Jump to content

incroyable histoire de Mehran Karimi Nasseri


Recommended Posts

Extrait magazine Première

 

 

Le-Terminal-Une-incroyable-histoire-vraie_portrait_w532.jpg

 

Mehran Karimi Nasseri, surnommé « Sir Alfred Mehran ». Opposant politique iranien expulsé de son pays en 1975, cet étrange personnage vit depuis août 1988 dans les couloirs de l’aéroport parisien Roissy Charles-de-Gaulle. Sans-papiers, plusieurs fois emprisonné en Europe pour séjours clandestins, il a demandé l’asile politique à une douzaine de pays, dont la France. En vain. Victime des lois d’immigrations kafkaïennes, il se retrouve condamné à errer des mois en zone de transit.

 

Apatride plongé dans une solitude abyssale, Mehran va s’improviser citoyen d’un nouveau territoire plutôt original : celui du terminal 1 de Roissy, dans la zone dite « boutiquaire », où il va demeurer pendant seize ans, entre le McDonald, les toilettes publiques et la pharmacie. Sir Alfred est un modèle de discrétion et de savoir-vivre qui se fond dans le décor. Il sympathise avec les femmes de ménages, les policiers, les commerçants et devient même l’ami du Docteur Bargain, médecin chef de l’aéroport. Il prend une douche quotidienne, fait sa gymnastique sous les yeux amusés des passagers et passe le plus clair de son temps à lire le Financial Times. Cet intellectuel a autrefois suivi des cours de psychologie à l’université de Bradford.

 

En juin 1999, son avocat, Me Bourget, lui obtient enfin des papiers auprès du tribunal de Bobigny. Mais contre toute attente, Sir Alfred refuse de quitter ses chers mètres carrés aéroportuaires. « Roissy était devenu son pays d’adoption : en psychanalyse, on parle du « syndrome de l’escargot », en référence à ces routards qui prennent racine dans des gares », explique le docteur Bargain. L’affaire fait alors grand bruit. Les journalistes du monde entier se bousculent pour interviewer « l’apatride de Roissy », dont de nombreuses télévisions américaines.

 

Fasciné par cette histoire, le réalisateur de « E.T. » décide donc, en mai 2000, d’acheter à Sir Alfred les droits d’exploitation de son incroyable vie. Mais comment diable le joindre ? En fait, on ne peut l’atteindre que sur le téléphone de Martin Youenang, le gérant de la pharmacie du terminal 1. Les producteurs de Spielberg l’appellent sur ce poste. Dans un anglais parfait, le « SDF » négocie calmement les clauses de son contrat. Il empoche un pactole de 300 000 dollars qui lui sont versés directement sur un compte à la Poste de Roissy ! Le 27 juillet 2006, Sir Alfred, malade, doit se résoudre à quitter son terminal pour l’hôpital. Aux infirmiers, il confesse le désir de vivre un jour dans un bel hôtel, mais tout près de son cher aéroport, bien sûr.

Link to post
Share on other sites
Guest George Bish

Histoire fascinant d'un apatride pas comme les autres :D

je me demande bien qu'est ce qu'il a pu faire pendant toutes ces 15 années à part la gym et la lecture.

un nouveau long-métrage pour Hollywood. tous qu'ils touchent se transforme en or :cool:

Link to post
Share on other sites
Guest Mandragora

Bonsoir,

 

Le pauvre.

 

J'ai rencontré des Irakiens msaken, il y a qq années, qui étaient coincés comme ça à Charles-de-Gaulle :confused: Ça faisait déjà qq jours qu'ils étaient là (ou qq semaines, je m'en rappelle plus)…

 

L'un d'eux était tombé dans les pommes ce jour-là, parce qu'il n'avait rien mangé depuis qq temps… C'est là que le personnel a commencé à les considérer…

 

J'espère qu'ils se portent tous bien aujourd'hui.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...