k-15 10 Posted May 20, 2014 Partager Posted May 20, 2014 Pourquoi le français québécois est-il donc différent de celui de la France ? La réponse, comme c'est souvent le cas, se cache dans le passé. Plusieurs témoignages confirment que, dès la fin du 17e siècle, tout le monde en Nouvelle-France s'exprime en français. Or, en France à la même époque, les patois sont encore très nombreux. En effet, deux Français sur cinq ne comprennent ni ne parlent le français! Seulement un Français sur cinq en a une connaissance active. En 1698, le sieur de Bacqueville, alors contrôleur général de la marine en visite à Québec, écrit «on y parle ici parfaitement bien sans aucun accent, on ne saurait distinguer le parler d'aucune province dans celui de la canadienne.» Un navigateur fut tout étonné que tous ici, même les paysans, parlent un français comparable à celui de la cour du roi! L'usage du français a donc été généralisé ici avant de l'être en France. On doit ce fait principalement à deux facteurs. Tout d'abord, les colons qui viennent peupler la Nouvelle-France étaient originaires de différentes provinces françaises et tous parlaient donc leurs patois maternels. Or, une fois ici, ces hommes et ces femmes se retrouvèrent souvent avec un voisin qui parlait un patois différent du leur, d'où la nécéssité d'une langue commune. On aurait choisi la plus prestigieuse, celle du roi, le «françois». Deuxièmement, on remarque que les femmes ont joué un rôle de première importance dans ce phénomène puisque ce sont elles qui apprenent la langue aux enfants. Or, des études prouvent que la grande majorité de celles-ci connaissait, au moins partiellement, le français. C'est ainsi que la Nouvelle-France parlera le français de la cour du roi, et non pas celui des philosophes et des écrivains. C'est dans ce français royal originaire d'Île-de-France que le français québécois prend plusieurs de ses particularités, tels que l'usage de «y» au lieu du «lui» (comme dans: J'y ai donné l'argent que j'y dois) ou encore la variante «assisez-vous» au lieu de «asseyez-vous». C'est également du français parisien royal que proviennent les fameux «moé» et «toé». Puisque la majorité des colons venaient de la Normandie, on retrouve également dans le français québécois plusieurs particularités du parler normand comme le fameux «-eux» en fin de mots comme dans «siffleux, robineux, seineux, têteux, niaiseux, ostineux ou senteux». (Tous plus flatteurs les uns que les autres) ;- Citer Link to post Share on other sites
aynazppr75 29 Posted May 20, 2014 Partager Posted May 20, 2014 Heureusement qu'ils sont sympas et accueillants parce que ils doivent avoir l'accent le plus ridicule au monde :mdr: Citer Link to post Share on other sites
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