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Iran : six jeunes arrêtés por « vulgarité » après avoir dansé sur « Happy », de Pharrell Williams


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Ils sont coupables d'avoir « heurté la chasteté du public ». Six Iraniens soupçonnés d'avoir posté sur Internet une version de la chanson Happy, de Pharrell Williams, ont été arrêtés en Iran, a annoncé mardi 20 mai la police iranienne.

 

Postée en mai sur YouTube, la vidéo montre trois hommes et trois femmes non voilées chantant et dansant dans des rues et sur des toits de Téhéran sur la musique du chanteur pop américain. Ce court film a provoqué la colère des milieux conservateurs iraniens, qui déplorent que leurs compatriotes, en particulier les jeunes, délaissent les valeurs islamiques pour se tourner vers un mode de vie plus occidental.

 

[YOUTUBE]RYnLRf-SNxY[/YOUTUBE]

 

« UN CLIP VULGAIRE »

 

« Après avoir repéré un clip vulgaire, qui a heurté la chasteté du public sur Internet, la police a décidé d'identifier ceux qui y étaient impliqués », a déclaré le chef de la police de Téhéran, Hossein Sajedinia, cité par l'agence d'information ISNA (Iranian Students' News Agency). L'enquête avait été confiée à la police et au ministère du renseignement, qui agissait « en coordination » avec l'autorité judiciaire, a ajouté ce responsable.

 

« Trois hommes et trois femmes ont été arrêtés » et ont « avoué leur acte criminel », a expliqué M. Sajedinia. Selon lui, la vidéo a été postée sur Internet sans leur consentement par un couple qui les aurait piégés.

 

La loi islamique, en vigueur en Iran depuis 1979, oblige les femmes à se couvrir de la tête aux pieds. Pour vérifier que les femmes respectent scrupuleusement les règles vestimentaires dans la rue, la police a créé il y a plus d'une dizaine d'années une unité de « moralité », qui n'hésite pas à infliger des amendes à celles qui bravent la loi, voire à les arrêter. Internet est également filtré par les autorités iraniennes, qui bloquent la plupart des accès aux réseaux sociaux.

 

La question des libertés publiques et des droits des femmes est revenue au centre des débats depuis l'élection, en jun 2013, du président Hassan Rohani. Ce religieux modéré avait fait campagne pour davantage de libertés culturelles et sociales dans la République islamique. Il a notamment demandé à la police de faire preuve de tolérance au sujet du voile. Mais les conservateurs dénoncent régulièrement le supposé laisser-aller des autorités concernant cette obligation vestimentaire ou les comportements jugés offensants pour l'islam d'une partie de la jeunesse.

 

Source : Le Monde

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