SEUL UN BATARD PEUT RECONNAITRE UN AUTRE BATARD

[mquidech 10]

SALAM

 

 

 

Un homme décida de donner à ses trois enfants le prénom de ‘Abdullâh. Sur le point de mourir, il leur dit : ‘Abdullâh hérite, ‘Abdullâh n’hérite pas et ‘Abdullâh hérite. Sur ces mots, il rendit son âme.

 

Ébahis par l’annonce les trois enfants se mirent à réfléchir, ils ne trouvèrent guère de solution pour savoir lequel d’entre eux était exclu de l’héritage. Alors, ils décidèrent de se rendre chez le juge pour les départager.

 

Lorsqu’ils présentèrent l’affaire devant le juge, il resta également perplexe. Il leur dit : ce soir vous êtes mes invités et demain je rendrai mon verdict.

 

Quand ils entrèrent chez le juge, ils sentirent une présence qui les espionne. Puis quand on leur apporta le repas, l’un d’eux dit : « ce pain fut pétri par une femme qui est sur le point d’accoucher ». Un autre observa le plat et dit : « ne touchez pas cette viande, car c’est du chien ». Le dernier lança à son tour : « je suis sûr que le juge est un bâtard ».

 

Effectivement, le juge avait placé un espion pour observer leurs mouvements. Quand il lui rapporta leurs dires, il se renseigna sur la femme qui avait fait le pain et constata que l’un des ‘Abdullâh avait dit vrai. Il eut le même constat avec la viande servie auprès du boucher.

 

Le lendemain, le juge les convoqua. Il dit à celui qui a évoqué la femme enceinte comment il a su. Ce dernier se justifia en disant que le pain était trop cuit d’un côté et pâteux d’un autre, ceci explique donc sa remarque. Il demanda la même chose à celui qui a évoqué la viande de chien. Celui-ci dit : la viande ovine ou bovine se présente comme suit : du gras, de la viande et des os. Tandis que celle qui nous a été servie est comme suit : de la viande, du gras et des os.

 

Il reste la question fatidique, comment l’un des ‘Abdullâh sait que le juge est un enfant de la fornication. Sûr de lui, ce ‘Abdullâh dit ceci : seul un bâtard se permet d’espionner ses invités.

 

Rouge de honte, le juge avala sa salive et demanda aux trois frères d’attendre son verdict. Un moment plus tard, le juge leur dit que celui qui n’hérite pas est celui qui a découvert que sa mère l’a eu d’une relation illicite. Il expliqua son jugement ainsi : seul un bâtard peut reconnaître un autre bâtard.