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Layla, ma raison


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Guest tayiba

Mon amour est trop grand, trop nouveau ! Il a tant de choses à dire (…) Jamais, jamais on n’aura vu, entendu cela, tu comprends, ma Laylâ ? (…) Comment pourrais-je cacher ton nom ? Je serai indigne de toi, de moi, de Dieu qui nous fait ce cadeau. Au diable les usages ! Je les renverserai !

 

Dit-il !

 

Approche textuelle du roman d'André Miquel "Layla, ma raison" Par Réda Mansour, Synthèse générale du mémoire de DEA 2004

 

à suivre...

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Guest tayiba

Qays Ibn Al Moulawwah des Banou Amer est le poète fou qui a osé chanter son amour pour Laylâ à tous vents en rejetant les traditions et coutumes sociales de la tribu ! Dire ou ne pas dire,c’était la question imposée à Qays qui a fini par perdre la possibilité de se marier avec Laylâ. Celle-ci doit épouser un autre, Ward ! À partir de là, l’errance du poète commence, mais aussi sa folie et son délire ; il vit avec les animaux dans le désert et ne veut voir personne, désormais il est majnoun.

Laylâ meurt d’amour et de tristesse, Qays va la rejoindre dans le royaume des amoureux et mourir avec plaisir!

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Guest tayiba

L’histoire de Qays est historiquement de sources suspectes : s’agit-il d’un homme qui a réellement existé ou d’une création littéraire d’un héros légendaire ? À ce sujet, Miquel propose :

 

L’hypothèse d’un phénomène de compensation où certaines tribus, restées en Arabie lors desgrandes conquêtes de l’Islam, et de plus en plus à l’écart des voies de communication dont lecontrôle signifie richesse, se seraient fait, à défaut de puissance, un nom et un statut dans l’ordre dela culture. La preuve en serait dans les controverses qui agitèrent la tribu de Qays et d’autres, ellesaussi détentrices d’une légende et d’un poète de même type, pour savoir où, décidément, on avait lemieux chanté l’amour dans l’Arabie de cette époque du VII°-IX° siècles

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Guest tayiba

Le roman de Majnoun représente une référence culturelle importante dans la mémoire collective orientale et arabe. Jusqu’à nos jours, l’expression de « Majnoun Laylâ » - ou le fou de Laylâ, est accordée à tout amoureux, soit pour plaindre son état, soit pour s’en moquer sans que, pour autant, l’œuvre elle-même ne soit lue !

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Guest tayiba

Ce chef-d’œuvre arabe a été réécrit par l’arabisant français André MIQUEL sous forme de récit.

Dans le cadre d’une réécriture, la question qui se pose est celle de la transmission. En d’autres termes, comment l’auteur, ou le narrateur a pu transmettre l’esprit de ce « roman culturel » provenant du fond du désert d’Arabie du VIII° siècle au lecteur français appartenant à une autre sphère culturelle ?En effet, l’histoire de Majnoun est loin de répondre à

l’horizon d’attentes du lecteur occidental qui dispose d’un système de références culturelles propres à lui, ainsi que des attentes littéraires et des codes esthétiques qui lui sont familières ! Pour répondre à cette question, nous partons à la recherche des techniques et stratégies adoptées par le narrateur, dans le cadre d’une approche narrative et textuelle.

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Guest tayiba

Le narrateur : souci de crédibilité

Dans «Laylâ, ma raison », le narrateur (Désormais N) vise à orienter son lecteur virtuel, il conditionne la compréhension du récit par le simple fait de sa présence narrative, qui va aider à ce que le récit soit lisible.

Ce souci de lisibilité l’amène à opter pour des voies différentes :i) rassurer le lecteur dans la mesure où le N crée un effet d’omniprésence montré par son déplacement facile entre l’axe du temps narratif et celui du temps diégétique – ou celui du récit,i.e.) gagner la confiance et la complicité du lecteur par un effet d’omniscience, d’objectivité et de pertinence

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Guest tayiba

Effet d’omniprésence

Tout au long du récit, le N se donne un large pouvoir lui permettant de se déplacer entre le passé et l’avenir. Il anticipe, revient en arrière et s’arrête en suspendant la diégèse.Dans l’ordre du récit, les anachronies sont multiples : les procédés de l’analepse et de la prolepse constituent un moyen narratif pour dominer le temps. D’après les travaux de Genette, ces procédés entrent dans le domaine de l’ordre temporel du récit où l’analepse « correspond à la rétrospection, la prolespe, c’est-à-dire l’anticipation qui consiste à raconter ou à évoquer d’avance un événement ultérieur ».

 

Les prolepses ont pour fonction de livrer au lecteur des informations qui vont l’orienter dans sa lecture. C’est ainsi que ce lecteur « virtuel » n’est pas surpris en apprenant le scandale que fait éclater Qays, la folie de ce dernier et son sort final. Le N a déjà fait des évocations et des annonces dans une logique proléptique, et cela avant le scandale : Qays affirme à Laylâ :

 

Je ne peux pas me taire. Je dois te chanter, te crier, au ciel, au vent, à la terre, devant nos familles,nos amis, devant le monde entier

 

Cette déclaration est validée par le N à la fin du chapitre sept où il déclare en s’adressant à Laylâ :

 

Et, pour ton bonheur de ce soir-là, tu n’as pas entendu, plus tard, bien plus tard encore, alors que la première lueur du jour était près de naître, une voix qui criait ton nom à tous les échos de la nuit

 

...les experts en littérature moi ça commence à m souler :D

voici la suite :o

 

Approche textuelle du roman d'André Miquel "Layla, ma raison" | Léda Mansour - Academia.edu

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