Guest D. ESSERHANE Posted May 17, 2014 Partager Posted May 17, 2014 Où se terre Mokhtar Belmokhtar D. Esserhane En tout cas, pas en Algérie et probablement pas en Libye, mais dans le désert, quelque part entre le Niger, le Mali et la Mauritanie et le trouver, c'est autant chercher une aiguille dans une meule de foin - Les services secrets l'ont ratés lorsqu'il faisait le cow-boy dans le sud algérien avec une poignée de mercenaires prêts à tout pour se remplir les poches grâce au trafic du tabac et de la drogue. Aujourd'hui, immensément riche grâce aussi aux rançons qu'il a reçues des européens, ce bandit a changé d'ambitions et d'activité. Il ne voudrait pas plus entendre parler ni de Marlboro, ni de stup, ni de protéger aussi les contrebandiers comme il aimait le faire, mais devenir le vrai boss, le chef des chefs, en langage mafieux, le cappo di tutti cappi de l'Afrique du Nord. Et pour ce faire, il fallait passer à une vitesse supérieure dans l'horreur. Une stratégie payante certes, mais qui lui permettra de la haute considération auprès de ses pairs de par le monde, de l’Indonésie au Pakistan, là où se trouve son chef spirituel, le sinistre docteur Dhawahiri auquel, il a fait allégeance. Mais, avons-nous constaté, toutes ses tentatives à des coups d'éclat se sont soldées par des échecs cinglants, à commencer par Tigunetourine où tous ses hommes de main ont été canardés lors de l'assaut d'une unité d’élite de l'ANP. Son dernier fisaco remonte à quelques semaines, lorsque 12 de ses Kamikazes ont été empêchés de rééditer un autre Tigunetourine par nos garde-frontières basées à Tinzaouatine. Le borgne sait que les choses ont vraiment changé et que les mauvais pas en territoire algérien, signifient tout simplement, la mort. Il sait que ses jours sont désormais comptés. Il est aux abois. Il ne veut plus mourir en martyr. Il espère composer la fin de son parcours de criminel quitte à moisir dans une prison, chose qu'il espère possible s'il arriverait à ravir un diplomate qui servirait à lui garantir la vie sauve. Mokhtar Belmokhtar n'a pas peur des drones américains. Ils ne peuvent le repérer. Par contre, il a la frousse, une peur bleue des services secrets algériens qui n'ont jamais cessé leur traque. Il sait que les services de renseignements ont déjà tissé tant d'affinités ces derniers temps avec les touaregs qui risquent de le balancer à tout moment pour un oui ou pour un non, sinon, le livrer pieds et mains liées comme ils ont livré Amari Saifi, dit Abderrezak El Para. Citer Link to post Share on other sites
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