Bourourou 11 Posted July 20, 2014 Partager Posted July 20, 2014 Le passé génocidaire de la France en Algérie La colonisation de l’Algérie par la France débuta en juin 1830 lorsque la soldatesque française débarqua à Sidi-Ferruch dans la région d’Alger. Après la capitulation du Dey d’Alger le 5 juillet 1830, face à la résistance du peuple algérien, la « pacification » du pays fut obtenue au prix de la systématisation des « razzias » par le général Lamoricière et de la mise en place d’une politique de la « terre brûlée » par le maréchal Bugeaud. La première phase de la conquête, appelée « pacification », se termina en 1857 après le « nettoyage de la Kabylie ». Durant la période allant de 1830 à 1871, la France se lança dans une politique génocidaire émaillée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité plus horribles les uns que les autres. Youssef Girard Le passé génocidaire de la France en Algérie Dans la nuit du 6 au 7 avril 1832, la tribu des Ouffia fut exterminée près d’El-Harrach (Maison-Carrée) par le gouvernement du duc de Rovigo. A ce moment, Pellissier de Reynaud affirmait : « Tout ce qui vivait fut voué à la mort ; tout ce qui pouvait être pris fut enlevé, on ne fit aucune distinction d'âge ni de sexe. Cependant l'humanité d'un petit nombre d'officiers sauva quelques femmes et quelques enfants. En revenant de cette funeste expédition, plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances et une d'elles servie, dit-on, à un horrible festin. » (1) Par la suite, l’assassinat de tribus entières se renouvela à plusieurs reprises. En 1844, le général Cavaignac procéda à l’enfumage de la tribu des Sbéahs pour obtenir leur reddition. Décrivant cette « opération », le général Canrobert écrivait : « On pétarada l'entrée de la grotte et on y accumula des fagots de broussailles. Le soir, le feu fut allumé. Le lendemain quelques Sbéahs se présentèrent à l'entrée de la grotte, demandant l'aman à nos postes avancés. Leurs compagnons, les femmes et les enfants étaient morts. » (2) En 1845, dans le Dahra, devant les difficultés à réprimer une insurrection menée par un jeune chef maraboutique surnommé Boumaza, le colonel Pélissier décida d’enfumer les Ouled Riah. Ceux-ci s'étaient retranchés par centaines dans des grottes de montagnes. De grands feux furent allumés et entretenus devant les issues des grottes. Loin d’être un acte isolé, l’« enfumade » des Ouled Riah fut encouragée par le gouverneur général d’Algérie, le maréchal Bugeaud, qui ordonna au colonel Pélissier d’employer cette méthode le 11 juin 1845 : « Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbeha. Fumez-les à outrance comme des renards/ » (3) Quelques semaines après l’« enfumade » des Ouled Riah, le colonel de Saint-Arnaud fit procéder à l’emmurement d’autres membres de la tribu des Sbéahs : « Alors je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. Personne n'est descendu dans les cavernes ; personne... que moi ne sait qu'il y a là-dessous cinq cents brigands qui n'égorgeront plus les Français. Un rapport confidentiel a tout dit au maréchal simplement, sans poésie terrible ni images. » (4) Au-delà de ces multiples crimes contre l’humanité, les correspondances et les mémoires des acteurs de la conquête abondent en témoignages qui attestent des velléités génocidaires des conquérants et du caractère systématique de l’entreprise exterminatrice. La chasse à l’homme fut le titre de l’ouvrage du Comte d’Hérisson (5). Dans ses Lettres, le lieutenant-colonel de Montagnac évoquait clairement son projet exterminateur : « Tous les bons militaires que j’ai l’honneur de commander sont prévenus par moi-même que, s’il leur arrive de m’amener un Arabe vivant, ils reçoivent une volée de coups de plat de sabre. » (6). Face à la résistance algérienne, l’anéantissement et la déportation étaient les solutions proposées par Montagnac : « Voilà, mon brave ami, comment il faut faire la guerre aux Arabes : tuer tous les hommes jusqu’à l’âge de quinze ans, prendre toutes les femmes et les enfants, en charger des bâtiments, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs ; en un mot en finir, anéantir tout ce qui ne rampera pas à nos pieds comme des chiens… » (7). Gouverneur général de l’Algérie et à la tête du corps expéditionnaire, Bugeaud justifia toutes les exactions commises par les troupes françaises. En 1842, il affirmait : « Il n’y a pas d’autres moyens d’atteindre et de soumettre ce peuple extraordinaire. » (8). Parlant de la guerre exterminatrice menée en Algérie par l’armée française, le colonel de Saint-Arnaud affirmait : « Voila la guerre d’Afrique ; on se fanatise à son tour et cela dégénère en une guerre d’extermination. » (9). Ces citations des principaux acteurs de la conquête de l’Algérie illustrent les projets génocidaires des autorités coloniales françaises. Les militaires français étaient loin d’être les seuls partisans de cette conquête génocidaire de l’Algérie. Médecin à Alger, le docteur Bodichon exprimait les mêmes velléités exterminatrices dans un article publié en 1841 : « Sans violer les lois de la morale, nous pourrons combattre nos ennemis africains par la poudre et le fer joints à la famine, les divisions intestines, la guerre par l’eau-de-vie, la corruption et la désorganisation […] sans verser le sang, nous pourrons, chaque année, les décimer en nous attaquant à leurs moyens d’alimentation. » (10). Des intellectuels renommés et respectés, appartenant à des courants de pensée différents voire opposés, s’enthousiasmaient pour la colonisation et allaient jusqu’à justifier « philosophiquement » crimes et massacres. Un penseur « libéral » comme Alexis de Tocqueville écrivait en 1841 : « J'ai souvent entendu en France des hommes que je respecte, mais que je n'approuve pas, trouver mauvais qu'on brûlât les moissons, qu'on vidât les silos et enfin qu'on s'emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. Ce sont là, suivant moi, des nécessités fâcheuses, mais auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre. » L’auteur de De la démocratie en Amérique ajoutait : « Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays et que nous devons le faire soit en détruisant les moissons à l'époque de la récolte, soit dans tous les temps en faisant de ces incursions rapides qu'on nomme razzias et qui ont pour objet de s'emparer des hommes ou des troupeaux. » (11). Défenseur du droit et des humbles, Victor Hugo n’en exprimait pas moins une ferveur coloniale débordante. Dans son journal, Choses vues, Hugo rapportait un débat qu’il avait eu avec le général Bugeaud en janvier 1841. Face au manque d’enthousiasme colonial de Bugeaud, Hugo expliquait : « Je crois que notre nouvelle conquête est chose heureuse et grande. C’est la civilisation qui marche sur la barbarie. C’est un peuple éclairé qui va trouver un peuple dans la nuit. Nous sommes les Grecs du monde, c’est à nous d’illuminer le monde. Notre mission s’accomplit, je ne chante qu’Hosanna. Vous pensez autrement que moi c’est tout simple. Vous parlez en soldat, en homme d’action. Moi je parle en philosophe et en penseur. » (12). Un penseur révolutionnaire comme Friedrich Engels se montrait lui aussi favorable à la conquête de l’Algérie par les armées françaises même s’il en critiquait les « excès ». En janvier 1848, il écrivait à propos de la conquête génocidaire de l’Algérie : « C'est très heureux que ce chef arabe [Abd el-Kader] ait été capturé. La lutte des bédouins était sans espoir et bien que la manière brutale avec laquelle les soldats comme Bugeaud ont mené la guerre soit très blâmable, la conquête de l'Algérie est un fait important et heureux pour le progrès de la civilisation […]. Et la conquête de l'Algérie a déjà obligé les beys de Tunis et Tripoli et même l'empereur du Maroc à prendre la route de la civilisation. […] Le bourgeois moderne avec sa civilisation, son industrie, son ordre, ses « lumières » relatives, est préférable au seigneur féodal ou au voleur maraudeur, et à la société barbare à laquelle ils appartiennent. » (13). Les positions de ces différents acteurs – militaires français, penseurs libéraux ou révolutionnaires – montrent l’enthousiasme quasi unanime que suscitaient les conquêtes coloniales au sein des opinions publiques européennes en général et de la population française en particulier. Les crimes les plus horribles étaient acceptés, voire soutenus et justifiés, car les colonisés n’étaient pas considérés comme des êtres humains à part entière mais comme une sous-humanité entièrement à part. Au mieux cette sous-humanité devait être « civilisée » pour avoir l’« honneur » d’être hissée, dans un futur improbable, au niveau de l’humanité occidentale. Pour les colonisés, l’inhumanité était érigée en règle par les Européens qui divisaient les Hommes en deux catégories : les occidentaux/humains et les autres/infrahumains. Au niveau démographique, la conquête génocidaire menée par les troupes françaises provoqua une importante baisse de la population algérienne. En quelques années, le peuple algérien fut véritablement décimé. Avant la conquête française de 1830, l’Algérie comptait entre 3 et 5 millions d’habitants sur son territoire. La population algérienne a connu un recul démographique quasiment constant durant la période de la conquête jusqu'à son étiage le plus bas en 1872. La période de la conquête de l’Algérie (1830-1871) fut marquée par trois grandes phases démographiques d'évolution de la population algérienne. De 1830 à 1856, la population algérienne tomba d’environ 5 à 3 millions d’habitants à environ 2,3 millions. Par la suite, elle remonta jusqu'à 2,7 millions en 1861 avant de connaître sa chute la plus brutale à 2,1 millions d’habitants en 1872. La population algérienne ne retrouva son niveau d’environ 3 millions d’individus qu’en 1890 (14). En se basant sur ces chiffres, nous pouvons établir que l’Algérie a perdu entre 30 et 58% de sa population au cours des quarante-deux premières années (1830-1872) de la colonisation française. Des pertes humaines d’une telle ampleur, volontairement provoquées par une autorité politique responsable, ne peuvent être qualifiées que par le terme de génocide (15). Durant la première phase de la conquête de 1830 à 1856, la décroissance démographique de la population algérienne s’explique par l’extrême violence des méthodes utilisées par l'armée française. Les massacres de masse, les « enfumades » et autres procédés génocidaires décimèrent la population algérienne. De plus, la politique de la « terre brûlée », décidée par Bugeaud, eut des effets dévastateurs sur les équilibres socio-économiques et alimentaires de l’Algérie. Elle provoqua des famines et favorisa le développement d’épidémies qui permirent d’accélérer le processus de conquête du pays et de mettre en œuvre une politique d’éradication du peuple algérien. Après une période de baisse d’intensité de la violence suite à la fin de la première phase de conquête en 1857, la période 1866-1872 a vu à nouveau la population algérienne fondre sous les coups de la politique coloniale française. De 1866 à 1872 – en raison du développement d'une épidémie de choléra en 1867, de typhus et de variole de 1869 à 1872 et de la famine en 1868, de la répression de l'armée française après la grande révolte de 1871 et d’un tremblement de terre – la population algérienne diminua de plus de 500.000 personnes. La famine de 1868 aurait été responsable de la mort de 300.000 à 500.000 Algériens alors que la répression de la révolte de 1871 aurait causé la mort d’environ 300.000 personnes. Etudiant cette période, Djilali Sarri estime qu’un million d’Algériens seraient morts durant les années 1866-1872. Il parle de véritable « désastre démographique » (16). Photo L'attaque de Constantine par les troupes coloniales françaises le 13 novembre 1837 En 1880, le déclin démographique de la population algérienne était tel que, dans une étude intitulée La démographie figurée de l’Algérie (17), le docteur René Ricoux, chef des travaux de la statistique démographique et médicale au bureau de statistique du gouvernement général de l'Algérie, prévoyait la disparition des Algériens. Selon lui, les Berbères et les Arabes, « races inférieures » et surtout « races dégénérées », devaient tendre « à disparaître d’une façon régulière et rapide » (18). Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 20, 2014 Author Partager Posted July 20, 2014 Deuxième partie : Suite et fin : Etudiant l’évolution démographique de la population algérienne depuis l’invasion française de 1830, le docteur Ricoux expliquait : « A notre arrivée, en 1830, la population indigène était évaluée à trois millions d’habitants. Les deux derniers recensements officiels, à peu près réguliers, donnent en 1866 : 2.652.072 habitants, et en 1872 : 2.125.051 ; le déchet en 42 ans a été de 874.949 habitants, soit une moyenne de 20.000 décès par an. Durant la période 1866-72, avec le typhus, la famine, l’insurrection, la diminution a été bien plus effrayante encore : en six ans il y a eu disparition de 527.021 indigènes ; c’est une moyenne non de 20.000 décès annuel mais de 87.000 ! » (19). Au regard de ces chiffres, le docteur Ricoux affirmait qu’ « un déchet aussi considérable (nous pouvons ajouter qu’il se reproduit régulièrement chaque année) suffit à démontrer […] que les indigènes […] sont menacés d’une disparition inévitable, prochaine. » (20). Les prédictions apocalyptiques du docteur Ricoux ne se réalisèrent pas mais elles exprimaient clairement le « désastre démographique » frappant la population algérienne depuis le début de la conquête française en 1830. Même de farouches partisans de la domination française, comme le docteur Ricoux, reconnaissaient les conséquences dramatiques de la colonisation pour le peuple algérien qui était voué à disparaitre, à l’instar des Amérindiens ou des premiers habitants de la Tasmanie. L’oppression du peuple algérien ne cessa pas après la période de la conquête (1830-1871). Elle se perpétua sous d’autres formes notamment par une politique de destruction de l’identité culturelle et civilisationnelle du peuple algérien. A la suite de la conquête génocidaire, la France mit en place une politique ethnocidaire visant à faire disparaître l’ensemble des caractères sociaux et culturels du peuple algérien en s’attaquant prioritairement à l’islam et à la langue arabe qui fut déclarée langue étrangère dans son propre pays. Les structures d’enseignement prévalant avant la colonisation, les mosquées et autres lieux de culte musulmans furent largement détruits. Les massacres de masse reprirent au lendemain de la guerre 1939-1945 afin de lutter contre le mouvement national algérien qui voulait libérer l’Algérie du joug colonial français. Les massacres de mai 1945 dans le nord-constantinois firent plusieurs milliers de victimes. Après le déclenchement de la Révolution algérienne, en novembre 1954, les massacres de masse perpétrés par les troupes françaises prirent une nouvelle ampleur. Massacres, viols collectifs, tortures systématiques ou internement de populations civiles dans des camps de « regroupement », la répression française fut, durant près de huit ans (1954-1962), une suite de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Dans sa lettre de démission adressée à Robert Lacoste, ministre résident en Algérie, le secrétaire général de la police d’Alger, l’ancien résistant Paul Teitgen, qui avait été torturé par la Gestapo, n’hésita pas à comparer l’action des militaires français à celle de la police secrète du Troisième Reich (21). Au total, cent trente deux ans de colonisation française en Algérie (1830-1862) aurait fait, selon l’historien Mostafa Lacheraf, environ 6 millions de morts algériens (22). Loin de s’interroger sur son histoire coloniale, la France officielle reste dans une attitude négationniste quant à son passé génocidaire en Algérie. Pour elle, la colonisation de l’Algérie est toujours vue sous un angle favorable malgré les travaux faisant état des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ayant été perpétrés durant cent trente deux années d’occupation française de la terre algérienne. La loi du 23 février 2005 portant « reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés » est venue graver dans le marbre cette vision révisionniste de l’histoire de la colonisation française. Présenté par l’UMP, le projet de loi originel avait été discuté à l'Assemblée nationale le 11 juin 2004 sans qu’il n’y ait d’opposition particulière de la gauche parlementaire. Lors de la discussion du texte de loi au Sénat, le 16 décembre 2004, aucune objection ne fut soulevée et le groupe socialiste vota en faveur du texte main dans la main avec la droite. Finalement, le texte fut définitivement adopté le 10 février 2005 et la loi fut promulguée le 23 février 2005. L’article 4 alinéa 2 de cette loi prévoyait que les « programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. » Cependant, après de multiples protestations, le Conseil constitutionnel a constaté le caractère règlementaire de l’alinéa 2 de l'article 4 afin de permettre sa suppression par simple décret. La suppression de l’article 4 alinéa 2 a permis de passer sous silence les autres articles de la loi du 23 février 2005 qui s’inscrivent tout autant dans une perspective révisionniste. Par exemple, l’article 1 stipule que « la Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l'œuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d'Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française. » De quelle « œuvre » cette loi parle-t-elle ? Des « enfumades », des viols collectifs, des tortures et autres massacres de masse ? De quels crimes de guerre et de quels crimes contre l’humanité la loi du 23 février 2005 fait-elle l’apologie ? De l’ethnocide visant à détruire la culture arabo-musulmane en Algérie ? Qui sont ces femmes et ces hommes à qui la nation française exprime « sa reconnaissance » pour « l'œuvre accomplie » ? Bugeaud, Saint-Arnaud, Montagnac, d’Hérisson ou Cavaignac ? Bodichon, Tocqueville ou Lavigerie ? Naegelen, Soustelle, Lacoste, Massu, Salan ou Bigeard ? Tous ces hommes n’ont fait que planifier, commanditer, justifier et mettre en œuvre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui seraient reconnus comme tels si la France officielle reconnaissait les Algériens comme des êtres humains à part entière. En effet, si les crimes d’Hitler sont pleinement reconnus comme tels par la France officielle, c’est avant tout parce que ses victimes sont considérées comme appartenant de plein droit à l’humanité. A l’instar de l’ensemble des peuples non-occidentaux, les Algériens n’ont pas ce privilège. Comme durant la période coloniale, la France officielle continue à traiter les Algériens et l’ensemble des non-occidentaux comme des sous-hommes. Le négationnisme de la France officielle quant à son histoire coloniale nous rappelle ce qu’Aimé Césaire dénonçait déjà au lendemain de la guerre 1939-1945 dans Discours sur le colonialisme. Selon lui, les Occidentaux ne reprochent pas à Hitler « le crime en soi, le crime contre l’homme, » « l’humiliation de l’homme en soi, » mais « le crime contre l’homme blanc », c’est-à-dire « d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. » (23). Dans une France postcoloniale structurée par le racisme, seuls les crimes de masse contre l’homme blanc peuvent être pleinement reconnus comme des crimes contre l’humanité puisque les attributs de l’humanité ne sont pas entièrement reconnus aux non-occidentaux. Notes de lecture : (1) Julien Charles-André, Histoire de l'Algérie contemporaine. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871), Paris, P.U.F, 2 édition, 1979, page 92. Cf. Sellam Sadek, « Conquête de l’Algérie : crimes de guerre et crimes contre l’humanité », in. Parler des camps, penser les génocides, Paris, Albin Michel, 1999 (2) Ibid., page 320 (3) Nouschi André, Prenant André, Lacoste Yves, Algérie, passé et présent, Paris, Ed. Sociales, 1960, page 305 (4) Julien Charles-André, Histoire de l'Algérie contemporaine. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871), op. cit., page 321 (5) Comte d’Hérisson, La chasse à l’homme, Paris, Ed. Paul Ollendorf, 1866 (6) Colonel de Montagnac, Lettres d’un soldat, Paris, 1885 (7) Ibid. (8) Maréchal Bugeaud, « A propos de la destruction des villages et des récoltes opérées chez les Béni Menaçer » (Lettre au Maréchal Soult, avril 1842) (9) Saint-Arnaud, « Lettre du 28 mars 1843 », in Lettres du Maréchal Saint-Arnaud, Cf. Le Cour Grandmaison Olivier, Coloniser exterminer, Sur la guerre et l’Etat colonial, Paris Ed. Fayard, 2005, page 190 (10) Cf. Kateb Kamel, Européens, « indigènes » et juifs en Algérie (1830-1962), Paris, Ined/PUF, 2001, page 40 (11) de Tocqueville Alexis, « Travail sur l'Algérie », 1841. in Œuvres complètes, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1991, pages 704 et 705 (12) Hugo Victor, Choses vues, Paris, Ed. Gallimard, Folio Classique, 1972, page 168 (13) Engels Friedrich, Northern Star, 22 janvier 1848. (14) Cf. Kateb Kamel, Européens, « indigènes » et juifs en Algérie (1830-1962), op. cit. (15) Même s’il ne s’agit pas de comparer les crimes de masse entre eux, durant la guerre 1939-1945 les nazis exterminèrent environ 46% de la population juive européenne (environ 5,1 millions sur une population de 11 millions) et 33% de la population tzigane (environ 250.000 sur une population de 750.000). (16) Kateb Kamel, Européens, « indigènes » et juifs en Algérie (1830-1962), op. cit., page 30 (17) Ricoux René, La démographie figurée de l’Algérie, Paris, Ed. Masson, 1880 (18) Ibid., page 260 (19) Ibid. (20) Ibid., page 261 (21) Cf. Teitgen Paul, « Lettre de démission à Pierre Lacoste ministre résident en Algérie », 24 mars 1957. Publiée dans le journal Le Monde le 1ier octobre 1960. (22) Cf. Lacheraf Mostefa, L’Algérie : Nation et Société, Alger, Ed. Casabah, 2004 (23) Césaire Aimé, Discours sur le colonialisme, Paris, Présence Africaine, 2004, page 14 Citer Link to post Share on other sites
Wekillx 10 Posted July 20, 2014 Partager Posted July 20, 2014 Suite et fin : Etudiant l’évolution démographique de la population algérienne depuis l’invasion française de 1830, le docteur Ricoux expliquait : « A notre arrivée, en 1830, la population indigène était évaluée à trois millions d’habitants. Les deux derniers recensements officiels, à peu près réguliers, donnent en 1866 : 2.652.072 habitants, et en 1872 : 2.125.051 ; le déchet en 42 ans a été de 874.949 habitants, soit une moyenne de 20.000 décès par an. Durant la période 1866-72, avec le typhus, la famine, l’insurrection, la diminution a été bien plus effrayante encore : en six ans il y a eu disparition de 527.021 indigènes ; c’est une moyenne non de 20.000 décès annuel mais de 87.000 ! » (19). Au regard de ces chiffres, le docteur Ricoux affirmait qu’ « un déchet aussi considérable (nous pouvons ajouter qu’il se reproduit régulièrement chaque année) suffit à démontrer […] que les indigènes […] sont menacés d’une disparition inévitable, prochaine. » (20). Les prédictions apocalyptiques du docteur Ricoux ne se réalisèrent pas mais elles exprimaient clairement le « désastre démographique » frappant la population algérienne depuis le début de la conquête française en 1830. Même de farouches partisans de la domination française, comme le docteur Ricoux, reconnaissaient les conséquences dramatiques de la colonisation pour le peuple algérien qui était voué à disparaitre, à l’instar des Amérindiens ou des premiers habitants de la Tasmanie. L’oppression du peuple algérien ne cessa pas après la période de la conquête (1830-1871). Elle se perpétua sous d’autres formes notamment par une politique de destruction de l’identité culturelle et civilisationnelle du peuple algérien. A la suite de la conquête génocidaire, la France mit en place une politique ethnocidaire visant à faire disparaître l’ensemble des caractères sociaux et culturels du peuple algérien en s’attaquant prioritairement à l’islam et à la langue arabe qui fut déclarée langue étrangère dans son propre pays. Les structures d’enseignement prévalant avant la colonisation, les mosquées et autres lieux de culte musulmans furent largement détruits. Les massacres de masse reprirent au lendemain de la guerre 1939-1945 afin de lutter contre le mouvement national algérien qui voulait libérer l’Algérie du joug colonial français. Les massacres de mai 1945 dans le nord-constantinois firent plusieurs milliers de victimes. Après le déclenchement de la Révolution algérienne, en novembre 1954, les massacres de masse perpétrés par les troupes françaises prirent une nouvelle ampleur. Massacres, viols collectifs, tortures systématiques ou internement de populations civiles dans des camps de « regroupement », la répression française fut, durant près de huit ans (1954-1962), une suite de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Dans sa lettre de démission adressée à Robert Lacoste, ministre résident en Algérie, le secrétaire général de la police d’Alger, l’ancien résistant Paul Teitgen, qui avait été torturé par la Gestapo, n’hésita pas à comparer l’action des militaires français à celle de la police secrète du Troisième Reich (21). Au total, cent trente deux ans de colonisation française en Algérie (1830-1862) aurait fait, selon l’historien Mostafa Lacheraf, environ 6 millions de morts algériens (22). Loin de s’interroger sur son histoire coloniale, la France officielle reste dans une attitude négationniste quant à son passé génocidaire en Algérie. Pour elle, la colonisation de l’Algérie est toujours vue sous un angle favorable malgré les travaux faisant état des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ayant été perpétrés durant cent trente deux années d’occupation française de la terre algérienne. La loi du 23 février 2005 portant « reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés » est venue graver dans le marbre cette vision révisionniste de l’histoire de la colonisation française. Présenté par l’UMP, le projet de loi originel avait été discuté à l'Assemblée nationale le 11 juin 2004 sans qu’il n’y ait d’opposition particulière de la gauche parlementaire. Lors de la discussion du texte de loi au Sénat, le 16 décembre 2004, aucune objection ne fut soulevée et le groupe socialiste vota en faveur du texte main dans la main avec la droite. Finalement, le texte fut définitivement adopté le 10 février 2005 et la loi fut promulguée le 23 février 2005. L’article 4 alinéa 2 de cette loi prévoyait que les « programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. » Cependant, après de multiples protestations, le Conseil constitutionnel a constaté le caractère règlementaire de l’alinéa 2 de l'article 4 afin de permettre sa suppression par simple décret. La suppression de l’article 4 alinéa 2 a permis de passer sous silence les autres articles de la loi du 23 février 2005 qui s’inscrivent tout autant dans une perspective révisionniste. Par exemple, l’article 1 stipule que « la Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l'œuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d'Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française. » De quelle « œuvre » cette loi parle-t-elle ? Des « enfumades », des viols collectifs, des tortures et autres massacres de masse ? De quels crimes de guerre et de quels crimes contre l’humanité la loi du 23 février 2005 fait-elle l’apologie ? De l’ethnocide visant à détruire la culture arabo-musulmane en Algérie ? Qui sont ces femmes et ces hommes à qui la nation française exprime « sa reconnaissance » pour « l'œuvre accomplie » ? Bugeaud, Saint-Arnaud, Montagnac, d’Hérisson ou Cavaignac ? Bodichon, Tocqueville ou Lavigerie ? Naegelen, Soustelle, Lacoste, Massu, Salan ou Bigeard ? Tous ces hommes n’ont fait que planifier, commanditer, justifier et mettre en œuvre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui seraient reconnus comme tels si la France officielle reconnaissait les Algériens comme des êtres humains à part entière. En effet, si les crimes d’Hitler sont pleinement reconnus comme tels par la France officielle, c’est avant tout parce que ses victimes sont considérées comme appartenant de plein droit à l’humanité. A l’instar de l’ensemble des peuples non-occidentaux, les Algériens n’ont pas ce privilège. Comme durant la période coloniale, la France officielle continue à traiter les Algériens et l’ensemble des non-occidentaux comme des sous-hommes. Le négationnisme de la France officielle quant à son histoire coloniale nous rappelle ce qu’Aimé Césaire dénonçait déjà au lendemain de la guerre 1939-1945 dans Discours sur le colonialisme. Selon lui, les Occidentaux ne reprochent pas à Hitler « le crime en soi, le crime contre l’homme, » « l’humiliation de l’homme en soi, » mais « le crime contre l’homme blanc », c’est-à-dire « d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. » (23). Dans une France postcoloniale structurée par le racisme, seuls les crimes de masse contre l’homme blanc peuvent être pleinement reconnus comme des crimes contre l’humanité puisque les attributs de l’humanité ne sont pas entièrement reconnus aux non-occidentaux. Notes de lecture : (1) Julien Charles-André, Histoire de l'Algérie contemporaine. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871), Paris, P.U.F, 2 édition, 1979, page 92. Cf. Sellam Sadek, « Conquête de l’Algérie : crimes de guerre et crimes contre l’humanité », in. Parler des camps, penser les génocides, Paris, Albin Michel, 1999 (2) Ibid., page 320 (3) Nouschi André, Prenant André, Lacoste Yves, Algérie, passé et présent, Paris, Ed. Sociales, 1960, page 305 (4) Julien Charles-André, Histoire de l'Algérie contemporaine. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871), op. cit., page 321 (5) Comte d’Hérisson, La chasse à l’homme, Paris, Ed. Paul Ollendorf, 1866 (6) Colonel de Montagnac, Lettres d’un soldat, Paris, 1885 (7) Ibid. (8) Maréchal Bugeaud, « A propos de la destruction des villages et des récoltes opérées chez les Béni Menaçer » (Lettre au Maréchal Soult, avril 1842) (9) Saint-Arnaud, « Lettre du 28 mars 1843 », in Lettres du Maréchal Saint-Arnaud, Cf. Le Cour Grandmaison Olivier, Coloniser exterminer, Sur la guerre et l’Etat colonial, Paris Ed. Fayard, 2005, page 190 (10) Cf. Kateb Kamel, Européens, « indigènes » et juifs en Algérie (1830-1962), Paris, Ined/PUF, 2001, page 40 (11) de Tocqueville Alexis, « Travail sur l'Algérie », 1841. in Œuvres complètes, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1991, pages 704 et 705 (12) Hugo Victor, Choses vues, Paris, Ed. Gallimard, Folio Classique, 1972, page 168 (13) Engels Friedrich, Northern Star, 22 janvier 1848. (14) Cf. Kateb Kamel, Européens, « indigènes » et juifs en Algérie (1830-1962), op. cit. (15) Même s’il ne s’agit pas de comparer les crimes de masse entre eux, durant la guerre 1939-1945 les nazis exterminèrent environ 46% de la population juive européenne (environ 5,1 millions sur une population de 11 millions) et 33% de la population tzigane (environ 250.000 sur une population de 750.000). (16) Kateb Kamel, Européens, « indigènes » et juifs en Algérie (1830-1962), op. cit., page 30 (17) Ricoux René, La démographie figurée de l’Algérie, Paris, Ed. Masson, 1880 (18) Ibid., page 260 (19) Ibid. (20) Ibid., page 261 (21) Cf. Teitgen Paul, « Lettre de démission à Pierre Lacoste ministre résident en Algérie », 24 mars 1957. Publiée dans le journal Le Monde le 1ier octobre 1960. (22) Cf. Lacheraf Mostefa, L’Algérie : Nation et Société, Alger, Ed. Casabah, 2004 (23) Césaire Aimé, Discours sur le colonialisme, Paris, Présence Africaine, 2004, page 14 Bah! oui..maintenant on défile des "pingouins" (zouaves) sous cet arche de malheur et, on foule du pied la mémoire de ceux,celles morts pour que les "bienfaits de la colonisation française" se fassent !(après, 132 ans de "servilité"..excusez du peu !)* Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 20, 2014 Author Partager Posted July 20, 2014 Bah! oui..maintenant on défile des "pingouins" (zouaves) sous cet arche de malheur et, on foule du pied la mémoire de ceux,celles morts pour que les "bienfaits de la colonisation française" se fassent !(après, 132 ans de "servilité"..excusez du peu !)* S'il y a un espace à occuper, il faut le faire sans hésitation. Il faut laisser les ponts s'établir entre les deux pays; entre les deux peuples. Il faut pénétrer leur culture en incorporant la notre dans la leur. L'Islam est une religion qui se propage plus largement et rapidement en temps de paix. Nous devons faire ça pour le salut et l'avenir de notre pays... Nous ne pouvons plus nous permettre de laisser l'extrême droite prendre le dessus au sein de la société française. Si nous laissons le champ libre, les vieux démons continueront à envenimer le climat entre nous ! Citer Link to post Share on other sites
Wekillx 10 Posted July 20, 2014 Partager Posted July 20, 2014 S'il y a un espace à occuper, il faut le faire sans hésitation. Il faut laisser les ponts s'établir entre les deux pays; entre les deux peuples. Il faut pénétrer leur culture en incorporant la notre dans la leur. L'Islam est une religion qui se propage plus largement et rapidement en temps de paix. Nous devons faire ça pour le salut et l'avenir de notre pays... Nous ne pouvons plus nous permettre de laisser l'extrême droite prendre le dessus au sein de la société française. Si nous laissons le champ libre, les vieux démons continueront à envenimer le climat entre nous ! Ce sont les socialistes qui ont introduit le "loup nationaliste" dans la bergerie médiatique...si, tu croit que ça va changer quelque chose ...puisse tu dire vrai mais, laisse moi le "bénéfice du doute".... Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 20, 2014 Author Partager Posted July 20, 2014 Ce sont les socialistes qui ont introduit le "loup nationaliste" dans la bergerie médiatique...si, tu croit que ça va changer quelque chose ...puisse tu dire vrai mais, laisse moi le "bénéfice du doute".... je suis certain ! Juste après l'indépendance de l'Algérie, il était dangereux pour un maghrébin d'habiter les régions de Vitrolles, Martigues, Aix en Provence, Nice ou Toulon... Je me souviens des terribles plastiquages qui visaient les commerces et les habitations de nos compatriotes ! Citer Link to post Share on other sites
admin 2 Posted July 20, 2014 Partager Posted July 20, 2014 . http://www.forum-algerie.com/parlons-en/33403-document-rare-de-rene-vautier-sur-la-presence-francaise-en-algerie.html#post1009210 Ecouter, en particulier, le passage après la minute 10:10. SBIW1U-jKeA Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 21, 2014 Author Partager Posted July 21, 2014 .................. Merci pour ce document. Je l'avais oublié ce brave René ! Document très édifiant et très concis. Il y en a encore des consciences qui viennent pérorer ici sur la sémantique des mots génocide et de crimes contre l'humanité ! Alors , moi je leur dis en plus d'une volonté génocidaire l'envahisseur français avait aussi commis tous les types de crimes : crimes contre l'humanité et crimes de guerres depuis 1830 jusqu'en 1962 !!! Citer Link to post Share on other sites
Egomis 12 Posted July 21, 2014 Partager Posted July 21, 2014 Texte trés fort... instructif sur la "civilisation" qu'aurait apportée la France à l'Algérie. Utile pour les archives... Le titre a failli me .... "scandaliser":) Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 22, 2014 Author Partager Posted July 22, 2014 Texte trés fort... instructif sur la "civilisation" qu'aurait apportée la France à l'Algérie. Utile pour les archives... Le titre a failli me .... "scandaliser":) Comme quoi, les apparences sont trompeuses ! ;) Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 22, 2014 Author Partager Posted July 22, 2014 Oui, le texte est bon et le document vidéo de René Vautier vient compléter à point nommé !!! Citer Link to post Share on other sites
Egomis 12 Posted July 22, 2014 Partager Posted July 22, 2014 Comme quoi, les apparences sont trompeuses ! ;) je m'rends compte...:confused: J'adore l'icône prestigieuse que tu affiches. Citer Link to post Share on other sites
mackiavelik 230 Posted July 22, 2014 Partager Posted July 22, 2014 Comme quoi l'histoire est un éternel recommencement.On en a des cours sur d'autres topics à propos du Hamas,Israel, bienfaits, méfaits...etc Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 22, 2014 Author Partager Posted July 22, 2014 Comme quoi l'histoire est un éternel recommencement.On en a des cours sur d'autres topics à propos du Hamas,Israel, bienfaits, méfaits...etc ............. mais la vérité est ici : un éternel recommencement ! Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 23, 2014 Author Partager Posted July 23, 2014 C'est un texte que j'ai copié du livre "Les croisades vues par les arabes" écrit par Amine Malouf. Il fait une description des "jihadistes" chrétiens européens qui sont allés en Syrie sans aucune raison si ce n'est de faire la démonstration de leur sauvagerie. Je vous invite à lire ce passage raconté par des chroniqueurs dont la plupart étaient chrétiens ! Cela se passe à Maara (Irak près de Mossoul) en 1098 alors que le célèbre poète arabe, Abou El Ala El Maari, est mort en 1095. A l'aube, les Franj arrivent : c'est le carnage. Pendant trois jours, ils passèrent les gens au fil de l'épée, tuant plus de cent mille personnes et faisant beaucoup de prisonniers. Les chiffres d’Ibn al-Athir sont évidemment fantaisistes, car la population de la cité à la veille de sa chute était probablement inférieure à dix mille habitants. Mais l'horreur ici réside moins dans le nombre des victimes que dans le sort à peine imaginable qui leur a été réservé. A Maara, les nôtres faisaient bouillir des païens adultes dans les marmites, ils fixaient les enfants sur des broches et les dévoraient grillés. Cet aveu du chroniqueur franc Raoul de Caen, les habitants des localités proches de Maara ne le liront pas, mais jusqu'à la fin de leur vie ils se rappelleront ce qu'ils ont vu et entendu. Car le souvenir de ces atrocités, propagé par les poètes locaux ainsi que par la tradition orale, fixera dans les esprits une image des Franj difficile à effacer. Le chroniqueur Oussama Ibn Mounqidh, né trois ans avant ces événements dans la ville voisine de Chayzar, écrira un jour : Tous ceux qui se sont renseignés sur les Franj ont vu en eux des bêtes qui ont la supériorité du courage et de l'ardeur au combat. mais aucune autre, de même que les animaux ont la supériorité de la force et de l'agression. Un jugement sans complaisance qui résume bien l'impression produite par les Franj à leur arrivée en Syrie : un mélange de crainte et de mépris, bien compréhensible de la part d'une nation arabe très supérieure par la culture, mais qui a perdu toute combativité. Jamais les Turcs n'oublieront le cannibalisme des Occidentaux. A travers toute leur littérature épique, les Franj seront invariablement décrits comme des anthropophages. Cette vision des Franj est-elle injuste? Les envahisseurs occidentaux ont-ils dévoré les habitants de la ville martyre dans le seul but de survivre? Leurs chefs l'affirmeront l'année suivante dans une lettre officielle au pape : Une terrible famine assaillit l'armée à Maara et la mit dans la cruelle nécessité de se nourrir des cadavres des Sarrasins. Mais cela semble bien vite dit. Car les habitants de la région de Maara assistent, durant ce sinistre hiver, à des comportements que la faim ne suffit pas à expliquer. Ils voient, en effet, des bandes de Franj fanatisés, les Tafurs, qui se répandent dans les campagnes en clamant tout haut qu'ils veulent croquer la chair des Sarrasins, et qui se rassemblent le soir autour du feu pour dévorer leurs proies. Cannibales par nécessité? Cannibales par fanatisme? Tout cela paraît irréel, et pourtant les témoignages sont accablants, aussi bien par les faits qu'ils décrivent que par l'atmosphère morbide qu'on y ressent. A cet égard, une phrase du chroniqueur franc Albert d’Aix, qui a participé personnellement à la bataille de Maara, reste inégalable dans l'horreur : Les nôtres ne répugnaient pas à manger non seulement les Turcs et les Sarrasins tués mais aussi les chiens! (Moon+ Reader Pro v2.5.6, Les croisades vues par les arabes) Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 23, 2014 Author Partager Posted July 23, 2014 Les franjs viennent en majorité des régions de l'actuelle France. Les plus barbares d'entres eux, les tafurs viennent de Normandie ! Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 23, 2014 Author Partager Posted July 23, 2014 Alphonse de Lamartine Quelques extraits du Discours à l'Assemblée nationale Séance du 10 juin 1846 Le premier général qui mit le pied sur l'Algérie avait écrit pour les Arabes cette proclamation qui est dans la mémoire de tout le monde : « Nous ne venons pas vous conquérir, nous venons vous délivrer des tyrans qui vous opprimaient ; nous ne venons pas occuper votre sol, nous ne venons pas refouler votre population, nous venons, au contraire, vous défendre et vous protéger contre ceux qui vous ont asservis jusqu'ici. » Eh bien ! le maréchal Clausel fut le premier aussi qui oublia ces belles paroles. Vous verrez tout à l'heure, par la progression des chiffres, à combien de milliers d'hommes nous sommes arrivés plus tard, par la suite de son système ; à 125 000 aujourd'hui, Messieurs, à 150 000 hommes bientôt. C'est à ce moment que sous le nom de colonisation commença en Afrique un véritable agiotage des terres. On expulsa les Arabes, sans savoir à qui appartenait le sol qu'on dérobait sous leurs pieds, et on le distribua sans prix, sans conditions, sans aucunes de ces garanties sages et préservatrices que je voudrais, comme l'honorable M. Ferdinand Barrot, voir servir désormais de préliminaires à toutes les concessions. Ce système d'extermination, Messieurs, puisqu'il n'y a pas d'autre mot, je vais le qualifier. Comment se pratique-t-il ? comment s'est-il défini lui-même ? Vous ne le savez peut-être pas, permettez-moi de le dire : il s'est défini lui-même, il s'est caractérisé, avoué tout haut, non pas dans un acte officiel, mais dans un acte semi-officiel, qui nous a été communiqué à une autre époque, dans une commission de la Chambre. Oui, à une époque où on cherchait, comme aujourd'hui, à se définir à soi-même les conditions de l'occupation paisible de l'Algérie par le gouvernement, par un gouvernement chrétien, il y a eu ce paragraphe dans les instructions données par une commission du gouvernement à la commission d'Afrique, aux généraux qui allaient explorer la question sur les lieux, il y a eu cette phrase : « Quand à l'extermination des indigènes, quant au refoulement violent de la population, vous aurez à examiner si ce mode de pacification serait jamais praticable. » .......... Le système de razzias a été le moyen d'exécution, de refoulement qui avait été recommandé à notre commission coloniale d'enquête...... Nous ne venons pas en accuser les généraux et les soldats, mais la nature même du système qui peut permettre de tels résultats, le système de l'expulsion violente des indigènes. Lisez les menaces du commandant en chef : « Je pénétrerai dans vos montagnes, je brûlerai vos maisons, je couperai vos arbres fruitiers... » « Je brûlerai vos moissons. Et, les Arabes n'étant pas venus au-devant de nous, ajoutait plus tard le général dans une de ses lettres, nous fîmes un ruban de feu d'environ deux lieues de largeur. » (La lieue métrique vaut 4 km). Voici d'autres expéditions, d'autres récits par des officiers généraux qui en ont été les exécuteurs obligés, et dont vous aurez tout à l'heure le témoignage. « Chacune de nos colonnes, ravageant dans sa marche tous les villages ou réunions de tentes qu'elle rencontrait, portait la désolation dans le pays. Aucun homme ne fut épargné ! les femmes furent prises, les troupeaux enlevés, les silos vidés, et le feu brûla tout ce qui ne parvint pas à s'échapper. » Sur un autre point, du côté de Medeah, le bulletin d'Alger raconte ces exécutions sauvages. Et voici les réflexions que ces hommes, que ces écrivains endurcis laissent échapper de leur plume : « C'était un beau spectacle, au milieu de l'incendie de ces vallées, c'était un beau spectacle que la vue de nos soldats échelonnés sur les pitons nombreux et les couronnant de feu. » La beauté de l'incendie, la beauté de la dévastation, voilà ce qui frappait ces hommes. Quant aux populations ainsi traquées dans ce réseau de feu et confondues avec leurs troupeaux, écoutez encore, voici le texte : « Je vous les confie, dit un colonel, vous pouvez en disposer. » Or, savez-vous de quoi se composaient ces troupeau ? De 60 000 têtes de boeufs. Ces populations, savez-vous de combien d'âmes elle se composaient, de combien de femmes, d'enfants, de vieillards ? Lisez le Moniteur algérien de quelques jours plus tard ; elles se composaient de 7 000 âmes, femmes, enfants, vieillards et soldats arabes. Savez-vous combien sont parvenues jusqu'à la Maison Carrée, de ces 7 000 âmes ? 3 000. Le reste était mort de misère en route. Quelques-uns heureusement s'étaient échappés ; mais un grand nombre de femmes et d'enfants, et vous allez en voir la preuve, avaient expiré dans la longue route. C'est l'extinction de la race par l'extinction des enfants. L'Algérie se dépeuple ainsi par le germe. Ecoutez encore, à la date du 18 mai 1845, c'était dans un village du Jurjura couvert en tuiles : « Tous les Arabes qui sont sortis pour combattre ont été passés au fil de l'épée : tout le reste de la population a été brûlé sous les toitures incendiées des maisons. » (Algérie 1844, mois de juin.) Quelle est donc la puissance qui force ces hommes à se vanter de pareils actes et à se dénoncer ainsi eux-mêmes de leur propre bouche ? Et les mêmes actes se renouvellent le 26 et le 27 juillet 1845 dans les mêmes montagnes du Jurjura. Et en 1846, Messieurs, il y a peu de mois, pendant que nous faisions retentir cette tribune des accents de justice, de bienveillance et d'humanité, en ce moment même peut-être, les mêmes dévastations ont encore lieu. En 1845, on a porté les flammes jusque dans les oasis du désert, à 80 lieues du littoral de nos occupations. On a occupé les soldats à couper les arbres fruitiers. Ainsi, on a fait la guerre à la nature : on ne fait plus seulement la guerre aux hommes, on la fait aux germes, à la reproduction, à la nature. Cette exécution de sang-froid, savez-vous combien elle a duré ? Elle a duré toutes les journées du 30 avril et du 1er mai. Deux cents bulletins sont pleins de mêmes faits depuis quatre ans. Lisez dans les annales algériennes les innombrables récits de tribus massacrées par le système des razzias. Ainsi, la petite tribu des Ousias a été surprise endormie sous ses tentes, dans la nuit, pendant l'expédition du 7 avril ; elle a été fusillée et sabrée, sans exception de sexe, par plusieurs cavaliers auxiliaires....plusieurs cavaliers auxiliaires que nous employons trop légèrement et dont nous acceptons trop aisément la responsabilité, rentrèrent au camp en tenant à la main, je ne veux pas dire quoi !... Vous frémiriez ! « Vous ne labourerez pas, vous ne sèmerez pas, vous ne pâturerez pas sans ma permission. » Qu'est-ce qu'une razzia ? ajoute l'écrivain militaire. « C'est une irruption soudaine ayant pour objet de surprendre les tribus... (Ecoutez.) pour tuer les hommes, pour enlever les femmes... » les femmes innocentes et les enfants. L'enlèvement d'enfants à la mamelle, par des cavaliers qui ont tué les pères et enlevé les mères, je le demande à votre bon sens, y a-t-il bien loin de là, d'un pareil système de guerre, d'un pareil système de refoulement, à un honteux et fatal système d'extermination ? Enfin il est un autre général qui a dit sa pensée sur ce système ; c'est la dernière citation que j'aie à vous faire, ayez la patience de l'entendre, comme j'ai eu la patience de la copier : « Depuis onze ans, on a renversé les maisons, incendié les récoltes, détruit les arbres, massacré les hommes, les femmes, les enfants, avec une fureur tous les jours croissante. » Je pourrais vous parler d'autres actes qui ont fait frémir d'horreur et de pitié la France entière, les grottes du Dahra, où une tribu entière a été lentement étouffée ! J'ai les mains pleines d'horreur : je ne les ouvre qu'à moitié. Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 23, 2014 Author Partager Posted July 23, 2014 Génocide en Algérie Conclusion : LA FRANCE AVAIT PRÉMÉDITÉ ET PERPÉTRÉ UN GÉNOCIDE ! Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 24, 2014 Author Partager Posted July 24, 2014 Alexis de Tocqueville (1847) Premier rapport sur l’Algérie Extraits du premier rapport des travaux parlementaires de Tocqueville sur l’Algérie en 1847. La société musulmane, en Afrique, n'était pas incivilisée ; elle avait seulement une civilisation arriérée et imparfaite. Il existait dans son sein un grand nombre de fondations pieuses, ayant pour objet de pourvoir aux besoins de la charité ou de l'instruction publique. Partout nous avons mis la main sur ces revenus en les détournant en partie de leurs anciens usages ; nous avons réduit les établissements charitables, laissé tomber les écoles a, dispersé les séminaires. Autour de nous les lumières se sont éteintes, le recrutement des hommes de religion et des hommes de loi a cessé ; c'est-à-dire que nous avons rendu la société musulmane beaucoup plus misérable, plus désordonnée, plus ignorante et plus barbare qu'elle n'était avant de nous connaître. M. le général Bedeau, dans un excellent mémoire que M. le ministre de la Guerre a bien voulu communiquer à la Commission, fait connaître qu'à l'époque de la conquête, en 1837, il existait, dans la ville de Constantine, des écoles d'instruction secondaire et supérieure, où 600 à 700 élèves étudiaient les différents commentaires du Coran, apprenaient toutes les traditions relatives au Prophète et, de plus, suivaient des cours dans lesquels on enseignait, où l'on avait pour but d'enseigner l'arithmétique, l'astronomie, la rhétorique et la philosophie. Il existait, en outre, à Constantine, vers la même époque, 90 écoles primaires, fréquentées par 1.300 ou 1.400 enfants. Aujourd'hui, le nombre des jeunes gens qui suivent les hautes études est réduit à 60, le nombre des écoles primaires à 30, et les enfants qui les fréquentent à 350. Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 24, 2014 Author Partager Posted July 24, 2014 Quand on voit encore des voyous agir pour le compte de l'Etat français et la e façon qu'ils utilisent pour renier leur passé génocidaire .... Citer Link to post Share on other sites
ddd 10 Posted July 25, 2014 Partager Posted July 25, 2014 "Le négationnisme de la France officielle quant à son histoire coloniale nous rappelle ce qu’Aimé Césaire dénonçait déjà au lendemain de la guerre 1939-1945 dans Discours sur le colonialisme. Selon lui, les Occidentaux ne reprochent pas à Hitler « le crime en soi, le crime contre l’homme, » « l’humiliation de l’homme en soi, » mais « le crime contre l’homme blanc », c’est-à-dire « d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. » Bonjour Monsieur Bourourou, Grand seigneur. Je vous en prie, dans vos turpitudes colonialophilosophicoreligieuses, évitez s'il vous plait d'y mêler le grand Homme, Aimée Césaire. Ou contentez vous de ne pas vous approprier sa philosophie humaniste pour juger la colonisation française à l'aune de votre pseudo nationalisme. Nul ne peut réécrire l'Histoire et nul ne peut être fier ou coupable de la conduite de ses parents ou de l'endroit ou il est né. Jamais dans son discours sur la colonisation, Aimée Césaire, n'a mis en cause un quelconque "passé génocidaire de la France en Algérie"...ou ailleurs; rétablissons simplement l'Histoire du colonialisme expliqué dans ce grand texte par ce grand français. Le Discours sur le colonialisme est un pamphlet anticolonialiste d'Aimé Césaire publié pour la première fois par Réclame, maison d'édition liée au Parti communiste français, le 7 juin 1950, avec une préface de Jacques Duclos. Aimé Césaire, dans cette édition, avait choisi de mettre en exergue, cette phrase du dirigeant communiste : « Le colonialisme, cette honte du XXe siècle ». il oppose des actions violentes et criminelles commises dans les colonies, l'exploitation des peuples et le pillage des ressources. Dans une perspective communiste, Césaire critique la position de la classe bourgeoise qu'il qualifie de décadente, car ne connaissant plus de limites dans le mal qu'elle commet au travers du système économique capitaliste. Faudrait oublier un peu vos fantasmes politico religieux, vous seriez plus crédible pour le rapprochement des algériens avec le peuple de France, qui lui ne demande strictement rien et a appris depuis le FNL est son imposture politique des accords d'Evian à s'en passer sans problème aucun. comme quoi, les apparences sont trompeuse, n'est-il pas? Citer Link to post Share on other sites
Bourourou 11 Posted July 25, 2014 Author Partager Posted July 25, 2014 Je vous en prie, dans vos turpitudes colonialophilosophicoreligieuses, évitez s'il vous plait d'y mêler le grand Homme, Aimée Césaire. J'y mêlerai qui je veux si je juge, qu'un jour, cela aiderait à apaiser l'insolence de ceux qui tentent par une escroquerie médiatique faire abstraction de cette plaie qui est restée grande ouverte. Comme vous le faites si bien en votant des lois louant les crimes de vos parents, vous êtes libre de ne pas assumer un grand pan de votre histoire mais, en ce qui me concerne, mon devoir de mémoire sera accompli: mes enfants ne doivent jamais oublier ! Dans mes "turpitudes", il n'y a rien de politique puisque je n'occupe aucun poste ni dans l'administration ni dans aucun parti politique. Il n'y a rien de philosophique puisque je ne fais qu'énoncer certains penseurs que j'apprécie. Il n'y a, enfin, rien de religieux puisque moi-même je considère que la religion est une affaire personnelle. Nul ne peut réécrire l'Histoire et nul ne peut être fier ou coupable de la conduite de ses parents ou de l'endroit ou il est né. Je suis entièrement d'accord et je ne prétend pas réécrire quoi que ce soit. Je ne fais que rappeler ce qui doit être rappelé sans haine ! Il reste que l'individu a le devoir d'assumer "le passif et l'actif" comme dans la comptabilité sans autre choix puisqu'il ne peut pas changer de nationalité à sa majorité ! Jamais dans son discours sur la colonisation, Aimée Césaire, n'a mis en cause un quelconque "passé génocidaire de la France en Algérie"...ou ailleurs; Je suis émerveillé par vos connaissances sur Aimé Césaire. Il n'a certes pas évoqué le génocide mais cela ne veut absolument pas dire qu'il n'a pas existé. Je peux vous citer aussi un autre auteur martiniquais encore plus violent dans ses réquisitoires contre le colonialisme, en l’occurrence, Frantz Fanon. Lui aussi n'a pas évoqué le passé génocidaire de la France. Faudrait oublier un peu vos fantasmes politico religieux, vous seriez plus crédible pour le rapprochement des algériens avec le peuple de France, qui lui ne demande strictement rien et a appris depuis le FNL est son imposture politique des accords d'Evian à s'en passer sans problème aucun. Vous ne me connaissez pas du tout alors, je vous prie, ne récitez pas vos leçons apprises par coeur. Vous ignorez l'histoire de votre passé coloniale. Le FLN était une organisation politique qui a su mener un peuple vers la victoire : libération de l'Algérie du joug colonial. "Imposture politique des accords d'Evian" ??? !!!! Quel serait le sens à donner à cette élucubration ? Citer Link to post Share on other sites
ddd 10 Posted July 25, 2014 Partager Posted July 25, 2014 "Imposture politique des accords d'Evian" ??? !!!! Quel serait le sens à donner à cette élucubration ?" Bonjour monsieur Bourou; ça c'est très simple et ce n'est même pas une interprétation de l'histoire, cette période 1962, n'étant pas encore scientifiquement historique, mais contemporaine.(les acteurs vivent encore, plouf, plouf, plouf) le retrait de la France de l’Algérie, n'est pas du (contrairement a celle du Tonkin) à une défaite militaire mais à une décision politique de de Gaulle, l'autodétermination des peuples à disposer d'eux mêmes; c'est simple, rien n'empêchait la France de continuer sagement à mettre la pâtée au FLN. le FLN oublie simplement la proposition de la paix des braves qui a été suivit immédiatement des accords d'Evian. Accords d'Evian que le FLN s'est empressé de détourner pour appliquer une autre politique aux algériens; Ben cela, les français s'en foutent royalement, c'est votre affaire, a vous de vous déterminer tout seul, la France vous en a laissé le choix et c'est juste contenté d'accueillir les ceusses que vous avez cru bons de foutre à la porte. pour le reste, je suis profondément content de savoir que vos turpitudes n'ont rien de politique, mais je suis particulièrement navré que vous insultiez moi même personnellement et un peu aussi les français qui s'en tapent le derrière par terre de "voter des lois louants les crimes de leurs parents." Ce n'est pas la cohérence qui vous étouffe et rassurez-vous le ridicule ne tue pas; Mais bon, ce n'est pas encore demain la veille avec des forumeurs comme vous, que les relations franco algériennes s'apaiseront. et puisque vous parlez comptabilité, passif, actif Déjà vous devriez payer vos factures à la sécurité sociale française, ça faciliterait les revenus des algériens et des Français de France. (mdr) Citer Link to post Share on other sites
belkarem 228 Posted July 25, 2014 Partager Posted July 25, 2014 je pense pour ma part ..qu'il est plus que temps de regarder cette periode ( coloniale) avec le plus d'objectivité et de faire un vrai travail d'historien .... il n'en est pas moins important qu'adela de la passion qu'un sujet peut soulever et il en soulevera stoujours vu que les generartions des deux bords decouvre de facon renouvellé leur histoire ...il faudrait faire en sorte que cette histoire douloureuse ne sert pas a ceux qui cultive la rancoeur et le ressentiment ! la différence de nature entre la haine et le ressentiment. On éprouve de la haine envers un autre pour avoir subi de sa part une souffrance réelle – déportation, spoliation, torture, viol, etc....... en règle générale, sitôt qu’on s’est vengé par la force ou tout autre moyen, la haine s’atténue, voire s’éteint. .... Spinoza parle de pensée triste qui disparaît en même temps que sa cause dont on avait l’idée obsédante. Le ressentiment, lui, contrairement a la haine , habite une éternelle victime imaginaire en quête de bourreau. Vivant mal le fait d’être celui qu’il est – disgracié ou disgracieux –, il imagine qu’il subit un grave préjudice de la part de n’importe qui ou de n’importe quoi d’autre qu’il n’aura de cesse de poursuivre pour lui faire un mauvais procès ou un mauvais parti. Citer Link to post Share on other sites
Guest Serena1 Posted July 25, 2014 Partager Posted July 25, 2014 le colonisé ce n'est pas dans ses terres mais dans sa tete... S'il y a un espace à occuper, il faut le faire sans hésitation. Il faut laisser les ponts s'établir entre les deux pays; entre les deux peuples. Il faut pénétrer leur culture en incorporant la notre dans la leur. L'Islam est une religion qui se propage plus largement et rapidement en temps de paix. Nous devons faire ça pour le salut et l'avenir de notre pays... ............Si nous laissons le champ libre, les vieux démons continueront à envenimer le climat entre nous ! Malek Bennabi avait raison: Le concept de « colonisabilité » rend compte d’une réalité sociale complexe qui fait que l’ancienne société colonisée continue à construire son présent et son avenir sur la base d’un schéma hérité de la colonisation qui la condamne au mal-développement. Il avait raison de penser que l'esprit du colonise le restera pour toujours meme apres son independance. Citer Link to post Share on other sites
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