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Un chien abattu par des policiers


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Vendredi, des policiers en civil qui s’estimaient menacés n’ont pas hésité à tirer sur un molosse. Les maîtres ont porté plainte. Les fonctionnaires aussi.

Carole Sterlé | 05.08.2008, 07h00

 

 

 

 

 

 

 

UNE BANALE altercation routière a viré à la joute judiciaire. Vendredi en fin d’après-midi, des fonctionnaires en civil ont abattu un chien, près de la Sécurité sociale, à Drancy. Depuis, les maîtres crient à la bavure, tandis que la police avance la légitime défense face au molosse lâché sur eux.

 

 

 

Vendredi en fin d’après-midi, deux voitures se sont retrouvées nez à nez, pare-chocs contre pare-chocs. Au volant de la Golf, Frédéric, 31 ans, avec à l’arrière sa compagne Coralie, 22 ans, et leur bébé de 2 mois. Leur american stafforshire est à l’avant, côté passager.

 

Chacun sa version des faits

 

Dans l’autre voiture, une Ford banalisée, des policiers en civil de la brigade anticriminalité de Drancy. Frédéric veut passer et ne comprend pas pourquoi la Ford refuse de lui céder le passage ni pourquoi ses occupants se sont énervés. « On n’a pas compris que c’étaient des policiers, mon compagnon a ouvert la porte de notre chien, côté passager, puis la sienne pour sortir, j’ai compris qu’il avait peur pour nous », assure Coralie.

 

Au commissariat de Drancy, on rapporte que les policiers ont affiché leur qualité d’entrée de jeu et que c’est Frédéric qui « manifestait des signes patents d’énervement ». Les fonctionnaires ont déposé plainte pour « menace sur agents dépositaires de l’autorité publique avec arme par destination ».

 

Cette arme par destination, c’est Orca, l’american stafforshire, dont la détention est strictement encadrée par la loi. « Cette chienne avait 10 ans, elle était surtout impressionnante mais pas méchante », martèle Coralie, qui fait circuler une pétition dans son voisinage pour prouver sa bonne foi. Sauf qu’en voyant s’approcher d’eux l’imposant chien, non muselé, les policiers n’ont pas pris le temps de vérifier sa sociabilité. « Ils allaient se faire mordre, c’est pour cela qu’il a été fait usage de l’arme à feu », explique une source proche de l’enquête. Le chien, atteint par deux balles, est mort un peu plus tard. Frédéric a été placé en garde à vue toute la nuit, tandis que sa compagne a déposé plainte contre le fonctionnaire qui a tué leur chien en plus de l’accuser de « mise en danger de la vie d’autrui ». Ce sera au parquet de Bobigny d’apprécier.

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Vendredi, des policiers en civil qui s’estimaient menacés n’ont pas hésité à tirer sur un molosse. Les maîtres ont porté plainte. Les fonctionnaires aussi.

Carole Sterlé | 05.08.2008, 07h00

 

 

 

 

 

 

 

UNE BANALE altercation routière a viré à la joute judiciaire. Vendredi en fin d’après-midi, des fonctionnaires en civil ont abattu un chien, près de la Sécurité sociale, à Drancy. Depuis, les maîtres crient à la bavure, tandis que la police avance la légitime défense face au molosse lâché sur eux.

 

 

 

Vendredi en fin d’après-midi, deux voitures se sont retrouvées nez à nez, pare-chocs contre pare-chocs. Au volant de la Golf, Frédéric, 31 ans, avec à l’arrière sa compagne Coralie, 22 ans, et leur bébé de 2 mois. Leur american stafforshire est à l’avant, côté passager.

 

Chacun sa version des faits

 

Dans l’autre voiture, une Ford banalisée, des policiers en civil de la brigade anticriminalité de Drancy. Frédéric veut passer et ne comprend pas pourquoi la Ford refuse de lui céder le passage ni pourquoi ses occupants se sont énervés. « On n’a pas compris que c’étaient des policiers, mon compagnon a ouvert la porte de notre chien, côté passager, puis la sienne pour sortir, j’ai compris qu’il avait peur pour nous », assure Coralie.

 

Au commissariat de Drancy, on rapporte que les policiers ont affiché leur qualité d’entrée de jeu et que c’est Frédéric qui « manifestait des signes patents d’énervement ». Les fonctionnaires ont déposé plainte pour « menace sur agents dépositaires de l’autorité publique avec arme par destination ».

 

Cette arme par destination, c’est Orca, l’american stafforshire, dont la détention est strictement encadrée par la loi. « Cette chienne avait 10 ans, elle était surtout impressionnante mais pas méchante », martèle Coralie, qui fait circuler une pétition dans son voisinage pour prouver sa bonne foi. Sauf qu’en voyant s’approcher d’eux l’imposant chien, non muselé, les policiers n’ont pas pris le temps de vérifier sa sociabilité. « Ils allaient se faire mordre, c’est pour cela qu’il a été fait usage de l’arme à feu », explique une source proche de l’enquête. Le chien, atteint par deux balles, est mort un peu plus tard. Frédéric a été placé en garde à vue toute la nuit, tandis que sa compagne a déposé plainte contre le fonctionnaire qui a tué leur chien en plus de l’accuser de « mise en danger de la vie d’autrui ». Ce sera au parquet de Bobigny d’apprécier.

 

Ca se serait passe

... en Algerie

... on aurait dit

... "Bof!!! encore une histoire d'arabes ...."

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