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Les mauvaises rencontres des sites de dating


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Alors qu’un violeur qui rencontrait ses victimes via un site de dating vient d’être écroué, son histoire interroge une nouvelle fois les dangers des liaisons virtuelles. Enquête.

 

« Il va les chercher en voiture. Il s’arrête en chemin pour acheter un peu d’alcool et verrouille le véhicule pour empêcher toute fuite. Il réclame un rapport sexuel, menace, assène parfois des gifles puis les viole, à chaque fois sans préservatif. » Ce scénario digne d’un mauvais thriller s’avère pourtant bien réel. C’est celui du fait divers rapporté par un enquêteur de police au Parisien. Derrière ce « Il » se cache Willy D., 26 ans, prédateur sexuel atypique puisqu’il ne sévit « que » par le biais de sites de rencontre. Il aurait ainsi violé au moins huit jeunes femmes entre 2012 et 2013 et a été écroué au début du mois de mai à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy.

À regarder l’affaire de plus près, on peut se demander combien d’autres agresseurs sexuels sévissent via des plateformes de dating en ligne. En effet, parmi les victimes avérées, seules deux jeunes femmes avaient porté plainte avant que les enquêteurs ne viennent s’intéresser aux autres « relations » en ligne de Willy D. C’est seulement à ce moment-là que six autres victimes se sont manifestées.

 

« Tout le monde ment sur ses véritables intentions »

 

Le virtuel facilite la prise de contact, mais invite aussi à s’embellir, voire à s’inventer une identité. C’est un terrain propice au mensonge et donc à la désillusion, et de là au harcèlement puis à l’agression, il n’y a parfois qu’un pas. Planqué derrière son écran, on hésite forcément moins à se rajouter quelques centimètres, à s’enlever deux-trois kilos et à s’inventer des qualités que l’on rêverait de posséder. Lorsque l’on sait qu’une histoire sur trois commence sur le web, d’après une étude TNS Sofres réalisée à la fin de l’année 2013, difficile d’imaginer que toutes ces romances ont débuté sur la base d’une imposture. Pourtant, d’après Stéphane Rose, auteur de Misere-sexuelle.com : le livre noir des sites de rencontre, « tout le monde ment, sur son apparence physique, son âge, son métier et ses véritables intentions ».

 

"Je me suis laissée avoir"

 

Le risque premier est celui du fantasme : on s’embarque dans une conversation passionnée avec quelqu’un qu’on ne voit pas et dont on extrapole l’identité et les qualités sur la base de quelques indices. Comme le souligne Dominique Cardon dans La démocratie Internet, il existe une articulation entre la manière dont les utilisateurs présentent différents traits de leur personnalité et la visibilité octroyée par les plateformes. De cette combinaison nait le concept de « paravent », c’est-à-dire que les participants ne sont visibles aux autres qu’à travers un moteur de recherche. Ils restent « cachés » derrière des catégories qui les décrivent, avec la possibilité de dévoiler progressivement leur véritable identité au cas par cas. La rencontre In Real Life (IRL) peut alors s’avérer déroutante, voire comique ; ou, pour les moins chanceuses engendrer une situation cauchemardesque.

 

« Il faisait 30 kilos de plus que sur sa photo de profil »

 

« Lorsque je me suis retrouvée face à Romain, je ne l’ai pas reconnu. Il avait bien pris 30 kilos par rapport à sa photo de profil, s’amuse Vanessa. Il m’a confié ne pouvoir rencontrer des femmes que de cette manière, en mentant sur son physique. Il était sympa au demeurant mais il m’a arnaquée d’une certaine façon. » Lorsque la désillusion s’arrête ici, il n’y a rien de bien méchant. En revanche, pour d’autres, ce sera le début d’un véritable calvaire. « J’ai rencontré Simon sur un célèbre site de rencontre, il avait tout de l’homme parfait. Nous avons rapidement décidé de nous rencontrer et ça a bien collé. Confiante dès le premier rendez-vous, je n’ai pas hésité une seule seconde à lui donner mon numéro de téléphone. Une erreur que j’ai payé cher, car il n’a pas tardé à me harceler, à s’immiscer dans ma vie et à vouloir la contrôler, à tel point que j’ai dû en référer à la police », se désole Carole. Une police d’ailleurs peu loquace lorsque nous les avons contactés sur le sujet, refusant de communiquer des chiffres sur la nature et le nombre de plaintes déposées.

 

Sur un forum, une anonyme reconnaît même avoir fait l’objet d’un chantage pervers. « Lors de notre première rencontre, il a tout de suite exigé des relations sexuelles. Lorsqu’il a compris que je n’en avais pas envie, il a commencé à menacer mes enfants, ma famille. Je lui avais donné beaucoup trop d’informations personnelles mais cela faisait longtemps que nous étions en contact, j’avais confiance », avance Elsa. Et quand la situation dérape, les victimes ont tendance à se blâmer, réalisant les risques qu’elles ont pris en se dévoilant sur le net ou à accuser un système qui se dédouane, souvent à juste titre, de toute responsabilité.

 

Traquer le prédateur virtuel

 

« Nous rappelons dans notre charte de prudence les règles qu’il convient de suivre », avance un porte-parole du site Adopteunmec.com. « Ne pas transmettre des informations trop personnelles, donner rendez-vous dans des lieux publics, prévenir un proche de la rencontre… ». Et de souligner, « tout internaute a la possibilité de dénoncer un profil douteux via un formulaire de contact ». Et à en croire les nombreux forums et sites consacrés à cette thématique, rien n’est plus facile que d’éviter de tomber dans le piège d’un cyber criminel. Attention aux coeuràprendre, grandtimide et autres pseudos débordant de bons sentiments, nous prévient telle plateforme. « Soyez patients », nous intime une autre. Certes, mais lorsque l’on sait que certains sites de dating n’hésitent pas à se doter de « Net Dating Assistants », comprendre des assistants de séduction, soit des hommes payés pour draguer sur le net à la place des intéressés, on se méfie de la sincérité des dites plateformes.

 

Aux États-Unis, Kevin Alan Tussy, créateur du site CreepShield, semble avoir trouvé une solution. Le principe de sa plateforme : la reconnaissance faciale des délinquants sexuels. Un système permet en effet de confronter le portrait du prétendant potentiel fourni par l’internaute avec une base de données répertoriant plus de 475 000 délinquants sexuels, condamnés pour agression ou viol. Tout à fait légal outre-Atlantique, le logiciel est encore loin d’être au point. Et quand bien même, faut-il en arriver là pour pouvoir jouir, sereinement, des avantages indéniables qu’offrent Internet ?

 

madame.lefigaro

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Toujours la femme joue la victime

Chacun doit assumer ses responsabilités

La confiance ça se gagne et surtout

on doit prendre nos precautions avant chaque rencontre

Connaitre son nom

Son telephone fixe

Son adresse

Informer une copine que t'allais une personne inconnue

etc etc etc

Un homme qui hesite à te donner

son fixe,son adresse et quelques elements à verifier est un homme louche

Et si la femme accepte un homme louche,elle doit assumer

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