Samir16 10 Posted July 30, 2014 Partager Posted July 30, 2014 Dans une longue enquête consacrée au "business" des otages d'Al-Qaïda, le quotidien américain affirme que la France a notamment payé 30 millions d'euros pour obtenir la libération des 4 employés d'Areva en 2013. Le Quai d'Orsay dément. "Vos gouvernements affirment toujours qu'ils ne paient pas. Quand vous rentrerez, je veux que vous disiez qu'ils paient. Ils paient toujours". En 2012, Mariasandra Mariani était aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Cette Italienne avait alors expliqué à son garde que sa famille, relativement modeste, ne pourrait jamais payer pour la faire libérer et que l'Italie ne versait pas de rançon. Elle s'inquiétait donc pour sa vie. Son ravisseur la rassura en lui indiquant qu'il finirait par obtenir de Rome ce qu'il voulait en échange de sa libération : de l'argent. 2003, 32 Européens enlevés dans le désert Dans une longue et très documentée enquête, agrémentée de témoignages -souvent anonymes- d'anciens otages, de négociateurs et de diplomates, le New York Times décrit ce mercredi comment fonctionne le "business" des otages d'Al-Qaïda. Le journal explique qu'il a réellement commencé en 2003 avec le paiement d'une rançon par l'Allemagne pour obtenir la libération de 16 de ses ressortissants, enlevés dans le désert avec 16 autres touristes européens par le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat), l'ancêtre d'Aqmi. Berlin avait alors déboursé 5 millions de dollars, destiné officiellement à l'aide humanitaire au Mali. De 200.000 dollars à 10 millions A l'époque, selon le New York Times, les islamistes du Sahel n'avaient pas d'idée préconçue et avaient agi au jour le jour, de manière quasi-amateure. C'est en voyant les pays européens payer les uns après les autres qu'ils ont compris l'intérêt d'enlever des Occidentaux pour réclamer des rançons. Une stratégie diamétralement opposée à celle de la "branche mère" d'Al-Qaïda au Pakistan, où les otages étaient décapités, comme Daniel Pearl 2002, pour choquer les opinions publiques. Résultat : au fur et à mesure, "kidnapper des Européens pour obtenir des rançons est devenu un business global pour Al-Qaïda afin de financer ses opérations dans le monde". Il est vrai que le "prix" de l'otage est monté en flèche : de 200.000 dollars en moyenne en 2003, il atteint parfois 10 millions d'aujourd'hui ! Le mode de fonctionnement s'est petit à petit "professionnalisé", au point d'être supervisé par les plus hauts dirigeants de l'organisation, y compris Oussama ben Laden avant sa mort. L'enlèvement est ainsi "souvent délégué à des groupes de bandits contre une commission". La communication avec le pays d'origine de l'otage est quant à elle ponctuée de phases de dialogues, puis de silences, puis de vidéos, afin de "terroriser les familles" et "mettre la pression sur les gouvernements". Certains otages relatent aussi avoir été soignés quand leur état se dégradait. "Il était évident que nous valions plus vivants que morts", note Atte Kaleva, un Finlandais détenu au Yémen par Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpi) en 2013. La France en tête des nations visées Le New York Times égrène ensuite la liste des pays prêts à payer : en gros, l'ensemble des pays occidentaux, à l'exception des Etats-Unis et du Royaume-Uni, tous les deux prêts à risquer la mort de leurs concitoyens. "Payer, ce n'est pas seulement enrichir le mouvement terroriste. C'est aussi mettre tous nos citoyens en danger", explique Vicki Huddleston, ancienne haut responsable du ministre américain de la Défense et ancienne ambassadrice au Mali. Une stratégie certes risquée en cas d'enlèvement mais qui fonctionne : force est de constater qu'il est désormais très rare que des Américains ou des Britanniques, cibles principales au début des années 2000, soient capturés. Tout le contraire de la France, par exemple, devenue à ses dépens "championne du monde" dans le domaine. Le New York Times rappelle ainsi que depuis 2009, sur les 53 Occidentaux enlevés par Al-Qaïda ou ses "filiales", un tiers était Français. "Il est évident que Al-Qaïda cible les nationalités. Les otages sont un investissement. Et vous n'investissez pas quand vous n'êtes pas sûr d'être payé", explique au quotidien le patron du Geneva Center for Training and Analysis of terrorism, un groupe de réflexion sur le terrorisme. De manière plus abrupte, le New York Times souligne aussi que les risques d'éxécution sont "limités" même en l'absence de rançon : depuis 2009, 15% des otages sont morts en détention, plusieurs ayant été tués lors d'une opération de récupération, comme ce fut le cas pour l'espion français Denis Allex en Somalie début 2013. Aide humanitaire, intermédiaires Question rançon, le New York Times donne enfin des chiffres précis : les cinq otages d'Areva auraient par exemple coûté au total 42,5 millions d'euros -12,5 millions pour Françoise Larribe en 2011, puis 30 millions pour Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand en 2013. Comme l'Allemagne en 2003, les sommes étaient officiellement destinées à l'aide humanitaire ou sont passées par des intermédiaires afin de brouiller les pistes. Sans surprise, Areva dément. Tout comme le Quai d'Orsay. "Les autorités françaises ont déjà répété à plusieurs reprises que la France ne payait pas de rançon", a souligné le ministère des Affaires étrangères au quotidien. Source LCI Citer Link to post Share on other sites
Guest snoop Posted July 30, 2014 Partager Posted July 30, 2014 et béé je comprend à quoi servent les impôts maintenant :mdr Citer Link to post Share on other sites
Axiome 10 Posted July 30, 2014 Partager Posted July 30, 2014 c'est pas un scoop..les français ont toujours casqué à quelques exceptions près. Citer Link to post Share on other sites
Guest OsiriaS Posted July 30, 2014 Partager Posted July 30, 2014 Les USA cherche partout ou ils peuvent gratter qlq $ et la France leurs fait des coubettes Echaaaaaaaaah fiha. Citer Link to post Share on other sites
maximus 10 Posted July 31, 2014 Partager Posted July 31, 2014 Otages d'Al-Qaïda : le New York Times accuse la France d'avoir payé des rançons et dit combien Normal AQMI n'est qu'un groupe non contrôlé de truands qui ont compris qu'en Afrique pour ce faire du blé ll suffit de Kidnapper des Blancs douteux :D car il faut être fou de ce jeter dans la gueule du Lion Sauf si on ne travail pas pour le gouvernement Français :rolleyes: Citer Link to post Share on other sites
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