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quand nos ministres se transforment en porte-paroles de groupes étrangers


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Le ministre de la communication Abderrachid Boukerzaza a affirmé hier que l’opérateur Orascom Telecom n’entendait pas vendre sa filiale algérienne Djezzy à France Télécom. « L'opérateur Djezzy a démenti cette information et les pouvoirs publics ont été rassurés. Nous avons eu des assurances que l'opérateur de téléphonie mobile ne vendra pas son entreprise», a-t-il expliqué à la presse.

 

Cette réaction du porte-parole du gouvernement pose plusieurs problèmes. Il y a d’abord le fond. Tout le monde le sait : les opérations de fusions-acquisitions ou de rachat de groupes côtés en Bourse sont entourés de conditions de confidentialité extrêmes, exigées par les autorités des marchés financiers. Dans ce type de négociations entre un géant, France Télécom (200 millions de clients dans le monde, 50 milliards de dollars de chiffre d’affaires) et un grand groupe, Orascom Telecom (100 millions de clients mobiles, 5 milliards de dollars de chiffres d’affaires), seuls quelques personnes sont directement impliquées : les PDG et les membres des comités exécutifs. Il est donc très peu probable que les responsables de Djezzy en Algérie soient réellement au courant des intentions de leur maison-mère. Et puis pourquoi le gouvernement algérien a-t-il interrogé les responsables de Djezzy au lieu de convoquer directement le PDG du groupe Naguib Sawiris à Alger pour lui exiger des explications ?

 

Ensuite, il y a la forme. Depuis les révélations de toutsurlalgerie.com sur les intentions de France Télécom en Algérie, reprises par le journal français La Tribune, le groupe égyptien n’a fait aucun commentaire. Hier, son action a fortement chuté à la Bourse du Caire, les investisseurs redoutant un désengagement du groupe des pays émergents comme l’Algérie pour s’implanter en Europe et en Amérique du Nord, des marchés plus sûrs mais plus difficiles à rentabiliser. Là encore, le groupe n’a fait aucun commentaire. Un choix tactique ? Une volonté de ne pas dévoiler ses projets alors qu’il est en négociations avec d’autres groupes ? Une chose est sûre : si Orascom Telecom ne voulait pas vendre, il l’aurait fait savoir depuis quelques semaines, au moins pour enrayer la chute du cours de son action en Bourse qui a perdu 35% en sept mois. L’intrusion de Boukerzaza dans le dossier avec ses déclarations d’hier ressemble à un délit d’initié. Il pourrait peser sur le cours des négociations entre Orascom Telecom et les éventuels acheteurs et M. Sawiris aurait alors le droit de demander des explications au ministre algérien.

 

Mais ce n’est pas la première fois qu’un ministre du gouvernement se transforme en porte-parole d’un groupe étranger. On se souvient, fin 2007, comment Hamid Temmar avait littéralement pris en charge la communication du groupe Emaar en Algérie : communiqués de presse, déclarations aux journalistes, explications sur les retards…. Dans le même temps, Emaar, une société cotée en Bourse-donc soucieuse de ne pas faire de fausses annonces- s’était confinée dans le silence. Car en communication, il y a une règle : ou on dit des choses vraies ou on se tait !

 

TSA

 

Celui la aussi est pas mal:D

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