Jump to content

Recommended Posts

  • Réponses 53
  • Créé
  • Last Reply

Top Posters In This Topic

Le lendemain après le petit déjeuner les garçons sortir pour rencontrer des amis. Ils avaient prévenus. Ils ne rentreraient qu'en milieu d'après midi. La chaleur était accablante. Elle resta une bonne partie de la journée dans le jardin à l'ombre d'une glycine. Elle y avait installé une table de jardin. Cela lui servait de bureau. Des heures durant, elle travailla sur son ordinateur à une communication pour un prochain colloque. De temps à autre, elle plongeait dans la piscine pour se rafraichir.

Les garçons rentrèrent comme convenu en milieu d'après midi. Rapidement, il se dirigèrent vers la piscine, jouant et s'éclaboussant comme deux collégiens. Ali sorti le premier. Lounis resta dans l'eau. Il nageait, allant d'un bord à l'autre. Comme dans les compétitions de natation, arrivé au bord, il faisait demi tour avec grâce. Son crawl était impeccable. Son bras allait chercher l'eau au devant de sa tête. La main repliée en forme de cuillère, il la ramenait progressivement vers l'arrière propulsant son corps dans l'eau. Il faisait cela d'une façon naturelle, sans ce presser. Elle voyait l'eau s'écouler sur ses épaules. Il semblait éprouver un réel plaisir. Son rythme était lent et mesuré. Il ne semblait pas se fatiguer, enchaînant plusieurs longueurs de la piscine les unes après les autres. Elle le regardait, trouvant beau de le voir nager ainsi. Parfois, d'une pression plus appuyée d'un bras, il pivotait, se retrouvant sur le dos. Tout en se propulsant du mouvement de ses pieds, ses bras allaient chercher à tour de rôle l'eau loin devant lui. A nouveau cela sans se presser. Il nageait presque paresseusement. Pourtant ce qualificatif ne pouvait pas lui être appliqué. Puisque cela faisait maintenant 20 minutes qu'il enchaînait les longueurs. En fait, il nageait comme on aurait marché paisiblement le long d'un sentier. Mais lui avait acquis cette maîtrise et l'appliquait à la nage. Elle voyait son bras, sans précipitation aller chercher l'eau derrière sa tête. Lorsque le bras arrivait presque au de l'eau, elle voyait sa main faire un angle avec le bras, comme pour ensuite une fois plongé dans l'eau prendre appui et propulser son corps. En dos crowlé, elle voyait encore mieux la couche d'eau qui s'écoulait sur son corps. Longtemps, elle l'observa le jeune homme. On aurait dit un dieu de l'olympe à des jeux dans la Grêce antique. Enfin, il sortit de l'eau. Elle ne pu s'empêcher de l'observer alors qu'il sortait de l'eau. Il était bronzé, mince, sans un pouce de graisse. Sa peau constellée de gouttes d'eau qui miroitaient comme mille étoiles renvoyant les éclats du soleil.

 

Elle le regarda sortir de la piscine. Elle le trouvait beau. Farida se sentait troublée par ce jeune homme. Pourtant il avait l'âge de son fils...

 

Passant devant Ali, il lui envoya quelques gouttes d'eau d'un geste de la main. Elle repris sa lecture.

 

L'après midi se déroula tranquillement. A nouveau, elle leur proposa de faire à manger quitte à eux de faire la vaisselle.

 

Après le repas, les garçons prirent possession de la cuisine. Au bout d'un moment Ali en sorti le téléphone collé à l'oreille. C'était encore Salima, sa copine. Le coup de fil s'éternisant, elle décida d'aller aider Lounis seul aux prises d'un monceau de vaisselle. Ensemble, ils vinrent à bout de la vaisselle. Le laissant terminer d'essuyer les derniers verres, elle proposa de faire du thé.

 

Ali était toujours au téléphone. Ils s'installèrent dans le jardin avec leur verre chaud. Lounis était quelqu'un de compagnie agréable. Ils discutèrent d'une récente exposition de peinture qui s'était tenue à Alger Boulevard Larbi Ben M'Hidi.

 

Son verre de thé vide, elle le servi et à nouveau, il la qualifia du doux qualificatif d'ange. Elle sourit. Elle le sentait plus à l'aise en sa présence. Certes, restait une certaine gêne lorsque un silence se faisait dans la conversation. Parfois, ils reprenaient la parole en même temps s'excusant alors mutuellement.

Il lui posa des questions sur ses recherches en cours. Elle se prêta au jeu et il l'écouta avec attention.

XXX Elle lui expliqua... le chômage des jeunes

Il appréçiait. Il lui parla de son quartier à Baraki. Une lointaine banlieue d'Alger aux abords de la Mitidja. Il lui conta le désespoir des jeunes hittistes à la recherche d'emploi.

 

Ali s'éternisait. Ils continuèrent leur discussion. Le soir était tombé. L'air embaumait le chevreufeuille.

 

Se proposant d'aller à la recherche d'Ali, elle indiqua qu'elle en profitait pour ramener les verres de thé maintenant vides. Il lui tendit le sien. Leurs mains se frôlèrent, il ne retira pas immédiatement la sienne. Ni elle d'ailleurs. Cela avait duré une fraction de secondes.

 

Au bout d'un moment, elle revint lui annonçant qu'Ali était toujours suspendu à son téléphone. Elle lui demandant de continuer à lui parler de Baraki. Il lui expliqua comment avec plusieurs étudiants de son quartier ils avaient organisé des cours de soutien scolaire et plusieurs campagnes de ramassage des ordures.

 

Elle lui parla de la prédominance des importations orchestrées par certains décideurs et de l'effet pervers sur l'emploi des jeunes et comment par des propositions chiffrées, elle et ses collègues proposaient de réduire le développement de l'informel. Son exposé était clair, argumenté et solide. Elle s'exprimait avec détermination. Il sentait en elle une résolution sincère. Il admirait cet engagement. Il le lui dit la regardant. Son compliment était appuyé. Venant d'une femme il lui dit qu'il trouvé cet engagement d'autant plus beau. Elle fut touchée. Il avait l'air sincère. Elle sentait également comme un compliment pour sa personne.

 

Il l'a découvrait. Non seulement, il s'agissait d'une femme agréable et en plus elle était engagée. Elle avait plus de valeur à ses yeux. Ce qu'il essayait de faire dans son quartier, elle, elle essayait de faire au niveau national.

Link to post
Share on other sites

En ce début d'après midi, ils étaient à nouveau près de la piscine. Elle lui avait demandé comment avançait son mémoire de fin d'études. Son visage s'éclaira lorsqu'il commença à parler de son sujet. La regardant, il lui expliqua. Il travaillait sur la mise au point d'algorithme afin de contrer les virus dans les systèmes informatiques.

Elle lui proposa de relire son travail comme elle le faisait déjà avec Ali.

je pourrais relire ton travail. Comme je le fais pour Ali

ce serait avec plaisir. J'ai du mal avec certaines tournures de phrases et parfois avec l'orthographe.

Ce serait avec plaisir. Tu sais avec la rédaction de mes rapports, je suis à fond dans les techniques de rédaction.

On pourrait commencer aujourd'hui si tu as ta clé USB.

Bonne idée d'autant plus que la date de soutenance est début septembre.

Mais pour le moment profitons de la fraicheur de l'eau.

 

Et Farida l'invita à le suivre. Elle quitta sa chaise longue et se dirigea vers le petit escalier de la piscine. Elle portait un maillot de bain de couleur noir. Il admira son allure élégante. Elle était mince. Il avait peine à croire que c'était ce corps qui avait porté durant 9 mois son ami Ali. Il savait qu'elle l'avait eu assez jeune. Son ventre était plat. Il la savait très sportive. Plusieurs fois il l'avait vu sur l'herbe du jardin faire des exercices de gym et plus particulièrement des abdominaux. Idem, à table, elle ne faisait pas d'excès et fuyait les plats gras.

 

Ses jambes étaient fuselées et d'un bronzage impeccable. Sa poitrine était menue et ses seins hauts perchés (...). Elle avait les cheveux courts. Lounis appréciait sa coupe de cheveux. Il adorait les femmes ainsi coiffées. Il trouvait que cela leur donnait plus de charme. En se levant, elle l'avait encouragé:

aller, viens.

OK, je vous suis.

Il la vouvoyait. Plusieurs fois elle l'avait invité à la tutoyer il avait acquiesçé. Mais n'y arrivait pas. Il aimait ces rapports entre eux. Ils étaient emprunts de simplicité. Cette invitation d'une femme qui lui demandait de le suivre le bouleversait. Sa culture ne l'avait pas habitué à de tels rapports. Il était habitué à une société où hommes et femmes étaient séparés. Ils ne se croisaient pas ou bien que de façon codifiée dans des endroits et selon des rites précis. Et voilà que cette femme charmante et distinguée, en maillot de bain, l'invitait. Un monde nouveau s'ouvrait pour lui.

 

Il la regardait entrer dans l'eau. Elle avait descendu les quelques marches conduisant à la piscine avec une grâce naturelle exquise. Il la comparait à ces actrices de cinéma telles qu'il avait pu les voir dans de ces vieux films américains en noir et blanc. Il trouvait en elle également cette grâce d'Emmanuelle Béart. Il se rappelait l'avoir vue en photo dans l'eau qui lui arrivait à mi-taille.

 

Elle avait de l'eau à mi-jambe. Il la suivait juste derrière elle. Son regard se posa sur ses hanches. Il admira le galbe de ses courbes. Ses jambes restaient fines. Il adora sa chute de reins mise en valeur par le maillot de bain. Elle était superbe. Il aurait voulu dire quelque chose. Mais restait comme pétrifié.

 

L'eau atteignit maintenant le haut de ses jambes. Elle avait la grâce d'une reine. Il admira à nouveau ce corps parfait qui s'offrait sans retenue à sa vue. Délicatement, elle pris un peu d'eau pour humecter sa nuque. Ses bras étaient fins, gracieux.

Elle se retourna vers lui. Son regard le dévisagea un instant d'un air interrogateur. Comme si elle avait senti son trouble. Il rougit. Il s'en voulait d'avoir laisser son regard se poser trop sur elle.

heu..., je viens voilà, je vous suis.

L'eau est à bonne température, n'aie crainte.

D'un geste de la main, elle l'encouragea à nouveau à le rejoindre. Il la suivit. Il avait hâte d'être dans l'eau et de masquer l'émoi qui commençait à le saisir.

 

Ils nagèrent côte à côte une sorte de brasse. Elle leur permettait de maintenir la tête hors de l'eau et de continuer à discuter. Elle appréciait ces moments avec Lounis. Sa compagnie était agréable. Elle le questionna sur son travail. Il était intarissable. Elle apprécia cependant sa façon posée d'exposer un sujet ardu. Mais surtout, alors que cela aurait pu être un flot de paroles, un monologue; il s'ingéniait à présenter les choses de façon claires et par étapes. L'interrogeant du regard pour savoir si elle le suivait et s'il pouvait continuer. Parfois, à ces occasions, elle l'interrompait demandant des précisions.

Ils firent ainsi plusieurs aller et retour dans la piscine. Parfois, on les entendait rire. Lounis était fin et accompagnait son récit d'anecdotes. Farida riait de ces situations cocasses.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


×
×
  • Create New...