son commentaire qui s’appelle irchâdou s-sâliy charH SaHîH Al-Boukhâriyy a dit pour le commentaire de ce Hadîth : « sa parole » inna l-Lâha ‘ankaHanî fi s-samâ’ : Allâh est exempt des endroits et de la direction. Ce qui est visé par sa parole fi s-samâ’, l’indication de l’éminence de Allâh et de Ses attributs et cela ne vise pas que Allâh serait localisé dans le ciel, Allâh est totalement exempt de cela ».

 

An-Naça’iyy a rapporté le Hadîth avec le terme inna l-Lâha `azza wa jall ‘ankaHanî mina s-samâ’ « . L’imam As-Sindiyy a dit dans son commentaire as-sounan An-Naça’iyy : « sa parole » ‘ankaHani mina s-samâ’ » c’est-à-dire que Dieu a révélé Sa parole zawwajanâkahâ [sôurat Al-'aHzab 'âyah 37]»

 

 

الحمد لله رب العالمين

 

La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

 

source: islam sunnite.

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SALAM

 

 

 

Les Règles d’Interprétations du Qour’ân et du Hadîth. Exégèse Correcte du Coran

 

 

 

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

 

La louange est à Dieu le Créateur du monde Celui Qui existe sans début, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dépend pas du temps, rien n’est tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est différent. Et que l’élévation en degré et la préservation de sa communauté de ce qu’il craint pour elle soient accordées à notre maître MouHammad Al-’Amîn, l’Honnête, celui qui a appelé à la religion de vérité, l’Islam la religion de tous les Prophètes du premier ‘Adam au dernier MouHammad.

 

Allâh ta`âlâ a fait descendre la révélation du Qour’ân au Prophète MouHammad salla l-Lâhou `alayhi wa sallam dans une langue arabe. Le Qour’ân est un livre révélé, et c’est le meilleur des livres. Il ne comporte aucune contradiction. Allâh a fait de la compréhension de ce livre une épreuve pour les gens. Certaines personnes réussissent cette épreuve et se maintiennent sur la vérité et sur la croyance en l’unicité de Allâh, et d’autres échouent dans cette épreuve et s’égarent en tombant dans l’assimilation de Allâh à ses créatures.

 

Certains des versets du Qour’ân [les versets non explicites] peuvent admettre du point de vue de la langue plusieurs sens. Ceux pour qui Allâh a voulu la bonne guidée, Il leur accorde la compréhension correcte des sens de ces versets.

 

Et la sagesse des versets non explicites, c’est que Allâh éprouve Ses esclaves pour que celui qui les interprète de la bonne façon obtienne une immense récompense et ceci est conforme à Sa parole ta`âlâ :

 

يُضِلُّ بِهِ كَثِيرًا وَيَهْدِي بِهِ كَثِيرًا

 

(youDillou bihî kathîran wa yahdî bihî kathîrâ)

 

qui signifie : « Allâh égare par le Qour’ân beaucoup de gens et Il guide par le Qour’ân beaucoup de gens » [sourat Al-Baqarah / 'ayah 26]. Ainsi, ceux dont Allâh a voulu qu’ils soient guidés par le Qour’ân seront bien guidés. Le Qour’ân n’est donc pas une cause de bonne guidée pour la totalité des gens. Ces versets sont à l’exemple d’autres miracles du Prophète, certains les ont vu et y ont cru, et d’autres les ont vu mais ont refusé la foi et se sont égarés.

 

Le Messager de Allâh ŝalla l-Lâhou `alayhi wa sallâm a dit :

 

الْقُرْءانُ حُجَّةٌ لكَ أَوْ عَلَيكَ

 

(al-qour’ânou Houjjatoun laka ‘aw `alayka)

 

ce qui signifie : « Le Qour’ân est soit une preuve en ta faveur, soit une preuve contre toi » [rapporté par Mouslim]. Ainsi, si quelqu’un donne une mauvaise interprétation des versets du Qour’ân, cela se retournera contre lui.

 

Et Allâh dit au sujet du Qour’ân :

 

وَهَذَا لِسَانٌ عَرَبِيٌّ مُّبِينٌ

 

(wa hâdha liçânoun `arabiyyoun moubîn)

 

ce qui signifie : « Et la révélation s’est faite dans une langue arabe claire » [sourat An-NaHl / 'ayah 103].

 

On comprend de cette ‘âyah qu’une des bases essentielles pour la bonne compréhension du Qour’ân, c’est bien sûr la connaissance de la langue arabe. En effet, sans la maîtrise de cette langue, il n’est pas possible à la personne de connaître et de comprendre tous les sens valables du point de vue de la langue pour les expressions qui ont été mentionnées dans la révélation.

 

Nous allons donc à travers ce cours mentionner un certain nombre de textes qui sont sujets à interprétation, et en donner le sens correct du point de vue de la langue arabe et du point de vue de la Loi, en nous référant aux explications données par les savants spécialistes de l’exégèse.

 

Nous parlerons dans un premier temps des preuves du Qour’ân indiquant qu’il existe des versets explicites et des versets non explicites, ainsi que les preuves du Hadîth concernant leur interprétation (at-ta’wîl).

 

Preuves du Qour’ân sur l’existence de versets explicites et de versets non explicites

 

Allâh ta`âlâ dit :

 

هُوَ الَّذِيَ أَنزَلَ عَلَيْكَ الْكِتَابَ مِنْهُ ءايَاتٌ مُّحْكَمَاتٌ هُنَّ أُمُّ الْكِتَابِ وَأُخَرُ مُتَشَابِهَاتٌ

 

(houwa l-ladhî ‘anzala `alayka l-kitâba minhou ‘âyâtoun mouHkamâtoun hounna ‘oummou l-kitâbi wa ‘oukharou moutachâbihât)

 

ce qui signifie : « C’est Lui Qui a fait descendre sur toi le Livre qui comporte des verset explicites (mouHkamah) qui sont la base du Livre (qui constituent la majeur partie des versets du Qour’ân) et d’autres [versets qui sont] non explicites (moutachâbihah) » [sourat 'Ali `Imrân / 'ayah 7].

 

Les ‘âyah explicites (mouHkamah) sont celles qui n’admettent qu’un seul sens du point de vue de la langue arabe, ou [autre définition] celles dont le sens qui est visé a été clairement connu [comme dans le cas où tous les compagnons se sont réunis sur une même explication]. Ces versets ont été appelés (‘oummou l-kitâb) c’est à dire la base du Livre, car c’est à partir de ces versets qu’on se réfère pour l’explication des versets non explicites.

 

Les ‘ayah non explicites (moutachâbihah) sont celles qui peuvent admettre du point de vue de la langue arabe plusieurs sens. Elles nécessitent donc de considérer leur sens ou leur explication ou interprétation, en fonction de la concordance avec les versets explicites [qui eux n'admettent qu'un seul sens ], car les interpréter dans un sens qui contredirait les versets explicites amènerait alors une contradiction dans les textes et ceci est impossible. Cette règle fondamentale et extrêmement importante de l’exégèse a été citée par le Chaykh Fakhrou d-Diîn Ar-Râzi dans son livre Al-MaHsôul.

 

Ainsi, les savants spécialistes de l’exégèse ont indiqué qu’on ne donne un autre sens que le sens apparent pour les ‘âyah moutachâbihah que lorsqu’il y a une justification selon la Loi [c'est à dire selon les textes de la charî`ah] ou une justification selon la raison [car la croyance musulmane n'est pas en contradiction avec le jugement rationnel]. C’est donc une preuve provenant d’un texte qui nous amène à nous détourner du sens apparent, ou bien une preuve selon la raison qui nous amène à nous détourner du sens apparent.

 

Dans la suite du verset précédemment cité, Allâh ta`âlâ dit :

 

فَأَمَّا الَّذِينَ في قُلُوبِهِمْ زَيْغٌ فَيَتَّبِعُونَ مَا تَشَابَهَ مِنْهُ ابْتِغَاء الْفِتْنَةِ وَابْتِغَاء تَأْوِيلِهِ

 

(fa ‘amma l-ladhîna fî qoulôubihim zayghoun fayattabi`ôuna mâ tachâbaha minhou b-tighâ’a l-fitnati wa b-tighâ’a ta’wîlih)

 

ce qui signifie : « Quant à ceux qui ont leurs cœurs déviés, ils suivent ce qui n’en est pas explicite pour faire tomber les gens dans l’égarement et faire de mauvaises interprétations ».

 

Allâh a décrit dans la suite du verset l’état de ceux qui se sont égarés en s’attachant à donner aux versets non explicites des sens qui contredisent les versets explicites. Tel est le cas de ceux qui attribuent à Allâh le corps, le mouvement, les organes, les changements d’humeur, tout ceci en raison du fait qu’ils ont interprété des versets non explicites par un sens qu’il n’est pas digne d’attribuer à Allâh. Nous verrons par la suite plusieurs exemples appuyés par des preuves indiquant l’interprétation correcte de ces versets.

 

Le messager de Allâh salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :

 

إِذَا رَأَيْتُمُ الَّذِينَ يَتَّبِعُونَ مَا تَشَابَهَ مِنْهُ فَأُولَئِكَ الَّذِينَ سَمَّى اللَّهُ فَاحْذَرُوهُمْ

 

(‘idhâ ra’aytoumou l-ladhîna yattabi`ôuna ma tachâbaha minhou fa ‘oulâ’ika l-ladhîna samma l-Lâhou faHdharôuhoum)

 

ce qui signifie : « Si vous voyez ceux qui suivent ce qui en est moutachâbih (c’est-à-dire ceux qui s’attachent au sens apparent des versets non explicites), ce sont ceux-là que Dieu a mentionné [et qu'Il a blâmé dans ce qui a été cité dans sourat 'Ali `Imran, verset 7], prenez garde à eux ! » [Hadîth rapporté par Mouslim dans son SaHîH].

 

Dans le suite du verset 7 de sourat ‘Ali `Imran, Allâh ta`âlâ dit :

 

وَمَا يَعْلَمُ تَأْوِيلَهُ إِلاَّ اللهُ وَالرَّاسِخُونَ فِي الْعِلْمِ يَقُولُونَ ءامَنَّا بِهِ كُلٌّ مِّنْ عِندِ رَبِّنَا

 

(wa ma ya`lamou ta’wiLâhou ‘il-la l-Lâhou wa r-raçikhouna fi l-`ilmi yaqoulouna ‘amanna bihi koulloun min `indi rabbina)

 

ce qui signifie : « et ne sait son interprétation que Allâh ainsi que ceux qui sont versés dans la science, ceux-là disent : nous avons foi en lui, tout est de la part de notre Seigneur ».

 

Ainsi, ceux qui ont été appelé (ar-râçikhôuna fi l-`ilm), c’est-à-dire, ceux qui sont versés dans la science, connaissent l’interprétation correcte des versets non explicites. Parmi ceux qui sont versés dans cette science, il y a le compagnon et cousin du Prophète, `Abdou lLâh Ibnou `Abbâs, que Allâh l’agrée. Nous verrons par la suite certaines des interprétations qu’il a donné.

 

Le Prophète salla l-Lâhou `alayhi wa sallam avait fait une invocation en faveur d’Ibnou `Abbâs, pour que Allâh lui accorde la science de l’interprétation (at-ta’wîl) par sa parole :

 

‏اللهُمَّ عَلِّمْهُ الحِكْمَةَ وَتَأوِيلَ الكِتَاب‏

 

(Allâhoumma `allimhou l-Hikmata wa ta’wîla l-kitâb)

 

qui signifie : « Ô Allâh enseigne lui la sagesse et l’interprétation du Livre » [Hadîth rapporté par Al-Boukhariyy, Ibnou Mâjah et le HâfiDh Ibnou l-Jawziyy].

 

Pour faire une comparaison du niveau de compréhension dans la langue arabe, de la part des assimilateurs, ceux qui font ressembler Allâh à ses créatures, leur niveau ressemble au niveau de compréhension dans la langue française d’une personne qui, après avoir entendu les expressions suivantes, les comprendraient uniquement dans le sens apparent, en rejetant tout autre sens, voyez le résultat : parmi les expressions que nous pouvons citer, il y a « Jeter un œil » qui signifie : surveiller, ou protéger, ou l’expression : « Avoir le dessus sur son adversaire » qui signifie : vaincre son adversaire, ou l’expression « Il a la main mise sur les décisions de ces dirigeants » qui signifie qu’il a influencé et contrôlé les décisions de ces dirigeants, ou encore l’expression « Prêter l’oreille » qui signifie : écouter avec attention ou enfin l’expression « Je garde cet enfant sous mon aile » qui signifie : je garde cet enfant sous ma protection et mon soutien.

 

Imaginez maintenant ce que comprendrait une personne qui ne retiendrait que le sens apparent de ces expressions … et bien malheureusement, c’est ce que font ces assimilateurs ignorants de la langue arabe, lorsqu’ils prétendent que Allâh aurait des mains, un visage, des pieds, qu’Il serait au dessus de ses créatures physiquement dans la direction du haut, qu’Il serait à la fois installé sur un trône et en même temps continuellement en mouvement entre le trône et le ciel. Ce sont ces croyances là que les égarés anthropomorphistes propagent de nos jours.

 

Les versets explicites

 

La plupart des textes de la révélation du Qour’ân et du Hadîth sont des textes explicites. Nous allons citer les principaux versets explicites qui concernent la croyance au sujet de Allâh.

 

Allâh ta`âlâ dit :

 

فَلاَ تَضْرِبُواْ للهِ الأَمْثَالَ

 

(falâ taDribôu li l-Lâhi l-’amthâl)

 

ce qui signifie : « N’attribuez pas d’équivalents (ou des semblables) à Allâh » [sôurat An-NaHl / 'âyah 74].

 

Les savants spécialistes des fondements de la croyance ont dit que la plus explicite des ‘âyah du Qour’ân au sujet de la non ressemblance absolue entre Allâh et ses créatures, c’est le verset 11 de sôurat Ach-Chôurâ :

 

لَيْسَ كَمِثْلِهِ شَىْءٌ

 

(layça kamithlihi chay’)

 

qui signifie : « Rien (dans l’absolu) n’a de ressemblance avec Lui ».

 

Ainsi, ces versets sont explicites dans la croyance sur le fait de ne pas attribuer de ressemblants à Allâh, c’est-à-dire de ne pas Le faire ressembler à ce qu’Il a créé, de quelque point de vue que ce soit. C’est pour cela que nous sommes catégoriques à nier au sujet de Allâh toute ressemblance avec les corps, car les corps, qu’ils soit palpables ou impalpables sont tous créés, et Allâh existe avant l’existence des créatures, avant l’existence des corps, Il n’a donc aucune ressemblance avec les corps.

 

Allâh ta`âlâ dit :

 

وَلاَ يُحِيطُونَ بِهِ عِلْمًا

 

ce qui signifie : « Et ils ne cernent pas Sa Réalité » [sôurat Tâhâ, 'âyah 110]. Ce verset nous fait comprendre que notre connaissance au sujet de Allâh n’est pas par notre imagination. Mais notre raison, elle, confirme bien Son existence, et confirme bien également les attributs qui Lui sont obligatoires, comme la science de toute chose, la toute puissance, la volonté ou la non ressemblance avec ce qui entre en existence.

 

Ainsi, tout verset ou toute parole prophétique dont le sens apparent pourrait contredire les versets précédemment mentionnés, nécessiteront une interprétation, car il n’y a pas de contradiction dans le Qour’ân ou le Hadîth du Messager de Allâh salla l-Lâhou `alayhi wa sallam.

 

Le Moufassir (spécialiste de l’exégèse du Qour’ân) AHmad Ar-Rifâ`iyy, que Allâh l’agrée, a expliqué cette règle importante dans son livre Al-Bourhânou l-Mou’ayyad lorsqu’il a dit :

 

صونو عقائدكم من التّمسّك بظاهر ما تشابه من الكتاب والسّنّة فإنّ ذالك من أصول الكفر

 

Ce qui signifie : « Préservez vos croyances de l’attachement au sens apparent de ce qui n’est pas explicite parmi les expressions du Livre (du Qour’ân) et de la Sounnah, car c’est une des sources de mécréance » .

 

Nous allons donc maintenant mentionner certains textes non explicites en donnant le sens qu’il convient de retenir et les sens qu’il est impossible d’attribuer à Allâh.

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SALAM

 

 

Les versets non explicites

 

Dans la langue arabe, il y a de grandes possibilités d’utilisation des sens figurés et beaucoup de richesse dans le langage. De plus, les compagnons du Prophète salla l-Lâhou `alayhi wa sallam connaissaient les racines des mots et comprenaient leurs diverses significations. Celui donc qui ne s’autorise jamais à expliquer les textes par un autre sens que le sens apparent, c’est en raison de son peu de compréhension de la langue arabe. Quant à celui qui a de vastes connaissances dans la langue arabe d’origine [la langue dans laquelle a été révélé le Qour'ân], il lui est facile de comprendre les sens réels.

 

Nous allons citer certains versets non explicites tirés du Qour’ân.

 

Allâh ta`âlâ dit :

 

كُلُّ شَىْءٍ هَالِكٌ إِلاَّ وَجْهَهُ

 

(koullou chay’in hâlikoun ‘il-lâ wajhah)

 

ce qui signifie : « Tout sera anéantie (à la surface de la terre) sauf Sa souveraineté » [sourat Al-Qasas / 'ayah 88].

 

L’Imam Al-Boukhariyy [qui fait partie des savants du Salaf] a dit dans son Sahih, dans le chapitre sur l’exégèse du Qour’ân : « La signification de (‘il-la wajhah) est (‘il-la moulkah) », c’est-à-dire tout sera anéanti sauf Sa souveraineté. Il n’a pas expliqué le terme (wajh) par « le visage », comme le font à tort les assimilateurs, ceux qui font ressembler Allâh à ses créatures. Ces assimilateurs s’imaginent qu’au Jour du Jugement, tout sera anéantie, et ils interprètent cette ‘âyah en disant qu’il ne restera que le « visage de Dieu », que Allâh nous préserve d’une telle croyance.

 

Allâh ta`âlâ dit :

 

تَجْرِي بِأَعْيُنِنَا

 

(tajrî bi ‘a`youninâ)

 

ce qui signifie : « Et l’arche [de NôuH] vogue sous Notre protection » [sôurat Al-Qamar / 'âyah 14].

 

Il n’est pas visé dans ce verset que Allâh aurait des yeux et que l’arche de Nouh aurait vogué sous les « yeux de Dieu » comme le prétendent les assimilateurs, seulement (al-`ayn) ici vient dans le sens de la protection tout comme l’ont dit les spécialistes de l’exégèse.

 

Allâh ta`âlâ dit dans sourat Sâd, verset 75 : مَا مَنَعَكَ أَنْ تَسْجُدَ لِمَا خَلَقْتُ بِيَدَيَّ (mâ mana`aka ‘an tasjouda limâ khalaqtou biyadayy) ce qui signifie : « Qu’est-ce qui t’a empêché de te prosterner pour ce que J’ai créé biyadayy ». Le sens correct, qui est conforme à la langue arabe, et que les savants ont indiqué pour ce verset, c’est qu’il est valable de dire que ce qui est visé par le terme biyadayy c’est al-`inâyah [le fait de créer en accordant un honneur] et al-Hifdh [la protection]. Dans ce verset, le terme (biyadayy) ne signifie pas le sens qui vient communément à l’esprit et qui est : « avec mes deux mains ». Ceci est la prétention des assimilateurs qui s’imaginent que Allâh aurait des organes, et que parmi eux, Il aurait deux mains, un visage, un pied, des doigts. Ces gens ont plongé tête baissée dans l’assimilation (at-tachbîh).

 

Pour la signification de Sa parole ta`âlâ dans sourat Adh-Dhâriyât, verset 47 : وَالسَّمَاء بَنَيْنَاهَا بِأَيْدٍ وَإِنَّا لَمُوسِعُونَ (wa s-samâ’a banaynâhâ bi’aydin wa ‘innâ lamôuci`ôun), Ibnou `Abbâs a dit : « (bi ‘aydin) c’est-à-dire par une puissance (bi qoudrah). Ce n’est pas la main qui est visée ici car Allâh est exempt d’une telle chose » [fin de citation].

 

Allâh ta`âlâ dit : يَدُ اللهِ فَوْقَ أَيْدِيهِمْ (yadou l-Lâhi fawqa ‘aydîhim) ce qui signifie : « Allâh a accordé un soutien et une bénédiction à ceux qui s’étaient engagés par un pacte à ne pas désobéir ».

 

Il n’est pas visé ici le sens de l’organe, comme se l’imaginent les assimilateurs, qui prétendent que : « la main de Dieu serait au dessus de la main de ces compagnons qui avait conclu cet engagement ». Seulement (al-yad) ici c’est dans le sens de al-`ahd [du témoignage de soutien et de bénédictions], tout comme les gens de science l’ont mentionné.

 

Quant à Sa parole ta`âlâ : وَمَكَرُوا وَمَكَرَ اللهُ وَاللهُ خَيْرُ الْمَاكِرِينَ (wa makarôu wa makara l-Lâhou wa l-Lâhou khayrou l-mâkirîn) ce qui signifie : « Ils rusent et Allâh rétribue leur ruse d’un châtiment venant d’où ils ne s’y attendent pas » [sourat 'Ali `Imrân / 'ayah 54].

 

Al-makr de la part des créatures est une perfidie et une tromperie pour faire parvenir la nuisance à autrui en utilisant une ruse. Al-makr de la part de Allâh, c’est la rétribution des perfides par le châtiment, d’une manière à laquelle ils ne s’y attendaient pas. Ainsi, Al-makr dans le sens de la perfidie est impossible s’agissant de Allâh, car il s’agit d’un attribut d’imperfection et Allâh dit à Son sujet :

 

وَلِلَّهِ الْمَثَلُ الأَعْلَى

 

(wa li l-Lâhi l-mathalou l-’a`lâ)

 

ce qui signifie : « Allâh a les attributs de perfection qui ne sont pas tels que les attributs d’autres que Lui » [sourat An-NaHl / 'âyah 60].

 

Il en est de même pour Sa parole ta`âlâ : اللهُ يَسْتَهْزِئُ بِهِمْ (Allâhou yastahzi’ou bihim) qui signifie : « Allâh les rétribue pour leur moquerie » [sourat Al-Baqarah / 'ayah 15]. Le sens qui vient communément à l’esprit de la ‘âyah et qu’il ne faut pas retenir est que Allâh se moquerait d’eux, ce qui signifierait une humeur au sujet de Allâh et ceci est impossible car Il est exempt des changements d’humeur, et le changement est impossible au sujet de Allâh.

 

Les musulmans disent cette parole très répandue au sujet de Allâh :

 

سبحان الذي يُغَيِّر و لا يَتَغَيَّر

 

(soubHâna l-Ladhi youghayyir wa lâ yataghayyar)

 

ce qui signifie : « Dieu est exempt d’imperfection, Il fait changer les créatures alors que Lui ne change pas ».

 

Les savants ont dit : « Nous croyons en la confirmation de ce qui nous est parvenu dans le Qour’ân et les Hadîth saHîH, par exemple al-wajh, al-yad, al-`ayn, ar-riDâ, al-ghaDab et autres, comme étant des attributs que Allâh sait et sans considérer que ce sont des organes de sens ou des humeurs (al-’infi`âl) ».

 

Allâh ta`âlâ dit : يَوْمَ يُكْشَفُ عَنْ سَاقٍ (yawma youkchafou `an sâq) ce qui signifie : « Allâh fera apparaître des épreuves terribles au Jour du Jugement » [sourat Al-Qalam / 'ayah 42].

 

Le sens apparent du terme sâq, c’est le sens du membre inférieur qui est constitué de la peau, de la chair, des os, des ligaments et de la moelle. Bien sûr, on ne peut pas attribuer à Allâh ce sens, qui correspond à un organe.

 

Le terme (as-sâq) peut avoir dans la langue arabe le sens de la très grande difficulté. Quant aux assimilateurs, eux, ils expliquent (`an sâq), en disant que Allâh ta`âlâ dévoilera sa jambe au Jour du Jugement, que Allâh nous préserve d’un tel égarement. Quelle compréhension erronnée ! L’Imam Al-Bayaqiyy a rapporté dans son livre Al-’Asmâ’ou wa s-Sifât que le compagnon `Abdou l-Lâh Ibnou `Abbâs a interprété (as-sâq) cité dans cette ‘ayâh par « une grande difficulté et une forte angoisse », et ce, en raison des évènements terribles qui auront lieu au Jour du Jugement.

 

Quant à Sa parole ta`âlâ : يَخَافُونَ رَبَّهمْ مِن فَوْقِهِمْ (yakhâfôuna rabbahoum min fawqihim) qui signifie : « Ils craignent Allâh Lui Qui les domine par Sa toute-puissance » [sourat An-Nahl / 'ayah 50]. Ainsi (min fawqihim) signifie la domination par la toute puissance (al-qahr) et non l’élévation par l’endroit.

 

Allâh a ainsi pour attribut l’élévation par le mérite (al-`oulouww) et la supériorité (fawqiyyah) du degré et de l’éminence et Il est exempt du fait d’être dans un endroit et Il est exempt de la proximité par la distance.

 

Pour la signification de Sa parole ta`âlâ dans sourat Al-Moulk, verset 16 : أَأَمِنتُم مَّن فِي السَّمَاء أَن يَخْسِفَ بِكُمُ الأَرْضَ (‘a’amintoum man fi s-samâ’i ‘an yakhsifa bikoumou l-’arD) , le Moufassir [spécialiste de l'exégèse] Al-Fakhr Ar-Râzî dans son Tafsîr, ainsi que Abôu Hayyân Al-’Andalouciyy dans son livre Al-BaHrou l-MouHîT ont dit : « Ce qui est visé par (man fi s-samâ’) « qui est au ciel », ce sont les anges. Il n’est pas visé par-là que Allâh habiterait le ciel ».

 

Par ailleurs, que dirait celui qui empêche de faire le ta’wil [c'est à dire l'interprétation par un autre sens que le sens apparent] au sujet de la parole de Allâh concernant notre maître Ibrâhîm `alayhi s-salâm lorsqu’il a dit : إِنِّي ذَاهِبٌ إِلَى رَبِّي (‘innî dhâhiboun ‘ilâ rabbî) ce qui signifie : « Je vais là où mon Seigneur m’a ordonné d’aller ! » [sôurat As-Sâffât / 'ayah 99]. Ibrâhîm `alayhi s-salâm se dirigeait vers la Palestine. Est-ce que, selon la prétention des assimilateurs, ceux-ci iraient jusqu’à dire que Allâh habiterait la Palestine ou bien vont-il ici faire un ta’wil (une interprétation) pour considérer le sens ce verset de manière conforme avec les versets explicites ?!

 

Explication du mot istawâ dans la langue arabe

 

Dans la langue arabe, le terme « istawâ » peut admettre quinze sens différents dont :

 

ichtadda : devenir vigoureux et fort [sens du mot istawâ dans sourat Al-QaSas / 'ayah 14]

 

achbaha : ressembler [sens du mot istawâ dans sourat Fatir /'ayah 19 et dans sourat Az-Zoumar / 'ayah 9]

 

qahara : dominer [sens du mot istawâ dans sourat Taha / 'ayah 5]

 

Le mot istawa peut s’interprèter dans le sens de la domination (al-qahr). Dans la langue arabe, on dit :

 

إِسْتَوَى فُلاَنٌ عَلَى الْمَمَالِكِ

 

(istawâ foulânoun `ala l-mamâlik)

 

ce qui signifie : « Untel a dominé les royaumes » . Le poète a également dit :

 

قَدِ اسْتَوَى بِشْرٌ عَلَى الْعِرَاقِ مِنْ غَيْرِ سَيْفٍ وَدَمٍ مُهْرَاقٍ

 

(qadi stawâ bichroun `ala l-`Irâqi ; min ghayri sayfin wa damin mouhrâq)

 

ce qui signifie : « Certes, Bichr a dominé l’Irak sans utiliser d’épée et sans faire couler de sang » .

 

Allâh ta`âlâ dit dans le Qour’ân : الرَّحْمَـنُ عَلَى العَرْشِ اسْتَوَى (ar-raHmânou `ala l-`archi stawâ) [sourat Tâhâ / 'ayah 5]. Les savants ont dit que le terme « istawâ » cité dans cette ‘âyah peut admettre différents sens comme « la domination » ou « la préservation » qui sont des sens du mot « istawâ » dans la langue arabe. Ainsi, cette ‘âyah peut avoir le sens que Allâh domine le Trône par Sa puissance et qu’Il le préserve. Ce qui est visé dans cette ‘âyah est que nous sachions que Allâh est tout puissant sur toutes les créatures. Le Trône étant le plus grand de tous les corps, cela indique que si Allâh domine le Trône, Il domine à plus forte raison le reste des créatures.

 

Les savants sont unanimes sur l’interdiction d’interpréter un verset non explicite (moutachabih) dans un sens qui ne convient pas d’être attribué à Allâh, comme la position assise ou la localisation qui n’est pas digne d’être attribué au Créateur.

 

Ainsi il n’est pas permis de dire que « istawâ » signifie « s’assoir » ou « s’établir » au sujet de Allâh, car le fait de s’asseoir n’a lieu que pour celui qui est un corps et ceci est impossible au sujet de Allâh comme nous l’avons précédemment prouvé.

 

L’Imam `Aliyy Ibnou ‘Abi Talib, que Allâh l’agrée, a dit :

 

إن الله تعالى خلق العرش إظهاراً لقدرته لا مكاناً لذاته

 

ce qui signifie : « Certes Allâh a créé le Trône comme manifestation de Sa toute puissance et ne l’a pas pris comme endroit pour Lui-même » . [Rapporté par Abôu ManSôur Al-Baghdâdiyy dans son livre Al-Farqou bayna l-Firaq page 333]. En effet, les anges qui tournent autour du Trône, lorsqu’ils voient le Trône, ils augmentent en certitude et en foi en la toute puissance de Allâh.

 

Le Moufassir spécialiste de l’exégèse `Aliyy Ibnou MouHammad connu sous le nom de Al-Khâzin, mort en 741 de l’Hégire a dit : « Le Chaykh Fakhrou d-Dîn Ar-Râzî a cité les preuves selon la raison et selon les textes qu’il n’est pas possible de donner à la parole de Allâh ta`âlâ : ثُمَّ اسْتَوَى عَلَى العَرْشِ (thoumma stawâ `ala l-`arch) le sens de la position assise, de l’établissement, de l’occupation d’un endroit ni de la localisation ». [Dans son livre Tafsirou l-Khazin tome 2 p 238].

 

L’Imam Abou Mansour Al-Matouridiyy a dit dans ses Ta’wilat au sujet cette ‘ayah (thoumma stawa `ala l-`arch) [sourat Al-'A`raf / 'ayah 54], il a dit : (‘ay : wa qad ‘istawâ `ala l-`arch) cela signifie : « Et Allâh dominait le Trône [avant même l'existence des cieux et de la terre]« . Certaines personnes se donnent pour illusion que la parole (thoumma) vient toujours dans le sens de quelque chose qui va suivre, mais cette parole vient aussi dans pour autre que ce sens, tout comme l’a dit le poète :

 

إنَّ مَنْ سَادَ ثُمَّ سَادَ أَبُوهُ ثُمَّ قَدْ سَادَ قَبْلَ ذَلِكَ جَدُّهُ

 

(‘inna man sâda thoumma sâda ‘abôuhou thoumma qad sâda qabla dhâlika jaddouhou)

 

ce qui signifie : « Celui qui a gouverné thoumma [c'est à dire "et par ailleurs"] son père a gouverné thoumma [et avant cela], son grand père avait gouverné » .

 

L’Imam Ibnou l-Mou`allim Al-Qourachiyy [qui fait partie des savants du 8ème siècle de l'Hégire] a rapporté dans son livre Najmou l-mouhtadî wa rajmou l-mou`tadî que l’Imam Ach-Châfi`iyy a dit : « celui qui croit que Allâh est assis sur le trône est un mécréant ».

 

Exégèse de : اللهُ نُورُ السَّمَوَاتِ وَالأَرْض Allâhou nôurou s-samâwâti wa l-’arD

 

Sa parole ta`âlâ :

 

﴿اللهُ نُورُ السَّمَوَاتِ وَالأَرْض﴾

 

(Allâhou nôurou s-samâwâti wa l-’arD)

 

[sôurat n-Nôur, 'âyah 35] signifie que Allâh ta`âlâ est Celui Qui guide les gens des cieux et de la terre vers la lumière de la foi , rapporté par Al-Bayhaqiyy de `Abdou l-Lâh Ibnou `Abbâs, que Allâh les agrée tous deux. C’est-à-dire que Allâh donne la foi aux habitants du ciel qui sont les anges et à qui Il veut parmi les habitants de la terre qui sont les humains et les jinn.

 

Allâh ta`âlâ n’est pas (nôur) dans le sens de « lumière ». En effet, c’est Lui Qui a créé la lumière.

 

Allâh ta`âlâ dit :

 

﴿وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّور﴾

 

(wa ja`ala dh-dhouloumâti wa n-nôur)

 

[sôurat L-'An`âm, 'âyah 1] c’est-à-dire : « Il a créé les obscurités et la lumière « . Donc il est impossible qu’Il soit une lumière comme Ses créatures. Allâh est exempt de toute ressemblance aux créatures.

 

Le jugement de celui qui croit que Allâh ta`âlâ est (nôur) dans le sens « lumière », c’est de le déclarer mécréant de façon absolue. De plus, cette ‘âyah :

 

﴿الْحَمْدُ لِلّهِ الَّذِي خَلَقَ السَّمَاوَاتِ وَالأَرْضَ وَجَعَلَ الظُّلُمَاتِ وَالنُّورَ﴾

 

(Al-Hamdou li l-Lâhi l-ladhî khalaqa s-samâwâti wa l-‘arDa wa ja`ala DH-DHouloumâti wa n-nôur)

 

[sôurat L-'An`âm, 'âyah 1] qui signifie : « La louange est à Allâh, Celui Qui a créé les cieux et la terre et Qui a créé les obscurités et la lumière » est la preuve la plus explicite que Allâh n’est ni un corps palpable comme les cieux et la terre, ni un corps impalpable comme les obscurités et la lumière. Par conséquent, si quelqu’un croit que Allâh est un corps palpable ou impalpable, il a assimilé Allâh à Sa créature et la ‘âyah en témoigne.

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