Samir16 10 Posted August 25, 2014 Partager Posted August 25, 2014 Selon le « Sunday Times », les services de renseignement britanniques ont identifié le bourreau du journaliste américain James Foley. Le suspect est un ex-rappeur britannique, Abdel-Majed Abdel Bary. Selon le « Sunday Times », les services de renseignement britanniques ont identifié le bourreau du journaliste américain James Foley. Le suspect est un ressortissant britannique, Abdel-Majed Abdel Bary, né en Grande-Bretagne il y a 23 ans. La vidéo diffusée le mardi 19 août sur internet par l’Etat islamique (EI) montre un homme s’exprimant avec un accent "londonien" masqué et habillé de noir qui semble exécuter James Foley, le journaliste américain enlevé en Syrie par des hommes armés en novembre 2012. Le journal, qui cite des sources gouvernementales, assure que les services de renseignement (le MI5 et le MI6), ont identifié un suspect britannique . "Alors que les sources n'ont pas donné de détails sur l'homme identifié, un suspect clé est Abdel-Majed Abdel Bary, 23 ans qui a quitté la maison de 1 million de livres de sa famille à Maida Vale pour se rendre en Syrie", écrit le journal. Selon la chaîne télévisée ''Al-Arabiya'', le coupeur de têtes _ il a mis en ligne une autre photo où on le voit exhibant une tête décapitée, avec cette légende: "Moment de détente avec mon pote, ou ce qu'il reste de lui" _ n'est autre que le fils de Adel Abdel-Majed Abdel Bary (54 ans), accusé d'avoir pris part aux attentats contre les ambassades américaines à Nairobi (Kenya) et Dar Essalem (Tanzanie) en 1990, et réfugié en Grande-Bretagne. Il avait été emprisonné en 1999 à la demande des autorités américaines. Son fils Abdel Majed a été élevé par sa mère Raja. Il a fait ses études à Londres avant de s'illustrer comme rappeur. Voici un peu plus d'un an, il affirmait dans un tweet vouloir «se venger de l'occident mécréant.» «Il n'y aura de paix dans le monde qu'après avoir vu la victoire de l'islam et l'étendard du djihad hissé partout», ajoutait-il. La "lettre orale " de Foley Malgré la captivité, James Foley a pu faire parvenir en juin dernier une lettre à ses parents. Ses geôliers lui interdisant d'écrire, il leur a fait parvenir une "lettre orale", apprise par coeur par un de ses codétenus. Dans cette lettre, le reporter de 40 ans confie qu'ils sont "18 détenus dans une même cellule" et qu'il "prie pour rester fort" ( voir ici le texte intégral ). Lors de la messe donnée dimanche dans sa ville de Rochester (New Hampshire) ses parents, John et Diane Foley, ont confié à l'AFP combien ils espéraient que leur fils devienne un exemple pour ceux qui défendent la liberté de la presse et la paix dans le monde. Ils ont également appelé de leurs voeux la libération d'autres journalistes enlevés, notamment Steven Sotloff, un Américain de 31 ans, détenu avec leur fils et menacé de mort sur la vidéo où l'on voit l'exécution de James Foley par un combattant masqué de l'Etat islamique (EI). Au moment même où se déroulait la messe, un autre Américain en captivité en Syrie, Peter Theo Curtis, 45 ans, a été libéré , a annoncé le secrétaire d'Etat John Kerry. le journaliste a été pendant 22 mois otage du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda. Trahison des valeurs britanniques Dans une tribune au « Sunday Times », ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a déclaré que l’exécution sommaire de James Foley par un homme cagoulé à l’accent anglais représentait « une trahison des valeurs du pays et de tout ce que le peuple britannique représente ». A l'instar de l'opinion britannique dans son ensemble , il estime qu'il «est horrible de penser que l’auteur de cet acte odieux aurait été élevé en Grande-Bretagne ». Il a averti que si les membres de l’EI n’étaient pas arrêtés, ils « tenteraient tôt au tard de frapper le sol britannique ». Selon l'Intelligence service « plus de 500 Britanniques » sont partis en Syrie ou en Irak ces dernières années. « Notre stratégie est claire, a fait savoir le chef de la diplomatie britannique. Nous investissons des ressources considérables afin de s’attaquer à ce problème sur le long terme ». La ministre britannique de l’Intérieur, Theresa May, a de son côté déclaré samedi que le Royaume-Uni devait mettre en place toutes les dispositions légales nécessaires pour gagner le combat contre la terreur, parmi lesquelles on pouvait envisager l’interdiction des groupes extrémistes. Depuis le début de l'année, la police britannique a procédé à 69 arrestations de personnes soupçonnées d'être parties se battre en Syrie, selon le décompte de la BBC. Un nombre record, elles étaient 24 en 2013. Jean-Michel Gradt Source Les Echos Citer Link to post Share on other sites
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