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Hicham Aboud, du militaire discipliné au journaliste rebelle


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Guest D. ESSERHANE

Biographie

 

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Originaire de Oum El Bouaghi en pays chaoui, dans l'Est algérien il s'engage dans l'armée algérienne en qualité d'élève officier en 1975 alors qu'il poursuivait ses études à l'Institut des Sciences Politiques et de l'Information de l'Université d'Alger d'où il obtient sa licence en sciences journalistiques en 1978.[réf. nécessaire]

 

Tout en poursuivant ses études universitaires, il entame sa carrière de journaliste au magazine Jeunesse-Action qu'éditait le ministère de la jeunesse et des sports. En 1977, il rejoint le bureau d'Alger du quotidien de l'ouest algérien La République avant de diriger le bureau d'Alger de l'hebdomadaire sportif El-Hadef dont le siège se trouvait à Constantine.[réf. nécessaire]

 

À l'issue de ses études universitaires, il rejoint la direction du commissariat politique de l'armée algérienne où il a eu à diriger la rédaction de l'édition française du magazine mensuel El-Djeïch. Sous sa direction, l'organe central de l'armée algérienne connut véritable métamorphose en devenant l'une des plus grandes publications du pays. Ce qui n'était pas pour plaire à certains membres du commandement militaire[non neutre] qui trouvaient la publication militaire prendre un cachet civil et avait une tendance politique progressiste qui allait dans le sens contraire de la politique du pays sous le président Chadli Bendjedid.[réf. nécessaire]

 

Après que le commandement militaire eut décidé d'arrêter la diffusion publique du magazine El-Djeïch, Hichem Aboud est appelé, en 1987, par le général Lakehal Ayat, alors délégué général à la sécurité préventive au Ministère de la défense nationale. Il lui confiera le dossier du Moyen-Orient et du terrorisme international. En 1990, il demande sa radiation des rangs de l'armée. Une radiation obtenue en octobre 1992, après deux années d'attente.[réf. nécessaire]

 

En décembre 1992, il lance le premier quotidien régional indépendant dans l'Est du pays, El Acil. Le succès de la publication ne pouvait laisser indifférents les pouvoirs publics[non neutre] qui trouvaient que le ton du quotidien était franchement hostile au régime. En novembre 1993, le journal est suspendu et récupéré par le général Betchine, alors conseiller spécial du président Liamine Zeroual.[réf. nécessaire]

 

Durant les 11 mois où il avait dirigé le quotidien El Acil, il comptabilisa un grand nombre de procès devant la justice, pour délit de presse. Il est condamné à trois reprises des peines de prison de 3 et 4 mois avec sursis.[réf. nécessaire]

 

En janvier 1994, il crée un nouveau quotidien régional à Constantine, Le Libre. Adoptant un ton qui s'inscrivait dans une ligne oppositionnelle au régime en place, le journal est suspendu par les pouvoirs publics au mois d'août de la même année. En novembre 1994, il lance l'hebdomadaire Le Libre qui sera saisi dès la parution de son premier numéro. Aboud Hichem est arrêté, placé en garde à vue durant 48 heures avant d'être déféré devant le procureur de la république. Il est placé sous contrôle judiciaire jusqu'à la tenue de son procès en avril 1986. Poursuivi pour troubles à la sécurité publique et trouble de l'ordre public et atteinte aux intérêts supérieurs de l'État. Faute de preuves, il est relaxé mais sa publication est suspendue pour une durée indéterminée en violation de la loi qui limite la suspension à 6 mois.[réf. nécessaire]

 

Il a dirigé plusieurs publications algériennes et internationales et a collaboré dans beaucoup d'autres. Il dirige, depuis 2009, le magazine mensuel Repères Maghrébins qui paraît en France. En 2004, il lance le mensuel Racines d'Outre-Med qui a cessé de paraître au bout de deux années d'existence faute de moyens financiers.[réf. nécessaire]

 

Il publie en février 2002 aux éditions J.C Lattès La Mafia des généraux dans lequel il décortique le système politique algérien que dirigeait un cabinet noir constitué d'anciens sous-officiers de l'armée coloniale française[non neutre].

 

En septembre 1995, il est correspondant du Quotidien de Paris. Après quelques mois d'exercice, son accréditation lui fut retirée. Il continue de collaborer à la publication française sans accréditation. C'était l'alibi idéal pour les autorités algériennes[non neutre] pour l'arrêter sous le chef d'inculpation « d'intelligence avec une puissance étrangère ». Peu avant son interpellation, il réussit à quitter le pays en février 1997. Il obtient le statut de réfugié politique et poursuit son activité journalistique en collaborant dans diverses publications étrangères dont le magazine allemand Der Spiegel.[réf. nécessaire]

 

En novembre 1998, il publie une lettre ouverte à l'adresse du général Betchine dans laquelle il dénonce les pratiques du conseiller spécial du président de la la république, Liamine Zeroual. 4 jours après la publication de cette lettre, le général Betchine démissionne de son poste. Cette lettre lui a valu une condamnation par contumace à une peine de 6 mois de prison ferme après plusieurs reports du procès qui lui avait été intenté plusieurs années après la publication de la lettre.[réf. nécessaire]

 

En France, Hichem Aboud a fait l'objet de poursuites judiciaires à la suite d'une plainte du général Larbi Belkheir devant le tribunal de grande instance de Paris pour l'avoir accusé d'avoir commandité l'assassinat de l'avocat français André Mecili en avril 1987. Il obtient un non-lieu.[réf. nécessaire]

 

En 2006, il intente un procès au général Khaled Nezzar devant la justice française. Il lancera la justice française aux trousses de l'ex-président algérien Chadli Bendjedid et son Directeur de cabinet, le général Larbi Belkheir, en 2009 pour avoir commandité en 1987 l'assassinat d'André Mecili. Les deux hommes avaient pris la fuite dès qu'ils ont été avisés

 

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