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Pourquoi l'Algérie ne laissera pas tomber la Tunisie.


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Pourquoi l'Algérie ne laissera pas tomber la Tunisie

Article | 7. mai 2014 -

 

Le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaa, venu pour une visite de deux jours dans notre pays, a eu toutes les raisons de repartir satisfait et même comblé. On ne sait pas ce qu’il a demandé comme aide financière, mais ce qu’il a reçu est plus qu’honorable : 250 millions de dollars, une somme qui permet à nos voisins de sortir la tête de l’eau comme l’ont fait remarquer, avec reconnaissance, les responsables tunisiens, eux-mêmes. Certaines voix se sont élevées pour critiquer cette aide accordée à la Tunisie. Une telle attitude relève à la fois du manque d’intelligence par rapport à ce qui se passe dans ce pays voisin, et de l’ingratitude, oubliant la solidarité active manifestée avec un grand courage par les Tunisiens, «gouvernement et peuple», à l’égard de notre pays qui combattait pour son indépendance, et aussi durant la décennie noire du terrorisme quand toutes les portes extérieures étaient fermées aux Algériens.

 

Mais, surtout, il faut être dépourvu du moindre grain d’intelligence pour ne pas comprendre, d’abord, que l'Algérie a besoin d'une Tunisie stable et prospère à sa frontière et, ensuite, que ce pays est sur la voie d’un processus démocratique exemplaire qui a besoin d’être soutenu d’autant plus que la société tunisienne, dynamique et ouverte, le mérite.

 

Le terrorisme islamiste qui tente de déstabiliser ce pays frère se nourrit, l’expérience l’a démontré, de la démagogie exprimée en termes religieux et appuyée sur les difficultés sociales que rencontrent les couches défavorisées, c'est-à-dire là où se fait le recrutement des terroristes. L’Algérie, naturellement très attentive ce qui se déroule ses frontières, est engagée dans une coopération antiterroriste avec la Tunisie. Cette coopération ne se limite sans doute pas aux aspects sécuritaires.

 

On sait que la stratégie, dans ce domaine, mise en application en Algérie, a reposé sur l’éradication des groupes terroristes et sur le tarissement de leur source sociale de recrutement. C’est ce qui explique la volonté de l’Algérie de ne pas laisser tomber la Tunisie en l’abandonnant seule dans sa confrontation avec les difficultés économiques et sociales. L’aide financière est renforcée par la porte ouverte aux entreprises tunisiennes pour participer aux chantiers lancés par les investissements publics en Algérie, et par, quasiment, l’encouragement des Algériens à aller dépenser leur budget touristique en devises en Tunisie. Enfin, il faut toujours garder en mémoire ce que les responsables algériens ont, à maintes reprises, rappelé : le rôle de la Tunisie qui a constitué une importante base logistique pour l’Algérie qui combattait le colonialisme français.

 

La solidarité fraternelle entre la Tunisie et l’Algérie a été scellée dans le sang des victimes, pour la plupart enfants tunisiens, du bombardement du village frontalier de Sakiet Sidi Youssef, mené par l’armée française le 8 février 1958.

Kamel Moulfi

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en 71 boumedienne avait fait don d'un puits de pétrole de plus de 40 millions de baril , donc ce n'est pas nouveau

 

Il n'y a que les incultes et analphabètes qui oublient l'aide tunisienne à la lutte d'indépendance algérienne.

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Bombardement français de Sakiet Sidi Youssefl 8 février 1958

 

Le bombardement de Sakiet Sidi Youssef est une opération menée par l'armée française, dans le cadre de la guerre d'Algérie, sur le village tunisien de Sakiet Sidi Youssef le 8 février 1958. Depuis, chaque 8 février, la Tunisie et l'Algérie commémorent conjointement cet événement.

 

 

Contexte

 

Alors que la guerre d'Algérie fait rage, l'armée française subit régulièrement des attaques venant de l'autre côté de la frontière tunisienne. Le pays, devenu une véritable base arrière, apporte en effet son soutien logistique, par le transit des armes, et héberge des troupes de l'Armée de libération nationale. En 1958, le commandement de l'armée française en Algérie décide de ne plus tolérer le harcèlement de ses forces.

Article sur les incidents du 11 janvier 1958, L'Écho d'Alger, 15 janvier 1958

 

Le 2 janvier se produit un accrochage à la frontière lors duquel les Algériens réussissent à capturer quatre soldats français et à les ramener dans la région du Kef. Le président du Conseil français, Félix Gaillard, charge le général Buchalet de porter un message au président Habib Bourguiba dans le but de relancer les négociations franco-tunisienne et de rappeler au président Habib Bourguiba ses obligations de neutralité1. Bourguiba refuse de recevoir ce militaire qui avait combattu les fellagas en 1954. Gaillard envoie alors son chef de cabinet en vain. Bourguiba déclare à la presse : « La France doit comprendre qu'un général pour appuyer une protestation ou une frégate pour soutenir une politique, tout cela doit prendre fin. Si l'action continue, je demanderai l'installation d'un régiment de l'ONU aux frontières2 ». À Paris, ces réactions ne sont guère appréciées car Bourguiba semble ainsi vouloir internationaliser la guerre d'Algérie.

 

Le 11 janvier, 300 combattants algériens de Sakiet Sidi Youssef attaquent en territoire algérien une patrouille française de cinquante soldats (quatorze soldats français tués, deux blessés et quatre prisonniers)3. Le commandant basé à Alger avise Paris que « des bandes d'assaillants algériens, repérés par l'aviation française, franchissent la frontière à partir de la Tunisie et se répandent dans les fermes et les mechtas (groupement de maisons en dehors d'une agglomération) algériens et que les véhicules de la garde nationale tunisienne stationnent de plus en plus à la frontière en position d'accueil2 ».

Prise de décision

 

Le 8 février, l'armée française indique qu'un avion, touché par une mitrailleuse postée à Sakiet Sidi Youssef, a dû se poser en catastrophe à Tébessa. En représailles, le général Edmond Jouhaud, commandant de la cinquième région aérienne, planifie un raid aérien sur Sakiet Sidi Youssef et le soumet au général Paul Ély qui, ayant obtenu l'accord oral du ministre de la Défense Jacques Chaban-Delmas, autorise l'utilisation de bombardiers lourds4.

 

Malgré les incertitudes sur la réalité de l'autorisation par le ministre, il reste cependant que l'armée française était autorisée, au moins dans l'esprit si ce n'est dans la lettre, à prendre des mesures vigoureuses, le choix des armes et de l'échelle étant laissé aux militaires. En revanche, il semble clair que le président du Conseil français, Félix Gaillard, n'avait pas été informé5.

 

Opération

 

L'opération implique 25 avions : onze bombardiers A-26, six chasseurs-bombardiers Corsair et huit chasseurs Mistral6. Vers 10 h 50, un marché où se pressent des paysans de la région est mitraillé par une escadrille de chasseurs volant en rase-mottes. Par la suite, trois vagues de sept bombardiers A-26 pilonnent la localité jusque vers midi ; les Corsair neutralisent les installations anti-aériennes et les A-26 détruisent la mine de plomb désaffectée qui servait de camp aux rebelles. Alors que la Croix-Rouge internationale était dans le voisinage du village durant l'attaque, pour assister des réfugiés, le commandement militaire est prêt à prendre des risques : deux camions de la Croix-Rouge sont ainsi détruits7, ainsi que l'école du village remplie d'enfants en cette matinée.

 

Conséquences

 

Le bilan varie entre 72 et 75 morts et 148 blessés, dont une douzaine d'élèves d'une école primaire2 et des réfugiés algériens regroupés par une mission de la Croix-Rouge8.

 

En réaction, la Tunisie expulse cinq consuls français qui exercent dans les principales villes du pays, organise le blocus des casernes françaises et met sur pied une visite organisée du village par la presse internationale. Le conflit purement français devient ainsi international puisque la Tunisie porte plainte auprès de l'ONU. Le Conseil de sécurité décide alors une mission de bons offices anglo-américaine.

 

Si le président du Conseil Félix Gaillard n'avait pas été mis au courant de l'opération, il l'a toutefois couverte a posteriori, argumentant en particulier devant l'Assemblée nationale que l'attaque avait été justifiée par une provocation des rebelles algériens de l'autre côté de la frontière5. Face à la polémique, le cabinet Gaillard est renversé par l'Assemblée nationale le 15 avril, les partisans de l'Algérie française évoquant un « nouveau Munich ». Les communistes votent également la censure. Cette crise ouvre ainsi la voie au retour du général de Gaulle au pouvoir et impose, le 17 juin, un accord entre les deux pays stipulant « l'évacuation de toutes les troupes françaises du territoire tunisien à l'exception de Bizerte ».

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Guest Mahboub

La tunisie c'est le petir frère et on le laissera pas tomber, jamais

houma ychahhdou bina, on est leurs exemple et le grand frère sera digne de confiance

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